Sortie du 11 décembre 2013 par sugar mountain Rocher du Bret (1359m) Fort Saint-Eynard par le Bois du Mollard

Temps magnifique, doux pour la saison.

• Durée de cette sortie : 5h en prenant son temps.

Après une descente fastidieuse l’été dernier sur cet itinéraire sauvage, j’ai voulu renouveler l’expérience cette fois à la montée et en arrière-saison. Il faut dire que la végétation abondante en ce mois de juillet cachait cette trace déjà discrète en temps normal dans ces pentes raides austères.

Départ donc de la départementale 512 près de Bâtonnière (664m) en ayant pris au préalable le bus de midi reliant Grenoble au Sappey. Arrivé à l’opulente prairie du Parchet, je croise deux paysagistes profitant pleinement d’un panorama somptueux.

Après ce moment de sérénité, avec notamment cette vue écrasante sur les falaises délitées du Saint Eynard ça se corse en pénétrant dans le bois du Mollard. La sente monte raide, où je laisse presque avec regret des lacets tranquilles sur la gauche… mais ce sera pour le retour.

Sortant de forêt, je suis rassuré contrairement à la dernière fois, une bonne trace se faufilant entre deux ravines. Après une combe pénible, une balise bleue dessinée sur un rocher indique de remonter un escarpement boisé encore plus galère. Bref, c’est souvent glissant et les troncs d’arbre ne sont pas de trop pour garder au mieux son équilibre.

Après avoir bien sué, je ne suis pas trop mécontent de retrouver le classique chemin du GR 9 venant du col de Vence. Quelques lacets et j’arrive à une plateforme bordée de galeries. J’en profite alors pour rejoindre une sente derrière un mur de soutènement bien marqué d’une balise orange. Elle rejoint des voies d’escalade mais, pour le randonneur, elle se poursuit en balcon exposé jusqu’au sommet du rocher du Bret.

Et là, à chaque fois que je viens ici, c’est le choc : de Chartreuse à Belledonne, en passant par le Vercors et le Mont Blanc, le panorama est somptueux. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi la plupart des promeneurs venant du Fort du St Eynard ou du col de Vence n’ont pas l’idée de faire ce court détour à ce belvédère de premier ordre.

Un sentier de crête, facile mais souvent verglacé en hiver, me permet de retrouver le GR 9. Je le redescends donc côté col de Vence jusqu’à un virage vers 890m. Je lâche alors sans regret ce chemin un poil rébarbatif pour un sentier assez discret mais bien taillé grâce au collectif GREVTT.

Après une légère remontée, il traverse deux ravines sans difficultés dans une ambiance légèrement méditerranéenne. Je retrouve alors les lacets tranquilles du début puis la prairie du Parchet, sous une belle lumière de fin de journée. Et enfin, en trainant les pattes, je regagne l’arrêt de bus de la Bâtonnière.