Pyramide Vincent (4215m)

Partie voiture : Depuis Turin, suivre l’A10 en direction de la Vallée d’Aoste.
Rentrer dans la vallée et sortie à Pont-Saint-Martin, la sortie après celle de Quassolo.
Prendre alors la direction de la Vallée de Gressonney et là remonter jusqu’à son terminus, à Tschaval (Staffal).
Se garer au grand parking à l’entrée du village.

Partie téléphérique : Rejoindre la gare de départ des télécabines.
Prendre un billet aller-retour pour la Punta Indren (3275m).
PS : Le téléphérique à prendre est celui de Gabiet, puis le Passo del Salati.

• Cotation : F+ (rando glaciaire avec pentes à 35° sur le final).
• Engagement : I (rando glaciaire très fréquentée, non isolée puis peu difficile).
• Nombreuses crevasses et ponts de neige sur le glacier après le Rifugio Gnifetti.
• Passages rocheux câblés pour l’accès au Rifugio Gnifetti

Respect de la nature ; respect du matériel : refuge installations mécaniques, câbles...

Quelques lignes...

Le massif du Mont-Rose (Monterosa), à cheval entre Suisse et Italie, est après le Mont Blanc, le second massif le plus élevé des Alpes avec la Pointe Dufour (4634m) mais également une incroyable concentration de 4000 ! De ce fait, certains sont plutôt rendus faciles d’accès avec les remontées mécaniques, côté italien...

La Pyramide Vincent est le contrefort sud du massif, du haut de ses 4215m avec un itinéraire plutôt aisé et rendu accessible pour tout alpiniste débutant, à condition d’être acclimaté...

Un itinéraire pouvant servir de course d’acclimatation avant l’enchaînement d’autres sommets aux alentours, par exemple...

La voie de montée : Punta Indren > Pyramide Vincent

Le départ ne se fait pas de la station de Staffel, à 1870m d’altitude mais bel et bien à la Punta Indren (3260m), après avoir emprunté trois téléphériques, pour une somme raisonnable pour la qualité des services alloués...

De la Punta Indren, terminus de la randonnée artificielle, on commence la vraie marche avec d’ores et déjà la traversée d’un glacier (traces et cairns), souvent dégarni de neige mais peu crevassé.

Ensuite, on rattrape une première zone de rochers avec des passages câblés sur sont haut, comme une mini via-ferrata...

C’est très ludique et l’on peut éviter de toucher les câbles, ce qui rajoute quelque chose en plus.

Un beau ressaut de 200 mètres tout de même qui donne accès au pied de la langue glaciaire arrivant du Col du Lys et de la calotte glaciaire au-dessus.

Une cinquantaine de mètres de pente de neige à 25-30° nous ramène à la jonction de deux traces : à droite, ça continue vers les 4000 tandis qu’à droite, ça part vers le Rifugio Gnifetti (3647m).

Deux choix : soit passer par le refuge, accessible par quelques rochers et une autre mini via-ferrata ou bien continuer à droite, ce qui fait gagner du temps.

On peut choisir de passer la nuit au refuge, ce qui dans ce cas là est judicieux d’aller poser ses affaires avant l’ascension et non dans le cas contraire !

Les deux traces se rejoignent plus haut sur le glacier, à 3600 mètres d’altitude, au niveau d’une grande zone très crevassée.

L’équipement glaciaire devient très recommandé à partir d’ici !

Suivre les nombreuses et évidentes traces, c’est souvent une autoroute du fait du nombre impressionnant de passages !

Pendant un long moment, la pente oscille entre 25 et 30°, on chevauche des crevasses et séracs ; avant d’atteindre une zone plus plane, sous le Col du Lys, à gauche, à la frontière italo-suisse.

Continuer à main droite, la trace allant vers la Capanna Margherita (4554m), plus haut refuge d’Europe !

Mais on vient vite à virer à nouveau à droite pour se diriger plein sud-est vers une face de neige inclinée à 30-35° : c’est le versant nord-ouest de la Pyramide Vincent.

Après la remontée d’un glacier peu raide, on entame cette face en suivant toujours les traces dans la neige avant de parvenir au niveau de la magnifique arête sommitale.

Traverser les derniers mètres de l’arête, sans difficultés particulières si ce n’est l’altitude... Et parvenir au sommet de la Pyramide Vincent (4215m) !

Regards d’en haut...

Quel panorama de dingue se dégageant du sommet : entre le Mont Rose ; le Cervin ; les Alpes valdôtaines et valaisannes ; le Val d’Aoste ; le Mont Blanc ; le Grand-Paradis, etc... On à une impression de se trouver sur une autre planète, entourés de glaciers...

La plaine du Pô est complètement dégagée et par temps clair, on peut apercevoir Turin ; le Mont Viso ; les Alpes du Sud et les Alpes liguriennes, que c’est beau...

Le chemin inverse...

Reprendre le même itinéraire qu’à la montée, toujours avec l’encordement recommandé et les précautions qui s’ensuivent...

• Note : un détour au refuge peut être décidé, même si l’on ne passe pas la nuit, c’est l’occasion de "couper" la balade avant la descente...

Attention, la dernière benne est à 16h45 ! Vérifier l’heure et/ou préparer son planning à l’avance pour ne pas se faire surprendre !