Le Cuchon (2375m), le Barry (2272m) et Pic Queyrel ou Queyron (2435m) en traversée

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1600m
Durée :
1 jour

Enchaînement de trois jolis sommets dominant la Vallée de la Séveraissette, au cœur du Champsaur... Paysages variés et traversée aérienne, entre autres, sont au programme des réjouissances. – Auteur :

Accès

De Saint-Bonnet-en-Champsaur, prendre la direction de la Motte-en Champsaur par la D 23, puis poursuivre vers Molines-en-Champsaur. Traverser le torrent à gué peu avant le hameau et trouver un parking aménagé sur la droite.
Possibilité, si les places le permettent, de se garer un peu plus loin, notamment à l’entrée de la route forestière du Roy.

Précisions sur la difficulté

  • Globalement, du bon sentier jusqu’au Col du Cendrié et de nouveau après le Col du Viallet. Mais présence de certains passages plus étroits et/ou exposés voir ravinés.
  • Sentes plus raides et mal marquées puis hors sentier pour le sommet du Cuchon.
  • Passages escarpés et exposés sur la crête du Barry, présence de ressauts rocheux (plus ou moins contournables par le versant Muande).
  • Montée raide et hors sentier pour le Pic Queyrel.
  • Bonne trace pour la descente du Pic Queyrel avec deux barres rocheuses à franchir par des passages plus escarpés.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 - 3437 OT "Champsaur - Vieux Chaillol - Parc National des Écrins"
  • Altitude minimale : 1225m
  • Altitude maximale : 2435m
  • Distance : environ 19,5km
  • Horaires : comptez entre 9 et 10h
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Le Cuchon

Du parking, prendre sur la droite le sentier qui mène à Molines puis la piste forestière du Roy. La suivre sur environ 500m, puis prendre le chemin qui part à droite et traverse le torrent de la Muande. Il se perd un peu à ce niveau-là. Le récupérer un peu plus loin en rive droite. Ensuite, prendre le sentier montant à droite vers le Col du Cendrié.
Après une succession de lacets et le franchissement d’un torrent, le sentier effectue une traversée puis sort de la forêt dans la pelouse alpine.
À la bifurcation, prendre le sentier montant à droite et atteindre le Col du Cendrié après quelques derniers lacets.
De là, suivre l’arête à droite en visant au mieux le sommet du Cuchon. Possibilité de suivre les flancs nord par des sentes à moutons. Atteindre le sommet après quelques légers ressauts rocheux.

La Crête du Barry

Revenir sur ses pas jusqu’au Col du Cendrié et suivre la crête filant vers le Barry. Celle-ci devient de plus en aérienne à mesure que l’on approche du sommet puis présente une succession de ressauts plus ou moins escarpés. L’un d’eux est évitable par une trace filant sur la gauche et longeant l’arête à la base de celle-ci. Un léger ressaut et une vire herbeuse assez discrète permettent ensuite de reprendre pied sur le fil.
Il est également possible de contourner ces difficultés plus largement par une sente filant à gauche vers le Pas de l’Escalier.
Sinon, poursuivre sur la crête qui s’élargit à nouveau à l’approche du Col de l’Escalier que l’on rejoint facilement.

Le Pic Queyrel

Du col, entamer la raide montée en hors sentier vers le Pic Queyrel. Présence de petits ressauts et de passages plus instables. Ne pas hésiter à suivre l’arête quand c’est possible. Atteindre alors le sommet.

Retour par le Col du Viallet

Descendre du Pic Queyrel par une courte portion d’arête suivie d’une première barre rocheuse à désescalader facilement. Poursuivre sous la ligne de crête et désescalader une seconde barre rocheuse avant de rejoindre un petit vallon. Continuer jusqu’au Col du Viallet.
De là, prendre le sentier descendant à gauche et longeant le Torrent de Viallet. On finit par rejoindre la forêt et les ruines de la Cabane de Suzaire.
Après les ruines, remonter légèrement puis laisser le sentier de gauche montant vers le Col de l’Escalier, puis le suivant montant vers celui du Cendrié. Descendre en traversée dans la forêt, tout en franchissant plusieurs ruisseaux. Passer devant le sentier, emprunté en début d’itinéraire, montant lui aussi au Col du Cendrié et terminer la descente jusqu’à venir longer le torrent de la Muande, là où le sentier se perd. Traverser le torrent et rejoindre à vue la route forestière du Roy qui ramène au hameau, et au petit sentier vers le parking de départ.

