Chamechaude (2082m) par la brèche Arnaud

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
820m
Durée :
1 jour

Point culminant du Massif de la Chartreuse, Chamechaude (2.082 m) offre un contraste saisissant entre les falaises austères de sa face E qui surplombent l'alpage et le Habert de Chamechaude et l'immense plateau incliné de sa face O, plus attrayant. Pour cette sortie on a choisi de monter par la « Brèche Arnaud » en prenant le matériel adéquat (casque, corde, harnais, mousquetons, dégaines, etc) – Auteur :

Accès

Col de Porte (alt. 1.326 m) sur la D 512 qui relie Saint-Pierre-de-Chartreuse au Sappey.
Parking à proximité du Foyer de ski de fond, derrière l’Hôtel du Col.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN 1/25000° 3334 OT Chartreuse Sud
Sensibilisation

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Itinéraire

Passer au bas de la piste de ski (panneau), laisser un premier sentier qui part à gauche, traverser la piste puis prendre le chemin forestier qui rentre dans la forêt à gauche.
Suivre celui-ci jusqu’à proximité de la Cabane de Bachasson (1.635 m) après avoir laissé sur la gauche le sentier qui descend vers Cherlieu et Saint-Hugues de Chartreuse.

A la Cabane (panneaux) on laisse à gauche le sentier qui amène au sommet par le plateau pour continuer sur l’itinéraire qui conduit au Habert de Chamechaude et, au-delà, qui permet de faire le tour de Chamechaude.

A proximité du Habert ( 1.570 m - panneaux – gros blocs de rochers) on rejoint le GR « Tour de Chartreuse » ; prendre N/NW la sente assez peu marquée au départ qui monte en direction de la brèche bien visible au-dessus. Le cheminement dans les ravines, éboulis et autres pierres instables dans des pentes raides n’est pas très aisé et requiert la plus grande attention.

On arrive au pied de la «  Brèche Arnaud  » (du nom d’un ancien Président du CAF – plaque en sortie) étroite cheminée verticale de 80 m de haut qui débouche sur le plateau sommital.

Nota : bien qu’équipé de câbles, ce passage vertigineux et parfois malaisé – verticalité, chute de pierres, prises « lissées » - est à réserver aux randonneurs aguerris. L’équipement traditionnel d’escalade (casque, harnais, corde de 50 m minimum, dégaines, mousquetons, sangles, bloqueur, etc) et un minimum de pratique de cette discipline sont indispensables pour pouvoir « passer » en toute sécurité.

A la sortie de la brèche, on retrouve le sentier orienté NE et quelques lacets amènent vers l’arête où deux passages d’escalade facile (le second équipé de câbles et de marches taillées) permettent d’accéder au plateau sommital où se trouve la Croix matérialisant le sommet.

Beau panorama sur les principaux sommets de la Chartreuse Sud (Dent de Crolles, Lances de Malissard, Grand Som, Charmant Som et Grande Sure) et sur les alpages de Chamechaude et de l’Emeindras.

Au retour, un sentier suit l’arête très découpée qui descend S puis passe à la sortie de la brèche Arnaud empruntée à la montée.
On rejoint le sentier traditionnel d’accès au sommet dans un décor de lapiaz, d’éboulis puis on passe au pied de curieuses constructions calcaires ("champignon" de La Folatière alt. 1.743 m) avant de retrouver la Cabane de Bachasson et la piste forestière qui ramène au point de départ.

. Dernière modification : 16 juin 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Merci à Alain pour ce Topo car la sortie est vraiment magnifique. Après, je ne partage pas le point de vue concernant le caractère indispensable du matériel d’escalade dans le contexte pour "passer en toute sécurité". Le casque est indispensable. La corde de 50 m est superflu. De 2 choses l’une, soit on a le niveau pour utiliser ce matériel correctement et alors on a en pas besoin pour passer, soit on ne l’a pas et alors son utilisation risque d’avoir l’effet contraire de celui recherché. Seul cas où on a mon sens un brin de corde peut être utile (20 m + une paire de mousquetons + une sangle), c’est pour sécuriser le second lorsque la différence de niveau avec le premier est importante. Voilà, bien entendu ce n’est qu’un point de vue, qui ne m’engage pas, chacun dans cette activité restant seul responsable de sa sécurité.

    Le 6 juin 2015 à 09h12
  • alaindeclaix

    Merci pour ton commentaire. Dans mes topos, je préfère que l’on me reproche un excès de sécurité plutôt que de laisser penser que le passage est sans difficulté.
    Après chacun est libre de faire comme il l’entend en fonction de son niveau mais "perdre" 5mn pour mettre un bout de corde n’a jamais tué personne, une glissade intempestive ou une prise mal assurée, si !

