Fosse à l’Ours de Montangelier (750m) par Englannaz

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
270m
Durée :
2h00

Pour se protéger des ours, les habitants ont d'abord utilisé des systèmes de protection passive (des fosses de capture), puis la chasse s'est intensifiée à la fin du XIXème siècle. Une cloche prévenait les bûcherons de Montangelier lorsqu'une bête tombait dans le piège. La dernière fois qu'elle aurait tinté, les villageois auraient trouvé un bûcheron italien au lieu d'un ours.... – Auteur :

Accès

En venant d’Albertville, se rendre à Faverges centre, traverser la ville par la "Route d’Annecy", puis direction Englannaz (après le feu à gauche).
Petit parking aménagé à Englannaz, entrée du village coté ouest, en face d’un bassin. Panneau départ rando (490m).

Précisions sur la difficulté

Aucunes difficultés

Les infos essentielles

Carte IGN : TOP25 3431 OT Lac d’Annecy
Altitude départ : 490m
Altitude Fosse à l’Ours : 750m
Dénivelé cumulé : 270m
Distance : 4km environ
Durée : 2h00 à 2h30 (marche)
Balisage : Panneaux + balisage vert/jaune

  • Sortie du 29/03/2018
Sensibilisation

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Itinéraire

Montée

Au départ d’ Englannaz (490m), panneau, suivre à droite Montangelier et Fosse à Ours.

A la sortie du village on prendra une piste forestière (nord-ouest puis sud), en trouvant des balises vert/jaune.

On passe vers une grange, puis plus haut un chalet rénové (Tarascon).

Après une autre grange on arrive sur une bifurcation et un panneau Montangelier (745m). Prendre à droite vers la Fosse à l’Ours. Au terme d’une toute petite descente (150m) on arrive sur la Fosse à l’Ours.

Cette fosse à ours présente une ouverture rectangulaire et des parois évasées afin d’empêcher l’ours de sortir. L’ouverture, large de 1,50 m affleure au sol et était dissimulée par des branchages. Elle se compose de quatre dalles monolithes assemblée. La partie passe est simplement creusée dans le sol en formant un léger entonnoir renversé. La fosse est profonde de 3,50 m.

Retour

On revient sur nos pas à la bifurcation (panneau Montangelier) et on prend en face (est) vers Prafeu.

Par une petite piste, puis un sentier on arrive au hameau de Prafeu (590m), panneau. Suivre Englannaz.

Par la route puis un sentier, retour au village d’Englannaz, dans sa partie "est". Traverser le village et retour parking départ.

A découvrir :

L’ours dans les Alpes :
En Haute-Savoie, le nord-est du massif des Bauges est l’un des derniers refuges de l’ours à la fin du XIXe siècle. Le dernier ours est ainsi tué dans la Combe d’Ire à Chevaline en 1893.

En Savoie, le 13 août 1921, une vieille femelle de 105 kg est abattue à Montgelaffrey (Maurienne). Une dernière observation a été faite en 1927 à Bonneval (Haute Maurienne) au lieu dit " Les Buffettes "

L’ours a officiellement disparu des Alpes françaises en 1937 avec une dernière observation à Saint-Martin-en-Vercors.
Les pièges, la chasse, le poison, le déboisement intensif des basses vallées, les aménagements militaires et la pression démographique du XIXème siècle ont fini par avoir raison de l’ours plus d’un siècle plus tôt que dans les Pyrénées.

Pour plus d’infos :

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Diaporama de la sortie

. Randonnée réalisée le 29 mars 2018

. Dernière modification : 9 juin 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Salut Jicé. Histoires d’ours, extraites de "La Revue Savoisienne, publication trimestrielle de l’Académie Florimontane d’Annecy", 1er trimestre 1935 (pour info : fondée à Annecy en 1606 par saint François de Sales, Prince Evêque de Genève et Antoine Favre, Président du Sénat de Savoie).
    Certains éléments ont été repris de "Par Routes et Sentiers de Savoie", de François et Joseph Serand, 1921.
    A noter que dans la description des vivres dont doit être muni le chasseur d’ours, le génépi n’est pas prévu.

    " Dans les montagnes de Faverges on avait recours à divers stratagèmes pour les prendre et les tuer. Ainsi, au lieu dit « Montengelier » sur le versant nord du mont de La Motte ou Petit Charbon, il y avait une fosse revêtue de murs, plus large en bas qu’en haut, destinée à leur capture. On en dissimulait l’ouverture avec des branchages sur lesquels on déposait du pain, du fromage ou des fruits servant d’appât. Un levier placé au fond de la fosse devait actionner une sonnette au moment de la chute de l’animal et prévenir les gens d’un chalet voisin.

    Un soir, la sonnette d’alarme retentit. Les chalézans armés de fusils accoururent pour tuer l’ours. Arrivés au bord de la fosse, ils s’arrêtèrent stupéfaits. Du fond du trou obscur partaient des cris angoissés de : « au sécourrr... au sécourrr !... ». C’était un pauvre diable de bûcheron tyrolien, pris de boisson, qui y était tombé ! Quant aux ours, ils étaient trop circonspects pour se laisser prendre à ce piège un peu primitif, qui resta toujours sans utilité.

