Tête de Plate Longue (2383m), retour par Roche Courbe (2259m)

Difficulté :
Alpinisme
Dénivelé :
1100m
Durée :
1 jour

Cette aventure permet de gravir deux sommets méconnus du Dévoluy avec la quasi-certitude d’avoir pour seule compagnie, celle des marmottes et des chamois. Dans l’ombre des grands sommets, certains vallons restent très sauvages. Accéder à ces montagnes délaissées, c'est l'assurance de découvrir des lieux qui gardent encore une part de mystère. – Auteur :

Accès

  • De Veynes ou de Gap, prendre la D.937 en direction du Dévoluy et de la Joue du Loup. Passer le col du Festre. Un peu plus loin on rencontre un carrefour, un panneau indicateur donne la direction de Lachaup. Suivre la D.317 jusqu’à L’Adroit puis prendre à gauche, une petite route mène au hameau.
  • En venant de la Mure, prendre la N.85 jusqu’à Corps puis la D.537 en direction de Saint-Disdier. Continuer par la D.937 jusqu’à Agnières-en-Dévoluy puis sur la droite une petite route (D.317) mène à Lachaup.

Précisions sur la difficulté

  • Terrain souvent délicat où il faut avoir le pied sûr.
  • Les crampons et le piolet sont appréciés lorsque la pente s’accentue.
    Court passage très raide à la sortie du couloir.
  • La ligne de crête est particulièrement vertigineuse.
  • Dans la descente de la Roche Courbe, quelques ressauts demandent plus d’attention.
    Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.

Les infos essentielles

  • Carte : TOP 25 3337 OT Dévoluy Obiou - Pic de Bure
  • Altitude de départ : 1392m
  • Altitude du sommet : 2383m
  • Distance du parcours : 12 km
  • Dénivelée cumulée : 1100m
  • Balisage  : GR de Pays du tour du Dévoluy jusqu’au pied du Vallonnet. Aucun par la suite.
  • Période favorable : mai ou juin selon l’enneigement.
    Sans la neige résiduelle, l’ascension serait fastidieuse.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Du hameau de Lachaup au Vallonnet

Se garer sur le parking du village de Lachaup, un poteau indicateur renseigne plusieurs directions. S’orienter en suivant la signalétique Serre Long.

De suite après le hameau, laisser à droite un chemin qui mène aux champs et continuer plein nord.

Poursuivre cette agréable piste sur un kilomètre jusqu’au premier carrefour. Prendre alors sur la gauche.

Le chemin longe les champs puis traverse un bois. Il finit par rejoindre le G.R de pays du tour du Dévoluy que l’on suit jusqu’au pied du Vallonnet.

Atteindre un second croisement. S’élever direction ouest, par un sentier qui traverse un petit bois (sapinière) au lieu-dit Serre Long.

  • La piste de gauche (croix peinture) est moins agréable, sans doute un accès plus carrossable pour le berger.

Le sentier oblique au sud-ouest et s’approche d’une cabane pastorale, l’itinéraire passe à proximité du Chourum Clot.

Continuer au nord-ouest, une courte grimpette permet d’atteindre un vaste plateau légèrement vallonné.

Aux environs du point coté 1823m, (gros cairn visible), quitter le G.R et poursuivre à l’ouest en direction du Vallonnet.

  • Le sommet et le vallon d’accès sont facilement identifiables.

Accéder au sommet

Une courte montée permet de rejoindre le bord de la combe au point coté 1946m, s’ensuit la traversée de la dépression.

  • L’alpage laisse place à la neige, condition essentielle pour cette ascension.

S’élever sud-ouest en contournant une barre rocheuse par la gauche. Attaquer la pente de face lorsqu’elle devient plus raide.

Obliquer au nord en traversant un long dévers jusqu’à l’arête de jonction des deux sommets (2200m).

Poursuivre sud-ouest sur une magnifique crête élancée. Elle est assez large et permet d’apprécier le paysage sans appréhension. (Il faut en profiter, ça ne va pas durer !)

Contourner un petit mur par la droite et gagner le sommet de Plate Longue par une pente assez raide mais régulière.

Du sommet, peu d’échappatoires

  • Rejoindre la Roche Courbe : ce sera mon parcours pour le retour.

Cette jonction est délicate surtout si le passage se révèle encombré par la neige. Une corde d’assurage peut s’avérer utile.

