Sortie du 7 septembre 2007 par Anic Mont Blanc (4810m) par l’Aiguille du Goûter et l’arête des Bosses

Malgré sa popularité et sa soi-disant « facilité », le Mont Blanc reste une vraie course d'alpinisme a réaliser uniquement quand les conditions (neige, météo et physiques..) sont réunies. Parfois, il faut savoir être patient...

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Non renseignées...

Récit de la sortie

Le Mont blanc faisait partie de mes rêves d’enfant....

Adepte de la randonnée très jeune, je sillonnais presque tous les dimanches les alentours de Lyon que je surnommais les petites « montages à vaches ».

Les neiges éternelles, glaciers et lacs me fascinaient mais ce n’était pas le moment, il fallait être patiente...

Des années plus tard, l’envie était toujours bien présente ... je me suis donc inscrite au CAF pour vivre enfin de vraies activités de montagne. J’ai parlé un peu trop vite de mon rêve de gravir ce sommet ... il a donc fallu faire ses preuves !
J’ai donc attendu encore 2 ans pour faire partie d’un groupe de 7 personnes.

Sortie « officieuse », nous étions malgré tout encadrés par 2 guides du CAF qui avaient fait plusieurs fois l’ascension. Stages d’initiation et de perfectionnement pour l’utilisation des crampons, sorties à 4000m faisaient partie également des conditions pour tenter l’aventure.

Personnellement, j’ai passé aussi quelques jours en altitude la semaine précédent le jour J.
C’était au mois de septembre 2007, le refuge avait été réservé des semaines à l’avance et la météo était clémente...

Nous avons pris le TMB du Fayet au Nid d’Aigle (2372 m) . Fin du trajet en train, début de l’expédition.
Nous suivons un sentier avec une vue lointaine sur le refuge du Goûter.

Pause au niveau du refuge de Tête Rousse. Certains préfèrent partir d’ici pour faire l’ascension.

On aperçoit le couloir coupant notre ligne de montée.
Ce passage est considéré comme le plus dangereux de l’ascension, les chutes de pierres sont fréquentes.

J’entends encore les recommandations de mon père : ne passe pas trop tard dans la journée, accroche toi au câble …
Nous arrivons à ce point sensible.

On laisse passer un couple, on s’arrête donc quelques secondes pour faciliter le passage. Une cordée de 2, je m’engage la première...aucune difficulté pour avancer, le chemin est bien tracé..et d’un seul coup, on entend crier « pierres, pierres », un membre de notre groupe se prénomme ainsi, ma première pensée est pour lui.

Mon collègue me fait vite comprendre qu’il faut reculer que le danger vient de plus haut...quelques pas en arrière et on m’ordonne de m’agenouiller tête dans les genoux.

Le peu que je vois m’effraie...les pierres qui rebondissent, qui se multiplient, le bruit , les cris...

Tout se calme relativement vite, à quelques secondes, centimètres près...on se remet tous vite de nos émotions et continuons notre ascension vers le refuge dans des rochers.

Le refuge du Goûter est bondé, le repas a un peu de mal à passer (le mal des montagnes se fait un peu sentir) mais le coucher du soleil nous fait vite oublier ces petits désagréments.

La nuit est courte, trop courte...malgré l’obscurité totale nous sommes dans les derniers à partir.

J’ai vraiment l’impression de faire partie d’un très long ver luisant qui se déplace lentement.
Nous marchons en direction du dôme du Goûter. Le manque d’oxygène se fait sentir pour un membre du groupe. Une cordée de 2 fera donc demi tour après avoir franchi le col au niveau de l’abri Vallot.

On en profite également pour chausser les crampons et avancer en direction de l’arête des bosses, le seul endroit un peu technique de la course. La vue est magnifique mais il faut rester concentré.

Une dernière partie un peu raide et le sommet est atteint.
Une vue à 360° sur les glaciers de la Vanoise, les Écrins, les Aiguilles Rouges, la vallée de l’Arve....

Le vent se lève, moins 20°C ressenti, mais le ciel est bleu, c’est magnifique... je ne regrette pas d’avoir été patiente.

Première tentative et nous avons réussi, une petite fierté et surtout un gros merci à la METEO.

La descente s’effectue par le même itinéraire. Le groupe au complet se retrouve au refuge du goûter pour une descente interminable. Certains ont pris d’autres chaussures, d’autres sont descendus avec leurs « grosses »....on devine qui a perdu quelques ongles de pied par la suite...


"Fais de ta vie un rêve et d’un rêve, une réalité "
Antoine de Saint-Exupéry

. Randonnée réalisée le 7 septembre 2007

. Dernière modification : 1er octobre 2019 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Magnifique ! C’était aussi mon rêve de gosse.

    Le 6 novembre 2016 à 23h33
  • Magnifiques photos et récits, Merci....
    Un rêve de gosse pour tous les amoureux de la montagne je pense.

    Le 10 novembre 2016 à 13h09
  • Merci pour vos commentaires.

    Le 10 novembre 2016 à 13h47
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