Sortie du 5 août 2018 par gegers Le Grand Galbert (2561m) en boucle par la "toundra" et le Lac Fourchu

Caniculaire. 18° au Lac de Poursollet à 7h. Cumulus se développant à partir de 10h.

Je quitte à 5h30 la fournaise qui me sert de domicile (23 degrés à cette heure à Corenc) pour rejoindre Le Lac de Poursollet. 1000m plus haut, mais quelques degrés seulement de mois (18 au départ à 7h). Les véhicules sont nombreux, et j’imagine que nombreux sont ceux qui ont bivouaqué dans ce splendide secteur que je commence à arpenter en me dirigeant vers les Chalets de la Barrière, que j’atteins bien vite. Car si le cheminement boisé est sympathique, l’intérêt de la randonnée n’est pas là. Celui-ci se dévoile, peu après avoir passé les chalets, lorsque l’on quitte le chemin pour naviguer hors sentier, entre les myrtilles, pour rejoindre le Col de l’Aiguille. Sous la pointe de l’Aiguille, une demi-douzaine de chamois se voient surpris par ma présence et remontent les éboulis et pentes herbeuses pour se mettre hors de vue.

A partir de ce moment, la randonnée devient un enchantement solitaire. La chaleur des herbes jaunes m’accompagne durant ce cheminement sous les crêtes qui mènent jusqu’à la Cime Chalvine, La vue sur le plateau se fait splendide, même si la visibilité n’est pas limpide, et que la vue sur les lointains (Ecrins, Vanoise...) reste embrumée. 3 ans après ma dernière visite, j’ai l’impression de redécouvrir les lieux. La montée finale reste sportive mais évidente, et j’atteins finalement le sommet 3h15 après le début de la randonnée. J’y reste un bon moment, mais finis par me hâter de plonger pour me "perdre" gentiment sur le plateau 500m plus bas. Entre parcours sur une large crête, déambulations entre les gouilles asséchées ou en passe de l’être, j’atteins la cabane du Grand Galbert ou je m’accorde une pause bien méritée.

Je poursuis et fais durer le plaisir, hésite même à rentrer par les chalets de la Barrière, mais je me résous finalement à affronter le Lac Fourchu, sa foule, et la descente directe jusque Poursollet que j’effectue en 4è vitesse. Mais le temps d’une journée, les lieux et leur beauté m’auront une nouvelle fois emporté.

Nous pourrions partir maintenant
Simplement nous en aller
Cela ne nous coûterait rien
Personne ne le remarquerait
Le vent effacerait nos traces
Les nuages combleraient nos pas
N’aie pas peur
N’aie pas peur

Nous pourrions partir maintenant
Chaque pas pourrait être le premier
Chaque mot le dernier
Chaque porte une sortie
Nous pouvons oublier nos noms
Oublier nos visages
N’aie pas peur
N’aie pas peur

Oysterband - We Could Leave Right Now