Le Pleureur (3704m)

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1900m
Durée :
8h30

L'ascension de ce sommet méconnu se déroule sur un parcours soutenu et souvent aérien, dans un secteur délaissé. – Auteur :

Accès

De Martigny, suivre la direction du col du Grand Saint-Bernard jusqu’à Sembrancher, puis bifurquer dans le val de Bagnes. Passer Lourtier, Fionnay et rejoindre Mauvoisin sous le barrage du même nom, au bout de la route autorisée à la circulation. Petit parking disponible (1841m).

Précisions sur la difficulté

  • Le dénivelé important et la pente constamment soutenue.
  • Nombreux passages exposés et aériens.
  • La présence de névés sur la partie haute de l’arête peut être très problématique.

Les infos essentielles

  • Carte : Swisstopo 1346 Chanrion 1:25000
  • Tracé Swisstopo : Le Pleureur
  • Altitude de départ : 1841m
  • Altitude du sommet : 3704m
  • Distance : 11km

Balisage

Itinéraire non balisé. Sente puis trace jusqu’à 2900m. L’ascension se fait ensuite à vue pour gagner l’arête et rejoindre le sommet.

Sensibilisation

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Itinéraire

Ascension

Poursuivre depuis Mauvoisin la route bitumée qui monte en lacets au barrage (1976m). Juste avant le barrage, prendre le tunnel sur la droite. Après 150m, une bifurcation permet de sortir du tunnel par la gauche et traverser le barrage pour rejoindre la rive droite du lac de Mauvoisin.

On retrouve alors un enchaînement de courts tunnels. Juste après la sortie du 3e tunnel, une échelle sur la gauche marque le début de l’ascension. Du haut de l’échelle, prendre à gauche pour atteindre une seconde échelle.

L’itinéraire se dirige ensuite vers une croupe herbeuse que l’on remonte par une succession de vires, en parallèle à la cascade du Giétro qui se trouve sur la droite. Ce terrain exposé sud-ouest est particulièrement favorable aux édelweiss que l’on peut observer en grand nombre.

Cette sente principale termine son parcours au pied d’une imposante barre rocheuse, au niveau de la brèche par laquelle s’écoule la cascade du Giétro. Il s’agit de l’accès à une installation du barrage. Pour éviter cette impasse, il faut donc bifurquer à gauche environ 100 mètres avant (2340m) sur une sente un peu moins évidente qui longe la barre rocheuse sur courbe de niveau et rejoint un torrent sans nom que l’on laisse sur la gauche.

Le franchissement de la barre rocheuse commence alors et se déroule sur un parcours câblé avec des passages plus ou moins exposés.

  • La première partie du parcours câblé est la plus délicate et la plus exposée. Entre les rochers, on prend appui sur un terrain herbeux, gras et glissant, sur une très forte pente. De plus, le câble est absent sur certaines portions.
  • La seconde partie du parcours câblé se fait sur du rocher très adhérent. La progression est plus sûre bien que la pente reste soutenue et l’exposition toujours présente.

En sortie du parcours câblé, on se retrouve face à une échelle suspendue sur une paroi d’environ 12 mètres de haut. On pense que cette échelle très douteuse fait partie de l’itinéraire. Il s’avèrera à la descente que cette paroi se contourne par la droite (en montée) et donc le passage peu engageant par l’échelle, inutile.

Vers 2560m, un petit replat conclut le franchissement de la barre rocheuse. Remonter ensuite vers le nord-ouest l’ancienne moraine du glacier du Giétro. Une trace et quelques cairns facilitent la progression. Puis vers 2900m, la trace s’efface et disparaît très rapidement.

Poursuivre alors au nord par une pente herbeuse qui se franchit assez facilement et débouche sur un replat à 3000m, au pied des gradins rocheux de la Grande Ashle. Un dernier cairn se dresse sur un bloc rocheux.

L’étape suivante consiste à trouver un point d’entrée sur la longue arrête sud-ouest qui mène au sommet. Après quelques instants d’observation, la décision est prise de partir plein nord jusqu’à 3180m et remonter plein ouest un large couloir entre deux gradins rocheux pour atteindre l’arête vers 3260m. En visuel, cela semble passer et cela passera. L’accès à l’arête est plutôt raide et se fait sur un terrain en caillasse schisteuse assez pénible.

Une fois sur l’arête, 2 possibilités de la parcourir :

  • rester au plus près de l’arête avec escalade assez facile des nombreux ressauts rocheux. Attention toutefois à l’état médiocre de la roche et à l’exposition sur la vertigineuse paroi nord-ouest dominant le val de Bagnes.
  • contourner tous les obstacles par la droite. Ce parcours est plus sécurisant mais pas moins fastidieux car essentiellement en dévers sur des roches délitées.

Vers 3550m, la pente finale se redresse sérieusement et atteint l’antécime du sommet.

Pour finir, replat et pente douce conduisent à la croix sommitale.

On retiendra la vue sur le glacier du Giétro encadré par le Mont-Blanc de Cheilon (3870m) et la Ruinette (3875m) au sud-est, les Aiguilles Rouges d’Arolla (3644m) surplombant le lac de Dix au nord-est, le massif du Grand Combin (4314m) et le glacier de Corbassière au sud-ouest ainsi que la vue plongeante sur le val de Bagnes et le lac de Mauvoisin.

Descente

On peut quitter l’arête vers 3260m par le même itinéraire qu’à la montée. Prendre alors plein est puis sud en visant le replat à 3000m.

Cependant, évoluer sur l’arête demande beaucoup d’attention et on peut facilement manquer ce point de sortie (3260m). C’est ce qui s’est produit lors de ma descente.

Dans ce cas, rejoindre le point 3180 sur l’arête et s’engager directement dans la pente vers le sud-est en visant le départ d’un étroit et raide couloir rectiligne (dans l’axe du replat 3000m).

Il ne faut pas rater le départ du couloir sinon la pente devient très vite critique. La pente est très raide mais l’étroitesse du couloir et la roche d’assez bonne qualité facilitent grandement la désescalade de ce couloir.

Finalement, ce passage s’avère très ludique et plus direct que le couloir schisteux pris lors de la montée. Continuer ensuite tout droit en sortie de couloir pour rejoindre le replat (3000m).

Fin de descente identique à l’itinéraire de montée.

. Dernière modification : 3 septembre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Impressionnant !

    Le 5 octobre 2013 à 20h37
  • Merci Alain. Je pense ajouter quelques photos.

    Le 7 octobre 2013 à 20h00
  • Superbe topo et photos qui font rêver, bravo dakota !

    Le 7 octobre 2013 à 23h16
  • Merci Julien B.

    Le 9 octobre 2013 à 00h25
  • Louis

    Bonjour Alexandre,
    Magnifique reportage et randonnée.
    Quel appareil de photo as-tu ?

    Le 12 juillet 2018 à 20h13
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