Pointe de Méan Martin (3330m) par le col de la Rocheure et le refuge du Fond des Fours

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1500m
Durée :
1 jour

La Pointe de Méan Martin en boucle par le versant Tarentaise, autour de la Roche des Fours et les Pointes de Lorès. Ascension avec passage au col de la Rocheure, retour par le vallon glaciaire des Fours et le refuge du Fond des Fours. – Auteur :

Accès

Accéder à Val d’Isère en haute Tarentaise (D902). Du centre, rejoindre le fond du vallon du Manchet (accès restreint). Parking 300m avant le hameau du Manchet, au niveau du départ du télésiège du Manchet (1940m).

Précisions sur la difficulté

  • Le départ de l’arête de la Pointe de Méan Martin n’est pas évident à repérer.
  • Le couloir de descente sur le vaste vallon glaciaire des Fours est assez raide.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP25 3336 ET Tignes - Val d’Isère
  • Altitude de départ : 1940m
  • Altitude du sommet : 3330m
  • Dénivelé cumulé : 1430m
  • Temps de parcours : 7h30
  • Distance : 19km
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

Voir la carte en plus grand

Chargement de la carte en cours

Itinéraire

Balisage

Balisage présent du Manchet au col de la Rocheure à la montée et du refuge du Fond des Fours au Manchet à la descente. Aucun balisage pour l’accès à l’arête de la Pointe de Méan Martin.

Le Manchet – Col de la Rocheure – Pointe de Méan Martin

Suivre la piste qui passe le hameau du Manchet jusqu’à une installation hydro-électrique au pied d’un petit mont rocheux.

De là, une sente s’élève jusqu’au point 2080 puis redescend et franchit le ruisseau du Charvet.

Une piste continue sud-ouest sur 820m en rive gauche du ruisseau puis on bifurque à gauche au point 2124.

Un pont permet de franchir un autre ruisseau avec cascade. La sente s’oriente au sud et passe le chalet du Riondet avec ses enclos en pierres.

On remonte alors les alpages en rive gauche du ruisseau du Pisset. Vers 2400m, on se trouve au plus près et en face du Saut du Pisset (grande cascade).

À partir de 2600m environ (secteur Les Pissets), l’univers devient plus minéral et la sente s’oriente sud-est jusqu’au pied du col de la Rocheure.
La montée finale se déroule dans une raide pente d’éboulis mais sur une sente bien tracée.

On atteint alors le col de la Rocheure (ou Guécées de Tignes) à l’altitude 2911m et on découvre le beau lac de la Rocheure quelques mètres en contrebas.

Du col, on se dirige plein est pour contourner la Pointe du Pisset en virant peu à peu à droite. Au bout de 800m, on arrive sur un lac sans nom au pied de la Pointe du Pisset.

En direction du sud-est, viser l’arête de la Pointe de Méan Martin en tirant bien à gauche jusqu’à trouver le départ de la sente qui parcourt l’arête.

Après quelques ressauts rocheux qui se contournent par la droite ou se franchissent à l’aide des mains (facile), l’arête devient évidente et régulière sur sa partie haute.

Ensuite, un raide ressaut se présente vers 3260m sur un terrain de blocs rocheux potentiellement instables. En haut de ce ressaut (cairn), on arrive sur un vaste pierrier en dévers et exposé sud.

Ce pierrier se caractérise par de nombreux blocs effilés et dressés verticalement. Une autre caractéristique de ce pierrier est qu’il est constitué de roches de couleur verte (de type ophiolite - ici prasinite), anciens basaltes de la croûte océanique métamorphisés puis charriés en altitude lors de l’orogenèse alpine.

On remonte nord-est le pierrier en longeant l’arête à distance, jusqu’au cairn sommital de la Pointe de Méan Martin (3330m) dans lequel est insérée une petite boîte aux lettres. Un livre de passage (agenda coupé en 2) y a été déposé le 09 août 2012.

