La Mortice, sommets Sud (3169m) et Nord (3186m), en traversée par la Tête de Paneyron (2785m)

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1400m
Durée :
1 jour

Le secteur de Vars se prête idéalement au plaisir de la randonnée alpine. On se hisse d’abord sur une belle crête élancée puis l’aventure se poursuit en se fondant dans un décor où se succèdent, paysages d’alpages, lacs d’altitude et ambiances minérales. – Auteur :

Accès

  • De Barcelonnette :
    D.900, laisser la route de Larche et prendre direction Saint-Paul-sur-Ubaye. Suivre la D.902 jusqu’au col de Vars.
  • De Guillestre :
    D.902 jusqu’à la station de Vars puis le col de Vars.

Précisions sur la difficulté

  • Niveau difficile en raison de la grande distance du parcours et d’une dénivelée non négligeable.
  • Final plus alpin pour les deux sommets de la Mortice.
    Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN TOP25 3537 ET Guillestre - Vars - Risoul
  • Altitude de départ : 2108m au col de Vars
  • Sommets atteints :
    • Tête de Paneyron (2785m)
    • La Mortice Sud (3169m)
    • La Mortice Nord (3186m)
  • Caractéristique du parcours en traversée (comme indiqué sur la carte) :
    Distance : environ 19km
    Dénivelée cumulée : 1400m
  • Caractéristique du parcours pour un aller-retour (mesures gps) :
    Distance : environ 22km
    Dénivelée cumulée : 1750m
  • Balisage : Sentier bien marqué et régulièrement ponctué de cairns.
  • Date de sortie : juillet 2013
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Carnet de voyage

Après avoir foulé le sommet de la Tête de Paneyron, je n’ai pu résister à l’indicible plaisir de « promener mes grolles » du côté de la Mortice.

Du col de Vars à la Tête de Paneyron

Quitter le parking du col de Vars et traverser la route. Le trajet commence par une courte descente le long de la D.902.

Prendre une piste à gauche en direction de Pra Gela. Moins d’un kilomètre après l’embranchement, laisser à main droite un chemin et continuer en direction d’un pylône.

Un petit sentier discret contourne une zone marécageuse par son extrémité nord-ouest.

  • Il n’est pas utile de prendre le chemin indiqué sur la carte IGN et de déranger le berger (cabane). Pour ceux qui voudraient traverser l’étang directement, je conseille les bottes !

Une courte grimpette permet de retrouver le sentier qui sillonne le long d’une belle croupe herbeuse.

Atteindre la Crête du Vallon des Prises et poursuivre au nord-est en suivant le fil d’une crête qui s’étire sur plus de quatre kilomètres.

Quitter momentanément le sentier, lorsqu’il oblique au sud-est, pour gagner le sommet de la Tête de Paneyron.

De l’Aiguille de Chambeyron au Grand Parpaillon, un vaste paysage se dégage. Dans le lointain, le sommet débonnaire de la Mortice se démarque du relief plus tourmenté des cimes du Queyras.

La crête des Couniets

Reprendre l’itinéraire principal qui s’oriente nord-est, progresser d’une bosse à l’autre le long d’une crête plissée.

Ce cheminement est parfois entrecoupé de replat où se nichent des petites flaques d’une beauté insoupçonnable.

Le lac de l’Etoile est l’un de ces joyaux.

Au point coté (2790m), quitter la crête par une pente d’éboulis assez raide jusqu’au col de Serenne (2674m).

Ascension des pointes Sud et Nord de la Mortice

Du col de Serenne, on peut gagner les deux sommets par un itinéraire d’ascension déjà décrit :
Voir le topo d’Alain : La Mortice, sommet sud (3169m) et nord (3186m),

Du col de Serenne, descente par le Vallon de Serenne et le Vallon du Châtelet

Du col, glisser dans un beau vallon marqué sur sa gauche par des jupes d’éboulis.

Vers 2400m, le Vallon de Serenne se révèle encombré de gros blocs. Ruisseau et sentier se faufilent à travers ce chaos rocheux.

Lorsque la Cabane sous le Rocher est en vue, on retrouve le royaume de l’estive et les fragrances de l’alpage.

  • Ne pas prendre le sentier de droite qui part vers le " Haut Coulet "

Dans l’ombre du Péouvou de Serenne, la pente s’accentue et le sentier devient pierreux.

Rejoindre l’ancien four à chaux en bordure de la D.25.

Anecdotique

Le début du mois de juillet est cadencé par une série d’orages qui se déclenchent le plus souvent en milieu d’après-midi.

Il me semble que ce scénario pourrait se répéter car le temps vire peu à peu à la grisaille et le ciel bleu s’abrite derrière un cortège de nuages menaçants.

Je suis seul et j’avais prévu de revenir par le même itinéraire. Mais une traversée de plus de quatre kilomètres, en crête et sous la menace de l’orage, ne m’enchante guère.

