Pointe de Ressachaux (2173m) par l’arête des Tranchants

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1200m
Durée :
1 jour

Le beau sommet belvédère de la pointe de Ressachaux, au-dessus de Morzine, offre, grâce à son arête est (les Tranchants bien nommés), une voie d'ascension sportive, particulièrement sauvage et spectaculaire. Pour les amateurs de gaz ! – Auteur :

Accès

Traverser la station de Morzine (une soixantaine de km. au sud-est de Thonon-les-Bains) en suivant les indications "Vallée des Ardoisières - Les Prodains". Au dernier rond-point de sortie, laisser la route d’Avoriaz à gauche et continuer tout droit sur la D 338 pour s’engager dans la vallée des Ardoisières. Un petit kilomètre plus loin, en face d’un chalet en contrebas de la route et avant le hameau des Crêts, repérer à droite un sentier discret qui monte raide dans la forêt (panneau indicateur). Le départ se fait ici (1054 m.) ; être attentif car, vu l’étroitesse du sentier et l’absence de panneaux identifiant certains hameaux, on peut facilement le laisser passer.

Précisions sur la difficulté

Cette course, bien que parfois évaluée par référence aux cotations d’alpinisme, relève plutôt de la randonnée alpine. Les difficultés techniques d’escalade sont intrinsèquement très modestes ( II inf., à mon sens). En revanche, l’environnement exige, outre une insensibilité totale au vide (plusieurs passages exposés), un pied très sûr et une bonne maîtrise du terrain escarpé sauvage hors sentier (terrain à chamois, que l’on peut d’ailleurs apercevoir dans le secteur). Etre attentif à la solidité du rocher, qui n’est pas garantie.

Les infos essentielles

  • Point de départ  : Les Crêts, commune de Morzine.
  • Altitude de départ : 1054 m.
  • Altitude d’arrivée  : 2173 m.
  • Carte : IGN TOP25 3528 ET "Morzine - Massif du Chablais - Les Portes du Soleil".
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Horaire  : le guide du Club alpin suisse indique 3 heures 45 de marche effective pour l’ascension. Réalisée le 21 août 2013 en 3 heures 25, toutes pauses comprises (plus d’une demi-heure). Compter deux heures pour la descente. Au total : entre cinq et six heures.

Référence bibliographique  : Ruedi Meier : "Guide : chaîne franco-suisse - Du col des Montets au lac Léman", éd. du Club alpin suisse 2003, n° 518 et 516, p. 264.

ITINERAIRE :

Le sentier monte droit dans la forêt, raide, et, après avoir rejoint un autre sentier venant de la droite (celui du retour) continue tout droit puis oblique vers la droite avant de revenir franchement à gauche.

D’abord en légère ascendance puis à niveau, il rejoint le chalet de l’Acquy et continue au-dessus dans la même direction jusqu’à rejoindre, quelques centaines de mètres plus loin, un large chemin forestier que l’on emprunte vers la droite (1350 m.).

Celui-ci monte tranquillement en effectuant une large boucle qui ramène à gauche (est) aux chalets de Morzinette (1630 m. environ, point d’eau), d’où l’on peut admirer les parois N.-E. de la pointe de Ressachaux et de l’arête des Tranchants.

A la sortie du hameau d’alpage, suivre un sentier qui monte à droite (panneau) sur une sorte d’éperon boisé, au milieu des vernes et des arcosses, d’abord sur le flanc droit puis de plus en plus sur le fil avant de basculer sur le flanc gauche et de descendre quelque peu dans le vallon suivant.

Remonter le fond de ce vallon en suivant le sentier raide, au milieu des rochers, de la pierraille et d’une végétation luxuriante ; il débouche d’un coup sur l’arête au col du pic à Talon (2043 m.), révélant subitement le panorama vers le sud.

Du col, l’arête des Tranchants, à droite, apparaît de profil sous la forme d’une sommité pointue constituée sur sa face nord d’une petite paroi redressée.

S’engager sur l’arête qui devient rapidement aérienne, en se tenant le plus souvent sur le fil (traces de sente par endroits) ; quelques ressauts rocheux peuvent être contournés par la droite (nord).

On arrive ainsi rapidement au pied de la paroi précitée. Le fil rocheux de l’arête devenant trop délicat, continuer à droite sur quelques mètres en s’approchant du pied de la falaise et en montant un peu jusqu’à trouver une dalle calée au pied de la paroi et qui ramène à gauche sur le fil de l’arête (exposé).

On emprunte celui-ci et on grimpe pendant quelques mètres sur les rochers qui le constitue avant de tirer à gauche et de revenir à droite sur la cime de cette première sommité, d’où toute l’arête se déploie sous le regard.