Détail de la sortie (juin 2015)

J’avais bien envie de retourner randonner du côté de Molines-en-Champsaur... Comme à mon habitude, j’avais donc sorti la carte ign et commencé à flirter virtuellement dans la zone. Cette jolie traversée avec ces 3 sommets m’avait semblé idéale pour l’occasion ! Plus qu’à tester...

Nous sommes donc partis de Molines, sous un soleil de plomb et... Le seul point négatif de la balade, une véritable nuée d’insectes en tout genre qui ne nous a pour ainsi dire pas quitté de la journée ! La montée jusqu’au Col du Cendrié, entre végétation luxuriante, cascades, pelouses fleuries et chamois, nous a mis rapidement dans le bain de ce bel itinéraire.

Nous avons pique-niqué au col, d’où la vue est déjà sublime, en nous protégeant tant bien que mal des nombreux insectes. Encore une fois, des vautours sont venus nous rendre visite ! Après ça, nous avons rapidement effectué l’aller-retour au sommet du Cuchon au pied duquel se trouvait quelques moutons... Et encore plus de petites bêtes volantes !

Du Cuchon, une nouvelle envie m’est née... Monter au sommet de ce magnifique Banc du Peyron juste en face de nous. Je n’ai cessé de scruter ce versant sud, essayant d’imaginer l’itinéraire... Je ne le savais pas encore à ce moment-là mais moins d’un mois après je foulerais son arête sommitale !

Nous sommes ensuite revenus jusqu’au Col du Cendrié avant d’entamer la traversée de la Crête du Barry. Une petite pointe d’appréhension à la vue de certains passages... Quelques moutons complètement isolés ont attiré notre attention. Eux semblaient avoir l’habitude du terrain ! Finalement tout est passé sur cette crête effilée. À l’exception d’un seul ressaut que nous avons pu éviter grâce à une sente et une petite vire versant Muande.

Après ce petit sommet esthétique, nous avons rejoint le Col de l’Escalier, au pied du dernier objectif du jour : le Pic Queyrel. Avant la montée finale, nous avons profité d’une courte pause pour contempler le spectacle de quelques chamois et marmottes dans la pelouse alpine... Décidément on ne s’en lasse pas !

Après ça, nous sommes montés à vue vers le sommet du Pic Queyrel, principalement par l’arête à main droite... Un peu raide mais la vue y est tellement belle qu’il ne fut pas difficile d’oublier la fatigue dans les pattes ! Enfin nous avons atteint l’étroit petit plateau sommital. Cela m’a rappelé la première fois que j’y étais monté, avec mon père, au départ de Chaillol... J’avais été émerveillée. S’il y a bien quelque chose qui n’a jamais changé au fil des années c’est ça : j’aime mes montagnes natales et elles m’émerveilleront toujours.

Pause contemplative habituelle puis descente par les petites barres rocheuses et le joli vallon rocailleux juste avant le Col du Viallet. Nous avons croisé un trailer montant vers le pic... Seul rencontre humaine de la journée. En arrivant au col, je me suis dit que la prochaine fois j’aimerais vraiment tenter l’ascension par les cirques sud... Affaire à suivre (j’en ai tellement des rêves du genre et pas assez d’une vie !).

La descente jusqu’aux ruines de la Cabane de Suzaire s’est effectuée rapidement mais nous avons sérieusement commencé à manquer d’eau... Un petit torrent a fait notre affaire. Retour à la forêt et au chemin que nous connaissions déjà depuis le Tour de la Muande, plus d’un an plus tôt. Traversée des cours d’eau aux jolies cascades... Au pied de l’une d’elle, nous avons trouvé un squelette de chamois (victime d’une avalanche de l’hiver précédent ?). Mon mari a ramassé les cornes que j’ai gardé en souvenir de cette si belle journée.

De retour à Molines, nous avons tenté le repas à l’Auberge Gaillard mais c’était déjà complet... Sniff... Une prochaine fois ! Il y aura forcément d’autres bonnes journées à clôturer dans cette magnifique Vallée de la Séveraissette.

. Randonnée réalisée le 18 juin 2015

. Crédits : Merci à Mik pour ses belles photos.

. Dernière modification : 25 juin 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

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