Col de Pelvo Roux, 3219m

Difficulté :
Alpinisme PD
Dénivelé :
1250m
Durée :
2 jours

Col du bout du monde, dans un coin reculé de la Vanoise, sauvage à souhait, au milieu des chamois et des aigles, perdu entre les pointes du Claret et du Châtelard, passage entre la Rocheure et Bessans. – Auteur :

Accès

Atteindre Termignon (Haute Maurienne) par la D1006.

A la sortie de Termignon, continuer la route jusqu’en haut de la grande montée, et prendre dans un virage en épingle à cheveux la route de "Bellecombe"D126, jusqu’à son terminus, le parking de Bellecombe, 2307m.

Les infos essentielles

Caractéristiques :

• Difficulté : PD- 150m 35/40°.

• Matériel : Piolet-Crampons, matériel de sécurité sur glacier (une corde de 30m suffit).

• Horaire : 4h environs depuis le refuge de la Femma.

• Cartographie : IGN 3633 ET Tignes-Val d’Isère- Haute Maurienne.

Sensibilisation

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Itinéraire

Longue randonnée alpine dans le sauvage vallon de la Rocheure sur la haute chaine qui surplombe Bessans.

Refuge de la Femma 2352m  :

Depuis le parking de Bellecombe, plusieurs possibilités.

La plus longue consiste à suivre le sentier du refuge du plan du Lac, puis à suivre le sentier bien marqué qui à flanc de montagne passe sous les pointes de Lanserlia et le Truc, et qui rejoint le sentier du refuge de la Femma juste avant la Chapelle Saint Jacques. (10.5km du parking de Bellecombe au refuge de la Femma, 400m de dénivelée positive cumulée, 3h/3h30)

L’autre solution plus courte, certainement moins élégante, consiste à prendre la navette du parking de Bellecombe jusqu’à Plume Fine (2174m).
On démarre alors sur la longue piste pastorale qui remonte l’interminable vallon de la Rocheure, puis le sentier bien marqué après le pont qui traverse le bouillonnant torrent de la Rocheure, jusqu’au refuge de la Femma (1h30/2h- 6.1km- 300m de dénivelée positive)

Col de Pelvo Roux 3219m, par le glacier du Géfret :

Du refuge de la Femma, traverser le torrent de la Rocheure sur le passerelle en contre bas du refuge (descendre une cinquantaine de mètres, passerelle dans l’étroiture, facile à trouver), 15mn.

Remonter à flanc sans chercher à monter dans les pentes raides la rive droite du vallon (sente peu marquée) jusque sous les escaliers du Géfret, 45mn.

Remonter alors droit dans la pente soutenue jusqu’à la côte 2703, ou on arrive sur un plateau, 1h.

Remonter le « plan » morainique jusqu’à la côte 2872, puis descendre 50m à gauche pour venir au pied du glacier du Géfret vers 2850/2900m, 1h.

Remonter le glacier en pente douce jusque vers 3050m (quelques crevasses), 30mn.

La pente se redresse vers 3100m, puis devient raide (35/40°) jusqu’au col évident. (Pente de neige en début de saison, sortie pouvant être cornichée, pente en schiste fin en fin de saison), 30/45mn.

Descente par le même itinéraire (2h/2h30 pour atteindre le refuge)

Caractéristiques  :

Difficulté  : PD- 150m 35/40°.

Matériel : Piolet-Crampons, matériel de sécurité sur glacier (une corde de 30m suffit).

Horaire  : 4h environs depuis le refuge de la Femma.

Cartographie : IGN 3633 ET Tignes-Val d’Isère- Haute Maurienne.


Col de Pelvo Roux, le 21 Juillet 2013 (tentative à la Pointe de Claret).

L’inachevée !

C’est un col découvert un peu par hasard en 2011, un jour où nous sommes montés à la Femma par une météo incertaine.
Ce passage me nargue depuis des années, juste au dessus de la maison de Bessans.

Nous nous sommes dit avec mon inséparable compère, Jérôme, qu’il serait bien, quand même, d’aller voir ce qu’il se cache de l’autre coté.
Le brouillard puis la pluie nous avait alors rattrapé au pied des pentes raides du col, nous laissant un goût amer de défaite et de course inachevée.

