Etape 4 : Ascension de la Pointe d'Aval (3320 mètres) et redescente en plaine

  • Durée :5heures
  • Distance : 12 kilomètres
  • Dénivelé positif : 650 mètres
    et -1020 m de dénivelé négatif

La nuit a été dantesque avec une pluie incessante et un vent violent qui a fait plier les arceaux de la tente. L'eau pénètre le double toit, et les duvets commencent à mouiller. Thierry, comme d'habitude dans ses moments de grande détresse pousse la chansonnette (doux mix entre chants tibétains et canhsons à boire), suivi immédiatement de ses accolytes : qu'il est bon de chanter sous la pluie. L'orage finit par se calmer, et nous sortons des tentes pour rejoindre le refuge et un coin sec. Le petit déjeuner est vite englouti.

Aujourd'hui, il y a encore une option possible. Au lieu de redescendre directement dans la vallée, nous sommes bien tentés par l'ascension d'un 3000 mètres. La Pointe d'Aval ou de Chauvet (3320 mètres) située juste au dessus du refuge est un objectif tout trouvé. La pluie finit par s'arréter et nous offre un répit idéal pour cette ascension. Sur les cinq, trois feignasses trouvent des excuses plus ou moins vaseuses pour rester au refuge. On se retrouve donc deux avec Fred : connaissant le gaillard, le rythme promet d'être soutenu.

"Une belle ascension au programme de ce jour avec encore un sommet à plus de 3000 mètres ! !

Nous remontons le chemin derrière le refuge qui bifurque sur la gauche assez rapidement (200 mètres environ). Le sentier monte assez raide plein Nord. Nous atteignons ensuite le Pas de la Souvagea (2889m) dans une ambiance assez particulière, entourés par les nuages. La montée au sommet se fait ensuite par quelques lacets très raides dans un chemin bien marqué. Malgré les quatre jours de rando, nous sentons l'effet de l'altitude. Nous rejoignons le sommet accompagnés d'un vent glacial. Quel panorama ! Nous avons une vue splendide sur les lacs (notamment le lacs des Neuf Couleurs) et tous les sommets aux alentours. Magnifique !

Nous nous élançons ensuite dans une descente plutôt sympa droit dans le pentu, car le terrain est assez meuble et amorti nos sauts de cabri. Nous finissons par avoir en point de mire nos trois compères affalés sur la table du refuge : ils ont même eu la délicatesse de nous attendre pour manger : la grande classe ! Le fromage blanc confiture de myrthille est à tomber, et cela change des compotes de pommes à boire. Revigorés par ces mets délicats, on décide de rejoindre la plaine et de clore notre périple. C'est donc parti pour plus de 1000 mètres de dénivelé ou les chants à boire se mèlent à la nostagie de la fin du périple.

Nous arrivons quelques temps après à Fouillouse puis nous rejoignons le célèbre pont du Châtelet. C'est le moment de faire du stop pour récupérer la voiture laisser quelques kilomètres plus haut à Maljasset. Pour optimiser nos chances, et dans la mesure ou il passe une voiture toutes les dix minutes, nous envoyons notre plus beau spécimen lever le pouce, pendant que nous nous cachons à quatre dans le fossé. L'attente est finalement de courte durée, le piège se refermant sur un couple en Fiat Punto. Une heure après, nous plantons la tente au bord de la rivière à Maljasset pour notre dernière nuit dans les hauteurs.