    Dans les mêmes parages, au Sappey, une maisonnette isolée au milieu d’une petite prairie entourée de bois, était percée de meurtrières par lesquelles les chasseurs pouvaient tirer sans être vus. Les ours, flairant le danger, évitaient de passer près de ce fortin.

    Au-dessus du hameau de Glaize, sur la montagne de La Motte, une ancienne grange en maçonnerie devait avoir eu, autrefois, la même destination. On la désignait sous le nomsignificatif « d’orsière »

    ...

    Veut-on savoir ce que, vers 1856, on conseillait aux membres de la Société de Saint-Hubert d’Annecy, de se munir pour prendre part à une battue à l’ours ? La liste en a été donnée par le Secrétaire de cette compagnie dans une note retrouvée entre les feuillets jaunis de l’un de ses livres de chasse. Nous la transcrivons ici, à titre de curiosité :
    « Armes : une carabine à bayonnette Stutzer ou un fusil Lefaucheux, une paire de pistolets à balle forcée, un couteau de chasse, un poignard ou une hachette,n cartouches à balles, poudre, amorces, bourres, tournevis ;
    Equipement : une forte veste de chasse, un chapeau feutre, une ceinture à cordes, de gymnastique, guêtres en cuir, un sac militaire et un panier de chasse, une petite couverture ou gros tartan, une serviette ou mieux un petit essuie-mains pour se couvrir la tête la nuit, une trompe, une gourde à vin, une autre à eau-de vie, un coco ou tasse en fer blanc, clous à vis pointues aux talons des souliers, une lunette longue-vue.
    Vivres : pain à la crasse de beurre ou pain au beurre et anis, rôti de mouton, saucisse peu salée, figues, chocolat, anisette, absinthe ou essence de café, sel, acide citrique, réglisse noire pour ôter la soif, charpie, arnica, sparadrap, cigares, tabac, amadou, briquet, etc... » On remarquera que dans cette énumération pourtant si précise, il n’est pas question de pantalon ou de culotte... Nous osons croire que nos bons chasseurs n’oubliaient pas cet accessoire vestimentaire.

    Ainsi équipés, armés et approvisionnés ils pouvaient partir pour la Combe d’Ire avec la certitude, sinon de tuer des ours, du moins de ne pas y mourir de faim et de pouvoir fumer ...

    ...

    Les ours tués dans les montagnes de Doussard et de Faverges étaient généralement transportés à Annecy, d’abord pour permettre à l’heureux chasseur — après présentation du défunt à la Préfecture — de toucher la prime allouée par le département, ensuite pour sa mise en vente au détail chez un boucher de la ville.
    Au préalable, la bête était exposée, pendant un ou deux jours, à la devanture de la boucherie où elle excitait la curiosité des enfants — et même des grandes personnes.

    ...

    La viande était vendue, suivant les années, à des prix variant entre 3 fr. 50 et 5 fr. le kilogramme. En automne de l’année 1869, les annéciens purent se régaler de ce gibier. On débita, en effet, d’octobre à novembre, chez MM. Laperrousaz et Christin, successivement trois ours : l’un pesant 200 k. tué dans la forêt de Doussard et les deux, autres aux environs de Faverges. Un quatrième ours fut encore abattu le 3 décembre suivant dans la Combe d’Ire, mais il faut croire que cette venaison, devenue presque commune, ne flattait plus la gourmandise des amateurs et qu’ils en étaient rassasiés, car la bête ne trouva pas preneur à Annecy ...
    ...

    Le dernier des ours de la Combe d’Ire a été tué au bas de la forêt de Charbon le 19 décembre 1893 par MM. de Boigne, de Chambéry, Vison et Falcy, gardes forestiers.
    C’était un vieux mâle pesant 153 k. Sa chair fut vendue à Annecy chez MM. Grandchamp et Coutin, bouchers, au prix, de cinq francs le kilogramme. Poursuivi par les chasseurs, il s’était imprudemment réfugié au fond de sa tanière, où il se défendit longtemps avec un courage farouche et désespéré. Il essuya cinq coups de feu avant d’expirer.

    Sans doute, c’était le seul représentant de ses congénères dans la région de Doussard, car on n’en a plus rencontré depuis. Les uns après les autres il les avait vus disparaître et leur survivait tristement. Sa fin a je ne sais quoi de mélancolique "

    Le 30 mars 2018 à 20h44
  • Merci hereme pour ce complément d’informations...
    Une douzaine de fosses sont répertoriées en Haute-Savoie.

    Le 30 mars 2018 à 21h14
  • james

    bonjour
    héremé érudit nous apporte son savoir habituel , en savoie le dernier ours a été tué vers montgellafrey maurienne en 1921 , il y a une fosse à loup a montsapey près d’un sentier au dessus de la chapelle

    Le 31 mars 2018 à 11h31
  • Bonjour james

    Le 31 mars 2018 à 16h00
  • J’espère qu’au vu de l’équipement nécessaire pour aller chasser l’ours, vous êtes dissuadés de jouer les nemrods.

    Le 1er avril 2018 à 20h04
  • Cécile

    J’ai voulu emmener mon fils faire cette balade qui semblait sympathique. Nous empruntons la piste forestière qui grimpe un peu et nous arrivons à une bifurcation : aucune indication, rien. Donc demi-tour car il y a des arbres en travers du chemin et pas moyen de savoir quelle direction prendre. Dommage

    Le 5 septembre 2020 à 15h10
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