Vue sur le vallon de la Rocheure et le vallon glaciaire des Fours ainsi qu’un panorama sur de nombreux sommets de Vanoise et des Alpes Grées. Grande Sassière, Dôme de Chasseforêt, Roc du Mulinet, Petite Ciamarella, l’Albaron et bien d’autres, ainsi que le Mont Blanc.

Du sommet, à-pic sur la face nord et le reliquat du glacier des Fours ainsi qu’à l’extrémité est du sommet, vers le Signal de Méan Martin (3315m).

Pointe de Méan Martin – Refuge du Fond des Fours – Le Manchet

Descente de l’arête nord-ouest de la Pointe de Méan Martin et retour au lac sans nom vers 2930m.

On retrouve la sente venant du col de la Rocheure. Prendre alors à droite (plein est) pour rejoindre le large vallon glaciaire des Fours. On traverse un décor lunaire, coloré (orange) par la présence d’un filon de cargneule.

On oblique peu à peu nord-est jusqu’à trouver un long couloir qui permet de franchir les barres rocheuses qui délimitent à l’ouest le vallon glaciaire.

La sente n’est pas toujours visible et quelques passages assez raides dans le couloir demandent un peu d’attention.

Une fois dans le vallon, on effectue une longue traversée nord-nord-est jusqu’à retrouver une sente qui évolue en rive droite des nombreux cours d’eau qui parcourent le vallon.

Une légère remontée pour franchir un verrou puis descente sur le refuge du Fond des Fours (2537m) qui dispose d’une fontaine d’eau potable.

Ensuite une très bonne sente ramène au Manchet en contournant la Roche des Fours. Lors de cette descente, il y a une forte probabilité d’observer des marmottes, et des chevaux stationnent souvent en bord de sente, près de la ferme du Plan de l’Arselle (2125m).

Détail de la sortie du 09 août 2012

Première tentative le 25 juillet 2012 à partir du Pont de la Neige. Arrivé à hauteur des 2 lacs au pied de la face nord de la Pointe de Méan Martin, des nuages menaçants venant du sud me font renoncer à ce sommet. Après la remontée sur le col des Roches, je me contenterai des Pointes Nord et Sud de Bézin au retour.

Nouvelle tentative le 09 août 2012 à partir du Manchet.

Le col de la Rocheure, maintes fois gravi, n’est qu’une répétition.
Les choses sérieuses commencent à l’approche de l’arête nord-ouest de la Pointe de Méan Martin. Aucune trace visible, alors je vise la proéminence rocheuse à l’extrémité de l’arête. Toujours aucune trace.

Il s’avère que je prends bien trop à droite et m’embarque sur le flanc sud-ouest de l’arête. Je comprends que je ne suis pas sur le bon chemin. Mais je me trouve sur l’itinéraire d’hiver (en bleu sur la carte IGN) et décide de poursuivre pour découvrir ce passage.

Longue traversée à niveau et en dévers sur de la caillasse instable puis arrivée sur un grand pierrier qui se trouve en bordure du glacier des Roches Blanches.

Il faut maintenant évoluer parmi ces blocs massifs d’ophiolites (roches vertes) souvent très instables (photo 6 et photo 7). Tellement instables que l’un d’eux vient cogner sèchement la malléole droite dans un bruit assourdissant. Il faudra lutter pour terminer cette ascension.

J’atteins un petit col qui ouvre un peu la vue. Mais d’ici, la Pointe de Méan Martin a une toute autre silhouette. Je prends à l’est sur une pente un peu plus modérée pour me trouver enfin au pied de la face sud de la Pointe de Méan Martin. C’est encore un pierrier de roches vertes en gros blocs et c’est bien raide. La progression s’effectue avec l’obsession de protéger cette cheville droite jusqu’au cairn sommital.

Seul au sommet le temps d’en observer ses recoins, puis arrive un randonneur de 65 ans, italien originaire de Turin (Piémont). Je l’ai vu arriver au loin avec sa veste rouge.

