Le Canon de Colca

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
3208m
Durée :
3 jours et plus

Randonnée de 3 jours facile au départ de Cabanaconde, sans guide et sans porteur – Auteur :

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Départ de Cabanaconde au Nord Ouest d’Arequipa.

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Itinéraire

1er Jour

Départ de notre hôtel « el condor » en taxi pour la gare terminale, départ d’Arequipa et passage par Patahuasi à 2350 m d’altitude, puis Atapampa.

Ça monte, ça monte ...jusqu’à 4500m, paysages superbes. La route est bonne et goudronnée jusqu’à Chivay(3633m), 3h30 pour arriver a Chivay droit d’entrée de7$dans le canyon.

Après, c’est la piste, trous etc.... on est pas mal chahuté dans le bus qui est plein. Jusqu’à Cabanaconde 1h30 route à peu près bonne 3287 m arrivée vers 11h40. Nous faisons un petit tour du village, pour nous dégourdir les jambes. Le soleil va taper, je m’achète un chapeau.

Nous allons sur le marché, une vieille femme a devant elle une casserole d’où sort un fameux fumet. Elle nous sert dans des assiettes recouvertes d’un sac plastique, des patates de plusieurs sortes, oignons, maïs et aji(sauce verte)et de l’autre côté une autre femme fait frire du poisson. Nous prenons 2 assiettes de patates et une part de poisson avec repatates et tomates. Nous nous asseyons par terre, la fourchette n’est pas fournie, nous avons notre couteau. Nous sommes les seuls « blancs » du marché les gens viennent discuter avec nous.

Cabanaconde - 3287 m, départ de notre randonnée, nous traversons par le haut le village, passons sous l’arche de bienvenue puis devant le cimetière, prenons la piste sur la gauche qui se dirige vers le canyon, puis commençons notre descente vers le fond, le temps est superbe et les vues également, il y a un village tout blanc sur l’autre versant.

Nous descendons jusqu’au pont suspendu de St Juan de Chauchilla à 2400m, le sentier était régulier, la descente douce, nous avons croisés des indiens et leurs mules.

Une jeune fille vient à notre rencontre sur le pont, suivie d’une autre en costume, la 1ere nous demande si nous savons où nous allons dormir cette nuit ? bien sûr que non !!. Elle nous conseille son hospedaje, nous acceptons et la suivons, après nous être fait enregistrer au pont (nom, n° de passeport et nationalité), elle nous dit que l’endroit est à 25 mn. Tu parles, elle a mis ses Goodyear et va à une vitesse folle !

Joli trajet, mais ça grimpe dur. Nous traversons des oasis, des canaux d’irrigations bordés d’arbres fruitiers et enfin nous arrivons. La fille qui s’appelle Gloria nous amène à nos chambres, ce sont des cabanes aux toits de chaume avec sommiers de bambous, les oreillers sont remplis semble-il de « panouilles » de maïs, pas d’électricité mais une bougie sur le bord de la fenêtre, le sol est fait en pavés du torrent. Nous prenons une bière, on en comprend le prix, avec la difficulté d’acheminement des denrées alimentaires....

Gloria nous explique qu’elle monte une fois par semaine à la ville de Cabanaconde, elle part à 1h du matin pour arriver à 5h à Cabanaconde, fait son marché et redescend pour être le soir à St Juan. Elle descends aussi 2 à 3 fois par jour au pont pour aller chercher le client.
La forme la petite Gloria !!

Nous nous installons dans une cabane en bois et roseaux, il y a un terrain ou est plantée une tente occupée par des anglaises.

Avant le repas,nous prenons une bière et une fille vient nous chercher pour le repas.
Nous nous installons sous une pagode et attendons le repas en écrivant nos mémoires. Le repas arrive, toujours à la bougie car il fait nuit maintenant, soupe de légumes, riz, salade et viande d’alpaga, délicieux tout ça. On nous propose ensuite un maté de coca. Nous prévoyons le petit déjeuner pour 8h30.

Nous allons nos coucher dans nos cases respectives, les anglaises ont mangé sous la pagode à coté de leur tente. Le christ est au dessus de nos têtes, on peut dormir tranquille. Nous nous enfilons dans nos duvets, mais il y a des couvertures, j’en mets une dessous car j’ai pris mon duvet fin. A 5 h du matin je me lève, la nuit est bien claire et les étoiles brillent, une petite lumière court là haut sur la montagne.

2ème jour

Nous allons à 8h déjeuner sous la pagode repas, et demarrons vers 8h45.
Le chemin grimpe gentiment et traverse des oasis, des ruisseaux, des paysages sublimes.
L’entrée du village est marquée par une arche de bienvenue. Tapay 2800m, petite pause pour se changer puis nous continuons et montons dans le village par une petite ruelle étroite non pavée jusqu’à une grande place qui choque un peu, car cimentée avec des arbres sur le pourtour, l’église qui domine.

