Grand tour du vallon de Marcieu : Crêtes de Malissard, de l’Aup du Seuil et du Grand Manti

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1600m
Durée :
10h

Une boucle grandiose sur les hauts-plateaux de Chartreuse, avec au menu crêtes sauvages, sangles, alpages débonnaires, forêts, sentiers aériens à travers les falaises, et aussi grottes et cascades pour qui le veut... A réserver aux amateurs de longs parcours sauvages et hors-sentier. – Auteur :

Accès

Saint-Pierre-d’Entremont, Saint-Même, grand parking au terminus de la route.

Accès payant les week-ends et jours fériés, ainsi que durant les vacances d’été.

Précisions sur la difficulté

Dans son intégralité, cette boucle est longue et très sauvage. Le dénivelé est assez conséquent, compte tenu des nombreuses petites montées et descentes le long des crêtes.
Il y a peu de passages difficiles (ceux qui le sont sont en général aménagés de rampes, chaînes et câbles), mais quelques sections de sentier sont réellement exposés (notamment pour l’accès à la cheminée de Fontanieu et la descente du pas de la Mort). Dans une moindre mesure, le sentier des sangles est confortable, mais demeure exposé.

Le parcours des crêtes de Malissard n’est pas vraiment tracé, mais des sentes facilitent le passage et la recherche d’itinéraire.
Il faut ponctuellement mettre les mains pour franchir de petits ressauts rocheux, mais ce n’est jamais difficile ni vraiment exposé.
Ce parcours est néanmoins long, et une bonne aisance sur terrain à chamois est souhaitable. Un bon sens de l’itinéraire aidera aussi à ne pas se retrouver en terrain scabreux.

Les crêtes de l’Aup du Seuil et du Grand Manti sont aussi longues mais relativement faciles, surtout si on suit les sentes en contrebas de la crête plutôt que de trop s’approcher du fil.

Une autre difficulté provient de la récente politique de "débalisage" des sentiers menée par le PNR de Chartreuse. Mis à part le GR9, aucun panneau ni trace de peinture ne confirme l’itinéraire, notamment pour la montée en direction de la cheminée de Fontanieu ainsi que pour la descente vers le pas de la Mort. Ainsi, à moins de bien maîtriser le lieu, une carte sera nécessaire pour ne pas se tromper.

Les infos essentielles

  • Altitude départ : 850m.
  • Altitude sommet : 2045m (Lance sud de Malissard).
  • Durée : 10h.
  • Carte : IGN TOP25 3334 OT et 3333 OT Massif de Chartreuse Sud et Nord.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Période

Praticable en conditions estivales, lorsque les névés ont totalement libéré les points clés de l’itinéraire, notamment les sangles au-dessus de la cheminée de Fontanieu. En général, à partir de mi-mai.
Terrain sec et bonne visibilité fortement souhaitables.

Itinéraire

Montée par la cheminée de Fontanieu

Du parking, prendre la piste qui traverse le torrent à droite.
A une bifurcation non balisée, continuer sur la piste qui monte à droite longuement en forêt dans le vallon de Fontanieu. La piste s’interrompt et le sentier poursuit au fond du vallon.
Par quelques dernières pentes raides et souvent boueuses, on atteint le col de Fontanieu.

Prendre à gauche une sente remontant le long de la crête.
On rejoint un sentier provenant du vallon de Saint Philibert, qui sort de la forêt et monte en lacets en direction de la falaise.
Puis le sentier part vers le nord sur une vire descendante, assez exposée au dessus d’un grand vide. Des câbles sécurisent quelques passages raides. On atteint la base de la raide cheminée de Fontanieu, que la trace remonte en lacets.
La cheminée comporte quelques ressauts rocheux faciles et bien sécurisés par câbles et rampes, parfois plus agréables qu’ailleurs sur la trace en lacets raides rendue glissante par la boue. Le câble sera d’ailleurs nécessaire pour franchir une raide patinoire de boue... Juste avant le sommet du couloir, on s’en échappe par une vire vers la gauche, et on atteint un joli promontoire propice à une pause.

