[ Quoi de neuf au bivouac ? ] // 14 juin 2017

Système de cotation des randonnées sur Altituderando

Bonjour à tous,

La notion de « difficulté » des randonnées déposées sur Altituderando est souvent évoquée soit via les commentaires soit via le forum (cette réflexion concerne les randonnées uniquement – et non l’alpinisme).

Il nous paraissait donc important de refaire un article sur le sujet.

Quand le site a été créé en 2006, nous sommes partis sur un système de cotation qui nous paraissait le plus grand public possible :

  • Familiale
  • Moyen
  • Difficile

L’idée était qu’un randonneur occasionnel puisse facilement estimer la difficulté de la randonnée : les termes utilisés exprimaient quelque chose pour lui.

Au fil du temps et des discussions, la notion de « Familiale » est apparue non appropriée (un enfant de 10 ans habitué à la montagne étant tout à fait capable d’emprunter des itinéraires compliqués).

Nous avons donc requalifié cette cotation « Familiale » en « Facile ».

Des topos « alpinisme » ont également été proposés. La cotation « Alpinisme » a donc été introduite (avec un système de cotation dédiée pour cette discipline).

Cette qualification des topos n’est pas chose aisée car, comme le disait si bien Michel,

« Selon les topos publiés dans le commerce, on se rend vite compte du ton donné par l’auteur qui reste homogène sur sa cotation, pour Altituderando c’est quasi-impossible. C’est pourquoi de temps à autre certains se chamaillent pour savoir qui a raison ! »

Dans un sujet relativement récent du forum, plusieurs sujets intéressants ont été abordés :

  • Basculer sur un système à 5 niveaux (système suisse T1 > T5, ou système R1 > R5)
  • Rester sur le système actuel à 3 niveaux + Alpinisme : les propos et précisions de l’auteur dans la description du topo étant suffisant pour que le lecteur se fasse sa propre opinion.

Dans les 2 cas, il faudrait que la cotation soit cliquable pour donner plus d’informations à l’internaute quant à sa signification.

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R1

  • Accessible à tous. Itinéraire évident sur sentier balisé
  • Moins de 2h de marche
  • Dénivelé positif inférieur à 300m : N’importe qui peut le faire

R2

  • Itinéraire accessible à la plupart des personnes, peut comporter des courts passages hors sentiers, mais pas de difficultés majeures
  • 2 à 4h de marche
  • Dénivelé positif compris entre 300 et 600m : Si vous êtes en bonne santé, cela ne posera aucun problème, même si vous n’êtes absolument pas sportif

R3

  • Itinéraire demandant un minimum d’expérience, terrain parfois exposé. Sens du terrain, et notions d’orientation nécessaire
  • 4 à 6h de marche
  • Dénivelé positif entre 600 et 900m : Mieux vaut avoir être en bonne forme, ou être un minimum sportif, mais cela reste tout a fait faisable si vous habitué à un peu d’activité physique, même légère

R4

  • Itinéraires pour randonneurs expérimentés, passage aérien ou exposé, voire carrément vertigineux, itinéraire à chercher. Soyez sur de vous sur ces itinéraires
  • 6 à 8h de marche
  • Dénivelé positif entre 900 et 1200m : A ce niveau, il faut avoir l’habitude d’une activité physique régulière, être endurant, et ne pas avoir peur de tirer sur les jambes

R5

  • Randonnée pouvant s’apparenter à de l’escalade, voire de l’alpinisme... uniquement pour de grands connaisseurs de la montagne
  • Plus de 8h de marche
  • Dénivelé positif de plus de 1200m : Pour sportifs endurants qui n’ont pas peur de souffrir un tant soit peu... si vous ne vous reconnaissez pas la dedans, n’essayez pas ! (Et dans des cas extrêmes cela peut aller jusqu’aux 2000m de dénivelé...)

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Facile

Itinéraire accessible à toute personne capable de marcher raisonnablement, sans nécessairement avoir d’expérience préalable à la montagne.

