Sortie du 9 octobre 2018 par Pascal Tête du Colonney (2692m) par Flaine et le col du Colonney

Grand beau, doux, quelques petits cumulus inoffensifs dans l’après-midi.

Flaine, cité fantôme... Pas un seul habitant, et pourtant un bruit omniprésent de pelleteuses et de grues... L’automne est pourtant une des meilleures saisons pour visiter les montagnes du lieu, qui ont retrouvé leur calme après la cohue estivale alimentée par la télécabine des Grandes Platières et avant la grande invasion hivernale, alors que la montagne se pare de ses plus belles couleurs dans une atmosphère débarrassée de sa brume estivale...

Départ vers midi pour une montée efficace par la piste de ski, partie la plus rébarbative de la rando, mais qui permet de rapidement prendre de l’altitude. Plus haut ça se calme. Direction le col des Lindars par le cheminement "historique" traversant le lapiaz, hélas maintenant débalisé, ce qui n’est pas trop un problème pour ceux qui ont déjà fréquenté le lieu. C’est ludique mais pas difficile, il faut chercher un peu son chemin dans des vagues rocheuses parsemées de crevasses et de petits canyons...

Jeunes bouquetins à foison au col des Lindars. On poursuit la montée vers la Tête des Lindars, la descente aérienne au col de Tré l’Epaule, puis la montée versant nord de la Tête du Colonney qui, ne voyant plus trop le soleil en cette saison, est froid et parsemé de restes neigeux.

Sommet vers 15h. Le panorama est magnifique, la vue porte loin dans l’air clair de l’automne... Tout au plus peut-on regretter que ce "grand beau" manque un peu du caractère qu’aurait pu apporter des nuages bas de saison décorant les vallées, mais on ne peut pas tout avoir...

16h. Envie d’explorer un peu ? Direction la crête sud en contournant le sommet sur une vire aérienne par l’ouest, et en faisant attention aux restes neigeux. Voilà donc la célèbre crête du Sautet, point d’orgue d’une belle boucle d’envergure... Mais on arrêtera son exploration au premier dévers délicat de roche et d’herbe, y descendre en sécurité aurait nécessité un piolet, et de toute façon plus vraiment le temps de faire une quelconque boucle. Retour pour aller plutôt voir le promontoire ouest sous le sommet, et la vue sur l’abominable versant ouest des Aiguilles de Varan. Une impressionnante vire la traverse. Serait-il possible de la parcourir ? Mais le risque de chutes de pierres dans un tel endroit dissuade une quelconque exploration... En face, la vire est de l’Aiguille d’Aujon semble beaucoup plus fréquentable. A voir pour une prochaine fois...

Retour tranquille vers la Tête des Lindars, pour une ultime pause pour profiter des couleurs du soleil descendant. 18h, on quittera le lieu à regrets avant le coucher du soleil, car la descente est encore longue... Une ultime exploration du lapiaz sous le télésiège et de ses profondes crevasses (On fait du ski ici ???), puis descente rapide de la piste de ski... Retour à la cité fantôme ayant retrouvé son calme, fin de la balade vers 19h30.