Arboretum de Roure (1300m), entre Tinée et Vionène

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
50m
Durée :
demi-journée

Vous êtes fatigué d'une saison riche en longues courses alpines, lassé des interminables dénivelés, des cimes à gravir, des cols à franchir ? Voilà une balade qui saura vous offrir une pause bien agréable dans vos pérégrinations montagnardes, tout en vous proposant un parcours autant instructif qu'artistique, le tout en pleine nature... – Auteur :

Accès

Depuis Nice, remonter la Vallée du Var par la RD6202, puis la Vallée de la Tinée par la RD2205. Au niveau de Saint-Sauveur sur Tinée, tourner à gauche à la sortie du village direction Roubion et le Col de la Couillole par la RD30.
Peu après le premier tunnel, prendre l’épingle sur la droite direction Roure par la RD130. Monter jusqu’au village et le traverser par la route qui continue à grimper. Se garer au bout de la route, devant l’entrée de l’Arboretum.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN TOP 25 n°3641 ET "Moyenne Tinée" (elle ne vous sera utile que pour trouver la route)
  • Distance : quelques kilomètres maxi, cela dépend des détours dans lesquels vous vous égarerez...
  • Altitude de départ : Arboretum (en bas) 1200m
  • Point culminant : Arboretum (en haut), allez on va dire 1250m
  • Temps de marche : variable comme pour la distance, mais 2 heures devraient suffire... l’arboretum s’étend sur 6 hectares
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

La sortie en quelques chiffres :

  • Matériel conseillé : un appareil photo, éventuellement des jumelles pour scruter les sommets voisins
  • Matériel à oublier : boussole, carte, GPS, piolet, crampons, corde, casque... et montre !
  • Balisage : Très bizarre ! avec le plan récupéré dans le chalet d’accueil, il faut tenter de décrypter les différentes indications bariolées et fantaisistes pour progresser (numéros, traits de couleurs, aires thématiques)...ou ne pas en tenir compte ! difficile de se perdre de toute manière : l’arboretum est clôturé sur la partie Est. Quand vous ne voyez plus de sculptures et autres oeuvres d’art vers l’Ouest, c’est que vous êtes allés trop loin... revenez, on vous dit, pas la peine de battre la campagne !
  • Période  : l’arboretum est ouvert toute l’année. Nous l’avons visité en novembre 2012.
  • Intérêt : autant lieu de découverte artistique que sylvestre, l’arboretum est un espace en devenir : les oeuvres s’intègrent (et se désintègrent parfois) au milieu du vivant, tandis que les espèces végétales présentes, les arbres en premier lieu, forment un ensemble hétéroclite de spécimens élancés (ceux peuplant naturellement le site) cohabitant avec les très jeunes individus d’espèces venues d’ailleurs et introduites récemment, cet espace n’ayant été créé qu’au cours des années 80... il faut donc bien ouvrir l’oeil pour trouver les pousses exotiques dispersées au milieu des individus des espèces qui ont atteints, eux, leur taille adulte depuis belle lurette (pins sylvestres, mélèzes, épicéas, chênes...)
  • Coût : cette visite effectivement est payante. En 2012, il fallait débourser 5 euros par adulte (accès gratuit pour les enfants en famille). Le règlement se passe dans le chalet d’accueil, l’argent est à déposer dans des petites boîtes simplement posées sur les tables entre les présentoirs, plaquettes, livres, bibelots et souvenirs... Ce chalet était vide lors de notre venue, comme il doit d’ailleurs souvent l’être en cette saison où les visiteurs sont rares (nous avions le parc pour nous tout seuls). En espérant qu’il n’y a que des visiteurs "honnêtes" pour mettre comme il se doit leur contribution dans les tirelires, et que personne ne dérobe les nombreux souvenirs à acheter disposés dans ce lieu parfois désert...

La sortie :

Accrochez-vous à vos piolets parce que là, ça va devenir très technique !
Depuis le parking, passez le portail d’accès en bois et rejoignez le chalet d’accueil pour récupérer un plan du site. Ensuite, errez dans l’arboretum à votre guise, entre oeuvres d’art et spécimens végétaux.

Pour vous faire votre propre idée des réalisations disposées dans ce bout de verdure, je vous invite à consulter les photos qui vous en diront plus qu’un long discours !

D’autres informations :

  • Site officiel de l’arboretum de Roure en lien ici
  • Le Village de Roure, lui aussi, se visite. Chapelle, petites ruelles, guetteur de Nicolas Lavarenne qui scrute la vallée depuis son nid d’aigle... le lien vers une petite présentation du village ici

En conclusion :

Je ne suis pas forcément amateur d’art en général ni d’art dans la nature en particulier, mais cet arboretum possède de biens jolis atouts naturels et culturels qui ne demandent qu’à être découverts. Nos enfants se sont bien amusés à chercher les oeuvres parfois bien cachées, et même si je suis à peu près sûr qu’ils n’ont retenu aucun nom d’arbre, ils auront passé un bon moment de jeu dans une jolie parcelle de verdure... et nous également !

