Cime de la Calmette (1786m), Col de Turini, entre Vésubie et Bévéra

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
190m
Durée :
3h

Il n'est pas de pente rude, de sommet inaccessible, de longue traversée pour cette sortie. Juste une parcelle de nature à explorer, entre ubac et adret, feuillus émergeant de prairies verdoyantes d'un côté, conifères abritant un sous-bois frais et ombragé de l'autre. Sortir de la trace trop aisée à suivre, pour s'égarer le corps et l'esprit dans des méandres végétaux intimes et secrets ; se retrouver en tête à tête avec soi-même dans une ombre séculaire redéfinissant sous nos yeux les justes perspectives, les vraies durées. Faites attention tout de même... C'est peut-être une dope, cette balade... – Auteur :

Accès

De Nice, plusieurs accès possibles qui tournicotent fort (route du Rallye de Monte-Carlo oblige).

Le plus simple est de rejoindre par Nice Est la pénétrante du Paillon et la RD2204 par Blausasc.

Passer ensuite par La Bollène Vésubie, Lucéram et Peira Cava. Le Col de Turini est au bout de ces 50 kilomètres de route en lacets.

Se garer sur le Col (il y a 3 hôtels-restaurants et un centre de vacances).

La fontaine en pierre qui suit la courbe de la route entre Peïra-Cava et Sospel est le point de départ de la balade.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN 3741 OT "Vallée de la Vésubie"
  • Distance : environ 8 kilomètres en boucle
  • Altitude de départ : 1600 mètres (Col de Turini)
  • Point culminant : Cime de la Calmette (1786m)
  • Temps de marche : environ 3 heures (et encore, en marchant doucement), sans compter les vagabondages que je recommande
  • Balisage : rectangles jaunes, sentier bien marqué
  • Attention : cette forêt est exploitée pour son bois ; il est possible qu’il y ait des engins de débardage dans les parages et parfois le début du parcours peut avoir été défiguré par le passage de monstres mécaniques qui descendent les grumes jusqu’à la route...
  • Matériel : une paire de jambes et d’yeux devraient suffire...
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Le parcours

Départ de la balise n°184 au niveau de la fontaine. Monter par la piste forestière sur sa gauche pour rejoindre le replat, ou directement par le dernier mur de la piste de ski juste à gauche du départ du téléski.

On gagne le couvert de la forêt par le sentier qui se partage en deux au niveau de la balise n°32. Prendre la sente de droite en direction de la cime de la Calmette. Après une courte montée sous le couvert des conifères, le sentier va tourner sur la droite et suivre plus ou moins la crête jusqu’au sommet.

La vue est magnifique sur la vallée de la Bévéra qui s’ouvre jusqu’à la mer. On navigue entre, d’un côté, l’adret très vert parsemé de feuillus et d’herbe grasse, tandis que le versant ubac entretient une atmosphère sombre et fraîche, tapie sous l’épais couvert des conifères. Si vous êtes d’humeur "méditation parmi nos frères les arbres", je vous recommande de vous "perdre" dans les sous-bois en dessous du chemin à main droite. Peut-être est-ce d’avoir fait souvent cette sortie qui m’incite à trouver une atmosphère particulière à ce bois, mais il serait dommage je pense de ne pas vous inviter à tenter l’expérience...

Le sommet se gagne sans peine, et l’on peut embrasser depuis ce modeste promontoire herbeux un panorama bien sympathique sur les sommets alentours de la Vallée des Merveilles et de la Gordolasque. Le Col de Turini se trouve au confluent des vallées de la Vésubie, de la Bévéra et du Paillon. Cette situation géographique stratégique permettra donc également de découvrir les versants boisés des vallées de l’arrière-pays niçois que l’on surplombe (Forêt de la Bollène, de Lantosque et de Moulinet, bois de la Maïris).

On amorce la descente toujours en longeant la crête jusqu’à la cime de l’Escaillou à la balise n°183. Emprunter le chemin qui part sur la droite et s’engage dans la forêt. Il est possible de regagner le point de départ aussi bien en continuant à suivre le sentier qu’en coupant par la trace sous les pylônes du téléski.

Aller plus loin...