Nous entendons des sons de tambours et de musique. Ca vient de l’école, nous allons voir, ce sont les élèves qui s’entraînent à jouer pour la fête nationale du 28 juillet.
Les enfants jouent dans la cour de l’école autour de flaques d’eau, d’autres s’amusent avec des cailloux. Nous parlons avec un administrateur qui vient d’Arequipa pour superviser les travaux de réfection des ponts suspendus qui ont été emporter par une crue. Comme le bois est très cher, les habitants de Tapay prêtent des planches pour faire les coffrages.

Les mules, les yeux bandés sont chargées de 50kg de planches et redescendent avec leur chargement au bord du Colca. L’administrateur nous explique, très fier, qu’en 2006 il y aura l’électricité dans le village.

Nous descendons, repassons l’arco d’ingresso de Tapay, passons devant le terrain de foot, prenons l’embranchement à droite, le chemin descend régulièrement, ça glisse un peu parfois, on suit les traces de pneus (chaussures) et de mules. Au loin on aperçoit une canalisation qui zigzague à flan de montagne, nous descendons toujours, un gars et sa mule nous dépasse.

Pourquoi Josette et Alain prennent-ils le chemin qui monte puisqu’on doit aller en face ?
En tout cas, nous nous continuons à descendre en suivant le chemin, traversons le ruisseau à guet et nous retrouvons de l’autre coté d’un pont suspendu qui enjambe ce ruisseau.
Mais où donc sont nos 2 compagnons ? Nous nous retournons et pouvons les apercevoir sur un raidillon, puis les voyons redescendre. La vue est jolie mais la pente est raide !!!
Ca y est ! ils redescendent de l’autre coté et arrivent, Oh surprise ! sur le pont suspendu. La veille, sur le pont de St Juan, nous avions pu nous rendre compte que Josette n’aimait pas, mais alors pas du tout les ponts suspendus... Et là,il n’y a pas d’autre solution. Allez Josette !!Quelques photos et Ouf, elle a traversée .
On repart, on longe la canalisation d’eau jusqu’à Cosnuhrua à 2600m, là une femme nous helle pour que nous rentrions chez elle manger. Bon, c’est l’heure, on se laisse tenter ! Nous discutons un moment avec elle. Qu’est ce qu’elle nous propose et à quel prix ? Soupe, churazco, papas et arroz pour 5 soles, ça parait bien. Josette est
tellement contente de s’en être sortie (de ce pont) qu’elle nous invite à une bière (mais c’est une grande (la bière !) Dans la cour sèchent par terre des cochenilles, ce sont de petites araignées rouge qui sont récoltées sur les Tumas (figuiers de barbarie). Pendant qu’elle nous prépare le repas, la dame nous installe dans le potager à l’ombre des avocatiers, les patates sont conservées sous des branches. Un arbre avec des fruits rouges me surprend. Ca à l’air d’être des tomates genre olivettes jaunes, curieuse, j’en cueille une, la coupe en deux, il y a plein de petites graines noires dedans....Bizarre pour une tomate !
Y qu’à goûter pour voir ! Eh bien non, ce n’est pas une tomate, mais de l’aji ou « puta que pario »heureusement j’ai la bouteille de bibine aux pieds...
Le neveu de la famille vient nous chercher, le repas est prêt, nous remontons et nous installons dans la salle à manger sous les bambous, en face de la cuisine.
Il y a des « Cuy » dans la cuisine, est-ce que ce sera notre churasco ?
Mystère ?
Il est 14h30 quand nous mettons à table, au menu ; Soupe de riz avec patates et pommes de terre doux, frit, riz et tomates, et de la viande d’alpaga.
D’ailleurs pendant que nous commencions à manger nous entendions l’homme frapper avec une pierre dans la cour. En fait il attendrissait la viande sur un caillou avec une autre pierre ronde...
C’était très bon !!
L’homme vient ramasser les assiettes, je lui demande si il a de la chicha, car je l’avais vu préparer une boisson qu’il avait mis dans une bouteille plastique et donner à sa petite fille. C’était de « l’aguadita » (sorte de tisane de coca sucrée) pour rafraichir les travailleurs aux champs.

L’homme revient avec un petit sac en plastique et nous déballe un à un des objets qu’il a trouvé en traçant des sillons dans son champ. Ce sont des petites statuettes très curieuses ; un calice en bois minuscule sur une coquille St Jacques (à 2660m ?) Une petite main et une vache sculptée dans un os et un mouton... Il y aurait eu des Chulpas dans la montagne, mais également des pilleurs et ce sont les seuls objets qu’il est pu garder.