Il parle de la Croix de Dom Jean Maurice puis décide de créer un livre de passage à laisser dans cette petite boîte aux lettres encastrée dans le cairn. C’est un agenda grand format et il ne rentre évidemment pas. On le coupe alors en 2 au couteau suisse avec un exemplaire en français, l’autre en italien et les premières lignes rédigées ce 09 août 2012.
La malléole semble bien abîmée et la cheville commence à devenir bleue. Il est temps d’envisager la descente tant que la mécanique est encore chaude.

Descente avec le randonneur par la voie normale (arête nord-ouest) beaucoup plus confortable. Les quelques ressauts rocheux se contournent par la gauche en descente et il faut parfois poser les mains. Mais après de longs passages dans les pierriers, c’est plutôt très tranquille. C’est à la fin de l’arête que je comprends mon erreur à la montée, avec un delta de 200m trop à l’ouest par rapport à l’itinéraire d’accès à l’arête.

Arrivés au lac sans nom, le randonneur retourne vers l‘ouest dans le vallon de la Rocheure tandis que je poursuis vers l’est pour retrouver le vallon glaciaire des Fours et effectuer sa longue traversée nord. Tant que je marche, la cheville est OK. Ensuite, les bâtons sont bien utiles pour amortir la bonne descente entre le refuge du Fond des Fours et le Manchet.

En toute fin de parcours, je prends quand même le temps d’observer une marmotte bien grasse qui ne semble nullement perturbée par ma proche présence.

Bilan : une belle randonnée pour ce sommet depuis longtemps convoité, une rencontre intéressante, un océan de roches vertes, une grosse marmotte et une cheville KO. Prochaine randonnée le 27 août 2012.

. Dernière modification : 3 octobre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

Réagissez !

  • Rando faite en circuit samedi dernier (sans la pointe). Il y a de la neige/glace dès 2200 m environ à l’ombre, mais ce qui gêne le plus c’est que les ponts ne sont plus là. Seules les poutres de métal sont présentes, les plaques de bois posées à l’abandon plus loin. Autant ce n’est pas gênant pour la partie entre Le Manchet et le refuge, où ça se traverse aisément, mais il n’y a plus non plus de pont entre le Chalet du Riondet et Le Manchet... En bref, si vous êtes garé au Manchet, il vous faudra soit trouver un point plus bas pour traverser le ruisseau à pied (déconseillé), soit continuer 1km plus loin sur la piste et prendre le pont pour voitures, et revenir au Manchet. Ca fait un détour assez désagréable une fois la balade terminée.

    En ce moment elle est d’ailleurs assez casse-gueule par endroits. Les sentes dans les éboulis sont assez dangereuses sur les parties glacées, l’essentiel est de la poudreuse ceci dit. Raquettes pas encore indispensables, mais j’aurais aimé avoir les crampons pour certains passages. C’est néanmoins magnifique : le lac de La Rocheure est à demi gelé, de même que le Saut du Pisset, avec de superbes stalactites. On ne voit déjà plus les glaciers de la Pointe de Méan, déjà recouverts de neige. Bottes et/ou guêtres recommandées, j’avais les pieds trempés avec mes chaussures basses au final =)

    Le 3 novembre 2014 à 10h54
Chargement en cours Chargement en cours...
Veuillez patienter ...
Nouveau commentaire

Vous avez fait cette rando récemment ? Prenez votre plus belle plume pour écrire un petit mot sympathique à l'auteur ! Par exemple, avez-vous apprécié cette rando ? Avez-vous relevé des changements par rapport à l'itinéraire décrit ? Un témoignage récent est toujours intéressant pour nos lecteurs. 😊


Nous vous conseillons de vous connecter !

Nous posons cette question pour lutter contre le spam.

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

En postant votre message, vous acceptez la charte d'utilisation des commentaires.

Dernières sorties

Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.

Aucune sortie pour le moment. Soyez le premier à en épingler une !

Ces randos pourraient vous intéresser :

Pointe de Méan Martin (3330m) par le Pont de la Neige, le (...)

Pointe de la Sana (3436m) par le glacier des Barmes de l’Ours

Lac de la Rocheure et Col de La Rocheure (2911m), en boucle (...)