  • A la balise n°32, au lieu de partir en direction de la Calmette, prendre le sentier de gauche pour gagner la balise n°33 en direction de Gasta Fume. Ce lumineux sentier à flanc d’adret fera contourner la cime par le sud grâce à un cheminement presque de niveau. Après une longue traversée, on atteint la Baisse de Patronel et la balise n°181 où le sentier croise une piste forestière. Suivre la crête jusqu’à rejoindre la balise n°182 puis 183 d’où l’on retrouve l’itinéraire du retour de la cime.
  • Une autre balade très sympa, la Cime de l’Arpiha, dans le même genre de sous-bois, est possible et se trouve à peu de distance. Il suffit de monter vers la station de ski de Camp d’Argent. Après le second lacet à peine (balise n°234), juste derrière le chalet centre de vacances, emprunter la piste (à pied plutôt qu’en voiture) qui mène aux vacheries de Mantégas. De là débute une boucle fort sympa jusqu’à la Cime de l’Arpiha (cela fera peut-être l’objet d’un futur topo).
  • Pour les férus d’histoire, il faudra dépasser la station de Camp d’Argent et monter vers les fortifications de l’Authion. Ce territoire stratégique a été le théâtre de nombreux conflits, depuis la guerre de succession d’Autriche de 1744 à 1748 entre Français et Piémontais, jusqu’à la seconde guerre mondiale, où on prend les mêmes et on recommence. Si ça c’est pas la preuve que jamais les hommes ne se lassent de se taper dessus... Voir l’article Massif de l’Authion de Wikipédia pour plus d’informations. Important : La "visite" des forts est à vos risques et périls car ils ne sont pas entretenus et des pancartes dissuasives sont placées généralement devant leurs accès, lorsque les portes blindées ne sont pas carrément condamnées.
  • Enfin, le point de départ pour les Merveilles ou la Cime du Diable se trouve sur cette route : soit depuis le petit parking de la cabane de Tueis, soit au parking sous le fort de la Redoute, si la boucle qui y donne accès est ouverte (généralement fermée de novembre à mai). La deuxième option raccourcit la randonnée d’une demi-heure, mais il faut venir à la belle saison.

. Dernière modification : 19 octobre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • hereme

    Sur l’historique des combats de l’Authion en 1945 :
    http://www.musee-resistance-azureenne.com/les-combats-de-lauthion.html

    Le 19 octobre 2012 à 15h50
  • J’adore tes commentaires Hereme parce qu’on apprend toujours quelque chose ! Merci

    Le 19 octobre 2012 à 18h28
  • La flore de nos montagnes ne me pose habituellement pas de problème. En revanche, mes connaissances en taxonomie des champignons sont maigres. En ce qui concerne la photo 14, je pense néanmoins pouvoir dire qu’il s’agit d’une Vesce-de-loup perlée ...

    Le 20 octobre 2012 à 23h28
  • ah ah, l’enquête progresse ^^ encore 4 à identifier...

    Le 20 octobre 2012 à 23h56
  • hereme

    Wanted : CRNI - champignons rampants non identifiés.

    Reconnaissance avant condamnation (dans l’ordre des photos).

    Pas toujours facile de reconnaître un champignon d’après image.

    Cortinaire élevé (cortinarius eliator)
    Clitocybe parfumé (clitocybe fragrans)
    Vesce de Loup ? mais je verrais plutôt une jeune amanite à verrues (amanita
    echinocephala)
    Calocère visqueuse (Calocera viscosa)
    Trichie décevante (trichia decipiens)

    Il y a bien entendu possibilité de faire appel.

    Le 21 octobre 2012 à 22h22
  • ah j’ai l’air malin maintenant avec mes bonbons Haribo !
    Encore une fois Hereme me cloue le bec 🙂
    Bon, à suivre dans un prochain topo, préparez vos plumes : interrogation écrite sur les écorces d’arbres que je prendrai en photo 🙂

    Le 21 octobre 2012 à 23h34
  • hereme

    Meuh non, mais il restait des suspects. Mais comme disait Galipette il y a peu de temps, il faut aussi randonner au gré de notre fantaisie et de notre imagination. Pourquoi ne pas imaginer quelques bonbons plutôt qu’un bête champignon aussi décevant : celui ou celle qui lui a donné son nom ne s’y est pas trompé(e) quant à cette appellation.
    Et puis j’aime bien l’humour : je ne pense pas que cela ait fait du mal un jour à quelqu’un.
    Et j’aime bien aussi certaines de tes tournures, du style "Matériel : une paire d’yeux et de jambes".

    Le 22 octobre 2012 à 12h49
  • Salut afkalizebone,

    Je crois que pour les champignons on a à peu prés le même niveau...à savoir celui de la mer !!!
    Je nous vois bien préparer une petite omelette aux champignons pour nos compagnons de randonnée avec le résultat suivant.

    http://www.kaamelott.info/livre-1/42-basidiomycetes.html

    🙂

    Le 22 octobre 2012 à 22h35
  • Ah, Befakali, Kaamelott... une des séries que je préfère, en attendant de voir peut-être un jour les films arriver sur grand écran...et des décors en extérieurs pas mal du tout ! Je me demande d’ailleurs où ils ont tourné la série. Sinon pour les champignons j’évite d’y toucher et c’est bien dommage car il y aurait de quoi faire sans doute de belles omelettes !

    Le 23 octobre 2012 à 07h08
  • Oui, moi aussi j’attends avec impatience et parfois désespoir ce fameux film en préparation. Pour les décors extérieurs, censés représenter le royaume de l’ogre, il s’agit, en fait, des monts du lyonnais, si chère à Alain. Et pour les omelettes, je les mange bien...mais comme toi je ne m’aventure pas trop pour cueillir mes champignons moi même. En tout cas ceux présent dans ton topo sont bien beaux et avec de belles couleurs... avis donc aux amateurs imprudents !!!

    Le 24 octobre 2012 à 21h23
  • Marie

    Bonjour,
    Est-ce que cette rands est dans le Parc du Mercantour , ou peut-on y amener son chien svp ? Merci beaucoup,

    Le 6 octobre 2016 à 14h01
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