On rejoint ensuite un large sangle. En début de saison, ce sera le terminus de la balade si celui-ci est encore barré par un névé.
Sinon, remonter le sangle par une trace en lacets.

On traverse encore un cirque ascendant, puis le sangle devient horizontal.
Il s’interrompt en débouchant sur la crête. La sente continue, un peu malcommode juste sous le fil, avant que le sangle ne reprenne plus loin. Cette longue section de sangle est confortable, mais les pentes sont raides et il faut rester vigilant. Il finit par s’interrompre définitivement sur la crête.

Un peu avant la fin du sangle, une raide faille équipée d’un câble et de quelques barreaux, un peu athlétique sur le bas, permet optionnellement de monter sur la crête. Au sommet, on y trouve une inscription romaine gravée dans la falaise, but de randonnée pour beaucoup, ainsi qu’un sentier permettant éventuellement de redescendre dans l’autre versant en direction du GR9 au fond du vallon de Marcieu. Il est également possible d’y descendre hors-sentier par les pentes juste après la fin du sangle.

Traversée des crêtes de Malissard

De la fin du sangle, on voit le chemin qui reste à faire... Ne s’y engager que si on sent qu’on peut tenir la distance, car il n’y a pas d’autre échappatoire commode en direction du GR9, la face étant coupée de raides dévers, dalles et barres rocheuses invisibles d’en haut.

Cette traversée n’est jamais difficile ni exposée. Le plus souvent, une légère trace indique le meilleur cheminement. Il y a parfois des obstacles à franchir, qui sont souvent de petites barres rocheuses à désescalader très facilement à l’aide de bonnes prises.
Si on bute sur une difficulté (barre haute ou scabreuse, dalle de lapiaz, dévers raide et glissant), c’est qu’on est sorti de l’itinéraire et il faut regarder autour de soi pour le récupérer. En général, la solution se trouve plus haut sur la crête...

Le premier tiers de la crête est le plus tourmenté et pénible, assez lapiazeux, avec arbres et bosquets. La trace traverse sur le versant Est pas trop loin du fil, avec quelques petits ressauts rocheux faciles à désescalader.

Puis on franchit la seule barre à escalader vers le haut sans difficultés pour aborder le deuxième tiers.
Alors que la crête remonte, une trace semble traverser de raides pentes et s’y perdre. Si c’est le cas, ne pas la suivre, mais monter vers le fil de la crête où on retrouve la bonne trace.
Cette partie sur le fil est la plus jolie du parcours, avec toujours quelques petites barres rocheuses à désescalader pour franchir les ressauts de la crête...

On descend vers une brèche, où après une dernière petite barre rocheuse, la crête, cette fois dépouillée d’arbres et de broussailles, remonte brusquement.
C’est le troisième tiers, où la trace, maintenant régulière et confortable, abandonne le fil pour traverser longuement dans la face, d’abord horizontalement, puis en légère montée. Après être passé à proximité d’une profonde brèche de la crête, la croix de la Lance sud de Malissard, toute proche, s’atteint sans difficultés.
Une grande pause bien méritée pour contempler le panorama, les crêtes déjà parcourues, et de l’autre côté du vallon, les crêtes qu’il reste à parcourir pour le retour !

Poursuivre le bon sentier de la voie normale descendant vers le col de Bellefont. Il faudra peut-être mettre un peu les mains dans un couloir rocheux raide.
On rejoint rapidement le col et le GR9 provenant du versant sud, que l’on suit vers le nord dans les raides pentes descendant dans le vallon de Marcieu.

Du le col, on pourra optionnellement faire un rapide aller-retour au Dôme de Bellefont, offrant une vue magnifique...

On notera une option alternative de descente depuis la Lance sud de Malissard, directement dans les pierriers d’une large combe sous le sommet en contournant les premières pentes raides par la gauche. Cette option, certainement plus rapide, est à privilégier en début de saison si des névés barrent les pentes raides sous le col de Bellefont.

Le GR9 continue dans les pentes débonnaires et alpages au fond du vallon de Marcieu, en direction du habert de l’Aup du Seuil.

