Camp de base de l’Everest

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
17418m
Durée :
3 jours et plus

L'Everest, le toit du monde... qui n'a pas rêvé un jour de voir ce sommet mythique ? Nous avons réalisé ce rêve durant 15 jours inoubliables à la rencontre des plus hauts sommets de la planète en parcourant les sentiers du Haut Khumbu mais également des populations sherpas véritablement adorables. Une véritable révélation que nous invitons à découvrir à votre tour.​ Namaste ! – Auteur :

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Beau temps, nuageux, pluie et neige... bref, les 4 saisons !


12 et 13 avril - J 1 et 2/ Paris…
 Kathmandu

Après avoir rejoint Roissy-Charles-De-Gaulle dans l’après-midi, nous embarquons sur un vol à destination de Kathmandu de Qatar Airways vers 22h30. Escale faite à Doha, nous posons pied sur le sol népalais le 13 avril à 16h35. Il nous faut alors patienter près d’une heure afin d’obtenir notre visa touristique. Nous faisons alors connaissance avec notre guide, Thile, et notre compagnon de séjour, un belge travaillant au Luxembourg, Mickaël.

Notre première vision de Kathmandu est vraiment un choc pour nous. Bien que préparé à la pauvreté, nous la prenons vraiment en pleine face. En effet, quelques kilomètres après l’aéroport, les routes ne sont plus asphaltées et le taxi doit osciller entre les nids de poule présents à tous les coins de rue, en dégageant un nuage de poussière. Au milieu de ce tableau, on trouve des enfants qui jouent dans les détritus, à même le sol. Pour couronner l’incongru, des vaches, ô combien sacrées dans la religion hindouiste, déambulent au milieu des véhicules.

Arrivés à l’hôtel Malla, nous échangeons plus amplement avec Thile qui nous dresse rapidement le programme des jours à venir et ce qui nous attend durant notre trek nous menant à la découverte du massif de l’Everest. Ainsi, au détour d’une conversation en lui expliquant que nous avons quelques idées des paysages et de la difficulté qui nous attendent puisque nous avons vu un reportage diffusé sur TF1 (magasine « Reportage »), il y a environ 1 an 1 an et demi, relatant le trekking de la Haute Route de l’Everest, nous apprenons avec étonnement que le guide qui encadrait ce groupe de la société Atalante et bien c’était lui ! Par la suite, pour le taquiner gentiment, Mickaël le surnommera le « Yéti de TF1 ».

La fin de journée se passe agréablement dans un restaurant servant des plats népalais et où nous avons pu découvrir bon nombre de spécialités locales : Momo, Dahl Bat qui associe du riz blanc (Bhat), une soupe de lentilles (Dal), un curry de légumes (Tarkari) et différents légumes notamment des pommes de terre. Pour arroser le tout, nous faisons connaissance avec la bière locale, l’Everest Bier !

Mais ce jour, comme nous l’avons lu dans « 20 minutes » en nous rendant à Roissy, constitue le nouvel an Népalais. Par conséquent, nous avons le droit à un petit spectacle de danse et de musique traditionnelle durant notre repas.

Tout cela est bien agréable avant de se coucher vers 22h puisque le lever est fixé à 4h30 en vue de prendre l’avion direction Lukla (il faut éviter de partir trop tard afin d’éviter les nuages qui montent rapidement du fond de la vallée et empêche tout atterrissage).

Dimanche 14 avril - J 3/ Kathmandu, Lukla (2860 m) - Phading (2660 m)

Après une courte nuit, quelque peu perturbée par la fête qui se déroulait à l’hôtel en l’honneur du nouvel an népalais, nous quittons Kathmandu à bord d’un petit avion de la compagnie népalaise Sita air. Après ce voyage haut en couleur, nous voici à Lukla (2860 m), point de départ de notre trekking qui va durer 10 jours.

