Grotte des Cinquante Ânes - Cascade de Fontcouverte - La Clarée et la Durance

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
187m
Durée :
2h00

Deux petites balades familiales, dans la vallée de la Clarée (ou de Névache), assez différentes, l'une en "Basse-Vallée" et l'autre en "Haute-Vallée". On peut aussi s'intéresser au curieux confluent de la Durance et de la Clarée. – Auteur :

Accès

De Briançon, prendre la direction de l’Italie et du col de Montgenèvre. A la Vachette, prendre la direction de Névache.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP25 3536OT
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

La Clarée et la Durance

  • Accès

1 km après être passé devant ’église de la Vachette, se garer à droite, sur un parking, situé après un petit pont.

  • Descriptif

Franchir le petit pont, on arrive au panneau marquant le confluent de la Durance et de la Clarée.

  • Le confluent

Quand on quitte Briançon, pour se rendre dans la vallée de la Clarée, on remonte en premier la vallée de la Durance.

A la Vachette, la route de la Clarée part sur la gauche, et la route du col de Montgenèvre, elle, se dirige au nord-ouest et remonte en lacets serrés, le rebord de l’auge glaciaire, calibrée par le glacier de la Clarée, pendant les grandes glaciations.

Ce qui surprend, c’est qu’en début de vallée, on longe la Durance puis, soudain, la Clarée, en ayant l’impression que c’est la même rivière.

Je suis donc allé à la recherche du confluent.

Et quelle surprise !

  • Photo 1 : la Clarée au niveau du confluent
  • Photo 2 : la Durance, quelques mètres en amont du confluent
  • Photo 3 : le confluent

La grande rivière des Alpes du Sud, qui rejoint le Rhône un peu au sud de Cavaillon, n’aurait pas dû s’appeler la Durance, mais la Clarée. Et c’est une injustice que de voir ce petit ruisseau spolier la Clarée de son nom.

C’est comme si la grande rivière qui traverse Grenoble s’appelait la Tovière !

Plusieurs explications ont été données.

  • En voici deux, lien ICI
  • Une autre explication, voudrait que les géographes de Louis XIV, aient fait une erreur en relevant les noms des rivières, après avoir découvert une boisson miraculeuse, utilisant des fleurettes poussant dans les montagnes locales, boisson étroitement associée à un site internet, bien connu des montagnards.

La grotte des Cinquante Ânes

  • Accès

Remonter la vallée de la Clarée. On traverse Val-des-Prés, le village d’Emilie Carles puis, les hameaux de Pra Premier et des Drayes, où la route passe en rive gauche de la Clarée. 2,4 km plus loin, on trouve, à droite, un panneau en bois, indiquant le départ du sentier menant à la grotte.

  • Descriptif

Remonter à travers le sous-bois, le sentier balisé en jaune.

On arrive à une bifurcation. Prendre à droite, Le panneau n’indiquant pas la direction de la grotte.

On longe le ravin des Sables, pour arriver vers une étroiture, véritable "petit bout" d’un entonnoir, dont il faut se méfier en cas d’orage.

Traverser le ravin, glissant, et monter en direction de la grotte bien visible.

Vaste, mais pas très profonde, la lumière naturelle est suffisante pour la visite, rafraîchissante en été.

Retour par le même itinéraire.

  • Avec un nom pareil, une légende s’attache à cette grotte. Liens 1, 2

La cascade de Fontcouverte

  • Accès
  • Circulation réglementée de 9 h à 18 h en juillet-août
  • Possibilité de navettes pour accéder au parking

Remonter la vallée de la Clarée. La route contourne Névache, la Ville Basse et la Ville Haute. Prendre la direction de la "Haute-Vallée". On traverse les chalets de Fontcouverte puis, on franchit la Clarée au pont de la Fruitière. Parking sur la droite, peu après, face au camping.

  • Descriptif

Revenir en direction du pont, sans le franchir. Passer devant l’auberge de la Fruitière et longer la Clarée.

Le sentier va ensuite descendre le long des deux ressauts de cette cascade, magnifique, large et abondante.

Poursuivre la descente, franchir un pont à gauche, remonter sur la route et traverser les chalets de Fontcouverte.

Franchir le pont de la Fruitière pour revenir au parking.

