Sortie du 11 novembre 2018 par Bryce38 Dent de Pleuven (1771m), Mont Trélod (2181m) et Dent des Portes (1932m)

Une rando intéressante et variée qui propose un bel enchaînement de sommets baujus empruntant une vire assez exposée, un beau passage rocheux où poser les mains et un retour plus débonnaire.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Ciel couvert toute la journée, sans une goutte de pluie.
Vent faible mais frais et humide dans les nuages accrochés au sommet.
Terrain extrêmement gras et glissant dans les versants Ouest et Nord, à déconseiller vivement juste après une forte pluie et à la fonte des neiges !

Récit de la sortie

Les intempéries de ce début novembre s’étant un peu calmées, je minimise les chances de patauger dans la gadoue en choisissant une cible pas trop haute et relativement dégagée.
Allons-y pour les Bauges où je n’ai pas posé les pieds depuis presque 6 mois, c’était à la Dent d’Arclusaz. Cette trilogie de sommets annoncée me plait bien sur le papier !

En milieu de matinée la lumière est étrange et typique d’une journée automnale : sous un épais plafond nuageux, la grisaille fait rage avec cependant des éclaircies et percées de ciel bleu qui mettent en valeur les couleurs chaudes de cette saison. De nombreux et jolis contrastes saisissants, donc.

Dès le départ des Magnoux, la marche est rythmée par le son des cloches de la Compôte qui commémore le centenaire de l’armistice de 1918 en hommage aux Poilus. Même si je n’aime pas vivre dans le passé je ne peux m’empêcher de penser aux anciens, à mes grands-parents qui ont vécu ces horreurs. Cent ans après les choses n’ont pas vraiment évolué dans l’art de la guerre à part la technologie, il suffit de lire les actualités mondiales pour s’en convaincre. Bref...

Arrivé à l’altitude 1450m, un cairn à une bifurcation m’intrigue. Ce sentier qui s’élève dans un pierrier à gauche n’est ni visible sur la carte IGN ni mentionné dans le topo.
Curieux, je monte voir mais après un quart d’heure de recherches je dois me résigner à redescendre : cela ne mène nulle part. D’un côté des pentes herbeuses de plus en plus fortes, de l’autre une vague sente sans balisage qui se perd dans une combe au pied de rochers bien verticaux. Quel est l’intérêt de ce chemin ? Je cherche encore...
De retour au cairn, je suis le sentier qui se prolonge tranquillement vers le Sud en traversant la cascade du Petit Nant.
L’ambiance devient nettement plus aérienne dans cette vire exposée, où le moindre faux-pas est interdit surtout quand ça glisse beaucoup comme aujourd’hui.

Je débouche sur la crête de la Dent de Pleuven et entame la montée sur une longue croupe herbeuse en direction du Trélod.
Pourquoi ce nom à consonance bretonne en plein cœur des Bauges ? Je l’ignore. En tous cas, il me fait penser aux galettes de Pleyben et ça me donne faim !
Les nuages rappliquent et s’accrochent au relief, donnant un aspect un peu plus énigmatique à cette crête dont on ne voit pas le bout.
L’atmosphère se rafraîchit soudain et quelques restes de neige épars commencent à faire leur apparition dans le versant Nord-Ouest.

Je traverse une zone plus minérale où l’emploi des mains n’est pas superflu, et la lecture d’itinéraire non plus.
Des cairns subtilement disséminés indiquent la voie à suivre, à des endroits où l’hésitation serait de mise en leur absence.
Quelques crapahutes plus loin je distingue enfin dans la brume la structure métallique qui orne le sommet du Trélod à 2181m. 9 ans que je n’étais pas revenu ici !

Le vent me pousse à me mettre à l’abri et à redescendre rapidement après ma pause pique-nique.
Le sentier qui court dans le flanc Nord-Ouest du Trélod n’est vraiment pas une partie de plaisir : déversant, glissant à souhait, c’est une véritable pataugeoire à gadouillasse (neige fondue, boue, flaques).
Je dois m’arrêter plusieurs fois pour décrotter mes semelles alourdies, sous peine de n’avoir plus aucune adhérence du tout ! Les bâtons sont rigoureusement indispensables dans ces conditions.

Néanmoins le retour par la Dent des Portes est rapide et agréable, plus sec, la descente se faisant sous un ciel nappé de longues traînées nuageuses offrant de belles couleurs au soleil couchant.

Bilan : je n’ai pas échappé aux aléas de terrain que je voulais éviter, mais le caractère technique et aérien de cette traversée a gommé ces imperfections. Une belle rando à préférer par temps bien sec !

. Randonnée réalisée le 11 novembre 2018

. Dernière modification : 14 novembre 2018 (Avertissements et Droits d'auteur)

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