Sortie du 22 avril 2019 par bibox Mont Colombier (2045m) par Aillon-le-Vieux

Un véritable coup de cœur en ce début de saison. Un peu à l'écart des autres plus hauts sommets des Bauges, j'ai été surpris par le point de vue qu'il offre sur les massifs alentours. Mais surtout, ce Mont Colombier possède une belle architecture, poétique et très à mon goût.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence

Conditions météo

Temps couvert mais plafond nuageux suffisamment haut. Le matin, de fortes rafales de vent qui deviennent plus épisodiques ensuite. Des belles éclaircies l’après-midi.

Récit de la sortie

Un petit créneau météo favorable dans les Bauges, un jour férié ? Pas de problème, j’y vais. Grâce aussi à Dyn’s qui m’a rappelé que consulter les webcams pour se rendre compte de l’enneigement, ça pouvait être pratique. Il m’avait également conseillé de monter par la Bottière, moins expo à d’hypothétiques coulées et du coup, je suis parti pour la combe du Cheval par Aillon-le-Vieux !

Impossible de trouver la carte IGN chez moi alors j’avais bien consulté les topos et géoportail. J’avais donc déjà constaté que ça grimpait sec d’entrée de jeu. Peu de distance, pas mal de dénivelé. Il est 8h15 quand je me mets en marche et je quitte vite ma micro-polaire alors que je suffoque dans les raidillons. La traversée d’un énorme névé persistant avec une forte inclinaison m’inquiète un peu malgré une neige plutôt encore dure.

Je suis content de grimper par la combe du Cheval que je trouve très agréable ensuite dans un joli sous-bois. Puis, c’est de nouveau la neige alors que le chemin est orienté en ubac. C’est bien plâtré mais non exposé.

Arrive alors le choc du jour qui confirme que des petites photos consultées sur un ordi ne pourront jamais rendre compte des dimensions, des perspectives de la réalité. Je me souviendrai longtemps de l’apparition du Mont Colombier enneigé, en arrivant dans son "cirque". Vraiment impressionnant. D’autant qu’à ce moment-là, l’ambiance est de mise. Temps couvert, il est encore tôt, je n’ai croisé personne et il m’arrive dessus de violentes rafales. Bien heureux d’avoir acheté une veste coupe-vent récemment !

Je regarde attentivement l’arête qui mène au sommet du Colombier en venant du Roc de Poyez. C’était mon idée première de faire la boucle par là. Je m’attendais à ce que ce passage soit un peu plus dégagé que ça et vu les conditions météos du moment, je me dégonfle. Je suis sûr que ça aurait pu passer mais pas de risques inutiles. Pour faire bonne figure, je monte au sommet de la Dent de Rossanaz, au nord, qui ouvre un superbe panorama sur le lac d’Annecy, les plus hauts sommets des Bauges, bien massifs, les Aravis et plus encore par temps meilleur. J’avais presque l’impression que la Pointe Percée était plus proche que quand je la contemplais de la Sambuy. Truc cocasse aussi, la Croix de Rossanaz ne se trouve pas au sommet de la Dent où l’on a une table d’orientation.

Un groupe entame l’ascension du maître des lieux et je me mets en route aussi pour le col du Colombier. Je rate la Tanne du Mineur alors que j’essaye de rattraper les cinq collègues devant. Il s’avérera que ce n’était pas des rigolos non plus et je renonce à me tuer pour ces bêtises. Un vrai plaisir enfin d’arriver au sommet après avoir contemplé, en gravissant l’arête, le versant nord bien blanc et présentant des traces d’avalanches. D’ailleurs, cette montagne doit vraiment être suicidaire en plein hiver. Tout est super incliné de partout, les combes, les arêtes, les pâturages, les différents versants. Des panneaux préviennent d’ailleurs le randonneur, dès le départ, des grands dangers à parcourir ces sentiers par forte présence de neige.

Pas de soucis aujourd’hui mais en haut, pas la peine de chercher à observer le Mont Blanc, le massif de Belledonne ou encore les Aiguilles d’Arves. C’est tout bouché. On repère quelques sommets du Beaufortain, de la Lauzière, de Chartreuse et en plissant les yeux, le Mont Pourri. Un chocard me fait un petit sketch pendant que je pique-nique.

Pour varier les plaisirs et voir du paysage, je descends par l’arête sud-ouest qui plonge sur le col de la Cochette alors que le ciel est devenu bleu. Pas mal de monde se trouve là, en provenance de la cabane forestière de la Fullie qui présente un accès plus facile au sud. Ensuite, pour moi, direction la Bottière qui permet de passer à côté de plusieurs chalets sous les imposants Rochers de la Bade. Le cheminement est encore très pentu mais élégant avant de finir par la meilleure partie de la rando : la portion de route entre le hameau de la Bottière et le village de Aillon-le-Vieux !

