Grand Ferrand (2758m) par les Charances de Ferrand

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1650m
Durée :
8h00

Voici une randonnée très engagée sur 3 départements. Le Grand Ferrand, est le second plus haut sommet du massif du Dévoluy par son altitude. Il se situe à la limite entre l’Isère et les Hautes-Alpes, mais comme le départ se situe en versant Isère, je le mets dans l'Isère. Il est beaucoup moins connu, et moins fréquenté que la Grande Tête de l'Obiou et le Pic de Bure. Mais cela dit, le panorama offert est égal au mérite de l’ascension par ce versant. La montée par les Charances de Ferrand, pour atteindre l’arête reliant la Tête de Vallon Pierra et cette majestueuse montagne, vous apportera l’assurance et la certitude d’avoir accompli une course fabuleuse, où la recherche du cheminement est constamment en train de nous rappeler que l’on se doit de rester vigilant. La descente, elle, empiète sur le département de la Drôme par le Lac du Lauzon. – Auteurs : et

Accès

EN VOITURE

  • Départ de la randonnée, au-dessus du village de Château-Méa.
  • Sur la D.1075 dans le sens Grenoble Col de la Croix-Haute, quitter la D. à gauche pour le village de St-Maurice-en-Trièves. Rejoindre Lalley, par la D.66b, et le Château-Bas par la D.216. Continuer jusqu’à Château-Méa, pour prendre à droite peu avant le pont sur l’Ebron, la direction le Serre et la Chenal. À la cote 942 au lieu-dit la Faurie, prendre à droite, passer la Chenal, suivre une piste vers le sud, et se garer à la cote 1169m dans un coude à gauche.

Précisions sur la difficulté

DIFFICULTÉ

  • La recherche du sentier sous la Baraque Forestière des Allières, sinon aucun problème jusqu’à la Source du Loup.
  • Cela se complique après.
  • Pente herbeuse très raide.
  • Lits de ruisseaux très raides, escaliers caractéristiques au Dévoluy.
  • Hors balisage pour atteindre l’arête nord de la Tête de vallon Pierra et ce jusqu’au Col de Charnier.

PRÉCAUTIONS

  • Choisir une journée bien dégagée.
  • Randonnée réservée à des personnes ayant l’habitude de ce genre de terrain.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN TOP 25 3337 OT Dévoluy - Obiou - Pic de Bure
  • Altitude de départ : 1169m
  • Altitude atteinte : 2758m
  • Distance : environ 15 km en boucle
  • Positions GPS sur l’arête nord de la Tête de Vallon Pierra.
    • Longitude : 5.81° - Latitude : 44.71°
  • Balisage :
    • Aucun, puis blanc/rouge du GR.93 et jaune.
    • Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

Voir la carte en plus grand

Chargement de la carte en cours

Itinéraire

  • Randonnée effectuée le 05/08/2013.
  • Participant : seul.

LA SOURCE DU LOUP

- Approche par la baraque forestière des Allières :

Continuer sur la piste, sur 50 m environ. 5 m avant un panneau signalant l’interdiction de circuler, repérer sur la droite le départ d’un sentier avec panneau « Les Pointes ».

Ce sentier s’infiltre en forêt, et effectue une longue traversée vers le sud, au-dessus du Torrent le Sauvey. Avant une arête, (cairn), il tourne à gauche, et remonte jusqu’à un coude d’une piste. La prendre en montant, le sentier reprend à droite, juste au-dessus du coude.

Suivre ce sentier, qui a été retaillé, mais pas longtemps. Il s’enfouit dans la végétation, puis se perd. Quelques marques roses peintes sur les arbres, et un poteau planté nous aide un peu. Finalement, on retrouve des traces, puis le sentier mieux marqué, arrive devant la Baraque Forestière des Allières.

  • Ouverte, 2 tables, 3 bancs, un beau lit en bois sans matelas, pas de cheminée.

Mon sentier continue vers le nord, et débouche en 2 min, à l’extrémité d’une piste (cairn). En contre bas, un des barrages dans la Combe de Maroure. Prendre à droite, au niveau du cairn, on arrive de suite en bout de piste. Un second cairn, me signale à gauche la suite.

Le sentier remonte la rive gauche de la Combe de Maroure en lacets, puis change de versant. Il effectue une montée sous le fil, dominant le versant du Ruisseau des Crances. En bout d’arête, il sort du bois et continue sur l’arête dégarnie. Il passe au-dessus des barrages, et atteint la piste.

Descendre une cinquantaine de mètres, pour trouver le départ d’un sentier à droite (cairn). Le sentier remonte et contourne la croupe, puis atteint la Source du Loup en dix minutes. Panneau en bois « Source du Loup ».