. Dernière modification : 31 août 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • hereme
    • C’est dans cette même grotte qu’en août 1944, Emile Carles et sa famille, habitant de Val des Prés, vinrent se cacher pour échapper aux représailles des troupes allemandes, son mari étant sur une liste d’éventuels otages ; ils avaient perdu au début de la guerre leur fille écrasée par un camion d’un convoi militaire traversant Val des Prés.
      Pour ceux qui ne connaîtraient pas la Soupe aux Herbes Sauvages, en dehors du livre, il en a été tiré un téléfilm (avec Annie Girardot) que j’ai bien aimé.
      C’est Emilie qui est à l’origine d’une association de protection de la vallée ("Des moutons, pas des camions"), suite à un projet de voie rapide de Fos-sur-Mer / Marseille à Turin. Après diverses actions, le projet fut abandonné en 1976, et les 4 communes ont été classées en juillet 1992 (La Salle-les-Alpes, Mônetier-les-Bains, Névache, Val-des-Prés).
    • Anecdote.
      En 1966, près de la cascade, nous étions en randonnée de avec un couple citadins marseillais. Pendant qu’ils terminaient leurs casse-croûtes, j’avais repéré une marmotte hors de son terrier et coincée dans les éboulis. Je l’ai attrapée pour la montrer aux marseillais qui n’en avaient jamais vues dans leur milieu naturel.
      Mais leur réaction a été d’un primaire navrant : le seul commentaire fut "Est-ce que ÇA se mange ?".
      A noter qu’avant de retourner gambader dans ses alpages, la marmotte m’avait profondément entaillé un doigt ; j’en ai encore la cicatrice.
    Le 2 décembre 2012 à 01h07
  • hereme

    J’ai pourtant arpenté la vallée de long en large, à pied ou à vélo, mais je n’étais jamais allé voir la grotte. Maintenant c’est fait. Splendides images, et si tu permets j’en prendrais bien une dizaine pour mettre dans mon diaporama de fond d’écran.

    Le 2 décembre 2012 à 01h16
  • hereme

    Salut Alain. Ci-dessous un extrait, qui devrait dans ta réflexion, du livre de Georges de Manteyer "Les voies fluviales primitives et leurs cols dans les Alpes1", dans les archives ci-après :
    Lucien Febvre Annales d’histoire économique et sociale Année 1929 Vol. 1 N° 4 pp. 585-587

    " ...
    Quelles sont les voies d’accès naturelles aux cols de montagne ? Évidemment, les voies d’eau, les vallées fluviales. Or, qu’on suive en imagination un voyageur désireux, depuis la plaine du Pô, de gagner en traversant les Alpes les contrées rhodaniennes. Aux abords de Turin, l’homme qui, jusque-là, avait pris le Pô comme fil conducteur et le suivait vers l’Ouest depuis l’Adriatique, se voit bien obligé d’abandonner son guide : car, changeant brusquement de direction, celui-ci oblique franchement vers le Sud. Heureusement un autre cours d’eau, un affluent du Pô, prolonge d’Est en Ouest la direction que le fleuve abandonne et se dirige droit vers la montagne. L’homme suit ce nou veau guide jusqu’aux parages de Suse. Il ne l’abandonne pas lorsqu’ensuite il oblique, d’abord vers le Sud-Ouest puis franchement vers le Sud. Il n’y renonce qu’à hauteur de Césanne, lorsqu’il rebrousse chemin vers l’Est. Alors, un petit affluent, descendu de Clavières, tire notre voyageur d’embarras. Il le suit et ne s’en repent pas : car le mince cours d’eau le mène tout droit au Mont Genèvre. — Comment s’appelle ce cours d’eau ? Dora. Comment s’appelait, avant lui, de Turin à Césanne, l’affluent du Pô qui marquait la bonne direction ? Dora (nous l’appelons sur nos cartes Dora Riparia). Comment par contre s’appelle, en amont de Césanne lorsqu’il ne peut plus indiquer la bonne direction, cet affluent du Pô ? Ripa. En d’autres termes, « l’instinct du passant est de conserver le même nom à la route fluviale qu’il suit, tant qu’elle répond à la même phase de son voyage » (p. 8).
    Continuons ce voyage. Passé le Mont Genèvre, voici une source, puis un ruisseau. Il prolonge dans le même sens, c’est-à-dire vers l’Ouest, la ligne des deux Dora. Quel nom porte-t-il ? Le même, à peu de chose près : Durance. Ici Duria ; là, Druentia. Et Mr de Manteyer de noter : « L’homme se trouve amené par la disposition des apparences, à baptiser du même nom, nuancé tout au plus d’une simple variante, les deux cours d’eau opposés mais voisins qui le guident — d’abord en montant, puis en descendant » (p. 9). — Continuons toujours. Bientôt le voyageur, qui, depuis le Genèvre, suit sa Durance, voit le petit torrent se jeter dans un gros cours d’eau venant du Nord. De ce cours d’eau, le tronçon d’amont ne l’intéresse pas : il l’écarterait de son but, qui est par définition le Rhône. Le tronçon d’aval, lui, l’intéresse : il le conduit au but ; il prolonge la bonne direction, Duria-Duria-Druentia. Conséquence : à la partie qui ne l’intéresse pas, le voyageur laisse son nom d’eau de Névache ou de Clarée. A celle qui l’intéresse, il imprime ce qu’on pourrait nommer le nom-indicateur : Druentia. Et ainsi se forme une Durance étrange, par la soudure d’un minuscule torrent (moins de 2 m. de large) avec une grosse rivière (11 m. de large au confluent). D’où les exclamations de modernes nomen- clateurs : « Comment, par quelle aberration a-t-on donné le nom de Durance au pauvre torrent qui remonte vers le Genèvre, alors que, de toute évidence, la vraie Haute Durance, c’est la Clarée ! » — Mais ce n’est pas le pauvre torrent, en réalité, qui a usurpé, ou volé, le nom de Durance. C’est lui au contraire qui a doté de son nom ce qu’on peut appeler la Durance utile, à l’exclusion de l’eau de Névache parfaitement inutile — du moins au voyageur qui, de Turin, vise Arles ?
    ... "