L’aéroport Tenzing-Hillary est véritablement pittoresque. Sa seule piste voit défiler sans interruption des avions d’un autre temps, qui déversent leur flot de trekkeurs et d’himalayistes en partance pour la vallée de l’Everest avant de repartir aussitôt vers Kathmandu. Cependant, les années récentes ont été marquées par des drames liés aux mauvaises conditions de vol. Depuis, les autorités népalaises interdisent tout vol dès que la météo se dégrade, se qui engendre parfois des retards conséquents de parfois plusieurs jours dans l’acheminement des touristes.

Lukla a notre grand étonnement offre pour qui aurait oublié une partie de ses affaires, une multitude d’échoppes proposant à des prix défiants toute concurrence, une grande variété d’articles de montagne (doudounes, gourdes, pantalons de montagne…).

Peu de temps après avoir franchis l’arche en l’honneur de la première népalaise à avoir gravie l’Everest, à la sortie de Lukla, nous croisons rapidement chorten, mani et autres moulins à prière, symboles de la religion bouddhiste majoritaire dans la Vallée du Solokhumbu.
Le sentier qui nous mène vers Phading ne cesse d’alterner les montées et les descentes et après 2h30 de marche, nous atteignons notre destination. La fin d’après-midi se passe calmement et le soir nous fêtons l’anniversaire de notre guide Thile au Reggae Bar de Phading autour d’une bonne Everest Bier.

Lundi 15 avril - J 4/ Phading (2660 m) - Namche Bazar (3440 m)

La nuit a été fraiche à proximité du torrent de la Dudh Kosi, mais nous avons tout de même bien dormi. Nous avalons une omelette et quelques tasses de « black tea », ce qui deviendra une constante et nous partons. Après un passage à Monjo où de nombreux drapeaux de prière flottent dans le ciel, nous pénétrons dans le Parc National de Sagarmatha, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Toujours accompagnés de moulins à prière et de mandalas, nous empruntons de nombreux ponts népalais suspendus. Mieux vaut ne pas trop regarder en bas !

Rive droite, rive gauche de la Dudh Kosi, le chemin taillé dans la roche et bordé de cultures monte brusquement jusqu’à Namche Bazar, la capitale du pays Sherpa. Appelée ainsi pour ses nombreuses échoppes, ce village animé se révèle être un véritable paradis pour les randonneurs. Nous posons alors nos sacs pour deux nuits au Yak Hôtel. Ce qui fait la particularité de cet établissement ce n’est pas tant son confort que le charisme de sa patronne qui est véritablement attachante, ne laissant pas une minute à ses employés qui ne sont autres que des membres de sa famille.

Peu de temps avant d’arriver à notre hôtel, nous croisons par hasard l’équipe de journalistes qui avaient réalisé le reportage pour TF1 dans lequel était Thile ! Le monde est véritablement petit décidément. Cette fois, ils sont présent dans le Khumbu pour le compte de M6 afin de réaliser un 20 minutes consacré au « trekking luxe » dans la chaîne de lodge Yeti Moutain Home et à la contrefaçon tolérée de produits de la marque North Face à Kathmandu. Le reportage devrait passer courant l’été soit sur Zone Interdite, soit sur Capital. Nous décidons de les retrouver le soir pour boire une verre dans le lodge grand luxe, tout en haut de Namche.

Mardi 16 avril - J 5/ Namche Bazar - Everest View

Aujourd’hui journée d’acclimatation. Au petit matin, nous pouvons profiter du temps ensoleillé pour admirer les paysages grandioses qui nous entourent. En montant sur les hauteurs de Namche, à proximité de la base militaire, en périphérie du village, nous atteignons un point panoramique « Everest View », qui nous permet d’apercevoir pour la première fois le toit du monde et les sommets de la chaîne himalayenne. Un grand moment d’émotion… qui n’a pas en effet rêvé un jour de pouvoir admirer le toit du monde ?

