Île du Perron, Pointe de la Garde Guérin et Pointe du Décollé

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
165m
Durée :
1 jour

Le "sentier des douaniers" ou "chemin de ronde" (GR34), de Saint-Briac-sur-Mer à Saint-Lunaire. – Auteur :

Accès

Du centre de Saint-Briac-sur-Mer, suivre la direction de Saint-Lunaire via la route D786. Juste avant un terrain de golf, prendre à gauche le chemin de la Mare Hue et continuer tout droit jusqu’au parking de la plage du Perron.

Précisions sur la difficulté

  • L’idéal est de débuter la randonnée environ 2 heures après l’étale de pleine mer (consulter les horaires des marées pour Saint-Briac-sur-Mer).
  • La traversée sur rochers jusqu’à l’extrémité nord de la pointe du Décollé (optionnelle) n’est possible qu’à basse mer et nécessite des pas d’escalade (III). Le niveau de la randonnée passe alors à "Moyen".

Les infos essentielles

Carnet de route

Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

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L’itinéraire balisé du sentier des douaniers (GR34) débute au centre du parking, sur son côté nord. Longeant à l’ouest un terrain de golf, le sentier passe à proximité de 2 blockhaus avant d’atteindre le littoral au niveau de la plage du Perron, en face de laquelle se trouve l’île du Perron.

La plupart du temps, cette île est en réalité une presqu’île reliée au continent par un petit tombolo sableux, submergé seulement lors des pleines mers qui affichent un coefficient de marée élevé. Traverser le tombolo, une sente grimpe ensuite sur l’île et l’arpente sur toute sa longueur. Exposée aux vents dominants, l’île abrite quelques pins aux branches biscornues caractéristiques.

De retour sur la côte, le GR se dirige vers la pointe de la Haye (privée, non visitable) et emprunte une portion de piste. Au bout de 180 mètres sur cette piste, le sentier reprend sur la gauche le long de la petite plage du Tertre Pelé.

Vient ensuite la plage du Port Hue, bordée de dunes plantées d’oyats. Traverser celle-ci d’ouest en est, tout en virant progressivement au nord en direction de l’île Dame Jouanne. Cette île, ceinturée d’une muraille et précédée d’une digue, est accessible sur une période comprise entre la mi-marée descendante et la mi-marée montante. Vestiges d’un ancien fortin ou d’une ancienne pêcherie, aucun panneau informatif ne le précise.

À l’extrémité est de la plage du Port Hue, un escalier permet de récupérer le sentier du GR. Après la plage de la Garde (visite recommandée), le sentier file vers la côte déchiquetée de la pointe de la Garde Guérin. Après une occupation multimillénaire de la pointe (dolmens, temple romain), celle-ci est devenue plus récemment un poste de surveillance avancé de la cité corsaire. Au milieu du XIXème siècle, un télégraphe y était encore établi.

La trace d’occupation la plus marquante reste toutefois celle de l’armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale : fortifiée de toutes parts (blockhaus, postes d’observation et de tir), la pointe fut par ailleurs creusée de 400 mètres de galeries souterraines !

À partir de l’extrémité nord de la pointe, une courte sente permet d’atteindre le point culminant (48m) et la table d’orientation disposée au sol. Après la pointe de la Garde Guérin, le sentier du GR débarque sur la grande plage de Longchamp.

Traverser celle-ci d’ouest en est (sur le sable ou sur la digue), le sentier reprend sur la droite d’un blockhaus situé à l’extrémité est de la plage. Cette courte portion de sentier débouche sur le boulevard des Rochers. Tourner à gauche et continuer jusqu’à rejoindre la pointe du Décollé.

Cette pointe abrite une croix en granite de 1880, une jolie table d’orientation, les vestiges d’un sémaphore et d’une ancienne batterie.

Lors de la basse mer, il est possible d’atteindre l’extrémité nord de la pointe du Décollé, qui s’avance profondément vers la mer. Pour cela, repérer près de la table d’orientation, une partie écroulée du muret de l’ancien sémaphore et descendre de quelques mètres. En restant sur le côté droit des rochers (est), gravir alors un premier point haut puis un second.

Cette traversée nécessite quelques pas d’escalade (III) sur un bon rocher (parfois très abrasif) et une connaissance des horaires des marées du jour, afin de ne pas se trouver bloqué. Car à mi-marée montante, ça va très vite !

Retour

Exceptionnellement, cette randonnée ne propose pas d’itinéraire en boucle avec un retour par les terres, l’espace rétro-littoral étant assez densément urbanisé de zones résidentielles.

Le retour à Saint-Briac-sur-Mer s’effectue donc par le même itinéraire qu’à l’aller, toutefois raccourci des virées sur les plages et les îles. Il est par ailleurs possible de traverser la pointe de la Garde Guérin au plus court (sentier), sans en faire le tour complet (GR34).

Sinon, s’organiser en conséquence, faire du pouce ou prendre la ligne 16 du réseau de bus Illenoo qui emprunte la route D786.