. Dernière modification : 19 octobre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Salut Marc,
    Très poétique, suis fan !

    Le 26 novembre 2012 à 00h34
  • Coucou Michel !
    Cet arboretum a été une vraie découverte pour moi avec ce mélange d’art et de nature. Si quelqu’un a d’autres lieux dans le genre, ça pourrait être intéressant, quoique je ne sache pas s’il en existe beaucoup comme celui-ci !
    Marc

    Le 26 novembre 2012 à 21h02
  • hereme

    Salut Marc. Oui pour l’arboretum, oui pour le topo, mais NON pour les pseudo "oeuvres artistiques". Artiste moi-même (pas de métier) : musique, peinture, dessin, poésie, ... il ne me viendrait pas à l’idée de présenter au public 80 % des éléments que l’on voit là (des idées comme cela je peux en avoir une tout les matins). Il y a d’autres cas (Savoie, Queyras, ...) où la nature a été défigurée par des "créations" aberrantes ; quand certains se plaignent ensuite de les voir "vandalisées" (?), personnellement j’en suis ravi car j’y vois un juste retour à ladite nature.
    Ceci dit, c’est mon appréciation, pas un jugement, tous les goûts ..., des goûts et des couleurs ..., etc.
    Mais tout cela est un détail dans l’ensemble de tes topos qui me font rêver.

    Le 26 novembre 2012 à 23h54
  • Très atypique ! ça me rappelle le "Sentier des crêtes de Vatilieu" en Isère qu’avait publié Galipette il y a quelque temps. Maisons suspendues à la montagne et petit pont de pierre : superbe !

    Le 27 novembre 2012 à 00h18
  • Coucou Julien et
    oui, Hereme, je te l’accorde, sorti de ce contexte "naturel", certaines oeuvres pourraient sembler bien moins attrayantes dans une galerie d’art par exemple. Quoique quand on voit les "oeuvres" présentées dans certains de ces lieux... je suis un parfait néophyte en la matière, j’ai des repères très approximatifs sur ce qu’il convient d’appeler art ou non, mais peut-être est-ce juste l’association inattendue de ces réalisations avec le milieu montagnard qui m’a plu... tant que je suis en montagne 🙂
    mais sans doute que je n’irai pas m’enfermer dans un musée de Nice pour voir les mêmes choses dans de bêtes salles cubiques aux murs blancs ^^

    Le 27 novembre 2012 à 00h33
  • Le pin de Wollemi, si j’en crois les informations que j’ai eu en consultant le web est une espèce très rare, découverte en 1994 !
    Est-ce un acte isolé d’implantation ?

    Le 27 novembre 2012 à 15h17
  • coucou Michel !
    Arf, je savais bien que j’aurais dû lire les petits panneaux explicatifs ! ^^
    D’après ce que j’en ai compris, chaque année l’arboretum introduit sur ses terres des espèces nouvelles par le biais de spécimens isolés, glanés dans le monde entier (dans le cas du Pin Wollemi, en Australie). Il ne s’agit donc pas de repeupler, mais plutôt de "donner à voir". Chaque espèce est donc isolée, à tel point que, comme indiqué dans le topo, ces arbres uniques sont dédiés à tel ou tel contemporain (généralement pacifiste, et amoureux de la nature), lui aussi unique en son genre !

    Le 27 novembre 2012 à 18h27
  • Petite note : Je ne sais si c’est Julien ou Galipette ou quelqu’un d’autre qui a associé ce topo avec le "Sentier des crêtes de Vatilieu", mais voilà une bonne idée ! Merci Julien de t’être souvenu de ce topo qui me plait beaucoup !

    Le 27 novembre 2012 à 18h30
  • Oui, j’avais bien lu !
    Mais je me demandais s’il y avait d’autres cas d’implantation.
    D’ après ce que j’ai vu sur le web cela reste marginal.
    Un bel arbre en tous les cas !

    Le 27 novembre 2012 à 18h39
  • Bravo Marc pour ce topo authentique, qui mêle chasse aux trésors et œuvres plus ou moins artistiques. J’imagine qu’avec ce dénivelé, les pitchounes ne devaient pas trop demander "Quand est ce qu’on arrive ?"