Puis nous poursuivons notre chemin par une rude montée en direction des villages de Khumjung et Kunde. Après une pause photo et thé à l’hôtel japonais où nous n’en finissons pas d’admirer les environs, conscients de l’immensité des lieux dans lesquels nous nous trouvons, nous nous dirigeons vers Khumjung, joli village sherpa, surplombé par le Thamserku, dont est originaire notre sirdar, Nawang. Très gentiment, ils nous accueillent chez lui avec sa famille et nous proposent de goûter le thé au beurre salé, typique du Népal.
Khumjung compte également un charmant monastère bouddhiste où nous nous sommes arrêtés quelque temps. Thile nous explique les usages de cette religion, inconnue de la plupart des européens. Puis, un des moines nous ouvre une armoire métallique où est conservé un scalp d’un yéti… En ressortant, nous rencontrons un Français à la barbe fleurie et Mickaël plaisante alors Thile en lui indiquant qu’après avoir vu Boudha, il lui présente Jésus ! Le surlendemain, à Dingboche, nous retrouvons « Jésus », quelqu’un de fort sympathique, avec qui nous bavardons une bonne partie de la soirée.

Avant de retourner à Namche Bazar, nous visitons Kunde et son hôpital fondé par Sir Edmund Hillary, le vainqueur il y a 60 ans de l’Everest, et qui par la suite à beaucoup œuvré avec sa fondation pour le développement de la vallée notamment en termes d’infrastructures médicales et scolaires.

Sur notre route, nous croisons de nombreux Népalais originaires de l’ethnie rai portant des charges importantes sur leur dos. Le commerce se fait ici à dos d’hommes.

De retour à Namche, nous apercevons pour la première fois des chamois d’Himalaya bien moins farouches que leurs homologues européens. Les caravanes de yak, dont il faut se méfier tant ces animaux peuvent être agressifs font également partie de notre quotidien.

Mercredi 17 avril - J 6/ Namche Bazar - Phortse (3810 m)

En repartant de Namche, nous nous enfonçons de plus en plus vers la très haute montage et à ce titre, les porteurs commerciaux sont de moins en moins présents. A l’inverse, les yaks remplacent les dzos, ces yaks croisés avec des vaches, l’altitude étant au delà des 3000m (températures plus basses).

Quelques temps après avoir quitté la capitale du pays sherpa, nous rencontrons un grand chorten réalisé en l’honneur de Tenzing Norgay à l’occasion des 50 ans de l’ascension du premier homme sur le sommet de Sagarmatha. Puis nous reprenons notre chemin.
En s’arrêtant dans un village au cours de notre étape, nous avons la chance de voir la construction d’un moulin à prière. Faits de cuivre, ils sont remplis de textes religieux et seront ensuite peints à la main (nous aurons d’ailleurs la chance de voir cette étape lors de notre retour).

Après avoir pris notre traditionnel « hot lemon » que nous apprécions chaque jour du trek, nous repartons en direction de Phortse en passant par Mong La (3975m).

La suite de la journée se passe agréablement le long d’un cours d’eau que nous franchissons après avoir redescendu les 800m depuis le col de Mong. Une courte mais raide montée nous mène alors à Phortse où nous passons la nuit dans un lodge fort sympathique où le propriétaire tente d’apprendre le français !

Jeudi 18 avril - J 7/ Phortse - Dingboche (4410 m)

Au delà de Phortse, la piste longe la petite rivière de l’Imja Khola. Mani et gompa sont dès lors visible en nombre.
Notre sentier nous emmène à la découverte des hauts sommets himalayens qui se dressent autour de nous. Thamjesku, Kantega, Makalu et l’Ama Dablam, dite la « double mère », réputée pour être l’une des plus belles montagnes du monde. Le seigneur des lieux, l’Everest, est également présent pour notre plus grand bonheur.

Le temps s’est gâté et c’est sous de grosses averses de neige que nous arrivons à Dingboche mais cela n’empêche pas les habitants de semer les pommes de terre à l’aide de yak. La pomme de terre se cultive en effet jusqu’à 4700 m dans la vallée.

Nous apercevons l’Island Peak, l’un des trekking-peaks souvent proposés aux randonneurs et que nous ferons peut être un jour !
Il ne fait pas chaud dans les lodges et l’allumage du poêle est un moment fort attendu !