    Le 9 juin 2015 à 09h29
  • Karim

    Salut Alain, je suis en ligne avec tes consignes de sécurité pour la brèche l’ayant faite sans aucun équipements il y a quelques années, après avoir suivi un ami inconscient, nous n’étions même pas des randonneurs aguerris... Bon ça s’est bien fini, mais je me rappelle avoir eu peur, transpiré des mains sur le câble, 2, 3 cailloux sur la tête et les mains bien ecorchées..

    Le 13 août 2016 à 18h49
  • EH!

    Je suis partagé sur l’équipement d’escalade... un casque est toujours utile, certes, mais pas davantage ici que sous n’importe quel passage raide avec du mouvement au-dessus (ne serait-ce que chamois et bouquetins qui ne sont pas les derniers à déclencher des chutes de pierres).

    Un "brin de corde" légère dite de randonnée qu’il est bon d’avoir quand on randonne dans des terrains escarpés, surtout avec des personnes moins expérimentées, suffit. Baudriers, broches et tout l’arsenal compliquent inutilement (surtout si on n’est pas un habitué de leurs maniements, donc quelqu’un qui pratique escalade ou alpinisme) une sécurité que l’ont peu faire avec un encordage simple à l’ancienne autour de la taille avec un nœud de chaise, corde tendue, avec quelques sangles et mousquetons toujours utiles dans le sac aussi.

    Néanmoins, dans la pratique de la randonnée, les passages "avec les mains" câblés - ou pas - sont fréquents et il vaut mieux les appréhender dans une pratique progressive en difficulté (et pour s’habituer à la verticalité), que de se lancer directement sans expérience dans ce genre d’itinéraire, même avec tout l’arsenal pour faire la face nord des Grandes Jorasses... on en trouve au Pas des Barres du Granier, au Trou du Glas à la Dent de Crolles, par exemple, ou encore, sur certains GR sur-fréquentés comme le GR20, ainsi que... pour atteindre le sommet de Chamechaude par la voie normale - final commun avec cet itinéraire de la Brèche Arnaud - quelques mètres sous le sommet, sur une dalle câblée très verticale bien lisse et relativement exposée d’un peu moins de 10 mètres. Bref, un peu partout.

    Et non, aborder cet itinéraire sans matériel n’a rien d’inconscient, c’est ce que font la plupart des randonneurs pratiquants réguliers, dans ce passage, question d’habitude, sans être alpiniste pour autant.

    Par contre, on n’insistera jamais assez sur la qualité nécessaire des chaussures : celles qui n’adhèrent pas tuent dans ce genre de passages et y compris sur les sentiers raides et exposés.

    Le 19 février 2018 à 15h55
  • AdC

    Je vois que les avis sont toujours aussi partagés et je me demande pourquoi certians prennent un malin plaisir à dénigrer ce qu’ils ne sont pas capables de faire ! Je maintiens que pour les topos faits sous mon nom je préfère pêcher par excès de prudence plutôt que de laisser penser que l’itinéraire décrit est à la portée de tous et laisser s’engager des randonneurs non aguerris dans des lieux où ils n’auraient pas leur place ! Quant à ceux qui se permettent de donner des leçons sans s’appliquer à eux-mêmes le minimum de sécurité, je pense que quelques-uns d’entre-eux ont maintenant une petite plaque souvenir sur un rocher....
    Pour ma part bien qu’ayant une expérience raisonnable en rocher et en alpinisme en général je n’ai jamais eu "honte" de sortir le matériel pour sécuriser certains passages. A chacun son truc... mais être pendu au bout d’une corde avec "un encordage simple à l’ancienne (!!) autour de la taille avec un noeud de chaise" je laisse la place aux amateurs de sensations fortes.

    Le 19 février 2018 à 18h07
  • ..."je préfère pêcher par excès de prudence plutôt que de laisser penser que l’itinéraire décrit est à la portée de tous"...
    C’est évident. Ce n’est pas critiquable.

    Le 19 février 2018 à 20h07
  • EH!

    Le but n’est pas de polémiquer, juste de rappeler les bases (pratique progressive, notamment, et qualité des chaussures - particulièrement à force de voir des gens sur des sentiers escarpés avec du bas de gamme de grandes surfaces, y compris pour leurs enfants), et ne pas compter sur le matériel sans savoir sans servir (ce qui suppose aussi une pratique progressive, mais plus poussée car plus proche de l’escalade... j’ai tellement vu de gens emberlificotés dans des cordes même pas tendues et fixées n’importe comment sur des voies d’alpinisme dites faciles des grands massifs, et même une fois... dans la brèche Arnaud, obligeant les autres randonneurs à les contourner, tant ils restaient coincés là avec du matériel dont il ne savaient manifestement pas se servir).

