encore les patous
Les problèmes soulevés depuis des années, s’amplifient. Dans notre région de montagne du sud Isère nous n’osons plus randonner au-dessus de notre village, plusieurs personnes ont été attaquées par des patous et mordues profondément alors que toutes les conditions de sécurité étaient respectées, les randonneurs étaient à + de 200m du troupeau, ne s’en approchaient pas, n’étaient pas menaçants etc... Le berger n’a pas rappelé ses chiens. Excuse du berger : " on me donne des chiens que je ne connais pas juste avant de partir en transhumance et ils ne m’obéissent pas ".
Ne serait-il pas urgent d’exiger que chaque bête soit munie d’une autorisation de travailler sur un lieu public autorisation délivrée après un certificat de dressage ? Chien de berger est un métier, exigeons une attestation certifiant que la bête est capable de l’exercer sans danger pour autrui, ainsi tout le monde pourra cohabiter dans le respect des autres.
Bonnes randos et bon alpage, nous aimons tant voir les troupeaux. Le remède au loup ne doit pas devenir plus dangereux que le mal.
Dan V
Triste constat qui se généralise malheureusement. Une morsure de patou et c’est une phobie de la randonnée pour 90% des enfants, voir des adultes. L’élevage ovin en zone de montagne serait-il en passe de réussir la totale : produire de la viande à grands coups de subventions, influer négativement sur l’espace naturel, flore, faune sauvage ; et éloigner la manne des rando touristes...
La présence des troupeaux n’est pas nuisible mais très utile au contraire, elle assure l’entretien de la montagne qui serait sans cela inaccessible aux randonneurs. L’herbe coupée préserve des avalanches, éloigne les buissons épineux, évite la fermeture des paysages par les forêts qui étouffent les villages et ferment la vue. La maîtrise de l’alpage doit continuer mais dans le respect de part et d’autre des règles de sécurité : des randonneurs prudents d’un côté mais surtout des chiens dressés qui obéissent au berger et ne mettent pas les randonneurs en danger de l’autre.
Partageons raisonnablement la montagne.
Dan V
Oui partageons raisonnablement la montagne. C’est comme toi tout ce que je demande.
Par contre "les troupeaux qui assurent l’entretien des alpages" et toute la litanie qui va avec, je n’y souscris pas du tout. Il y a encore (merci mon Dieu) quelques flans de montagne libres de troupeaux et d’autant plus ouverts aux randonneurs.Je pense que l’on ne mesure pas les dégâts de la multiplication des élevages en altitude. Mais ce n’est que mon avis.
Mais oui, Paul, tu ressens bien que le problème est plus complexe que beaucoup ne l’imaginent. Les Troupeaux, oui, raisonnablement, mais le surpâturage non. Et notre monde est tout sauf raisonnable et donc la montagne est surpâturée. Il suffit de voir la différence entre les alpages de Savoie (petits troupeaux de bovins) et les alpages du sud (gros troupeaux d’ovins.)
Salut Alain. C’est vrai que les troupeaux de vaches à taille réduites jouent un rôle moins négatif, et parfois bénéfique pour l’écosystème. Les surpaturages des XVIII° et XIX° siècle ont été véritablement dramatiques pour les alpes du sud. On a réagi avec de vastes programmes de plantation pour tenir les sols. Aujourd’hui la somme des primes par tête de brebis et diverses aides FEDER incitent à envoyer des milliers de têtes sur les alpages et cela rapporte gros (pas pour le contribuable). Dérives d’un système déraisonnable, comme tu le dis, où le berger est souvent aux 400 coups, où la montagne est polluée, où certaines espèces de plantes ont disparues, où les sources sont impropres, où la faune sauvage est contaminée. Le retour du loup n’est à mon avis qu’un coup de pied dans cette fourmilière. Quand aux patous, (braves bêtes, mais bêtes quand même...) si ils font fuir les touristes, la vie au pays risque de devenir très difficile.
C’est vrai que les patous peuvent poser de graves problèmes.
Personnellement, j’ai eu l’occasion d’être abordé par trois patous dans le vallon de Rubren en août 2013.... Au départ, un seul chien m’avait approché en me menaçant (alors que le troupeau ne se trouvait pas sur mon chemin... Mais seulement à quelques centaines de mètres) et puis deux autres patous sont venus le rejoindre.