  • L’itinéraire ne demande pas de capacités physiques au dessus de la norme.
  • Le terrain est facile, ne nécessite pas d’habitude à marcher sur des terrains difficiles.
  • Aucun matériel spécifique nécessaire, si ce n’est de bonnes chaussures de sport "outdoor" et un habillement adapté à la météo.
  • Aucune difficulté d’itinéraire, les sentiers sont évidents et bien balisés, et le parcours trivialement identifiable. La capacité d’utiliser une carte de montagne n’est pas nécessaire.
  • Il n’y a pas de passages exposés, où un faux-pas ou une glissade pourrait avoir des conséquences fâcheuses.

Moyenne

Itinéraire de montagne en général bien matérialisé par un sentier, mais pouvant nécessiter une habitude et un entrainement à la marche en montagne.

  • Un petit entrainement à la marche en montagne peut être nécessaire, notamment pour faire face au dénivelé et à la longueur de la marche.
  • Le sentier n’est pas toujours de bonne qualité, et il peut y avoir des passages dans des cailloux, blocs, pierriers, compliquant un peu la marche et la rendant plus pénible.
  • Il peut y avoir, ponctuellement, des passages nécessitant l’usage des mains, tel que le franchissement d’obstacles rocheux (I, éventuellement un pas de II). Ceux-ci sont en général protégés par de l’équipement (câble, chaîne, barreau, échelle).
  • Des chaussures de rando
  • trek sont souhaitables pour la plupart des pratiquants. - L’usage d’une carte de montagne peut être nécessaire pour suivre l’itinéraire (embranchements de sentiers, parcours hors-traces sur terrain facile...).
  • Il peut y avoir des passages hors-sentier, mais l’itinéraire reste en général évident par bonne visibilité (traversées d’alpages à vue, parcours d’une crête débonnaire...).
  • Certains passages peuvent être ponctuellement exposés, et glissades et faux-pas doivent y être évités par une marche prudente.
  • Il faudra éventuellement faire attention à la praticabilité de l’itinéraire en fonction des conditions (passages glissants si mouillés, paumatoire si mauvaise visibilité...)

Difficile

Ce parcours s’addresse uniquement aux pratiquants ayant une expérience suffisante de la montagne pour pouvoir faire face à un itinéraire exigeant et pas nécessairement "aidé" par la présence d’aménagements (sentiers, balisages, traces...)

  • La longueur et le dénivelé peuvent être conséquent, et rendu encore plus éprouvant par la nature du terrain ou les conditions. Le praticant doit être en mesure de l’évaluer en fonction de son niveau.
  • Une expérience du "terrain d’aventure" peut être nécessaire pour évaluer la nature et la difficulté d’un terrain, et d’ajuster l’itinéraire en conséquence.
  • Du matériel spécifique peut être nécessaire (crampons, piolet, un brin de corde pour assurer un passage, grosses chaussures adaptés à la caillasse et la neige...).
  • Il peut y avoir des passages techniques devant être franchis avec précaution. (Court passage de II, un pas de III, dévers glissants peu difficiles mais exposés), éventuellement compliqués par les conditions (névés, terrain humide ou verglacé). Il faut pouvoir être en mesure d’évaluer ces difficultés, et eventuellement les contourner ou renoncer...
  • L’usage de cartes de montagne est souvent nécessaire pour planifier l’itinéraire, mais cela peut ne pas être suffisant, et il est important de savoir "lire" le terrain une fois sur place pour préciser l’itinéraire.

Il est important également de signaler qu’un changement de cotation est facile techniquement parlant (il s’agit juste de notre côté de créer de nouveaux mots clés) mais va entrainer un énorme travail de requalification des topos.

Nous pourrions donc envisager ceci :

Garder le système actuel à 3 niveaux (Facile – Moyen - Difficile - notamment pour la recherche) et avoir la possibilité de préciser la difficulté sur l’échelle de 1 à 5 dans le topo lui-même. Un topo pourrait donc être qualifié de « Difficile » mais dans le corps du topo être qualifié de R4 ou R5 (mention cliquable qui donnerait l’explication à l’internaute).

L’intérêt de ce système serait :

  • de garder la cotation actuelle mais de pouvoir apporter des précisions pour certains topos plus difficiles à qualifier.
  • De ne pas être obligé de reprendre tous les topos existants

N’hésitez pas à nous donner votre avis sur le sujet.