Traversée des crêtes de l’Aup du Seuil et du Grand Manti

Ces crêtes sont beaucoup plus débonnaires que celles de Malissard, mais également longues et hors-sentier, profitant tout au plus de quelques traces.
Ceux qui ne souhaitent pas les parcourir descendront longuement le GR9 vers le nord jusqu’à la bifurcation du sentier descendant à gauche vers le Pas de la Mort.

Pour gagner les crêtes, quitter les GR9 par des sentes évidentes vers la droite dans les premiers replats herbeux du vallon.
Elles se dirigent vers de belles bosses herbeuses sur le rebord Est du plateau, où la vue se découvre sur la vallée de l’Isère.

Poursuivre à vue en traversant en contrebas des crêtes de manière à rejoindre le sentier montant depuis le habert vers le passage de l’Aup du Seuil.

Poursuivre vers le nord en montant vers la crête. On n’est pas obligé de visiter tous les sommets de cette crête, mais on ira quand même voir le sommet principal de l’Aup du Seuil, repéré par un relais radio bien visible, pour profiter de la vue sur l’impressionnant versant est, et notamment le fameux sangle de l’Aup du Seuil qui le parcourt...

Poursuivre vers le nord sur les traces longeant la crête de l’Aup du Seuil. Les traces se font discrètes et se perdent souvent, mais il est toujours facile de les retrouver entre les arbres clairsemés. Ne pas trop s’éloigner de la crête, profitant de quelques détours sur le fil pour contempler les impressionnants cirques du versant est.

Au niveau où les crêtes de l’Aup du Seuil laissent place à celles du Grand Manti, on aborde une section tourmentée, barrée par des crevasses de lapiaz et quelques barres rocheuses. Il faut s’éloigner du fil de la crête pour contourner au mieux ces obstacles par le bas.

Sous les crêtes du Grand Manti, de larges clairières s’ouvrent. On pourra alors remonter vers les crêtes pour contempler l’impressionnante falaise verticale du Grand Manti, mais la plupart préféreront poursuivre la trace confortable traversant horizontalement ces clairières, puis descendant en direction de la forêt.

Quelle que soit l’option choisie, on débouchera nécessairement sur l’Alpette de la Dame, large croupe herbeuse barrant tout le versant. Descendre droit dans l’herbe en direction du habert de la Dame, où on rattrape le GR9 que l’on suit un peu vers le sud.

On notera qu’il ne faut surtout pas essayer de s’échapper prématurément de la crête pour rejoindre le GR9 en descendant dans la forêt entre le passage de l’Aup du Seuil et l’Alpette des Dames.
Les pentes du vallon, d’apparence débonnaires, sont parcourues de profondes failles et crevasses de lapiaz parfois infranchissables, que la forêt masque complètement.

Descente par le pas de la Mort

Un peu après être passé à côté d’un abreuvoir, quitter rapidement le GR9 vers la gauche pour descendre hors traces, suivant la lisière de la prairie. Atteignant une petite combe, repérer la trace descendant en son fond dans la forêt, qui atteint rapidement un sentier marqué d’un cairn. Il n’y a aucune indication sur la trace, et en cas de doute, il vaut mieux poursuivre le GR9 vers le sud pour rejoindre ce sentier en amont par une bifurcation beaucoup plus évidente, plutôt que de partir à l’aventure dans la forêt recouvrant un lapiaz...

Depuis le cairn, poursuivre vers l’ouest sur le sentier qui descend en lacets des pentes raides dans la forêt. La prudence est de mise, surtout si le sol est humide et boueux. On atteint un petit replat au dessus des falaises juste avant de plonger dans le pas de la Mort.

Descendre par la trace une raide croupe un peu rocheuse bordant un étroit couloir. Finalement, on rejoint le fond du couloir (câbles) où un ressaut rocheux est descendu par une échelle de barreaux. On poursuit sur une raide vire et une petite désescalade pour rejoindre le bas de la falaise.