Il me raconte qu’il a des amis en France et qu’il a reçu du courrier, il est tout content d’aller nous chercher l’enveloppe reçue de Thonon les bains et de nous en sortir des photos qu’ils ont fait ensemble. Nous leur proposons de faire ensemble des photos et sa femme part chercher un grand sac poubelle, d’où elle sort des vêtements, elle commence à habiller Josette, d’abord une chemise brodée, puis un gilet, une jupe bien lourde brodée, puis une seconde par-dessus que l’on remonte pour laisser voir la 1ere (coquine va !) et pour finir le chapeau brodé.
Séance de photos pendant l’habillage et après de Josette avec la femme, sans la femme en gros plan, en plan large.Ca lui va drôlement bien
Puis c’est mon tour, le problème c’est que je n’ai pas du tout le même gabarit que Josette. Je passe le chemisier mais le plastron ne ferme pas au cou, puis la 1ere jupe, puis la 2eme, la femme a du mal à faire de tour de ma taille avec ses petits bras « estas gordita hijita ! » me dit-elle. Oui, oui je sais !!!

Elle me promet que la prochaine fois elle me fera un costume plus grand...

Régine y a droit aussi, séance photos. Claudia Shiffer et autres bimbos peuvent allées se faire rhabiller
C’est nous les plus belles !!!
Ce n’est pas le tout, mais il faut partir !! Après les photos de groupe et de la famille et avoir pris l’adresse.

Danielo Lica de bereos
Cosniruha
Tapay Chivay
Canon de Colca.Zona de arequipa
Peru

Nous partons vers Malata, 20mn environ et descendons jusqu’à la passerelle de Sangalle à 2180m en ¾ d’h (donné en 1h30 sur le croquis) la passerelle est à moitié défoncée, nous la traversons.

En 1973 une vague énorme déferlante a défoncée tout les ponts dans le canyon d’où les travaux qui se font en ce moment partout.

Les « rabatteurs » nous attendent de l’autre côté du pont, pour nous proposer l’hébergement. On nous propose « l’oasis paradisio » ; au menu soupe d’asperges et spaghettis à la sauce bolognaise et oignons, plus tisane.

Nous suivons le garçon et nous installons dans les pagodes. Il commence à faire nuit, nous allons tout de suite à la piscine faire un petit plongeon dans cette eau chaude naturellement. Quand nous en sortons il fait nuit. Ca nous a fait du bien....

Le repas est servi à 19h, il n’y a que des hommes autour des fourneaux

Nous terminons notre repas par un mate de thé avec clou de girofle et cannelle, puis allons nous coucher. Il ne fait pas froid, dans la cahute, Yves et moi ne déballons pas les duvets et dormons dans les draps de ce super lit en bambous.

3ème Jour

Départ de l’oasis 2160m, 2h du mat, avons passé une excellente nuit, malgré la durée... nous grignotons un biscuit et commençons notre ascension.

Le chemin grimpe, nous sommes de temps en temps rattrapés par des mules qui portent des « randonneurs », des petites lumières courent à flan de collines comme des feux follets. La nuit est étoilée et le chemin ressemble à une procession.

Dans un virage vers 3000m nous trouvons une petite bonne femme et son fils qui vendent du maté bien chaud et des brioches, nous prenons un maté de coca avec de vraies feuilles et 1 bollo puis repartons. Le but n’est plus loin.

Arrivée à 3226 m à 5h50, 3h30 de marche pour 1100m de dénivelé. Une petite photo de Josette et Yves, c’est leur 1er 3000m

Puis nous regagnons Cabanaconde 3287 m.
Yves et moi prenons un verre de quinua chaud avec écorce de cannelle et clou de girofle puis allons au marché boire une boisson « émoliente » qu’une fille prépare sur une chariote, elle a devant elle, un tas de bouteilles avec des liquides dedans de toutes les couleurs. Elle en verse un peu de chaque dans un verre, du rouge, du vert, du jaune et puis complète avec de l’eau chaude dans laquelle trempe des herbes (de la camomille, de la coca...) elle filtre tout ça et on peut boire.

C’est bon, un peu « molardeux » .... mais bon, puis nous retournons sur la place manger une soupe d’asperges et maïs.

8h, nous prenons le car de retour, celui-ci nous arrête à la Cruz del Condor.
Nous y resterons 30 mn, le temps de bien observer les « galinacos » et pour ceux qui veulent acheter de l’artisanat.
Nous remontons dans le bus et repartons vers Chivay, courte pose pour se restaurer puis depart vers Aréquipa. Je m’endors dans le bus, et me réveille assez souvent à cause de la piste qui est en assez mauvais état. C’est pas grave, car les paysages sont toujours aussi sublimes. Nous arrivons à Araequipa à 16h30, prenons 2 taxi et regagnons notre hôtel « el condor ».

. Dernière modification : 29 septembre 2021 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • olivier

    pour ceux qui veulent découvrir à quoi cela ressemble
    villes + randonnée et chez l’habitant (hard)

    https://youtu.be/Y-qD3zaRNGo

    Le 5 septembre 2020 à 16h36
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