    1. Gap, Imprimerie Louis Jean, 1928 ; in-8°, 40 p. (tirage à part du Bulletin de la Société d’Études des Hautes-Alpes, 1928).
    NB. L’imprimerie n’existe plus.

    Le 2 décembre 2012 à 02h00
  • Merci pour tes recherche, hereme, je pensais bien que le topo t’inspirerait.
    Pour l’anecdote de la marmotte, j’ai vu un incident similaire, mais plus grave. En redescendant du Goléon, il y a fort longtemps, une marmotte est rentrée dans son terrier. Un randonneur, a mis le bras pour essayer de l’attraper. Il l’a ressorti avec deux doigts presque sectionnés. Sans compter les risques d’infection.

    Le 2 décembre 2012 à 12h21
  • Pour la Durance, tes recherches, hereme, renvoient à la "raison historique" dans le lien que j’ai inséré.
    Je préfère mon explication, liée au génépi. Les montagnes sont des lieux sauvages. Comme le Far West américain. Le grand cinéastes John Ford, disait : "dans l’ouest, quand la légende est plus belle que la réalité, il faut raconter la légende".

    Le 2 décembre 2012 à 12h26
  • hereme

    "L’explication" de Georges de Manteyer, d’où il semble fort que soit tirée celle du site Ecole-Nevache, serait plutôt une réflexion, l’auteur ayant plus tendance à analyser les cols et voies de communications dans son fauteuil que sur le terrain ; le résultat étant sans valeur historique, toponymique ou autre. De plus ce raisonnement pourrait fort bien s’appliquer à n’importe quels cols ou rivières (il poursuit d’ailleurs plus loin, d’après le critique Lucien Febvre, par " ... et s’il passe le col de Mary, il y accède par le Marin de la Maira qui le mène à la Marie de l’Ubaye ; s’il franchit le col Marcio, il y quitte la Maira du val Bregaglia pour gagner la Madreis rhétique ; par le Stelvio, il раsse de l’Adda à l’Adige ; par le Carro, de l’Orco à l’Arc. Quitte-t-il les Alpes ? il suit après le Lot, Oltis, l’Altier qui le mène à l’Ardèche. Gagne-t-il la Corse ? Le Taravo se prolonge pour lui par le Travo. Et ses pas l’égarent bien plus loin encore, jusqu’à la Duna et au Dnieper, à la Volga et au Volchow, au Vardar et à la Morava... Arrêtons-nous et ne le suivons pas en de si « estranges pais » ...
    Si je t’ai proposé ce texte, sans préciser s’il s’agissait d’une explication, c’était plus par son rapport anecdotique avec ta réflexion " ... n’aurait pas dû s’appeler la Durance, mais la Clarée ... ".

    Mais ce n’est pas nouveau. Strabon, dans sa Géographie, V, 1, 11, écrivait déjà " ... quant à la route qui mène directement à Ocelum, elle suit d’abord le cours du Padus (Pô) et du Durias, puis franchit de nombreux ravins et différents cours d’eau, entre autres un second Durias ... A Ocelum commencent les Alpes et la Celtique proprement dite (Ocelum ou Ocelus : ancien village de la Gaule dans les Alpes, la derniere ville de la province citérieure, oppidum citerioris provincioe extremum d’après César. Certains pensent qu’il s’agit d’Exilles, dans la vallée de la Doria, entre le mont de Genèvre et la ville de Suze). Ce n’était déjà pas très clair.

    Entre les rivières Doria Minor (Ripaire), Duria Major (Baltée), Druentia, Durantia ou Durentia (Durance), Dranse, Drôme, Douro en Espagne, ... toutes liées à l’étymon *dur (eau de rivière à caractère torrentiel), il y avait de quoi faire des confusions.

    Je penche comme toi pour une bête erreur des géographes antérieurs, tout comme le fait parfois l’IGN des temps modernes. Maintenant c’est peut-être le génépi, ou peut-être aussi sont-ils des ancêtres du sire de Manteyer.

    Le 2 décembre 2012 à 14h37
  • Salut Alain. Le lien sur les 50 ânes ayant disparu, je propose celei-ci
    https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2015/08/20/les-50-anes-un-refuge-naturel-pour-fuir-l-ennemi
    ou encore
    http://www.les-melezets.fr/page/14049

    Le 12 octobre 2018 à 22h33
  • Merci pour les nx liens.

    Le 13 octobre 2018 à 16h47
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