Il n’est donc pas dit, qu’un jour nous n’irions pas à ce col et qui plus est, traverserions sur Bessans par la Pointe de Claret, le glacier du Méan Martin et le vallon du Vallon qui nous ramènera au chalet du Molard sous la Croix Dom Jean Maurice puis à la maison.

Voila donc le programme bien établi en ce 20 juillet lorsque nous montons au refuge de la Femma par une chaleur écrasante.
Nous sommes confiant, demain sera une belle traversée sauvage, une belle course de neige comme « on les aime ».
C’est tout simple, nous avons tout observé la semaine dernière depuis la petite Ciam’ !

Le dimanche matin, à 3h30 nous cherchons dans une nuit d’encre sans lune la passerelle qui traverse le furibond torrent de la Rocheure.
Nous sommes bien descendus mais ne reconnaissons pas le passage.
Nous longeons, trop en amont, le torrent dans des pentes raides…qui ne demandent qu’à nous précipiter dans les eaux tumultueuses, et certainement très fraiches du torrent !

A grand coup de faisceau de lampe, nous voyons la passerelle tant espérée bien plus bas dans le rétrécissement…Evident !

Et voila d’une bonne demie heure de perdue.

Bon, ce n’est pas grave, nous nous souvenons bien de la suite.
Marche sur la rive gauche sans chercher à monter jusque sous les rocher de l’escalier du Géfret.
Mais pourquoi, diable, montons nous systématiquement jusqu’à nous retrouver dans des schistes mouvants avant d’avoir vu ce sacré rocher ?

Certes dans la nuit d’encre ce n’est pas évident.

Nous en serons quitte à faire une traversée bien pénible dans de gros parpaings instables dont le jeu favori est de débarouler dans un vacarme assourdissant en faisant jaillir des étincelles !
Magnifique feu d’artifice dans la nuit d’encre qui persiste !

Il a y bien eu un moment ou nous sommes arrivés dans les raides névés gelés qui mènent sur le plateau du Géfret.

Au passage nous avons encore perdu une bonne demi-heure, et au prix d’une grosse fatigue…

Enfin la belle pelouse alpine, ses jourbardes et gentianes, le myosotis…Enfin c’est en redescendant qu’on les verra.
Le jour est levé, la Grande Casse s’enflamme, on peut enfin souffler sur ce grand plateau d’où se dévoile le col tout en neige.
Vu d’ici la Pointe du Claret et la traversée, c’est dans la poche.

Il fait un froid de canard dans ce profond et secret vallon ou le soleil ne nous rattrapera que dans deux bonnes heures.
Alors ne trainons pas, en avant pour remonter les pentes douces de la moraine.

Enfin tout se passe normalement jusqu’aux névés sous le glacier vers 2800m.

Mais le regel a été faible dans cette zone, la croûte gelée ne porte pas, on fait une tranchée de sanglier…exténuant !et le temps passe…et nous sommes toujours dans l’ombre des sommets alentours qui eux resplendissent de chaleur.

Mais ne désespérons pas, le glacier…

On a bien perdu une heure et demie par rapport à ce que l’on imaginait depuis le refuge, mais maintenant, la neige porte, ça va aller vite.

La nuit trop courte, la fatigue de la montée… On n’avance pas !

La belle pente de neige se rapproche pourtant, le soleil nous inonde enfin de sa douce chaleur, tout devient lumineux, enfin nous voyons distinctement le col et l’arête.

Mais, c’est quoi là-haut ? Toute l’arête jusqu’au col est cornichée !
Ce serait trop bête de se voir fermer l’accès à l’arête sommitale par ces corniches !

Nous remontons la pente raide sachant maintenant que nous ne sortirons pas en haut.
La motivation est en berne, par acquis de conscience nous irons au plus possible.

La vue est barrée par une belle corniche ourlée par la Lombarde.
A 3200m à l’altimètre, nous stoppons, ce n’est pas la peine de chercher à « la prendre » sur la tête, de toute façon ça ne passe pas

Descendons avant que le soleil ne chauffe trop la pente…

Cette fois-ci, encore, nous nous en retournons avec le goût amer de la défaite, et d’une belle course inachevée !

La récompense de cette belle journée de montagne, malgré tout, sera le ballet aérien d’un aigle au dessus de la moraine, les folles glissades des cabris dans les névés, un ravissement.

Finalement, nous sommes bons pour une troisième tentative…l’an prochain ?

. Dernière modification : 26 décembre 2021 (Avertissements et Droits d'auteur)

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