- Approche par la piste des barrages :

Il suffit simplement de rester sur la piste. Les lacets sont nombreux. On sort des bois au niveau de la source du Cabanon. Prendre le sentier se dirigeant au nord et contourner la croupe jusqu’à la source du Loup.

LES CHARANCES DE FERRAND

  • Présentation : les Charances sont ces raides pentes herbeuses ravinées de couloirs rocheux formés de marches naturelles typiques du Dévoluy, se situant sur les contreforts de la grande barrière surplombant le Trièves. Dans le jargon montagnard, ces marches sont même surnommées les escaliers dévoluards. Ils permettent des ascensions audacieuses par des versants abrupts par lesquels, de la plaine de Tréminis, elles paraissent impensables. Les Charances de Ferrand, ou les Grandes Charances, délivrent l’accès entre le Grand Ferrand, second sommet du massif, et la Tête de Vallon Pierra, son principal satellite, et rendent ainsi possibles leurs ascensions à partir du Trièves.

Au-dessus du panneau, une bonne trace dans l’herbage effectue ses larges lacets sur la croupe. Elle se perd en rejoignant l’arête, au niveau d’un cairn vers 1800 m.

La longue pente herbeuse se présente à nous. La remonter au maximum, puis après avoir dépassé le ravin, à l’altitude de 2150 m environ, sauter dans le premier lit de ruisseau. Le quitter rapidement, pour remonter le deuxième longuement.

C’est par de bons escaliers caractéristiques au Dévoluy, où parfois la marche est trop haute, où il faut sortir du lit à 2/3 reprises par la droite, pour contourner la difficulté et revenir dans son lit.

Finalement, contre un mur, à l’altitude de 2420 m environ, sortir du lit par la droite. Remonter alors cette très raide pente pierreuse, sur une trentaine de mètres, pour atteindre une arête au niveau d’un gros cairn.

À notre droite, à 10 mètres, un petit cairn nous signale le départ d’une sente derrière la croupe. Cette sente, effectue une petite traversée dans la pente raide du pierrier, au-dessus des Charances.

En restant à niveau, elle nous guide sur la crête reliant le Grand Ferrand et la Tête de Vallon Pierra bien visible. L’altitude est de 2500 m environ.

JONCTION AVEC LA VOIE NORMALE DU GRAND FERRAND

Suivre une trace horizontale dans le dévers de la face sud du Grand Ferrand, on arrive alors au niveau des premiers lacets remontant le long de la gravière de descente.

La suite se passe sur le TOPO de la voie normale jusqu’au sommet.

L’ALTERNATIVE DE LA TÊTE DE VALLON PIERRA

Une fois les Charances remontées et la crête reliant le Grand Ferrand et la Tête de Vallon Pierra atteinte, redescendre sur le col coté 2409m. Puis, remonter l’arête nord de la Tête de Vallon Pierra. Quelques gradins faciles avant le sommet.

DESCENTE

LE COL DE CHARNIER

Si l’on est monté au Grand Ferrand, suivre le TOPO de la voie normale pour le retour au col de Charnier.

Si l’on est monté à la Tête de Vallon Pierra, descendre son arête sud-ouest. Elle dessine un arc en demi cercle, ceinturant ainsi le Vallon Pierra. Au moment où elle reprend la direction de l’est, sur la Tête du Lauzon, descendre dans le Vallon Pierra.

Dévaler le centre du vallon, pour atteindre le Col de Charnier, et effectuer par la même occasion la jonction avec le GR.93.

LE COL DE LA CROIX

Descendre vers l’ouest, d’abord en lacets serrés, jusqu’à un poteau directionnel sur une patte d’oie au-dessus du Lac du Lauzon. Prendre alors la direction du Col de la Croix.

Le GR. remonte un peu dans un vallon, sous les falaises ocre de la Tête du Lauzon. Repérer en bout d’arête herbeuse, la descente du GR.

Il descend en lacets, puis par une traversée sous la Tête du Lauzon, jusqu’au Col des Aurias au pied d’une butte herbeuse.

Il dévale à droite nord dans l’herbe, puis reprend sa direction ouest. Il joint le Col de la Croix de plus en plus visible.

LE TORRENT LE SAUVEY

Prendre la direction de Tréminis l’Eglise. La piste passe devant le Refuge du Col de la Croix, et poursuit sa descente, en passant par la Fontaine des Bœufs.

Continuer sur la piste longuement, jusqu’à atteindre le Col du Devès. Repérer à droite, le départ d’un chemin balisé de traits jaunes. Il laisse plus bas la place à un très beau sentier.