Mais ce n’est pas fini... Poursuivre horizontalement vers la gauche au pied de la falaise. On sort des arbres et on se retrouve sur une vire, facile mais très aérienne, dominant le cirque de Saint-Même. Quelques câbles assurent les passages les plus étroits. Enfin, le sentier descend en lacets de vire en vire, avec quelques petits ressauts rocheux à désescalader (rampes). Finalement, on rejoint la forêt et la descente se poursuit en lacets plus faciles. Une bifurcation vers la gauche permet de se diriger vers la grotte du Guiers Vif et le pas Ruat, sinon on poursuit la descente en forêt, rive droite du torrent, jusqu’en bas du cirque vers le point de départ.

Visite de la grotte du Guiers Vif

Pour ceux qui ont encore le temps et la force de profiter du lieu, cette grotte est la cerise sur le gâteau d’une balade déjà magnifique. Cette grotte est suffisamment grande pour être intéressante, mais pas excessivement et avec un minimum de bon sens, il y a peu de risques de s’y perdre. Elle ne contient pas de puits profonds, mais il y a quand même quelques petits passages en hauteur et il faut faire attention au sol souvent recouvert de chaos de blocs plus ou moins gros pouvant être humides et glissants, où une chute serait vraiment malvenue. Frontale efficace et éclairage de secours obligatoires, ainsi que quelqu’un à l’extérieur au courant de l’aventure...

Depuis la première salle après le porche décoré d’un petit lac, on part dans la galerie de droite rejoindre une salle un peu chaotique, que l’on remonte à droite pour trouver une autre salle assez complexe où pas mal d’eau tombe du plafond. A droite, un passage compliqué par des gros blocs permet de descendre vers un siphon, lac où la galerie se poursuit sous l’eau. A gauche, il y a une étroite petite galerie (galerie des Marmites), lieu le plus concrétionné de la grotte, dont on peut explorer le début si on n’a pas peur des passages étroits et de mettre les pieds dans l’eau.

Pour ressortir, il suffit de suivre les flèches peintes sur le mur. Mais, à la deuxième salle, on peut aussi explorer l’autre galerie, facile à parcourir, menant au passage de la poubelle, où une reptation salissante pourra permettre de poursuivre un peu l’exploration. Sinon, on ressort par l’autre galerie sur les rives du lac de la première salle.

Descente par le pas Ruat

Depuis la crête faisant face à l’entrée de la grotte, descendre la trace en rampe dans la faille. Au fond de celle-ci, poursuivre en descendant entre les blocs, le plus gros étant franchi à l’aide d’un câble. On ressort de cette grotte juste au dessus de la résurgence du Guiers Vif. Ne pas poursuivre si le niveau de l’eau est trop haut et bloque le passage, car toute glissade dans l’eau se traduirait par un saut de l’ange dans la cascade...

S’échapper du lieu par une étroite vire à droite, bien équipée, qu’on désescalade ensuite pour rejoindre le pierrier sous la cascade. Des traces à droite permettent de traverser pour rejoindre le sentier de descente.

Plus bas, une autre bifurcation permet de revenir vers le torrent, franchi par une passerelle. On a une belle vue sur la plus grande cascade du site. En poursuivant la descente de ce sentier en rive gauche, on rencontre plusieurs sentes permettant d’accéder aux points de vue sur les diverses cascades du torrent, avant de rejoindre le fond du cirque.

Remarques

Bien que réalisable à la journée sans trop de difficultés, cet itinéraire est très long, et le temps qu’on passe sur les crêtes dépend grandement de l’agilité et de la rapidité qu’on a à parcourir des terrains hors sentier.

Pour mieux profiter du lieu, on pourra envisager de le parcourir en deux jours, bivouaquant dans les environs du habert de l’Aup du Seuil. Ainsi, on pourra aussi étendre la la balade pour visiter les autres lieux intéressants du coin, tel que le sangle des Arches sous les crêtes de Bellefont, ou alors le magnifique sangle de l’Aup du Seuil.

En cas de mauvaises conditions au retour (pluie), il est préférable d’éviter le pas de la Mort et descendre depuis le habert de la Dame en direction des Varvats. Avant d’y arriver, bifurquer vers le bas en direction de Saint-Même d’en Haut, et de là par la route au cirque de Saint-Même.