Vendredi 19 avril - J8 / Dingboche-Lobuche (4928m)

Le beau temps est revenu dans la vallée et la vue qui nous entoure est un vrai plaisir pour les yeux. Toute l’équipe pose devant l’Ama Dablam. Nous nous souviendrons longtemps de Thile, Nawang, « Big Boss » et Asis qui ont rendu notre voyage inoubliable. Arrivés à Tukla, nous faisons une petite pause avant la raide montée en direction de Dhoghla pass. Là haut, la vue est exceptionnelle, offrant un panorama à 360 degrés. Moment d’émotion devant les tombes dédiées aux nombreuses victimes de l’Everest.

Sur la route qui nous mène à Lobuche, nous passons devant le camp de base du Lobuche Peak et apercevons le Pumori. Durant notre après-midi à Lobuche, après quelques minutes de marche, nous nous hissons sur l’une des immenses moraines du glacier du Khumbu d’où nous apercevons celui qui sera notre défi du lendemain : le Kala Pathar et ses 5545 m.

Samedi 20 avril - J 9/ Lobuche - Kala Patthar (5545 m) - Gorakshep (5165 m) - Lobuche

C’est le grand jour ! Vers 5h30 nous partons en direction du sommet du Kala Pattar, ce sommet situé sur les contreforts du Pumori (7161 m). Malheureusement, au réveil nous savons tout de suite que le spectacle attendu ne sera pas au rendez-vous... En effet, il a neigé toute la nuit et une couche de 5 à 10 cm recouvre le sol... Qu’à ce la ne tienne nous partons tout de même.

Dans un premier temps, la visibilité est encore relativement dégagée mais plus nous progressons vers Gorakshep plus la neige s’intensifie. Nous suivons dans un premier temps la moraine latérale du glacier du Khumbu, traçant notre chemin dans des blocs rocheux abrupts. Arrivés au plus haut village du Népal, nous faisons une halte thé de quelques minutes où nous rencontrons un petit groupe de Bordelais revenant du sommet. Dans cet océan de grisaille, ils ont eu la chance de bénéficier d’une brève trouée vers l’Everest. Le ciel étant totalement bouché dorénavant, nous savons que cela ne sera pas notre cas.

La montée est relativement facile jusqu’à Gorak Shep puis devient plus raide jusqu’au Kala Pattar. Malheureusement, il a neigé toute la nuit et le ciel est totalement bouché. Adieu le somptueux panorama... Reste la satisfaction d’être monté tout de même à 5550m et sans trop de difficulté. Puis nous sommes retourné en 45minutes à Gorakshep pour le déjeuner avant de redescendre dans l’après-midi à Lobuche afin de mieux dormir. En effet, au delà de 5000m, l’organisme ne peut pas se reposer convenablement et les risques de M.A.M sont accrus.

Dimanche 21 avril - J 10/ Lobuche - Pheriche - Deboche (3710 m)

Nous devons alors reprendre le chemin du retour, à regret en retournant sur nos pas jusqu’à Thokla et en bifurquant vers Pheriche. Cependant aujourd’hui, nous n’avons plus qu’un porteur. « Big Boss » (c’est assez que nous l’avons surnommer car nous ne parvenons pas à retenir son prénom qui ressemble globalement à cette expression) a une protubérance qu’il faut opérer qui lui a poussé dans le dos. Par conséquent, il ne peut plus porter nos sacs. Il doit rejoindre au plus vite l’hôpital de Kunde ou de Lukla. Nawang notre sirdar prend donc dans un premier temps un sac et Assis les autres (ce dernier les prendra dans leur totalité en milieu de journée, à ce titre, nous augmenterons son pourboire fort justement). De notre côté, nous nous relayons modestement pour porter le sac à dos de Nawang.

Dans un premier temps, un rayon de soleil matinal éclaire pour notre plus grand bonheur les sommets aux alentours mais rapidement, le ciel se bouche à nouveau et la neige fait de nouveau son apparition…

Lorsque nous passons par le col de Doghla, le paysage est radicalement différent par rapport à celui de notre passage deux jours auparavant, avec la couche de neige fraîche...