Après l’ascension des deux sommets de la Mortice, je décide de « débrayer » par le Vallon de Serenne. J’ai mon « habit de randonneur » et je pense que malgré mes cheveux longs on ne me prendra pas pour un vagabond !

Je fais du stop sur la petite route qui mène à Maljasset. La seconde voiture qui passe par là s’arrête et me conduit à Saint-Paul-sur-Ubaye.
Il ne me reste plus qu’à remonter sur le col de Vars.

En ce début juillet, les voitures sont rares. Je bougonne un peu, rien à faire ça ne mord pas. Le temps se détériore de plus en plus, alors je décide d’arrêter la première voiture qui se présente.

La chance me sourit encore, le gars pense que je lui fais signe de ralentir à cause des moutons et s’arrête. J’en profite pour lui demander de me ramener au col de Vars, ce qu’il fait sans rechigner ! Lorsque j’arrive au col, une pluie orageuse se déchaîne ...

. Dernière modification : 30 août 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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Réagissez !

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  • Une petite anecdote qui rend un topo plus humain qu’une simple notice de machine et qui rappelle au passage, pour ceux qui l’auraient oublié, qu’en cas de risques orageux, il vaut mieux fuir les crêtes. On peut ajouter aussi, partir le plus tôt possible pour être rentré tôt et ne pas hésiter à "faire péter l’horaire".

    Le 23 novembre 2013 à 00h05
  • Les aventures ne sont que plus belles que lorsqu’on peut les partager !
    Je me suis aperçu que j’étais peu enclin aux anecdotes, allez savoir pourquoi, l’envie de changement peut-être ?
    A noter que je pars toujours tôt lors de mes ascensions, un tropisme qui me vient de l’alpinisme.
    Il faut noter que le mois de juillet est souvent moins orageux que ne l’est le mois d’août, si on se fait surprendre par un orage, il faut marcher en contrebas de la ligne de crête (quand c’est possible) ne pas courir, et éviter les abris creux. Merci pour la belle photo du gouffre de ton topo, il faisait froid ce jour là et je ne me suis pas trop attardé.

    Le 23 novembre 2013 à 13h01
  • Il faut avoir vu la foudre courir sur des arêtes (moi, je courrais sous la pluie dans le vallon en redescendant du pic de Néouvielle sur la route du Tourmalet) pour en avoir une trouille monstre. J’ai aussi hérité de l’alpinisme le gout pour les départ à l’aube ou avant, même en rando.
    Ma photo du gouffre, est celle d’une cavité secondaire. Je suis passé à côté du monstre.

    Le 23 novembre 2013 à 13h08
  • Salut Michel, Alain

    Il me semble qu’au moins l’un de vous deux a pratiqué ou pratique toujours la spéléologie.
    Sur le gouffre de la Mortice, près des lapiaz considérés par certains comme les plus hauts d’Europe, un extrait d’un forum de la FFS.

    " Le 03 Juil 2004 à 19:45 GMT+1,

    Re : aven de la Mortice (05)

    Nous avons entamé la randonnée le jeudi 24 juillet 2004 vers 13 heures par le vallon de Serenne dans la vallée de Saint-Paul sur Ubaye.
    ...
    Vers 18 heures nous arrivions au lac asséché dominant le lac des 9 couleurs, et pouvions y installer notre campement.
    Une rapide prospection permettait déjà à ... de localiser le gouffre. Le lendemain matin, vers 10 heures nous étions en train d’équiper la descente. Nous choisissons parmi les ancrages disponibles ceux qui nous paraissent les plus corrects et correspondre au topo. Soit un spit sur la dalle horizontale, suivi de 2 spits en tête de la paroi verticale.
    Je descend alors sur environ 40 mètres jusqu’à un ressaut où je cherche quelques temps les spits permettant de réaliser le fractionnement. Finalement j’en trouve 2 de bonne facture plus bas que ce ressaut. J’y installe notre deuxième corde et c’est parti jusqu’au fond par un plein pot d’environ 65 mètres.
    Dans la première longueur depuis la surface, pas de problèmes, lumière du jour, choucas que l’on dérange, écoulement d’eau anodin sur la paroi opposée.
    A partir du ressaut l’écoulement anodin le devient moins, puisqu’il va nous accompagner jusqu’en bas sous forme de grosse pluie continue que nous ne parvenons pas à éviter. Nous apercevrons une vague lueur du jour pratiquement jusqu’au bas du puit.
    Jonathan et ensuite Michel L. ne tardent pas à me rejoindre.
    Le flash de mon appareil photo n’était pas idéal pour cette expédition car dans la pluie du fond je n’ai pu réaliser que des vues rapprochées (portraits) mais pas de vue plus générale rendant compte de l’aspect de cette salle.
    L’arrivée se fait sur un genre d’éboulis pyramidal de pierrailles. Dans le coin bas de la salle un petit lac (estimation 4m x 4m) qui ne semble pas profond mais nous n’avions pas de moyen de le confirmer si ce n’est le lancé de quelques cailloux. La salle ne semble pas déboucher sur d’autres ramifications. Peut-être sous l’éboulis, mais c’est une autre aventure. Quelques squelettes de choucas, rien d’autre.
    Le climat particulièrement pluvieux ne nous incite pas à prolonger le séjour, et Jonathan remonte le premier. Je le suit dès que la corde est libre. Sous la flotte, sans gants, avec des salopettes non étanches et les bottines de marche au pieds, ce n’est pas joyeux. (Nous avions prévu un matériel minimal étant donné la distance de portage)
    A plusieurs reprises il faut essayer de se réchauffer les mains qui se raidissent. La remontée prend environ 1/2 heure par personne, un peu moins pour Jonathan. Michel nous rejoint en surface en déséquipant partiellement. Nous tracterons les 2 cordes depuis la surface. Heureusement un grand soleil nous attend pour réchauffer nos corps engourdis et sécher nos habits.
    Michel W.
    Cercle de Topographie Souterraine asbl (Spéléo CTS, Club UBS n° 204) rue des Ecoles, 8 -1476 Houtain-le-Val (Genappe)
    Spéléo club du Gerny asbl (SCG, Club UBS n° 327) avenue de Ninove, 79a - 5580 Jemelle (Rochefort)