    Le débat soulevé par Hereme pour savoir si il sagit d’art ou non, à réveiller chez moi le souvenir d’un passage du film "les trois frères"...tu sais celui avec "l’immobile de Koendelietzsche" et le "monochrome de WhiteMan"

    Allez, juste pour le plaisir !!! et parceque c’est toi 😉....http://www.youtube.com/watch?v=N-cjjWw10XQ

    Le 27 novembre 2012 à 18h58
  • oui, les 3 frères, j’y avais pensé ! j’ai l’air parfois aussi malin que Campan et Bourdon devant des oeuvres que pourtant d’autres qualifient d’impérissables 🙂
    Quant aux enfants, ils sont effectivement montés sans problème, la difficulté étant plutôt de les freiner pour qu’ils n’en oublient pas en route dans cette folle chasse aux trésors !

    Le 27 novembre 2012 à 19h11
  • Pour ma part ,je me retrouve plus dans la réaction de l’huissier... :)

    Le 27 novembre 2012 à 19h16
  • Définition au sens philosophique du terme :
    1-Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel).
    2- Au sens esthétique moderne, production ou création d’œuvres destinées à plaire (beaux-arts), c’est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive.

    Il est à noté que beaucoup des œuvres d’art que l’on trouve dans les musée « estampillées art de ce fait ? » étaient décriées en leur temps. Un eternel débat !

    Le monochrome, une parodie sur une forme de snobisme que l’on rencontre aussi dans les milieux artistiques ! Très drôle !

    Le 27 novembre 2012 à 19h39
  • hereme

    Nous sommes bien dans le sens moderne. Cette définition est dénuée de sens : ladite oeuvre donnera lieu à une appréciation positive pour l’un, négative pour l’autre, donc absolument non mesurable ou quantifiable, le tout de manière totalement subjective. Le mot devient non définissable, ou alors tout devient art : une bombe thermonuclaire sera de l’art pour certains ; on retombe dans l’ancienne définition. Il faut donc rester dans les impressions ressenties : j’ai écrit "c’est mon appréciation, pas un jugement".
    S’il peut être considéré que quelques tiges dressées en faisceau sont un tipi, en ruines certes, mais artistique, alors tous ceux qui auront construit dans leur enfance des huttes ou cabanes de branchages ont été de véritables artistes. Et nombre de dessins d’école maternelle valent largement, sinon dépassent, des oeuvres "élaborées" répondant à tout un vocabulaire artificiel pouvant alimenter les conversations de salon.
    Ceci dit, j’aime bien la vidéo. Et le système d’AltitudeRando "J’aime ; je n’aime pas" résume à lui seul cette notion d’artistique.
    Mesdames, Messieurs les créateurs de topos, vous êtes tous des artistes à mes yeux, puisque vos oeuvres donnent systématiquement lieu chez moi à une appréciation positive. Et c’est aussi pour ça que je prends plaisir à les décortiquer pour chercher tout ce qui est caché en eux.

    Le 27 novembre 2012 à 21h52
  • Pas de souci hereme, je ne déteste pas la franchise et encore moins la confrontation d’idées.
    J’apprécie tes interventions parce qu’elles sont fouillées et participent à la qualité du site.

    Le 27 novembre 2012 à 22h17
  • Sympa tes pénitents, au début j’ai cru à un rassemblement de Pères NOël

    Le 28 novembre 2012 à 13h09
  • Coucou Joëlle !
    Ce serait intéressant d’aller visiter l’arboretum sous la neige. Les pénitents seront peut-être alors de véritables pères NOël...

    Michel, pour revenir sur la préservation de l’espèce Pin de Wollemi, voici le lien vers la page Wikipédia qui parle de cet arbre, et aborde sa protection et sa sauvegarde. Apparemment, il devrait subsister dans les années à venir de part le monde des spécimens pouvant sauver l’espèce... http://fr.wikipedia.org/wiki/Pin_Wollemi

    Le 28 novembre 2012 à 16h34
  • Intéressante découverte, mais plus par le site naturel que par les "oeuvres" fortement délabrées.
    Par contre, la vue est époustouflante, les couleurs d’automne splendides et les villages de Roure et de St Sauveur/Tinée sont très pittoresques et intéressants à visiter.
    Merci pour cette idée de ballade

    Le 24 octobre 2016 à 19h46
  • merci cigale,
    pour ma part c’est cette idée d’art périssable que je trouve intéressante, même si certains assemblages pourraient être (et peut-être l’ont-ils été) renouvelés... j’admire le travail admirable des restaurateurs pour préserver des œuvres séculaires des outrages du temps, voire les sommes colossales dépensées parfois pour arriver à sauvegarder des pièces du patrimoine culturel mondial, mais au risque de me répéter, il me plait de voir à l’œuvre le passage des ans, telles les érosions patientes des reliefs qui nous ont donné des vallées merveilleuses et des cimes improbables

    Le 24 octobre 2016 à 20h15
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