Je me suis retrouvé encerclé par ces trois toutous et ces derniers ont commencé à s’exciter en tournant tout autour de moi et en aboyant très fort.
Je peux vous dire que je n’en menais pas large... et j’étais le seul (personne dans le vallon de Rubren ce jour là de toute la journée hormis deux français que j’avais croisé plus bas peu avant la cabane de Rubren et qui avaient fait le Rubren la veille et qui redescendaient).
Avec mes bâtons de rando, je me tenais prêt à taper le premier chien qui aurait eu l’idée de me charger.
Heureusement que les patous n’ont pas orchestré à une attaque groupée car je ne pouvais rien faire contre eux (on est bien loin du bichon...)
En ne paniquant pas et en faisant des gestes tranquilles tout en étant très attentif j’ai pu me desserrer de leur étau et partir avec une belle frayeur.(Un enfant ou un jeune ado aurait été vacciné contre ce coin formidable de la Haute Ubaye toute sa vie).
Et ne vous parle pas des patous qui tuent les marmottes... Déjà vu à deux reprises de mes propres yeux dans deux lieux différents.
Je ne sais pas comment cela se passe chez nos amis italiens ou espagnols... Mais chez nous, il y a certains coins où il vaut mieux être sur ses gardes à l’approche d’un troupeau même à plusieurs centaines de mètres.
Lorsqu’on lit la presse, on s’aperçoit que les patous ne sont pas efficaces pour endiguer les attaques du loup ou des chiens.(Ils sont de plus en plus nombreux et les attaquent continuent.)
Par contre ils le sont pour effrayer voir attaquer les randonneurs .
Pourquoi n’utilise ton pas le lama qui après des essais dans le Vercors et aux USA est très efficace parce qu’il prévient le berger par ses cris (faut il encore que le berger soit présent !)et qu’il défend très bien le troupeau.
http://www.buvettedesalpages.be/2005/01/lama_protection.html
Je voudrai bien connaitre les motivations des pouvoirs publics qui ne préconisent pas cette méthode de protection et celles des éleveurs qui ne l’utilisent pas. J’ose espèrer que ce n’est pas une histoire de fric.
Les loups opèrent maintenant en meute, donc les patous.
Qu’on me reprenne si je me trompe, mais j’ai lu dernièrement que le berger d’Anatolie (beaucoup plus impressionnant que le patou) n’agresse pas l’être humain.
D’autre part en Italie (où le problème du loup est beaucoup plus ancien), voire même en Espagne, des chiens (je ne sais plus lesquels) sont utilisés pour la protection des troupeaux sans qu’on ait recensé des agressions sur l’être humain.
Ces patous ne coûtent pas un rond au propriétaire (merci l’écologie !!) et de plus ils ne sont pas nourris par le berger, ils crèvent de faim, ce qui n’arrange pas leur humeur.
Alors oui c’est une histoire de fric bien organisée par les lobbys français de l’agriculture et de la chasse.
Maintenant j’ai eu de la chance cet été car je n’ai pas vu un troupeau de moutons et pourtant je suis sorti.
Alors éviter les montagnes à ovins (quitte à faire de la bagnole et tant pis pour l’écologie à deux balles) ou songer à assurer sa protection par des moyens brutaux contre les chiens de protection ... Tel est le dilemme !
Et ne surtout pas compter sur les pouvoirs publics pour y faire quoi que ce soit ... comme pour le reste d’ailleurs.
Désolé pour le pas politiquement correct, mais ce sujet m’énerve profondément !
Bonjour,
Bergers, randonneurs, loups, patous...qui a sa place en montagne ??? Plutôt que de polémiquer, voici le lien vers une vidéo réalisée par un éleveur, sur son temps et ses fonds :
https://youtu.be/ptU0iwLZRdc
Je ne peux que réagir au commentaire de Johnny : les patous crèvent de faim ! c’est mépriser le travail des bergers qui non seulement gèrent leurs troupeaux mais montent à pied la nourriture des patous là où ils encadrent les troupeaux. Pour ma part je dois faire partie d’une espèce rare car pour avoir maintes fois croisés des patous je n’ai jamais eu de problèmes ! Leur "diabolisation" induit un sentiment de peur, les chiens quel qu’ils soient le ressente et réagissent en fonction