Sortie du 13 août 2016 par o2rando Corborant (3007m) par le refuge de Rabuons

Belle météo.
Pierrier très instable pour accéder au Pas du Corborant.
Vire un peu aérienne pour accéder au sommet.

De tous les sommets du secteur de Rabuons, le Corborant est le plus difficile et il se mérite.
Déjà pour le gravir, il faut aimer l’austérité, le minéral, avoir un bon sens de l’orientation, et ne pas avoir le vertige.

Ensuite vous serez récompensé de tous ces efforts, croyez-moi.

Départ du refuge de Rabuons, on laisse le lac sur la gauche et on se dirige Sud-Est.

On se repère à un triangle herbeux pour ensuite s’engouffrer dans un goulet assez raide avec une pente à 35%.

De la caillasse , encore de la caillasse et toujours de la caillasse, voilà ce qui vous attend avec un couloir qui frise parfois les 50% et pour couronner le tout sur un terrain hyper instable.
Quand on prend ce couloir, il est facile de se faire piéger et de le gravir complètement pour arriver au Pas des Chalanchas.

C’est ce qui m’est arrivé, mais j’en ai profité pour déjà admirer le paysage, et repérer l’itinéraire pour un jour gravir la Tête des Chalanchas.

ERREUR, car il ne faut pas monter si haut et vers 2880m il faut quitter ce couloir et prendre sur la gauche en direction du Pas de Corborant.

Le Pas de Corborant est moins raide que le Pas des Chalanchas, et ceux qui n’osent pas s’attaquer au sommet du Corborant, s’arrêteront ici.

Très beau panorama sur l’Italie, et vue sur les lacs Lansfero.
Pour l’ascension, suivez ce topo.

Parfois on devine une sente avec quelques cairns, puis on la perd pour de temps en temps la retrouver ???

Du Pas de Corborant, on est impressionné quand on regarde le sommet tant il paraît inaccessible.

Pente hyper raide, sommet pointu, tiens ça me rappelle mes sommets pyrénéens, mais ça passe.

Il faut d’abord gravir une cheminée mais les prises sont bonnes pour ensuite se trouver sur une vire et là il ne faut pas avoir le vertige.

Ensuite les cairns sont présents pour vous guider jusqu’au sommet avec quelques passages qui nécessitent l’utilisation des mains.

Le panorama est grandiose.

Pour le retour on prend pratiquement le même itinéraire mais après la vire, au lieu de revenir dans le pierrier, il faut rester à droite et une sente est plus visible et surtout on évite de se compliquer la vie dans les éboulis.

Il ne reste plus qu’à dérouler jusqu’au Pas d’Ischiator.

De là, il suffit de se diriger vers le lac de Rabuons.

Pour ma part, j’ai fait un détour vers le lac du Cimon pour ma pause casse-croûte car l’endroit est plus sauvage que le lac de Rabuons.

Il faut préciser que ce lac est exploité par EDF et que cet hiver, EDF a tellement puisé d’eau que le niveau est resté bas si bien qu’il ressemble plus à un lac de carrière que de montagne ???

Pour le retour vers Saint-Étienne de Tinée suivre le panneau mais à la balise 110 j’ai pris une variante pour aller voir le lac de Pétrus, un grand vin mais un petit lac qui néanmoins mérite qu’on s’y attarde.

Donc à la balise 110 suivre l’indication Plan de Ténibre et du chemin de l’Énergie, on aperçoit le lac de Pétrus.

Il suffit de descendre tranquillement, d’en faire le tour et de retrouver un sentier visible avec un balisage jaune.

Le sentier traverse la forêt de Sélasse et rejoint le sentier classique à la balise 102.

Il n’y a plus qu’à continuer pour arriver au point 100 au pont de Saint-Étienne de Tinée.

NB : Du refuge de Rabuons, au lieu de partir en laissant le lac sur la gauche, il vaut mieux prendre le sentier balisé en direction du Mont Ténibre pour le quitter au panneau « Pas d’Ischiator. »

On évite ainsi de prendre le pierrier en dévers et ce fameux couloir instable, en restant sur le côté gauche.

Plusieurs de mes itinéraires sont modulables.

Sur celui-ci le randonneur qui par exemple veut uniquement aller au lac de Pétrus, prend une partie de la trace et le tour est joué, idem pour les lacs de Rabuons ou de Cimon.
…
Chacun y trouvera son compte.

700m de dénivelé, 18 km pour 8h35 de rando.