    Le 24 novembre 2013 à 17h25
  • Salut Hereme,

    Oui j’ai pratiqué la spéléo de nombreuses années (je n’en fais plus aujourd’hui), mais essentiellement dans le sud-est de la France. Faire de l’exploration en montagne ne doit pas être de tout repos. Rien que pour monter le matos, kit de cordes etc… J’ai rencontré par deux fois des spéléos dans le Dévoluy, ils faisaient de la prospection et nous avions d’anciens amis en communs.
    Je connaissais l’existence de ces gouffres mais je ne me suis pas trop attardé…cette fois !
    Pour Alain je ne peux rien dire de ses explorations souterraines !

    Le 24 novembre 2013 à 18h48
  • Bonjour Michel.
    Dsl de te faire la remarque (ton post sur distance GPS en montagne etc...)
    Chaque système de mesure à des limites mais 12,5 km A/R pour Paneyron et 18km A/R pour enchaîner les Pics de la Mortice... impossible. La route est longue entre les deux !!

    A titre informatif (tu fais ce que tu veux de ses renseignements supplémentaires évidement) :
    Info du panneau : col de vars —> Tête de Paneyron 3,5km aller (j’ai mesuré 4,3km) donc A/R 8,5km environ pour un GPS.
    Enchaîner les 3 sommets en suivant les sentiers strictement : 12,4km 1460m D+ (GPS) pour l’aller.
    Il y a des sacrées pentes lors du retour faisant gonfler le D+ total.
    Total de ma sortie 22,5km 1725m D+ (GPS)

    Merci pour l’idée de cet itinéraire !
    Amicalement

    Le 22 septembre 2017 à 10h32
  • Les distances notées sont celle du topo (voir carte) et non en aller-retour. Donc dans les deux cas, c’est une traversée. Ce qui explique les écarts.

    Le 22 septembre 2017 à 11h49
  • ok merci

    Le 22 septembre 2017 à 12h30
  • Voilà, j’ai modifié le topo (carte) en ajoutant tes données gps (arrondies) pour ceux qui voudraient le faire en aller/retour.
    J’ai pris en compte les observations de Thf sur ta sortie. A l’époque, j’avais laissé l’ascension des deux sommets de la Mortice en option, car je ne pensais pas que quelqu’un serait intéressé par cette longue traversée.
    C’était sans compter sur la nouvelle vague 🙂

    Le 24 septembre 2017 à 18h17
  • Super merci

    Le 24 septembre 2017 à 19h25
  • Antoine

    Un grand merci pour ce topo. La tête de Paneyron est une belle randonnée. Arrivé en haut, on a effectivement envie de continuer. Le jour où j’y suis monté, la Mortice était dans les nuages. Je n’ai donc pas continué.

    Pour descendre de la tête de Paneyron, j’ai opté pour un itinéraire à travers les alpages en direction de la cabane du vallon. La descente se fait bien par la gauche de la crête sous le sommet, puis à droite de la crête (après avoir passé un petit col). Le site du vallon est magnifique. On peut ensuite facilement enchaîner sur le sommet de Peynier, puis sur le refuge Napoléon, et Vars les Claux. D+ 800m. D- 1000m. Une très belle balade !

    Je suis monté à la Mortice quelques jours plus tard en partant de la cabane des Couniets (au dessus de Vars Sainte-Catherine). Montée relativement tranquille jusqu’au joli lac des neufs couleurs, quelques passages raides ensuite, mais le décor est grandiose. Le gouffre mérite un petit détour, et la vue est vraiment magnifique. Un très beau sommet !

    Le 15 novembre 2018 à 18h23
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