Il effectue quelques lacets, au-dessus du Torrent le Sauvey, et aboutit ainsi dans son lit même. Suivre les traits jaunes et cairns vers l’aval, puis passer sur la rive droite où un sentier nous ramène en peu de temps à la voiture.

GALERIE PHOTO

La galerie de Dyn’s

SORTIE PAR VALVERCO : Journée du 05/08/2013

Nous sommes le 05 août 2013 aujourd’hui, j’espère avoir plus de chance, déjà l’année dernière à cette époque, j’avais lancé l’idée de gravir le Grand Ferrand, second maître des lieux, par les Charances de Ferrand. Cette belle idée, été tombée à l’eau malheureusement.

7H20, je remonte la piste caillouteuse vers le sud depuis La Chenal, pour me garer à son extrémité quand elle effectue un coude vers la gauche à la cote 1169 m. Je continue à pied sur la piste, après avoir garé mon véhicule. Juste avant le panneau d’interdiction, un sentier bien marqué avec panneau en bois où il est gravé Les Pointes, s’infiltre en forêt.

J’effectue cette longue traversée vers le sud, au-dessus du lit du Torrent le Sauvey. Avant une arête, il tourne à gauche, et remonte jusqu’à un coude d’une piste. Je cherche la suite de mon sentier, en restant sur la droite, en gardant la piste à vue. La forêt a été rafraîchie par les forestiers.

Je ère hors sentier, puis fini par retrouver le sentier. Curieux de savoir où il débutait, je le suis en descente, il a été retaillé, et arrive sur la piste. Alors, en arrivant sur la piste, il m’aurait fallu la prendre en montant, il démarre à droite, juste au-dessus du coude.

Donc je remonte ce sentier qui a été retaillé, mais pas longtemps. Il s’introduit dans la végétation, puis se perd. Quelques marques roses peintes sur les arbres, et un poteau planté m’aident un peu. Finalement, je trouve des traces puis le sentier mieux marqué qui me conduit à la Cabane des Allières. Ouverte, 2 tables, 3 bancs, un beau lit en bois, pas de cheminée.

Le sentier est bien marqué, il continue vers le nord, et débouche en 2 mn, sur une piste (cairn). Je remarque en contre bas, un des barrages dans la Combe de Maroure. Je prends à droite au niveau du cairn, et arrive de suite en bout de piste. Un second cairn, me signale à gauche la suite.

Je remonte la rive gauche de la Combe de Maroure en lacets, puis change de versant. Le sentier effectue sous le fil une montée dominant le versant du Ruisseau des Crances. Il sort du bois, et continue sur l’arête dégarnie, il passe au-dessus des barrages, et atteint la piste.

Je la descends une cinquantaine de mètres, pour trouver le départ d’un sentier à droite, pas de panneau Source du Loup. Le sentier remonte et contourne la croupe, puis atteint la Source du Loup en dix minutes.

Au-dessus du panneau, une bonne trace dans l’herbage, effectue ses larges lacets, qui se perdent sur le fil de l’arête au niveau d’un cairn vers 1800 m. La longue pente se présente à moi. Je la monte au maximum, je remonte le premier lit de ruisseau, et le quitte rapidement pour remonter le deuxième longuement.

C’est par de bons escaliers caractéristiques au Dévoluy, où parfois la marche est trop haute, je sors du lit à 2/3 reprises, à droite pour contourner la difficulté et revenir dans son lit.

Finalement, contre un mur, je sors du lit par la droite. Je remonte alors cette très raide pente de caillasses, sur une cinquantaine de mètres, pour atteindre une arête au niveau d’un gros cairn, l’altitude est de 2500 m environ, il est 10h55.

À ma droite, à dix mètres, un petit cairn m’appelle. Je contourne la croupe, et découvre une trace dans la pente raide qui en restant à niveau me guide sur l’arête nord de la Tête de Vallon Pierra.

C’est à partir d’ici, que ma sciatique commence. J’effectue une traversée en dévers dans le pierrier sous le Grand Ferrand qui n’arrange pas les choses. Je fais la jonction avec la voie normale sur une croupe.

Vers le bas, 2 grimpeuses sont entrain de monter, je leur passent donc devant. Je remonte en lacets dans le pierrier, jusqu’au couloir cheminée. Je poursuis péniblement après vers la droite, en suivant les marques de peintures rouges pour me diriger sur une vire au niveau d’un cairn. Puis une traversée ascendante vers l’arête rocheuse dominant le Vallon du Grand Villard. Je continue sur l’arête, jusqu’une vire, où 2 boucles sont scellées. Après la vire, au pied du mur, j’essaye de soulever ma jambe gauche pour faire appui, ma sciatique me rappelle à l’ordre, je regarde derrière moi, le Vallon du Grand Villard. J’abandonne là, avec regret, je m’assois sur la vire et contemple le vallon. Un groupe de jeunes randonneurs descendant le Grand Ferrand sautent sur la vire, ils n’ont pas mal au dos, c’est certains. Je descends, tant bien que mal, et croise les 2 randonneuses.