  • Gagner le Rocher Rond par sa face nord : voir le topo de Dyn’s

Rocher Rond face nord - Traversée des crêtes par la Tête des Vautes et la Tête de Plate Longue

Suivre la crête jusqu’au pied du Rocher Rond

  • Avant de rejoindre la Roche Courbe, je n’ai pu résister au plaisir de descendre la crête jusqu’au pied du Rocher Rond.

C’est une des arêtes les plus impressionnantes que j’ai traversé dans le Dévoluy, s’en écarter serait mal avisé. Le dévers est important et particulièrement fuyant. Cela oblige à tutoyer le vide avec la plus grande vigilance car le moindre faux pas pourrait être fatal. Mais quelle ambiance !

Il y a quelque chose de dolomitique dans cette paroi stratifiée.

L’accès au Rocher Rond devient lisible, mais le passage n’est pas en condition favorable. L’altitude modeste et la chaleur ont contribué à rendre la neige instable. Des trous épars se sont formés et ce n’est vraiment pas l’endroit pour se casser une jambe. De plus, la voie d’accès est surplombante. Ce sera pour une autre fois !

Le Retour par la Roche Courbe

Par le même itinéraire jusqu’au sommet de Plate Longue puis descendre la crête afin de rejoindre le point coté 2200m précité.

Escalader une pente herbeuse assez facilement, ne pas trop s’élever afin de pouvoir contourner une barre rocheuse par la droite.

Passer à côté d’une lucarne naturelle. Progresser en escaladant quelques ressauts, le dernier pas devenant plus raide.

Atteindre l’antécime puis le sommet principal de la Roche Courbe.

  • Quel incroyable promontoire !

Ceux qui se sont aventurés dans le vallon de Charnier, ont forcément remarqué cette grande paroi.

Au départ de la descente, il est préférable de s’éloigner du bord de la falaise. Par la suite, même si la présence du vide se fait sentir, ne pas trop s’en écarter.

La progression est ralentie par une succession de petits ressauts, on trouve facilement une ligne de faiblesse pour ne pas prendre de risques inutiles.

  • Attention, restez vigilant pour ne pas manquer la bifurcation.
    Il est impératif de trouver le passage pour rejoindre le Vallonnet.

Vers le sud, repérer un pierrier assez raide. Descendre dans les éboulis en suivant le côté gauche le plus longtemps possible.

Retrouver l’itinéraire de montée au niveau de la combe du Vallonnet.

Notes

  • Remerciements à Spéléo Magazine pour les très belles photos de ces univers souterrains.
  • Remerciements à Rémi Flament qui m’a permis de publier cette magnifique photo du chourum Clot : voir la dernière photo.

. Dernière modification : 15 novembre 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

Réagissez !

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  • Superbe Michel, et très impressionnant !

    Le 26 juin 2013 à 00h14
  • Superbe, comme d’habitude avec Michel. Le Dévoluy est un massif merveilleux.
    Les photos des gouffres sont magnifiques.

    Le 26 juin 2013 à 00h35
  • Salut Marc, Alain,
    J’ai pratiqué la spéléo de nombreuses années et je sais que c’est très compliqué de réaliser de bons clichés en souterrain. Ces photos du fond du gouffre, hors de ma portée, nous font découvrir ces univers incroyables. Merci pour vos commentaires toujours très agréables à découvrir !

    Le 26 juin 2013 à 11h28
  • Bravo Michel, je l’attendais ce topo. Superbe photos et récit de ce massif pour lequel nous avons de l’affection. Il reste pas mal de sommets et vallons à découvrir.

    Le 26 juin 2013 à 12h16
  • hereme

    Bonjour Michel. Toi qui hantes le Dévoluy sur terre (et sous terre ?), tu seras peut-être intéressé par cet extrait de la Revue de Géographie Alpine de 1944 (Tome 32 n°2. pp. 315-319). 70 ans après pour comparer !

    ANDRE BOURGIN. PHENOMENES FINI-GLACIAIRES EN DEVOLUY.
    ...
    Les Annales glaciologiques (tome V, 1925, p. 218) dans leur « Etat des surfaces des glaciers d’après la carte d’Etat-Major et le Cadastre » , portent au compte du massif du Dévoluy les deux glaciers d’Aurouze et des Narrites, avec des surfaces respectives de 34 et de 13 hectares.