Détail de la sortie du 27 mai 2015

Les jours sont longs et la neige a enfin fondu... Il est temps de reprendre les grosses randos ! Cela faisait un bout de temps que je n’étais pas retourné sur les beaux sentiers escarpés au dessus de Saint-Même, et aussi cette longue crête de Malissard me trottait dans la tête... Essayons de réunir les deux !

Route barrée... Ça ne passe pas entre Saint Laurent du Pont et Saint Pierre d’Entremont, il va falloir faire un gros détour par Saint Pierre de Chartreuse, ce qui va gaspiller le bénéfice de s’être levé tôt... Du coup, je ne suis à pied d’œuvre que vers 10h30, peut-être un peu tard pour une telle entreprise...

En cette matinée, il fait froid et le ciel est couvert de nuages bas vers 2000m, mais la météo avait promis que ça se dégagerait... D’ailleurs, je suis tout seul sur l’immense parking du cirque de Saint-Même...

On s’élance sur les chemins... Première bifurcation, première hésitation. Il me semblait que c’était à droite ? Aucun panneau... Mais Fontanieu, c’est forcément à droite... Me souvenant de cette histoire de "débalisage" de sentiers en Chartreuse, je bifurque, regrettant de ne pas avoir mis ma carte dans le sac...

La piste me fait hésiter, coupée par d’innombrables troncs d’arbres en travers... Mais ça ne peut être que par là, on monte... C’est humide, et sur le sol mousseux on voit une quantité de tâches rouge vif, des pezizes écarlates, champignons pourtant habituellement rares... Et effectivement après un peu de galère dans la boue, on arrive bien au col de Fontanieu.

Pour la suite, j’ai compris que je ne pouvais compter que sur mes souvenirs passés... C’est parti sur les vagues traces et l’impressionnante vire en direction de la cheminée de Fontanieu. Le sentier n’est pas du tout entretenu et parfois hasardeux, mais par contre des câbles tout neufs sécurisent les passages techniques...

La cheminée de Fontanieu est une belle patinoire de boue humide, me faisant largement préférer la grimpe sur les ressauts rocheux que les lacets de la trace ailleurs... On est bien content de sortir sur la vire, malgré les nuées humides et froides qui balayent le lieu... On continue tranquillement sur le sangle...

A l’aplomb de l’inscription romaine vers 13h. On s’épargnera l’aller-retour en raison de l’horaire... Alors que les crêtes étaient survolées de nuages, on distinguait au loin les sommets de Belledonne étincelants au dessus des nuées, me faisant regretter de ne pas m’être orienté sur une rando d’altitude... C’est pas grave, on y est et on continue, espérant toujours voir l’amélioration promise par la météo...

C’est parti pour la balade sur les crêtes... C’est plus facile qu’anticipé, mais c’est long... Il faut parfois chercher un peu pour éviter les passages scabreux, mais il y a toujours une solution facile... Je m’égare un temps sur une trace aboutissant nulle part, alors qu’il fallait monter sur le fil... L’amélioration promise arrive enfin, me laissant finalement contempler l’ampleur du parcours... Heureusement, la dernière partie de la crête se parcourt rapidement, et vers 15h30 la Lance sud de Mallisard est enfin atteinte.

Une courte pause casse-croûte, et c’est parti pour la suite, car la balade est loin d’être finie... Direction les crêtes de l’Aup du Seuil... Couleur magnifique des alpages en tons de vert parsemés de névés laissant des cicatrices brunes... Quelques marmottes, quelques chamois... 17h30, nouvelle pause au relais radio du sommet de l’Aup du Seuil. Superbe paysage plongeant sur la vallée de l’Isère, alors qu’en face les sommets de Belledonne étaient maintenant tous accrochés de cumulus... Finalement, c’est pas plus mal d’être en Chartreuse...

On continue les crêtes... C’est facile, il faut juste arbitrer entre la volonté d’aller voir le paysage du versant est sur le fil et la facilité de suivre les sentes horizontales en contrebas... Plus loin, la crête se fait tourmentée, et quelques crevasses et barres rocheuses me feront chercher un peu... Pour la prochaine fois, il faudra se rappeler que ça se contourne par le bas !

