Sentier entre jour et nuit - Forêts de Coat an Noz et Coat an Hay
- Randonnée
- Massif armoricain / Côtes d’Armor / Belle-Isle-en-Terre
- Difficulté :
- Facile
- Dénivelé :
- 300m
- Durée :
- 3h30
Histoire et légendes se mêlent entre le bois du jour ("Coat an Hay", où le soleil se lève) et celui de la nuit ("Coat an Noz", où le soleil se couche). Anciennes forges, mine, étang, rivière, chapelle... Cette randonnée permet de les découvrir ! – Auteur : Ozenn
Accès
De Belle-Isle-en-Terre suivre la direction de Loc-Envel. Départ sur la D 33b, à l’entrée de la Forêt domaniale de Coat-an-Noz, sur le Site des Vieilles Forges.
Précisions sur la difficulté
- Aucune difficulté.
- Attention aux tiques en saison.
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 0716 SB "Belle-Isle-en-Terre, Guerlesquin"
- Altitude minimale : 109 m
- Altitude maximale : 262 m
- Distance : environ 10 km
- Horaires : comptez entre 3h et 3h30
- Balisage : jaune
Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !
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Itinéraire
Entrer dans la Forêt domaniale de Coat-an-Noz et traverser le site des Vieilles Forges où se trouve un sentier d’interprétation dédié à l’ancienne activité sidérurgique des lieux.
Dépasser les bouches d’entrée de la mine de Toul Lutun, condamnée pour des raisons de sécurité mais aussi pour la protection de fragiles chauve-souris, comme le grand rhinolophe, ayant élu domicile dans les galeries.
Aux 18e et 19e siècles, on en extrayait du plomb argentifère et du minerai de fer servant à alimenter les forges sur le même site.
Dépasser l’Étang des Forges, à main gauche.
Il s’agit du dernier encore en eau d’une série de trois, disposés en escaliers et servant à fournir l’énergie pour la sidérurgie. Celui-ci permettait le fonctionnement du haut fourneau, allumé en 1780 et aujourd’hui.
Poursuivre sur le GR
34A, traverser prudemment la D 33 et continuer en s’élevant dans la forêt. À gauche, se dresse le sommet du Cap, lieu de légende du chevalier homonyme.
Ce site boisé et redouté serait hanté par le fantôme du chevalier du Cap. Une fois par an, celui-ci quitterait son domaine pour s’aventurer dans la contrée, une épée de feu à la main et monté sur un destrier d’argent, semant la destruction sur son passage...
Entamer une redescende, traverser le Léguer par une passerelle, quitter le GR 34A et suivre le sentier longeant la rivière à gauche. Traversez une tourbière.
Bouleaux, saules, aulnes pour les arbres... Iris, osmonde royale, sphaignes pour les plantes... Voilà un milieu humide très riche servant de refuge aux batraciens et amphibiens au cœur de la forêt.
Rejoindre la Laie Sommière de Coat an Hay et la suivre à gauche. Plus loin, emprunter un sentier à droite puis encore à droite vers la rivière. Longer celle-ci, dépasser l’impressionnant Rocher du Corbeau à main gauche puis entamer une remontée.
Au lieu-dit Pen Bleïz, prendre le chemin de gauche et poursuivre jusqu’à rejoindre la route. La suivre à gauche jusqu’à Kerguiguès an Gall puis retraverser prudemment la D 33. À ce niveau, il est possible d’aller voir la Chapelle ar C’hoat ("Chapelle du Bois"), en suivant la D 33 vers la droite.
Sinon, poursuivre par la petite route passant par Kerguiguès puis par le Heyou avant de rejoindre la D 33b puis le parking de départ à gauche.
Photos
Auteur : Ozenn
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Merci encore pour cette nouvelle balade magique en forêt ! Ça me donne envie de retourner explorer déjà les bois près de chez moi. Pour ton topo, peut-on savoir exactement quand le chevalier du Cap s’aventure dans la contrée, histoire d’éviter une mésaventure ?
Le 9 juillet 2019 à 06h32Merci bibox, c’est toujours un plaisir !
Le 9 juillet 2019 à 08h10C’est un monde un peu à part la forêt... Idéal pour rêver et se ressourcer.
Pour le jour du Chevalier du Cap, le mystère demeure... Cependant, il est bien possible que cela se produise le jour de Samain, le début de la période sombre (on est dans le "Bois de la Nuit" après tout). L’ouverture vers l’Autre Monde chez les Celtes...
Envel et Juna.
Envel était un abbé du Pays de Galles. Il vint s’installer au VIe siècle près de la forêt de Coat-an-Noz, là où se trouve aujourd’hui l’église Saint-Envel. Selon la tradition orale et un vitrail de cette église Saint-Envel de Loc-Envel ("loc", de l’ancien breton "lok" = "lieu sacré", tout au moins selon certaines interprétations). sa soeur Juna l’accompagnait et s’installa dans la forêt de Coat an Hay, à l’emplacement de l’actuelle chapelle Sainte-Jeune (frérie de Sainct Juna - 1552), bâtie à l’emplacement d’une fortification romaine .
Le frère et la sœur décidèrent de ne plus jamais se voir. La seule communication était le tintement de cloche à l’heure de la prière. Une après l’autre les cloches se turent.
Autre version : Envel et Yuna ne purent s’entendre lorsque la pluie eût grossi les eaux de la rivière. Envel ordonna alors au torrent de se taire. Et depuis, celui-ci est toujours silencieux.
Bien sûr on retrouve la légende de l’animal sauvage domestiqué. Devenu agriculteur, Envel est celui que les Locquenvellois invoqu(ai)ent lorsqu’ils souhait(ai)ent protéger leurs cultures et élevages des maladies ou des loups. On retrouve l’histoire peinte sur les vitraux de l’église : le loup dut remplacer le cheval qu’il avait tué pour effectuer son travail de labour.
Le 11 juillet 2019 à 23h34Juna, vivant dans une forêt de hêtres, devint la patronne des sabotiers.
Très intéressant également ! Merci pour ces recherches.
Le 12 juillet 2019 à 10h29