Je monte ainsi la Tête de Vallon Pierra, et redescends par son vallon en rendant visite à la Tête du Lauzon. Je rentre par le Col de Charnier, le Col des Aurias, le Col de la Croix et la piste, où je trouverai au Col du devès, un joli sentier descendant dans le lit du Torrent le Sauvey.

CONCLUSION : parfois, en montagne, il faut savoir rester humble, abandonner ou rebrousser chemin n’est pas un drame. La sagesse l’emporte sur la bêtise, le mal de dos n’est pas compatible avec la montagne, il est à l’origine de mon abandon. Je dois avouer, qu’une fois sur la vire, et que mon mal se réveille, j’ai regardé derrière moi. Et là, ça m’a refroidis, j’ai réfléchi, une fois en haut, il faut redescendre avec le mal de dos ou pas, et avec le vide de face. Le GRAND FERRAND reste à sa place, pour une prochaine tentative.

Je franchis le Col de Charnier, le Col des Aurias et le Col de la Croix. Je descends par la piste, jusqu’au Col du Devès. Je prends à droite, un bon chemin balisé jaune. Il ne laisse pas très loin la place à un très beau sentier, qui dévale en lacets pour aboutir dans le lit du Torrent le Sauvey.

Des cairns et des marques de peintures jaunes, nous invitent à suivre son lit vers le bas. Traverser pour gagner sa rive droite, un cours sentier m’emmène jusqu’à ma voiture.

. Randonnée réalisée le 5 août 2013

. Dernière modification : 4 juin 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteurs : ,

Réagissez !

Afficher les commentaires précédents (3).
  • Salut Patrice,
    Suis allé faire un pti tour là-haut cette année, la crête était encore bien enneigée. Bravo pour cette montée sportive des Charances !

    Le 2 septembre 2013 à 10h23
  • Le sentier d’accès qui passe par le lieu-dit "les Tonneaux" sur IGN est trop bien tracé pour qu’il s’agisse à l’origine d’une simple sente, et on peut le suivre vu du ciel (certainement pas du sol) jusques vers 2000m environ, au niveau du décrochement visible sur la photo 4 dans le tiers haut à droite. On se demande quelle nécessité pouvait justifier que les anciens tracent de tels sentiers : pour aller de Tréminis à Agnières le passage par les cols de la Croix et Charnier semble quand même plus simple.

    Le 15 juillet 2016 à 13h14
  • Bonjour hereme
    Les ruisseaux sont pleins de barrages et ces sentiers ont dû servir pour les construire et les entretenir. Les plus haut semblent êtres justement vers 2000m. Barrages pour contenir l’érosion ?

    Le 15 juillet 2016 à 14h07
  • Bonjour Alain. Effectivement je n’avais pas pensé à cette nécessité de construire des "brise-courants" pour ces torrents dévastateurs, ainsi que les entretenir, d’où des impératifs d’accès relativement aisé.

    Le 15 juillet 2016 à 14h45
  • C’est comme le sentier qui monte au Château des Chèvres, il a été construit à l’époque pour construire des barrages dans le torrent de l’Ebron pour empêcher les inondations de boues marneuses qui pouvaient atteindre les plaines habitées et cultivées.

    Le 15 juillet 2016 à 15h01
Chargement en cours Chargement en cours...
Veuillez patienter ...
Nouveau commentaire

Vous avez fait cette rando récemment ? Prenez votre plus belle plume pour écrire un petit mot sympathique à l'auteur ! Par exemple, avez-vous apprécié cette rando ? Avez-vous relevé des changements par rapport à l'itinéraire décrit ? Un témoignage récent est toujours intéressant pour nos lecteurs. 😊


Nous vous conseillons de vous connecter !

Nous posons cette question pour lutter contre le spam.

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

En postant votre message, vous acceptez la charte d'utilisation des commentaires.

Dernières sorties

Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.

  • Sortie du 8 octobre 2017 par Dyn’s

Ces randos pourraient vous intéresser :

Sommet de L’Aup (1796m) en traversée par le Col de la Chante

Tête de Vallon Pierra (2516m) par le Lac du Lauzon

Pointe Feuillette (1881m) par la vire de la Montagne de (...)