Volcan Nyiragongo (3470m)

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
Non renseigné
Durée :
2 jours

Très belle ascension dans un décor superbe avec en prime une nuit sur les flancs du volcan. – Auteur :

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Goma

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Itinéraire

Le volcan Nyiragongo est l’un des huit volcans de la zone Virunga, située dans l’est du Congo. Le Mont Nyiragongo est situé à 10 kms au nord de Goma, près de la frontière avec le Rwanda. Le volcan Nyiragongo peut être observé de partout à partir de Goma et des environs.

Ce volcan actif a fait la Une de l’actualité en 2002 lors de son éruption et de la destruction de Goma qui s’en suivit. Les éruptions de ce volcan sont très dangereuses car la lave est très fluide est descend les pentes du volcan rapidement.
Les éruptions peuvent être importantes et spectaculaires, les coulées de lave peuvent atteindre des dizaines de kilomètres, très rapidement. Ce genre de volcan est particulier dans le sens où il n’explose pas. Le lac de magma se situe sous la ville de Goma, et quand le volcan se réveille, la lave coule du cratère, mais également apparaît de dessous le sol. Il y a beaucoup de rumeurs sur quand sera la prochaine éruption, certains la prédisant pour cette décennie. On n’aime pas trop les rumeurs, alors on décide d’y aller jeter un coup d’oeil.

Nous quittons ainsi Goma samedi matin pour Kibati, à 12 kms au nord, où le camp des gardes se situe, au pied du volcan. Nous nous enregistrons au parc, payons les droits d’entrées, et choisissons les malheureux porteurs qui devront porter nos sacs, tentes, et réserves d’eau et de nourriture.
C’est parti pour la montée. Cela commence gentiment, un passage étroit dans la forêt plutôt dense. Peu après, il commence à pleuvoir, et nous courrons vers nos porteurs mettre nos vêtements de pluie - que nous ne quitterons
plus de la journée. Après une heure de marche, c’est désormais sur des rochers de lave séchés que nous marchons - original mais pas très agréable.
Nous voyons Goma s’éloigner au fond dans la vallée, au fur et à mesure de note ascension. Nous voici désormais dans les nuages ; et il continue de pleuvoir. La nature offre ici un spectacle permanent, de la forêt tropicale au début, vers un cimetière d’arbres noirs. Dans le brouillard, malgré la
pluie, ce paysage est incroyablement poétique.

Nous nous arrêtons pour un déjeuner frugal. Il nous reste encore 2 heures à monter. Nous sommes à même maintenant de voir de loin le cratère fumant.
Nous continuons - motivés mais trempés - et nous voici arrivés à un semblant de refuge, à 30 minutes du sommet. Ce qui s’offre à nous est irréel : un mélange de végétation rouge et verte. Rouge dû au gaz volcanique et vert pour les plantes qui se remettent à pousser dans n’importe quel
environnement.

Les porteurs sont loin derrière et l’attente est insoutenable. Nous sommes peu couverts, et trempés, le vent froid violent nous glace les os. La dernière partie de la montée est la plus pentue, une demi-heure assez rude.

Arrivés en haut, les vues du cratère sont sublimes. Celui-ci, de 1,2 kms de diamètre semble ne pas avoir de fin. Il y a de la fumée de gaz qui semble venir de partout et de nulle part. A l’intérieur du cratère, une plateforme de type préhistorique, profonde d’au moins 500 mètres, formant un cercle, avec au fond un lac de lave. Liz arrive bonne dernière, bien essoufflée, et on ne voit déjà plus rien, tout est recouvert par la fumée. On commence à chercher un endroit pour nous installer et planter notre tente. Le guide et
les porteurs nous donnent un précieux coup de main, on peine à y voir quoique ce soit dans cet épais brouillard et ce vent violent. Ils ont l’habitude de ce volcan têtu et de son sol rugueux. Planter la tente ne s’avérera pas une mince affaire. Nous sommes à quelques mètres seulement du cratère. A nos cotés, des trous d’air si chaud qu’on s’en sert pour faire
chauffer de l’eau pour le café.

Le spectacle devient de plus en plus majestueux. Alors que la nuit tombe, on peut observer le magma d’autant plus facilement, ainsi que tous les craquements de ses différentes couches. C’est très profond, plus de 700 mètres sous nos yeux. Du haut du volcan, on peut observer toute la région et
les autres volcans de la chaîne de la Virunga qui nous entourent ainsi que Goma et le lac Kivu au soleil couchant. Il nous faut ensuite préparer notre dîner. Nous avions apporté un peu de bois et du charbon pour préparer un
barbecue. Après une demi-heure sans succès (tout est extrêmement humide ici), nous demandons l’aide d’un des gardes pour nous aider. En quelques minutes, il réussit à allumer le feu, ceci nous garantissant un repas chaud.
Saucisses, pommes de terre et bon vin sont au programme, et nous réchauffent sérieusement. Les chansons que nous fredonnons raisonnent dans la vallée, et témoignent bien que nos bouteilles sont belles et bien vides !
Nous faisons sans cesse des allers et retours au cratère admirer le spectacle de lave.

On nous avait prévenus contre le froid. Les tentes restent étonnamment chaudes, grâce au gaz s’échappant du sol. A cinq heures du matin, nous sommes brusquement réveillés par un vent violent. Peu courageux, nous préférons rester bien au chaud à l’intérieur.

Nous quittons le camp au petit matin par un vent assez violent et un thé froid. Alors que nous sommes en train de défaire notre tente, celle-ci s’envole brusquement. Il faut les réflexes du guide pour éviter que celle-ci atterrisse tout au fond du cratère. La descente se fera aisément, en 3 heures seulement. Le soleil brille, ça fait du bien de marcher sans être complètement trempé. Nous arrivons tout en bas, nous allongeons près de la voiture et savourons ce moment. On regarde le volcan, avec un sentiment de
plénitude, heureux de cette expérience.

. Dernière modification : 29 août 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • sonia de Failly

    J’ai lu avec grand plaisir votre trek au volcan Nyiragongo où je suis passée en 1972 il y a beaucoup de temps.Nous avons fait l’aller-retour en un jour.
    le spectacle était d’une grande beauté en montant,le cratère puis la descente.
    j’y étais au Kivu pour avoir des renseignements sur l’assacinat en 1967 de mon petit frère et ses amis encore tres jeunes.

    Le 20 octobre 2014 à 15h09
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