On poursuit dans de grandes clairières et on hâte le pas pour rejoindre cette grande pelouse verte qu’on aperçoit au loin... Finalement, on y est vers 18h30... Descente dans la verdure fleurie pour rattraper le GR au habert de la Dame.

Mais les problèmes ressurgissent : Comment rattraper le sentier du pas de la Mort ? Toujours aucun panneau, pas la moindre indication, et ma carte n’avait toujours pas réapparu dans le sac... On cherche un peu, mais avec l’heure qui avance, il faut se résoudre à une solution sûre : Attraper ce sentier à sa bifurcation avec le GR, plus au sud, même si ce détour ajoute au moins une demi-heure de marche...

Finalement, descente du pas de la Mort. Toujours aucun entretien du sentier, mais par contre des câbles tout neufs... Ca glisse un peu, on fait gaffe... Avec l’heure tardive, on le franchira pour une fois au soleil, dans les couleurs chaudes de la fin de l’après-midi, atténuant le caractère austère du lieu...

Il est tard, mais on fait quand même un détour par la belle grotte du Guiers Vif. On y passe presque une heure le temps de visiter l’essentiel... Puis, retournant à la lumière du jour, avec l’heure tardive cette lumière du jour était justement presque partie... Inutile de poursuivre la visite touristique par le pas Ruat et les cascades, on descendra tranquillement par le sentier... Fin de la balade vers 22h.

. Dernière modification : 21 octobre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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Réagissez !

  • Franchement bravo pour ce parcours original hors des sentiers battus...avec des passages exposés, de l’engagement, des paysages variés. Bref respect ! Moi qui aime bien les grottes, ton topo me donne des idées, également pour la traversée des Lances de Malissard, cela doit être superbe.
    C’est déjà super long mais as tu envisagé de descendre à la Tour Percée par le sangle de l’Aup du Seuil ou alors l’envisages tu une prochaine fois ou est ce déjà fait ?

    Le 1er juin 2015 à 10h26
  • Ca aurait été génial de pouvoir revenir par le sangle de l’Aup du Seuil plutôt que par la crête ! Cependant, je n’ai pas encore parcouru le sangle, et je ne sais pas la durée que cela prend ni la difficulté réelle, notamment comment ressortir du sangle sur la crête sans trop revenir en arrière.
    Un autre problème est qu’ajouter le sangle dans la boucle telle qu’elle est implique son parcours tard dans la journée, alors qu’il a déjà plongé dans l’ombre. Ou alors démarrer la boucle à partir du col de Marcieu ? Mais alors on se prive des beautés de Saint-Même...
    Le parcours des crêtes, tel que je l’ai fait, était déjà bien long, et était surtout une "inconnue" pour moi. C’était donc déjà une bonne aventure pour moi. Mais, la prochaine fois, maintenant que je connais mieux le lieu, on pourra essayer d’être plus ambitieux...

    Le 1er juin 2015 à 12h58
  • Betrand

    j’ai réalisé ce parcours le 6 août dernier, magnifiques paysages mais dommage que le ciel ne se soit pas dégagé plus vite.
    Ce parcours est très exigent et demande une très bonne condition physique, je confirme, surtout la traversé des lances de Malissard avec l’absence partiel de sente, un devers sur les lapiaz, et des petites barres rocheuses a franchir, on en voit pas le bout... parti à 8h00, perdu 20 min à trouver la combe de Fontanieu (parti trop vite dans le cirque), arrivé au col de bellefond à 14h30 pour casse-croute.
    J’ai pas trouvé l’entrée du couloir pour voir les inscriptions romaines, se sera donc pour une prochaine fois, maintenant que je situ mieux l’endroit.
    J’ai effectué le retour par le vallon de Marcieu via le GR9, avec marmottes et traversée du troupeau de vache, les crêtes m’ont bien fait transpirer !!
    La descente par le pas de la mort, pas si difficile à trouver, ne m’a pas posé de difficultés, les passages difficiles étant aménagés de câbles et d’échelles en barreaudage.

    Le 17 août 2016 à 16h48
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