    En fait, actuellement, ces deux glaciers doivent être rayés des cartes et des états : le Dévoluy ne recèle plus ni glaciers, ni névés permanents. La période glaciaire s’y termine : mais il est particulièrement intéressant d’ étudier ces formes fini-glaciaires ; nous le ferons d’après nos propres observations et d’après la carte au 1/20. 000e récemment parue (1941), feuille de Saint-Bonnet.

    La carte d’Etat-Major de 1853 figure au pied Nord des à-pics du plateau de Bure le glacier d’Aurouze. Ce petit glacier de cirque a disparu à l’heure actuelle. Il n’a laissé aucune moraine bien nette, mais des placages glaciaires que l’on rencontre jusque vers Saint-Etienne. Il n’est plus représenté que par quelques névés qui subsistent, mêlés de pierrailles, au début de l’été, dans les vallons de la Corne, vallon d’Ane, vallon Froid et vallon de Barges, enserrés entre le pic de Bure et la montagne de la Plagne et qui descendent par Bois Rond vers l’Enclus, hameau de la commune de Saint-Etienne. Grâce à leur exposition Nord ils peuvent conserver pendant quelques mois des traces des neiges hivernales.

    Ces quatre vallons présentent la même disposition : au pied des à-pics et des éboulis qui leur font suite existe, aux alentours de la cote 1700, une dépression fermée par un seuil. Chacune recèle un petit névé temporaire. Le vallon d’Ane est le plus caractéristique, le seuil est à la cote 1766, le fond de la dépression à la cote 1691. Elle mesure donc 75 m. de profondeur pour une superficie de 30 ha. environ. Le verrou n’est entamé d’aucune encoche. On conçoit fort bien que dans ces calcaires sénoniens fissurés l’émissaire se soit perdu en une circulation souterraine diffuse, sans avoir à recouper inutilement le seuil rocheux. Le surcreusement de la dépression nous semble devoir être attribué au phénomène karstique de la corrosion beaucoup plus qu’à l’érosion d’un glacier trop peu puissant.
    Le névé qui occupe l’impressionnante cuvette du vallon d’Ane représente donc les dernières traces du glacier d’Aurouze.

    Nous ne quitterons pas le massif de Bure sans signaler que le plateau d’Aurouze recèle de même un certain nombre de dépressions réparties entre Sommarel et le Roc d’Aurouze et qui retiennent tardivement des restes de neige : Vallon Pierra, Vallon des Plates, le Vallon et Vallon de Pelourenq.

    Enfin divers chourums, nom local des avens, y présentent des culots de neige ou de glace.

    Si nous passons maintenant à la chaîne bordière qui s’étend de l’Obiou au Grand Ferrand, nous constaterons des phénomènes analogues.
    Le glacier des Narrites est fort mal représenté sur la carte d’Etat-Major de 1853. Il semble s’étendre sur partie du vallon du Mas et du vallon des Narrites proprement dit. ... Nous retrouvons la disposition signalée pour l’ех-glacier d’Aurouze. Etant donnée l’exposition moins favorable des vallons, exposition Est, c’est à une altitude plus élevée, voisine de 2100, que l’on rencontre les restes de névés.
    Le plus caractéristique c’est celui du vallon du Mas. Si l’on remonte ce vallon à partir de Saint-Disdier on passe un seuil bien marqué à la cote 2154 pour descendre dans une dépression fermée dont le fond est 40 m. plus bas. Une flaque mêlée de glace, de neige, de pierrailles de quelques mètres carrés représente les restes du glacier des Narrites.
    Le vallon suivant, celui des Narrites proprement dit, présente la même disposition au Clos Vif (2110).
    De même le Vallon du Grand Villard, qui éventre les contreforts Est du Grand Ferrand présente un culot de névé au Clos Goutourier à l’altitude 2178.
    Les petites avalanches, les tourbillons favorisent l’accumulation de la neige dans ces combes abritées ; la neige y séjourne tard dans l’été, mais nous attribuons le creusement de ces dépressions fermées à la corrosion entretenue pendant de longs mois par la neige, à la « nivation » plutôt qu’à un creusement glaciaire. Grottes, heaumes et chourums sont souvent en liaison avec ces dépressions.

