Sortie du 16 mars 2018 par Agarock Les Civadières (446m) - Parc Naturel Régional des Alpilles

Magnifique randonnée sportive dans le petit massif des Alpilles, et plus précisément le secteur des Opies. La splendide traversée intégrale des arêtes de Civadières reste néanmoins très sportive, mais enchaînée avec l'ascension des deux sommets des Opies (Sud et Nord [avec sa tour]), on obtient une belle "bambée" de presque 900m de dénivelé positif qui m'ont demandé 5 bonnes heures de crapahut et de bonheur !!!

ACCÈS et ITINÉRAIRE : Non disponible !

Topo de référence

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Conditions météo

Temps au beau fixe avec quelques gentils passages nuageux, et température idéale pour le secteur, un bon 18 degrés et peu de vent.

Récit de la sortie

Trop de neige molle dans les Basses Alpes en ce moment, et les risques d’avalanches très présents m’ont découragé de "bouger" aujourd’hui !

J’ai donc préféré rester dans ma région, la Provence, et aller marcher dans le petit massif des Alpilles où je ne m’étais plus rendu depuis 2015.

Le secteur des Opies, situé entre les villages d’ Eyguières et d’ Aureille est l’endroit où se trouvent tous les points hauts du massif et, placé au Sud-Est de celui-ci, il est le plus proche de chez moi : 35min de voiture, et le tour est joué !

Je n’ai pas l’habitude de rouler si peu pour crapahuter... mais bon... tant mieux !

Quand on pénètre dans le Parc Naturel Régional des Alpilles, on ressent l’ambiance champêtre, calme et sereine de la Provence ancestrale avec sa végétation méditerranéenne pleine de couleur, la blancheur de sa roche calcaire, son légendaire ciel bleu, ses vieilles ruines sur ses sommets et quelques souvenirs de mon enfance finissent toujours par ressurgir.

Garé sur la petite route au nord d’Eyguières (D25) au niveau de la Patouillarde (un nom bien provençal), mon périple commence par une marche d’approche rapide dirigée vers le grand plan incliné de la face Nord-Est de l’arête des Civadières.

Objectif, le point coté 427.

Je ne sais vraiment pas si ça passe, mais je m’aperçois que la végétation est très dense dans le secteur, et qu’elle bute à plusieurs endroits sur de petites barres calcaires inhospitalières.

Je pense qu’il va falloir, mettre les gants, s’employer et faire le sanglier !!!

Mais je m’y suis préparé psychologiquement, alors en avant !

Effectivement, en avançant vers l’objectif, je me rends compte qu’une machette m’aurait été d’un grand secours, et mes bras nus, ont déjà commencé à marquer, lacérés qu’ils sont par les nombreuses branches mortes de Chênes Kermès ou par des genêts épineux.

Comme prévu, je me retrouve coincé dans une forêt très dense face à plusieurs barres rocheuses infranchissables.

Je fais plusieurs fois demi-tour, afin de trouver un passage dans cette barre et je finis tant bien que mal par passer au-dessus, dans une fissure abordable, nécessitant un gros effort de concentration et une escalade délicate peu orthodoxe consistant à s’accrocher à tout arbuste un minimum solide.

Il a plu hier en Provence, et le terrain rocheux et moussu en face nord est encore bien glissant, mais ça y est, je suis passé !

La barre rocheuse derrière moi, je me retrouve sur un plan incliné assez raide, mais plus clairsemé.

Un mix entre pierrier garigue et arbuste, qui me permet d’atteindre la crête au niveau de l’altitude 350m.

Mon point coté 427 n’est pas encore là, mais le parcours d’arête que j’entame paraît maintenant débonnaire.

La vue s’est complètement dégagée et la crête de Coste Ferre à l’Est, qui domine le village d’ Eyguières se remarque très bien.

La face sud du Ventoux est en train de perdre sa neige, et le Petit Luberon arrive à en imposer.

Le point 427 est enfin atteint, mais plusieurs désescalades délicates sont nécessaires, car deux pointes de l’arête en amont, se terminent de façon trop abrupte.

Il a fallu les contourner par la droite, descendre et remonter.

Poouuuh ! cette première partie de rando n’est vraiment pas de tout repos !

J’ai l’impression d’être un sanglier...

Ensuite, ça se calme un peu, notamment à partir d’un collet (370m approx) orné d’un beau cairn, qu’une évidente sente provenant de la face sud, rejoint.

Cette sente permet de descendre au point coté 309 qui pourrait faire office de Col des Opies, mais non nommé par l’IGN.

À partir de là, la suite du cheminement des arêtes de Civadières est cairné et même balisé à la peinture marron, par endroit !

En fait, je viens de rejoindre là, l’itinéraire décrit dans le TOPO de BEFAKALI sur lequel j’accole cette sortie.

La suite de mon périple devient bien plus simple, moins engagé et n’est que plaisir et beauté !

Cheminer sur ces arêtes est splendide et la vue est à 360 degrés sur tout le parcours.

La Tour des Opies est omniprésente, mais je me la garde pour la fin, celle-là !

J’y suis déjà monté deux fois, mais je vais y retourner quand j’en aurai terminé avec ces belles arêtes, afin d’obtenir un dénivelé positif conséquent, histoire d’entretenir ma condition physique.

Le relief particulier des Calans attire mon regard au Nord-Ouest, et je reconnais également le large Plateau de la Caume que j’avais parcouru en 2014, lorsque j’avais gravi le Mont Gaussier.

Ce petit massif des Alpilles regorge de curiosité, et c’est vrai que je n’y ai pas toujours prêté assez attention.

Petite pause repas à l’extrême Ouest des Civadières, puis c’est la descente dans le vallon étroit situé entre l’arête que je viens de parcourir et celle des Opies, au sud.

En bas, la vue est splendide sur les faces sud, blanches et calcaires des Civadières, on dirait une mini Sainte-Victoire.

Le vallon se remonte aisément vers l’Est, mais rétrécit et se fait plus pentu sur le haut.

Il finit par rejoindre le fameux point coté 309 (Col des Opies suggéré précédemment par mes soins...)

J’entame alors l’ascension vers la Tour des Opies sur son sentier bien marqué et je rejoins rapidement le petit col sous la Tour.

Mais à ce moment là, je me rends compte au Sud-Est de la présence d’une croix !!!

Et je me dis qu’il doit s’agir du Sommet de Opies pointé à 480m sur lequel je ne me suis jamais rendu.

J’avais toujours préféré rejoindre le point culminant sur lequel une petite tour, celle des Opies (496m), se dresse fièrement.

Eh bien c’est l’occasion !

Les deux sommets sont gravis mais la vue inédite pour moi sur le premier est intéressante puisque plongeante sur Eyguières ainsi que le pourtour de l’Étang de Berre.

Je rejoins ensuite le point culminant et sa tour, un classique de la région, puis c’est une descente sereine vers ma voiture, avec le sentiment d’avoir bien profité de cette magnifique journée de mars.

. Randonnée réalisée le 16 mars 2018

. Dernière modification : 21 mars 2018 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Sublime c’est le mot.

    J’adore ce genre de rando. J’en prends bonne note. Décidément la liste s’allonge sans fin...

    Le 19 mars 2018 à 09h47
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