Au cours de notre descente, nous rencontrons des troupeaux de yaks mais également diverses expéditions en direction du camp de base de l’Everest dont une composée de soldats des armées indienne et népalaise.

Après une bonne journée de marche nous atteignons Deboche où Mickaël et Benoît s’essayent dans la bonne humeur au portage des sacs d’expéditions... un grand moment.

Lundi 22 avril - J 11/ Deboche - Tengboche - Namche Bazar (3440 m)

L’étape du jour qui doit nous ramener jusqu’à la capitale du pays sherpa débute par la visite d’un au lieu du bouddhisme tibétain : le monastère de Tengboche. Nous remontons dans un premier temps jusqu’au monastère, ce dernier a été fondé en 1919 par le Lama Gulu. C’est le plus grand et le plus prestigieux monastère du Khumbu. Le monastère est entouré de maisonnettes où résident les moines. Chaque année en octobre à lieu dans ce monastère la plus grande fête du calendrier sherpa : le Mani Rimdu.

La vue est réputée pour être somptueuse avec Sagarmatha, le Nuptse, l’Ama Dablam, le tout aux pieds du Kantega… mais pour nous rien de tout cela car pour le troisième jour encore, le plafond est bouché… mais il ne neige plus !

Le monastère de Tengboche est véritablement une petite merveille avec sa multitude de peintures dans la salle de culte. Un lieu très reposant.

Puis nous redescendons parmi les forêts de rhododendrons en fleurs, pour rejoindre les rives de la Dudh Koshi avant de s’élever vers la capitale du pays sherpa sous une tempête de neige. Nous sommes arrivé trempé au Yak Hôtel.

Après s’être changé, Thile nous emmène dans un restaurant où séjournent les porteurs au cours des treks. Nous dégustons alors un plat de momos pour accompagner une bière de millet : la Tongba.

Mardi 23 avril - J 12/ Namche Bazar - Lukla (2850 m)

Une grande journée de randonnée ponctuée de petites averses randant le parcours interminable, nous ramène à Lukla d’où nous devons repartir le lendemain. Peu après avoir quitté Namche, nous jetons un dernier regard vers Chomolungma et reprenons le sentier que nous avions parcouru une semaine plus tôt.

Mercredi 24 avril - J 13/ Vol Lukla-Kathmandu

Vers 9h, nous embarquons pour 30 minutes de vol vers Kathmandu avant de partir à la découverte de la capitale népalaise dans l’après-midi où nous avons assisté à une cérémonie religieuse à Swayambunath. Ce "monastère des singes" construit il y a plus de 2000 ans sur une colline, surplombe la capitale, puis nous rejoignons la place Durbar Square et ses temples de bois en forme de pagodes. La fin de l’après-midi se déroule à déambuler dans les rues de Kathmandou afin de nous imprégner de la vie locale pleine de couleurs et d’odeurs.

Jeudi 25 avril - J 14/ Kathmandu

Nouvelle journée de visite de Kathmandu sa vallée. Nous avons opté aujourd’hui pour la location à la journée d’un taxi afin d’être beaucoup plus libre dans nos déplacements et ainsi de ne pas perdre de temps en palabres concernant le prix des courses. Le matin, nous consacrons notre temps à la visite de Patan. Cette ville jumelle de Kathmandu, située à 6km et seulement séparée par la Baghmatî, est souvent ignorée des touristes, pourtant fort injustement.

En effet, son Durbar Square n’a rien à envier à sa grande sœur. Une profusion de temples et de palais mérite largement de s’y attarder. A ce titre, il ne faut pas omettre de se rendre au temple d’or, de son vrai nom Hiranya Varna Mahavihar. Il s’agit d’un temple bouddhiste, établi au XIIème siècle par le roi Bhashar Varna. Dédié au Bouddha Sakyamuni, il comporte une pagode à trois étages, de riches sculptures et ornements, comme un moulin à prières géant et un vajra de bronze. Il comprend un petit monastère gardé par des tortues.