. Randonnée réalisée le 6 décembre 2017

. Dernière modification : 24 juin 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Salut Alex. IGN : le lieu-dit Rochegoude, au S de Saint-Briac, ancien moulin à marée, est devenu Roche Good !?

    Le 17 octobre 2018 à 21h08
  • Hello hereme, réponse ici !

    Le 18 octobre 2018 à 00h08
  • Ben non Alex, j’ai bien étudié l’histoire du moulin à marée de Rochegoude, ainsi que le cadastre du début du 19e siècle : il y est bien fait mention de Rochegoude.
    OTM indique bien le bon toponyme. Encore une fantaisie d’inculture d’IGN qui veut angliciser la carte ? Après tout on n’est pas loin du hameau de l’Anerie.

    • Par exemple, extrait d’un site de Docamor :

    Le moulin de Rochegoude a été construit à l’instigation d’un avocat de Saint-Malo, nommé Recource.

    Au début du 17e siècle, déjà, une digue avait été construite (au lieu-dit Pontbriand) afin de gagner des terres de culture après assèchement du lit de l’estuaire. La partie située en aval de cet ouvrage fut concédée en 1772 à l’avocat afin d’y pratiquer les mêmes travaux. Pour rentabiliser davantage cette concession royale, Recource y fit construire le moulin. La digue cèdera quelques années plus tard, sous la force des courants remontant dans les terres, et son propriétaire revendra la concession, faute de moyens pour le remettre en état. Le moulin tournera à nouveau à partir de 1800, après réparation des dégâts, verra ses bâtiments remaniés au cours du 19e siècle puis la digue cèdera une nouvelle fois en 1929. Entretemps, son exploitation aura été assurée par plusieurs minotiers successifs.

    Pendant le dernier conflit mondial, l’occupant allemand rétablira un barrage, mais pour des raisons différentes, s’abstenant de prévoir les noques nécessaires à la circulation des eaux. Le dernier minotier, Cocheril, remettra l’ouvrage en état après le retrait des troupes et le fera tourner jusqu’ aux années 60 du 20e siècle.

    Racheté en 1962 par un architecte nommé Fontaine qui le transformera en habitation privée, il fera l’objet de batailles juridiques opposant ce dernier à ses voisins. Le nouvel acquéreur s’estimait, en effet, également propriétaire du domaine maritime public, voulant empêcher la libre circulation des amoureux de la nature qui, comme vous, empruntez aujourd’hui cet ancien chemin de ronde. De plaidoiries en arguties, le nouveau propriétaire maintiendra ces droits de propriétés, basées sur un édit (l’édit de moulins) datant de 1566 et une loi de concession d’endiguage remontant à 1807. Malgré la Révolution qui voulait effacer les anciennes féodalités, la notion de droit de biens publics s’effacera devant celle de propriété privée, selon une décision prise, en 1979, par le Conseil d’Etat ... Une coutume qui, pendant de nombreuses années, avait permis aux piétons de traverser ce vaste domaine ouvert afin de se rendre aisément de Lancieux à Saint-Briac fut ainsi battue en brèche par la volonté d’un quidam fortuné ...

    Le 19 octobre 2018 à 13h54
  • Oui hereme, le toponyme originel est bien "Rochegoude", comme le stipule cette planche cadastrale.

    Par ailleurs, les auteurs de la carte de l’état-major (1820-1866) se seraient également trompés en mentionnant "Rochegonde"...

    Ayant récemment effectué le tour de l’estuaire du Frémur, je voulais simplement signaler que le moulin est aujourd’hui connu et indiqué sur le terrain en tant que "moulin de Roche Good", comme tu peux le voir sur cette photo prise au mois de septembre. Il me semble que dans la région, les toponymes "anglicisés" restent rarissimes et il serait intéressant de savoir pour quelle raison ce fut le cas avec cet exemple du moulin de Rochegoude.

    Pour le coup, l’IGN est donc en accord avec la toponymie de terrain. Ce qui n’est pas toujours le cas, mais les variantes orthographiques des toponymes sont tellement nombreuses et changeantes au cours du temps qu’il est difficile d’être irréprochable sur ce point.

    Le 19 octobre 2018 à 15h10
  • Oui mais là il ne s’agit pas d’une variation orthographique mais bien d’une erreur de transcription aussi bien locale (les mairies et autres OT sont souvent coupables) que due à l’IGN, le son ’oo’ en français ne peut se lire que o-o (oosphère, oospore, de la racine grecque ’oeuf’) et non ’ou’ comme en anglais.
    Roche Go-od ?!

    Le 19 octobre 2018 à 18h50
  • Oh my goudeness !

    Je suis d’accord hereme et j’aurais dû préciser qu’en évoquant les variations/évolutions orthographiques, je sortais du cadre de l’exemple du moulin de Roche Good pour en venir à la toponymie en général.

    Le 19 octobre 2018 à 20h50
  • Et gOUd séïve ze quOUin !

    Le 19 octobre 2018 à 22h18
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