Sortie du 11 août 2015 par Vincent Pic du Frêne (2807m) par l’arête nord et la Maurienne

Coucher de soleil sur l'un des plus beaux sommets de Belledonne.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Temps ensoleillé avec nuages épars circulant à environ 3000m d’altitude. Air fortement troublé par la chaleur et horizon brumeux.

Récit de la sortie

En ce mois d’août 2015 un peu chaotique au niveau de la météo, il est un peu difficile de trouver un créneau adapté pour faire une randonnée assurant un bon panorama au sommet. Profitant de deux jours de beau temps, nous partons à deux pour le Pic du Frêne, dont la silhouette est omniprésente en Belledonne.

Ne pouvant partir qu’en milieu d’après-midi, nous décidons d’en profiter pour voir le coucher du soleil au sommet. C’est donc parti pour la deuxième ascension de ce sommet, pour moi !

Nous partons du petit parking situé à 1320m, sous les chalets de la Lescherette. Aucune voiture n’est garée là, ni aux parkings précédents : nous serons donc vraisemblablement seuls dans la combe de la Valette et au sommet.

Nous montons assez rapidement jusqu’à l’embranchement, à environ 1500m d’altitude, qui permet d’aller soit dans la combe de la Pierre, soit dans la combe de la Valette. Nous y rencontrons l’habituel troupeau de charolaises qui passe l’été dans la combe de la Pierre. Sur le chemin, en montant, nous croisons trois orvets, qui filent silencieusement dans les fourrés à notre passage.

Le trajet jusqu’au plateau de la cabane du Gollachon confirme que l’été a été particulièrement chaud : végétation sèche, torrent assez peu fourni. Cette combe paraît toujours aussi sauvage et on se demande s’il y subsiste encore une activité pastorale, malgré la cabane apparemment habitée par un berger à certaines périodes.

Nous montons graduellement jusqu’aux lacs de la Valette, à environ 2300m, après avoir laissé l’essentiel de nos sacs à 2000m, là où nous envisageons de passer la nuit. Le névé situé en dessous du pic du Frêne, là où devait exister un glacier il y a longtemps, est peu fourni en comparaison de mon ascension de l’année dernière, à la même période (5 août). Le chemin jusqu’aux lacs n’est pas toujours bien visible, notamment dans l’ombre de cette fin d’après-midi, mais il reste bien balisé.

Commencent alors les réjouissances, avec la montée de la vieille moraine qui se redresse et se minéralise de plus en plus jusqu’au col de la Valette. Au début de cette ascension, deux groupes de 7-8 chamois chacun, perturbés par notre présence, fuient sur les pentes. Nous restons sur le fil de la moraine, qui devient bien raide et qui se remplit de cailloux et de rochers mal stabilisés à partir de 2550m environ.

L’année dernière, j’étais monté jusqu’au col proprement dit et j’avais trouvé un peu compliqué le début de l’ascension vers le sommet à partir du col, qui m’avait obligé à partir sur le versant côté vallon du Bens, très peu stabilisé, empli de rochers pourris. A la descente, j’avais repéré un couloir partant vers le sommet (côté gauche à la montée depuis les lacs de la Valette) une vingtaine de mètres en dessous du col et apparemment assez facile. Nous choisissons donc de le prendre cette fois. Le choix s’avère payant puisque nous aboutissons facilement sur le versant Nord du sommet.

Reste alors à trouver son chemin en essayant de rester le plus possible vers le centre du versant et en évitant autant que possible les rochers pourris. Quelques cairns épars peuvent constituer des points de repère.

La montée me paraît beaucoup plus simple que l’année dernière : en 30 minutes nous sommes au sommet. Quelle surprise, d’ailleurs, de constater dans la montée que le névé normalement permanent du versant Nord est quasiment complètement fondu, alors que l’année dernière il m’arrivait en haut des jambes dans sa partie haute !

Le panorama est superbe, dans la lumière de fin de journée, et malgré l’air troublé par la chaleur !

L’itinéraire de montée côté vallon du Bens paraît décidément dangereux vu du sommet, notamment sur la partie qui permet d’atteindre la brèche entre le Grand Crozet et le Clocher du Frêne, emplie de rochers croulants et presque verticale. Il devrait être réservé aux ascensions de début de saison, au printemps, quand il reste de la neige. Par contre, l’itinéraire côté combe du Bacheux, dont venaient deux jeunes que j’avais rencontrés au sommet l’année dernière, paraît séduisant vu du sommet. Il faudra sans doute que je le tente un jour !

Nous redescendons dans la lumière crépusculaire, pour atteindre le col avant la nuit. Un vol de 5-6 lagopèdes alpins qui passe sous le sommet finit de rendre cette journée particulièrement enchanteresse.

Nous dévalons alors jusqu’à notre lieu de bivouac, en utilisant les frontales à partir des lacs de la Valette. Ambiance silencieuse et solitaire dans le vallon endormi, sous les étoiles qui s’allument une à une.

Nous décidons de tenter de passer la nuit dans la cabane du Gollachon : mauvaise nuit dans cette cabane plutôt confortable mais glauque au possible.

Nous redescendons à l’aube. Nous croisons deux groupes de randonneurs qui partent pour le sommet, en cette journée ensoleillée. Rendez-vous l’année prochaine pour une ascension par le côté Bacheux ?

. Randonnée réalisée le 11 août 2015

. Dernière modification : 13 août 2015 (Avertissements et Droits d'auteur)

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