En poursuivant la ruelle provenant du Durbar Square et passant devant le temple d’or, on atteint Kumbheshwar, le temple de Shiva. Il s’agit du plus ancien temple de Patan. Il a été édifié au XIVème siècle par le roi Jayasthiti Malla et a été depuis plusieurs fois agrandi et remanié.
C’est la seule pagode à 5 toits de la vallée de Kathmandou, avec ceux de Bhaktapur. Dans la cour, on y trouve des bassins de purifications dont l’eau serait issu de l’océan primordial.

L’après-midi, nous nous rendons à Bhaktapur la ville aux mille temples ! Le Durbar Square y est véritablement magnifique avec ses magnifiques temples aux toits en pagodes. Nous réalisons tant bien que mal une visite complète des différents points d’intérêts et n’oublions pas de déguster la spécialité locale : son yaourt. Un véritable délice !

Nous nous arretons notamment quelques instants pour admirer le temple de Nyatapola. Il s’agit du plus haut temple du Népal avec une hauteur de 30m pour la cime de son toit à pagode aux cinq niveaux superposés, il est d’architecture Newari et a été construit sous le roi Bhupatindra Malla en 1702. Il est protégé par 8 gardiens de pierre dont les deux lutteurs légendaires Jaya Mal et Phatta. Sur le côté de la place, le temple de Bhairava, à trois étages et de surface rectangulaire, est dédié au dieu Bhairava. Il s’agit en fait du dieu hindou Shiva sous sa forme terrifiante portant le crâne du dieu Brahma.

Vendredi 26 et samedi 27 avril - J 15 et 16 / Kathmandu... Paris

Dernière journée au Népal, nous prenons dans un premier temps un taxi pour Pashupatinath, afin de découvrir le temple hindou le plus important du Népal. Construit au bord de la Baghmati, la plus sacrée des rivières du Népal, Pashupatinah et ses ghâts sont un grand leu de crémation. En effet, les cendres sont ensuite déversées dans la rivière afin qu’elles puissent rejoindre les eaux du gange.

Malheureusement pour nous, la visite se limite aux extérieurs et au parc puisque les non-hindous ne peuvent entrer dans les temples. 1000 roupies pour ne rien voir... nous l’avons un peu saumâtre à l’image des eaux troubles de la Baghmati... cela sera notre seule déception du séjour. Il est clair que lors d’un prochain séjour au Népal nous n’y retournerons pas.

Il en est tout autre cependant de notre visite suivante. Nous Pashupatinath à pied et rejoignons en 20 minutes le deuxième grand stupa de Kathmandu : Boudhanath. Il s’agit de l’un des principaux sanctuaires bouddhistes de la région de Kathmandu et l’un des plus grands au monde. Nous profitons donc une bonne partie de la journée de la quiétude du lieu au son du "Om mani parme Hum" rituel. Tout comme les pèlerins, nous effectuons la circumambulation autour du chorten sous les yeux bienveillants du Bouddha.

Après un dernier détour par le quartier touristique du Thamel, nous quittons Kathmandu à 21h par un vol de Qatar Airways à destination de Paris.

. Randonnée réalisée le 14 avril 2013

. Dernière modification : 7 octobre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • épique et dépaysant à souhait. une pensée pour tous les sherpas qui sont les artisans anonymes de tant d’expéditions sans lesquels elles n’existeraient sans doute pas...

    Le 26 juin 2013 à 04h35
  • Johnny

    Superbe !
    On en redemande des CR comme cela !!!
    Cela n’a pas du être facile (dans la tête) de redescendre.

    Le 2 juillet 2013 à 08h12
  • Denis F

    Merci pour ce récit ! Je n’ai fait que le trek du Manaslu, mais votre périple me rappelle tant de souvenirs, il faut y aller, ne serait-ce que pour voir la (vraie ?) vie à Kathmandu, le respect, l’humilité, enfin bref, le tout de la vie ?
    PS : il faut que j’y retourne...

    Le 26 août 2014 à 23h43
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