    Quant à ’l’encordage simple à l’ancienne", c’est comme ça qu’on apprenait aux gamins sur école d’escalade dans les lycée de montagne (lycée Jean Prévost de Villard de Lans par exemple, à l’école d’escalade de la Fauge) des années 70-80... et aucun n’en est mort (c’est comme ça que j’ai commencé, en 5ème, je peux donc en témoigner). Ces techniques ont fait leur preuve et corde tendue, on ne risque rien tant qu’on est en second. Si le premier est expérimenté, il fait passer qui il veut sans problème derrière lui comme ça. Et on y fait des rappels sans problème non plus "à l’ancienne". L’avantage, c’est le poids, qui permet d’avoir ce matériel TOUJOURS dans son sac pour toute randonnée, pour faire face sans surpoids excessif à toutes les situations pour soi, et pour des accompagnants moins expérimentés, ou même d’autres "coincés là"... je n’arrête pas de conseiller en randonnée des gens plus ou moins perdus avec un guide-book succinct en poche (encore aujourd’hui en raquette), mal équipés ou pas équipés du tout. Je pense au contraire qu’apprendre ces techniques simples quand on randonne est une bonne chose, et moins rebutant que d’en appeler à des techniques et du matériel de pro de l’escalade, beaucoup plus complexes. Question de point de vue dirons-nous. Je crois - encore - à la pédagogie de bon sens, et j’ai la faiblesse de croire qu’elle contribue à rendre la montagne accessible au plus grand nombre en toute sécurité avec une bonne gestion du risque objectif.

    PS : ... je n’ose dire que j’ai fait passer pas mal de monde dans cette brèche (et ailleurs, Goléon, Col des Ecrins, Mont Aiguille, Obiou, etc), et même... avec mon chien dans le sac à dos... sans jamais utiliser de matériel dédié... dans la course au principe de précaution actuelle omniprésente pour tout et partout, je passerai pour un dangereux criminel...

    Le 23 février 2018 à 18h15
  • EH!

    Précision utile : "sans matériel dédié" pour la brèche.

    Et accessoirement aussi quelques autres cités. Pour le Col des Ecrins et le Mont aiguille, bien entendu ,non, on n’est plus là dans la randonnée, mais dans les premiers degrés d’alpinisme.

    Le 23 février 2018 à 18h38
  • AdC

    Pas de polémique, mais fin d’une discussion stérile, chacun restant sur ses positions. Cela étant je ne vois pas l’intérêt de poster un commentaire dénigrant les propos de l’auteur, surtout sur la question de la sécurité !

    EH ! : pour tes prochaines randonnées "engagées", pense quand même à la "petite plaque" (d’ailleurs il me semble me souvenir qu’il y en a une à la sortie de la brêche mais cela concernait sûrement un extra-terrestre !!)

    Le 24 février 2018 à 11h45
  • Bonjour tout d’abord merci pour le topo, je me questionne sur cet itinéraire pour la période hivernale en mixte alpi... La brèche est elle équipée de spit ou plaquettes ou goujon et de relais ?
    J’ai besoin du maximum d’informations pour une éventuelle ascension en ski de rando
    Cordialement

    Le 8 avril 2018 à 11h09
  • AdC

    Merci pour vos compliments ! Ne pratiquant que très occasionnellement le ski de rando je n’ai pas d’avis à vous donner sur la faisabilité de gravir la brèche en portant les skis (je n’en vois d’ailleurs pas l’intérêt car la voie "normale" me semble évidemment plus appropriée).En matière d’équipement je ne suis pas repassé par là depuis mon topo (08/2010) et j’ignore si des modifications ont été apportées mais à l’époque on ne trouvait qu’un vieux câble avec quelques goujons d’ancrage bien branlants (surtout celui de sortie), rien donc qui pourrait permettre de s’assurer correctement. Ne pas oublier que le couloir d’approche est très raide après de sérieux devers pour l’atteindre et que passer par là avec une couche de neige plus ou moins importante me paraîtrait relever de l’inconscience ou de la roulette russe ! Un conseil : allez-y en été et vous pourrez juger de la faisabilité ou non en période hivernale le tout en fonction de vos compétences. Cdt AdC

    Le 9 avril 2018 à 19h05
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