Sortie du 18 juillet 2018 par Jean michel AVON Tour de la Tête des Toillies par les cols de la Noire, du Longet et Blanchet

Beau temps.

Le topo de Véro sur le site m’avait tapé dans l’œil depuis un moment, avec son programme queyrassien alléchant : plein de lacs, des cols de bonne altitude, une brève incursion en Italie et un parcours en boucle, toujours plus sympa qu’un aller-retour. De plus, le lac Longet, situé en milieu de topo, me semblait un lieu grandiose de bivouac. Avec Pierre et Christophe, nous avions donc projeté de faire l’itinéraire en deux jours et de planter nos tentes pour une veillée aux étoiles entre amis.

Hélas, le jour venu, il pleut ! Nous décidons donc de visiter le pittoresque village de Saint-Véran, qualifié de "plus haute commune d’Europe". Les gens du coin nous confirment que le tour de la tête des Toillies est une rando incontournable.

Le soir, les prévisions météo pour le lendemain sont excellentes. Tant pis pour le bivouac, nous bouclerons la rando en une journée car le programme du reste de la semaine est chargé. Et nos sacs seront légers !

Nous prenons donc la première navette de la journée à 7h45, sous un grand ciel bleu. Tout le monde descend à l’ancienne carrière : le reste, c’est à pied !

Typique du Queyras, la vallée est verdoyante, parsemée de fleurs, de sources et de ruisseaux. Les marmottes sortent de leurs terriers. Il fait déjà chaud lorsque nous passons au niveau de la chapelle de Clausis. Plus loin, la première bifurcation sépare les randonneurs de la navette. Nous prenons la direction du col de la Noire. La vraie montée commence. L’ambiance devient exclusivement minérale et les premiers névés apparaissent. A gauche, la tête de Toillies, pic sombre et acéré, nous toise du haut de ses 3175 mètres. Plus bas, le refuge et le lac de la Blanche vers lesquels sont partis les autres randonneurs, sont devenus lointains.

Nous parvenons au col de la Noire, constitué en partie de marbre vert, typique de certains coins de la région, et découvrons, sur l’autre versant, le lac éponyme, prisonnier dans sa cuvette.

Après une courte pause, nous basculons vers la haute vallée de l’Ubaye. À ma grande surprise, cette dernière présente les mêmes traits que celle de Saint-Véran : verte, vivante, fleurie et parsemée de cours d’eau qui déboulent de tous les côtés. Après la descente, le sentier entame sa douce remontée vers le col Longet.

Nous découvrons le lac de Longet. En fait, il y en a plusieurs, bordés par des linaigrettes. Le site est vraiment radieux. Je regrette de ne pas avoir pu poser notre bivouac ici comme prévu. Si vous en avez l’occasion, que vous êtes équipés et que vous savez respecter ce type d’endroit (zone humide, biodiversité sensible), je vous le recommande.

Après la séance photo, nous reprenons la marche vers le col qui marque la frontière avec l’Italie. Un beau petit lac encaissé dans la roche se dévoile à nouveau, dominé par l’imposant mont Viso et nous prenons pied chez nos voisins transalpins.

La montée au col de Blanchet se déroule dans un vallon plus austère et sauvage, parsemé d’épais névés. De retour en France, il faut être attentif pour rejoindre le lac Blanchet supérieur qui n’est pas très visible depuis le col mais qui vaut le détour.

Ce sera le lieu de notre pique-nique un peu tardif avant de reprendre une longue descente jusqu’à la chapelle.