L’emprunter intégralement sur le fil, qui franchit quelques ressauts rocheux, sans grande difficulté mais exposés, certains pouvant être contournés à gauche.

Arrivée au sommet des Tranchants l’arête s’infléchit vers un collet avant de remonter vers le sommet de la pointe de Ressachaux.

La petite falaise sous le sommet peut être contournée ou bien en rejoignant, à partir du collet ou juste après, le sentier classique (qui passe en-dessous dans le versant sud-ouest et tourne le sommet par l’ouest), ou bien en restant sur le fil de l’arête jusqu’au pied de la falaise et en en longeant la base pendant quelques mètres vers la gauche pour trouver un couloir d’herbes et rochers mêlés qui permet de grimper à droite pour retrouver le fil de l’arête au-dessus de la falaise à proximité immédiate du sommet.

Pour la descente, suivre le sentier qui parcourt la large croupe gazonnée de l’arête N.-O. avant de plonger à gauche sur les chalets du Creux (environ 1750 m.).

Des chalets suivre le sentier qui ramène (plusieurs panneaux) dans le fond de la vallée des Ardoisières par le passage très raide du Châble. Cette descente en forêt, sur environ 500 m. de dénivellation, peut s’avérer, selon son état de forme, un peu éprouvante pour les genoux ou les cuisses.

A la lisière de la forêt prendre un sentier de traverse à droite qui, après s’être élevé un peu, ramène en un quart d’heure au point de départ.

. Dernière modification : 22 juillet 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

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Afficher les commentaires précédents (4).
  • Bienvenue Maisonvie pour ce premier topo sur altituderando.

    Le 7 septembre 2013 à 16h52
  • A priori le départ n’est pas "Le Crêt" mais "Les Crêts" dans la vallée des ardoisières...

    Le 28 septembre 2018 à 17h42
  • Maisonvie

    @andre daltoe

    Oui, merci pour la correction de cette coquille. Il s’agit bien des Crêts (afin d’éviter la confusion avec Le Crêt dans la vallée de la Dranse de Morzine, versant sud des Hautforts). Je vais corriger.

    Le 28 septembre 2018 à 20h08
  • Bonjour,
    Nous avons tenté cette randonnée hier, mais impossible de passer l’arrête des Tranchants... Nous avons tenté de suivre vos indications mais passage trop dangereux, et aucune traces existantes.
    Nous avons donc dû faire demi tour.

    Le 21 juillet 2023 à 13h10
  • Bonjour Lucien, voici les difficultés marquées dans le topo.

    Difficulté : cette course, bien que parfois évaluée par référence aux cotations d’alpinisme, relève plutôt de la randonnée alpine. Les difficultés techniques d’escalade sont intrinsèquement très modestes ( II inf., à mon sens). En revanche, l’environnement exige, outre une insensibilité totale au vide (plusieurs passages exposés), un pied très sûr et une bonne maîtrise du terrain escarpé sauvage hors sentier (terrain à chamois, que l’on peut d’ailleurs apercevoir dans le secteur). Etre attentif à la solidité du rocher, qui n’est pas garantie.

    Horaire : le guide du Club alpin suisse indique 3 heures 45 de marche effective pour l’ascension. Réalisée le 21 août 2013 en 3 heures 25, toutes pauses comprises (plus d’une demi-heure). Compter deux heures pour la descente. Au total : entre cinq et six heures.

    Le 21 juillet 2023 à 13h42
  • @LucienBrams
    Bonsoir,

    Et merci pour ce retour. Je suis désolé que vous n’ayez pu continuer sur l’arête. Depuis le col du Pic à Talon, il n’y a ni sentier, ni trace continue (je n’y ai trouvé que des bribes de traces, par endroits, ce qui reste pour moi du hors sentier).. L’ascension de l’arête jusqu’à la première sommité ne mobilise pas de compétences d’escalade avancées (les passages, courts, restent basiques) mais la section est le plus souvent exposée et réclame une aisance dans l’évolution sur ce type de terrain, qui peut être impressionnant. D’autres circonstances peuvent renforcer la difficulté. Il est ainsi possible qu’un terrain humide et mouillé (ce que je n’ai pas rencontré) rende la progression tellement risquée qu’il soit préférable de renoncer. Si la végétation a colonisé le fl de l’arête à partir du col (exemple : buissons d’aulnes denses), cela peut également rendre toute progression pénible voire impossible (j’évoque cette hypothèse car je ne suis pas retourné dans ce secteur récemment). Quoi qu’il en soit, si vous n’avez pas senti le passage, vous avez bien fait de d’effectuer demi-tour ; j’ai moi-même eu recours à cette pratique en plus d’une occasion.

    Le 21 juillet 2023 à 23h34
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