Les cartes sur Altituderando : du changement !
Bonjour à tous !
Nous sommes en plein été, les températures sont chaudes, et vous êtes tous sur votre site favori pour récupérer LE topo qu’il vous faut.
Et là, surprise, vous tombez sur la carte de l’itinéraire. Petit moment de trouble et première réflexion qui vous oblige à lâcher un : "Bah, il y a quelques chose qui a changé, non ?"
Effectivement, nous entrons dans une période de perturbations au niveau cartographie. On vous explique pourquoi :
1/ L’événement qui chamboule le Web : Les nouveaux tarifs de GoogleMap...
Il y a environ 2 mois, Google a annoncé des changements dans la tarification de ses services. Pour son service de cartographie (GoogleMap), le quota gratuit de 25000 cartes affichées par jour sur un site web passe à... 28000 par mois c’est à dire 27 fois moins ! Par ailleurs, le prix facturé au delà du quota gratuit passe de 0.5$ à 7$ les 1000 affichages soit 14 fois plus.
Pour ceux que cela intéresse, vous pouvez lire cet article très intéressant.
Comme le dit l’article "Un modèle d’affaire assez proche des dealers de crack… les premières doses sont gratuites et ça devient ruineux quand on est accro."
Ce changement initialement annoncé pour le 11 juin 2018 par Google a été finalement différé au 16 juillet, le monde du web ayant besoin d’un peu plus de temps pour s’adapter !
Ce changement se fait surtout sentir sur les sites qui utilisent beaucoup la cartographie et qui ont une audience conséquente. C’est le cas d’Altituderando.
Ce changement soudain de tarification nous oblige à nous orienter vers une autre solution de cartographie. En effet, en restant avec Google, on estime qu’on dépasserait facilement les 25 000 €/an pour l’affichage des cartes !!!, alors que ça ne nous coutait rien jusque là.
2/ La solution : OpenStreetMap
OpenStreetMap. est une carte du monde, créée par des gens comme vous et moi, et libre d’utilisation. C’est un projet génial initié en 2004. C’est un peu le Wikipédia de la cartographie (à ce propos). Par ailleurs, il est possible de gérer le style d’affichage de la carte, afin de masquer certains éléments, en faire ressortir d’autres, changer les couleurs, etc. C’est top !
C’est pourquoi il y a pléthore d’acteur sur le web qui proposent leurs services de cartographie, basés sur OpenStreetMap (comme MapBox par exemple). La plupart de ces services fonctionnent sur le même modèle : un quota gratuit puis un cout quand on dépasse (généralement 0.5$ / 1000 affichages supplémentaires).
Nous ne pouvons pas non plus passer par ces services pour une raison de cout trop important.
OpenStreetMap : c’est un communauté qui met à jour les cartes, qui dispose à ce titre de toute une infrastructure pour le faire, et qui oeuvre pour que tout cela puisse être accessible gratuitement. Par contre, ils sont très clairs : si on est gros consommateur de cartographie, hors de question de taper sur leurs serveurs, ils nous bloqueraient l’accès. Ceci est bien normal. Leurs données étant gratuites et les logiciels qui permettent de les faire tourner aussi, on est prié d’installer la machinerie OpenStreetMap sur nos propres serveurs.
Dans notre cas, il semble que ce soit la bonne solution.
3/ Les conséquences : des compétences à acquérir, du temps à y consacrer.
Première conséquence : nous devons louer un serveur dédié qui hébergera ces nouvelles cartes et la machinerie qui va avec. Dans notre cas, la location d’un serveur revient bien moins cher que si l’on passait par des services en lignes, quels qu’ils soient.
Deuxième conséquence : installer ce serveur « de tuiles » (les cartes sont un assemblage de "tuiles"). Julien se jette donc à l’eau et se forme à l’installation d’un serveur de tuiles en glanant des infos ici et là. Bref, il y passe pas mal de temps, se documente, teste, etc.
Une chouette aventure qui se conclut par un : « c’est génial mais c’est une usine à gaz ! »
L’installation se fait en 2 temps : d’abord la cartographie "basique" et ensuite les courbes de niveau et les ombrés, bref tous les éléments qui nous servent vraiment à la lecture d’un itinéraire de rando. Ces 2 derniers points ne faisant pas partie d’OpenStreetMap mais d’une autre base, libre d’utilisation elle aussi...
Après quelques jours, en s’étant d’abord entrainé sur la Corse puis Rhône-Alpes, on arrive à afficher la carte de France OpenStreetMap. Yes ! Les quantités de données qui sont traitées sont importantes, car oui la description de la France (territoire, routes, ruisseaux, maisons, etc,) c’est pas rien..., et pour vous donner un ordre d’idée : l’import du fichier France a pris plus de 10h. Juste pour la France...
4/ La suite de l’histoire
Comme vous l’aurez compris, il reste pas mal de choses à faire :
- générer les cartes pour le Monde entier
- générer les courbes de niveau
- avoir un style "topographique" : celui d’OpenTopoMap serait idéal.
Tout ça n’est pas simple. Et nous devons commencer par bien comprendre comment tout cela s’articule.
Mais bien sûr, l’idée est de retrouver de chouettes cartes axées rando !
Nous vous tiendrons informés des évolutions en matière de carto.
A bientôt et bonnes randos avec OpenStreetMap !
On en profite pour vous dire que l’on a toujours un sondage en cours)
Vincent & Julien
m.à.j - 23-29 juillet 2018 :
- Fond OpenStreetMap pour : Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Belgique.
m.à.j - 1er août 2018 :
- Nous avons mis en place et par défaut le fond de carte provenant du site OpenTopoMap. Pour essai, et voir si ça tient ! Ça nous permet par ailleurs d’avancer plus tranquillement sur notre serveur carto.
- Les tracés ont retrouvés leurs couleurs d’origine (s’ils en avaient). Une couleur par défaut plus lisible a également été définie.
- Les tracés au format kmz ont été convertis automatiquement au format kml. Il y a toutefois encore certains kml qui sont en erreurs et ne s’affichent donc pas. Nous regarderons prochainement.
m.à.j - 17 août 2018 :
- Correction d’un problème avec la couleur des tracés (couleurs inversées).
- Si le tracé comporte des points, ils ’affichent désormais dans un style différent du sommet. Par ailleurs, un clic sur ce point affiche sa légende si elle existe (exemple). Comme cela était le cas avant.