    Du fait des années sèches que nous avons vécues, du déficit d’enneigement, les névés ont encore reculé, phénomène que nous constatons d’année en année. On peut admettre qu’en automne aucun des névés marqués sur la carte ne subsiste plus en Dévoluy, ni le névé porté sous la face Est du Grand Ferrand, ni ceux contenus dans les combes qui rayonnent autour de l’Obiou, Combe de la Prison, Combe de la Fuvelle au Sud, Vallon de Casse Rouge et Combe du Petit Obiou au Nord. Nous assistons donc en Dévoluy à l’extrême fin des phénomènes glaciaires. Il peut même arriver que les glaces tendent à devenir fossiles ;nous en citerons plusieurs exemples.

    Nous avons déjà signalé le curieux amas de glace fossile rencontré dans la combe du Sapey, sous la tête des Ombres. Vers l’altitude remarquablement basse de 1000 m. existe un dépôt de glace fossile recouvert d’éboulis, de mousse et d’une végétation clairsemée. Si l’on déblaie les éboulis, on rencontre au bout de quelques décimètres la glace noire mêlée de pierrailles.
    ...
    L’ensevelissement de ces masses de glace sous des éboulis n’est pas une simple hypothèse. Nous avons vu le phénomène se produire, en Dévoluy encore, sur le versant Ouest du Grand Ferrand. Au voisinage du petit lac du Lauzon, on remarque des névés peu à peu ensevelis sous les éboulis calcaires tombés de la Roche du Lauzon. Il en résulte un magma de glace et de pierraille auquel une fusion partielle donne une forme curieuse : une série de cônes d’un à deux mètres de hauteur.

    Mais les dernières traces de la glaciation en Dévoluy, c’est sous terre que nous les rencontrons. Les chourums, alimentés en neige par les avalanches et les tourmentes, refroidis en hiver par la chute de l’air froid, favorisés par leur forme en « sabot » qui en font de véritables « pièges à frigories » recèlent les derniers névés, les derniers glaciers permanents du Dévoluy.

    A la Parza, c’est à 80 m. de profondeur que descend le glacier, avec crevasses, rimaye et moraine frontale ; au Chourum Clot à 100 m. de profondeur. Un squelette d’ours trouvé à la Parza, un mélèze pris dans la glace au Chourum Clot indiquent qu’il s’agit de glaces, sinon fossiles, du moins remontant à plusieurs dizaines d’années.
    Ces glaciers souterrains, eux aussi, en quelques années d’observations, nous paraissent en régression marquée.

    Les phénomènes glaciaires arrivent donc en Dévoluy à leur terme. Ils nous paraissent d’ailleurs avoir moins marqué le paysage que la nivation et surtout la délitation, si active sur la roche sénonienne. Ils sont relayés à l’heure actuelle par les phénomènes karstiques, sous la forme glaciaire qu’ils prennent en raison de l’altitude. L’énormité des débits souterrains des Gillardes, par rapport au débit aérien de la Souloise, chiffre l’importance relative des érosions souterraine et aérienne.
    Un jour peut-être pourra-t-on suivre l’émissaire souterrain du Dévoluy marqué par les sources vauclusiennes permanentes des Gillardes, par les trop-pleins temporaires qui jalonnent son cours, le Puits des Bans et la Fontaine de Crève-Coeur.
    A. Bourgin.

    Le 26 juin 2013 à 18h58
  • Merci Patrice et Hereme pour vos commentaires.
    Oui, c’est vrai, ce massif recèle un grand nombre de variantes peu courues et de vallons très sauvages.
    L’altitude relativement modeste de ses sommets et sa position méridionale ne favorisent la persistance de la neige.
    Il n’empêche que ces gouffres sont uniques, et pour ceux qui ne connaissent pas le Dévoluy, je pense que ce sera une belle découverte !

    Le 26 juin 2013 à 20h25
  • Johnny

    Mille bravos !!
    Sortie splendide et osée (du gaz partout).
    Il faut que je la mette en projet celle-ci.
    Est ce que c’est mieux s’il y a de la neige comme tu sembles l’indiquer dans ton CR ?
    Merci.

    Le 2 juillet 2013 à 23h05
  • Salut Johnny, et merci !
    Je pense que les conditions évoquées sont les meilleures pour gravir ce sommet.
    Je sais que pour beaucoup de randonneurs, la neige représente un obstacle.
    Pourtant, dans certains cas, elle peut-être un atout !

    Sans la neige (résiduelle), il vaut mieux le faire dans l’autre sens, cependant la jonction entre la Roche Courbe et la crête qui conduit à Plate Longue est dangereuse. Ne pas s’engager (surtout à la descente) si on ne se sent pas.
    A bientôt !

    Le 3 juillet 2013 à 01h09
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