Sortie du 4 février 2019 par jump38 Lac des Tavernes (1550m) par Montouvrard – à raquettes

Températures fraîches dans ce versant nord mais sans excès.

Cette fois ci, quatre jours après y être monté depuis la route menant à l’Espace Nordique du Barioz, c’est par le versant de Montouvrard que je décide d’aller aux Tavernes (abréviation de ‘Lac des Tavernes’). Un couple d’amis m’y accompagne … mais ils ne sont pas libres avant 11H. C’est donc tardivement que nous prenons la direction de Montouvrard.

La route d’accès à Montouvrard est encore un peu enneigée … et le petit bout de route qui conduit à Clarabout, encore plus. On se gare sagement dans la première épingle de cette route où le chasse-neige a dégagé un peu d’espace.

On chausse les raquettes et nous quittons bien vite la route pour prendre le ‘raccourci’, amenant aux maisons de Clarabout, manifestement emprunté récemment par quelques ‘raquetteurs’.

Au bassin qui marque le départ du sentier d’été, deux énormes et magnifiques oies (c’est gros un jars !) nous barrent presque le passage. Notre arrivée n’a pas l’air de leur plaire et c’est en cacardant à tout va qu’elles nous laissent passer.

Nous arrivons bientôt au moment où nous devons quitter la trace déjà faite et qui part vers l’ouest, pour faire notre propre trace … et là, ce n’est plus la même !

Au carrefour du ‘Jeu de Paume’ il y a déjà pas mal de neige fraîche et plus nous allons monter, plus il y en aura.

Nous avons un court répit avec le bout de route venant de Pinsot que le chasse-neige a dégagé.

Nous reprenons le GRP du Tour du Pays d’Allevard.

La forêt est chargée de neige et l’ambiance globale est superbe ; on se sent presque une âme de trappeur !

Nous nous relayons à la trace, mais progressons très lentement. Nous hésitons même par deux fois à faire demi-tour tant la progression est difficile.

A chaque pas c’est la même chose : poser la raquette sur la neige, prendre appui dessus (mais jusqu’où va-t-elle d’enfoncer ???), sortir la raquette chargée de neige de l’autre pied et recommencer. Parfois il y a une telle accumulation que je m’enfonce dans la neige jusqu’au-dessus du genou (et pourtant j’ai des grandes jambes !). C’est vraiment physique !

Nous arrivons malgré tout à la Croix de Rochefort, et là on est d’accord pour se dire qu’on ne peut pas en rester là ; surtout que je me dis que nous allons bientôt retrouver les traces faites il y a quatre jours. Mais il a tellement neigé (50 à 60 cm de fraîche sans exagérer) … que les traces d’il y a quatre jours ne se voient plus du tout.

Ce n’était pas un jour à battre des records … si ce n’est celui de la lenteur ! Après quatre heures d’effort (pour 680m de dénivelé !!!) nous arrivons aux Tavernes où je constate que le panneau d’information, qui dépassait largement de la neige il y a quatre jours, ne se voit pratiquement plus. La dernière livraison de neige dans la nuit de samedi à dimanche (nous sommes lundi) a vraiment été fournie !

Il est 16H … et nous avons très faim. La clairière est au soleil mais nous nous installons tant bien que mal sur la ‘terrasse’ de la cabane … pour profiter des bancs et nous asseoir un peu pendant notre rapide séquence restauration.

La descente sera tout de même plus aisée que la montée, mais la trace n’est pas encore ‘stable’. Les raquettes sont rarement en surface ; on s’enfonce encore souvent dans la neige et, même si nous descendons bien plus vite que nous ne sommes montés, la pénombre nous attrape alors qu’on arrive au ‘Jeu de Paume’.

A Clarabout, nous retrouvons nos deux oies, toujours aussi bruyantes et qui semblent ne pas nous reconnaître.

Il est 18H10 lorsque nous arrivons à la voiture, bien fourbu en ce qui me concerne. Pour un peu il aurait fallu les frontales … que l’on n’avait pas avec nous.

Ah vive la neige !