En conclusion, ce sommet du Mont Colombier me fait penser à ceux du Jocou, dans le Diois, ou du Mont Charvin, dans les Aravis. Je trouve qu’ils se ressemblent. Idylliques.

. Randonnée réalisée le 22 avril 2019

. Dernière modification : 23 avril 2019 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

Réagissez !

Afficher les commentaires précédents (5).
  • Et de six !

    Le 23 avril 2019 à 00h02
  • Bonjour,

    à propos de la Croix de Rossanaz : elle ne se trouve pas sur le plus haut sommet car elle a été dressée de tous temps par les habitants des villages du Châtelard sur la pointe la plus visible de cette commune.

    Bonnes balades
    Stan

    Le 23 avril 2019 à 07h41
  • Tu n’as pas choisit la facilité. Versant nord mi-avril. On voit de bien belles coulées depuis le sommet et une belle corniche au niveau du col.

    L’accès par l’arête sud et le col de la Cochette devrait être bien plus déneigé (et c’est tout aussi joli).

    Le 23 avril 2019 à 08h04
  • @Dyn’s Yes ! La suite comme on en a parlé !

    @Stan73 Merci pour les infos. J’avais bien pensé que c’était une explication dans ce genre là.

    @Yann

    Je ne suis pas monté plein versant nord dans les pentes avalancheuses ! On contourne à l’ouest pour rejoindre le col. La crête nord-ouest que j’ai prise était bien dégagée, sans risque aucun (faut pas non plus s’aventurer à marcher sur les corniches en bord d’arête, c’est sur) et j’ai évolué beaucoup hors sentier dans l’alpage et à sec. Je sais pas si tu as vu mais je suis redescendu par l’arête sud-ouest dont tu parles jusqu’au col de la Cochette ! Puis par la combe menant à la Bottière qui présentait zéro danger de coulée. On voyait bien à la webcam que les Rochers de la Bade étaient complètement dégagés de neige en versant ouest.

    Alors oui, dans le haut de la combe du Cheval, il y avait pas mal de neige mais dans le bois où on suit plusieurs traces et rien de dangereux pouvant venir de plus haut car dégagé si plus raide. Le névé traversé à 8h30 bien plus bas, à l’entrée de la combe, était plus menaçant si le soleil chauffe. Mais vu que j’avais prévu de descendre par la Bottière, pas de soucis. Je noterais quand même aussi que sur le GR menant au col du Colombier en venant de la combe du Cheval, il y a un court passage où on est dans la pente avec de la neige en dessous et au dessus. C’est très court et les traces de pas dans la neige sont sur le sentier d’été.

    Enfin, je voulais faire ce sommet en versant nord-ouest car à mes yeux, cette montagne est tout simplement plus belle à admirer par là, du côté Rossanaz. Si les conditions avaient été dangereuses, je ne serais tout simplement pas venu sur le Colombier même avec le versant sud dégagé.

    Bonnes balades à tous !

    Le 23 avril 2019 à 15h01
  • Ha je sais pas si elle est plus belle sur le versant nord. Je pense que je préfère quand même l’autre côté. L’enfilade depuis le sud et les Rochers de la Bade est pas mal non plus et la montée par l’arête sud depuis la Cochette est sympa. J’avoue que c’est par là que je l’ai fait le plus souvent.

    La combe des chevaux est très belle aussi. C’était ma première au Colombier dans les années 80.

    Je critiquais pas le choix de l’itinéraire, j’ai fait pareil déjà. je me souviens avoir renoncé à 150 m du sommet des Rochers de la Bade justement à cause d’une plaque de neige dure comme du béton et dans des pentes scabreuses. L’idée était pourtant d’enchainer avec le Colombier. Zéro pointé j’ai du revenir 1 mois plus tard.

    Le 23 avril 2019 à 18h45
  • Ouais c’est bien rageant de faire demi-tour. J’ai connu ça plusieurs fois et notamment à ma première tentative sur l’Arcalod. Je pensais que vu la verticalité, ça passerai après les premières neiges et j’avais renoncé. C’était surtout la descente qui me faisait peur. Avec internet, les webcams, mails aux locaux, météo france etc.. c’est plus facile et plus précis que dans les années 80 pour choisir nos randos selon les conditions du moment !

    Sinon pour le Colombier, l’approche par le sud est surement plus jolie que par une combe sans visibilité. C’est la vision du sommet en arrivant dans le "cirque" que je ne voulais pas rater. Je propose donc départ Fullie, Col de la Cochette, traversée vers le chalet de Rossane, Col du Colombier, traversée jusqu’au col de Rossanaz, montée au Roc de Poyez, crête et arête jusqu’au sommet du Colombier et descente par l’arête sud-ouest, en été bien sur 🙂

    Le 23 avril 2019 à 19h14
  • Ayant fait les itinéraires par la combe du Cheval, par la Bottière, par le sud du Muret et du col de la Fullie, ma préférée reste tout de même la traversée intégrale du chaînon de Crévibert à Montlardier par les Rochers de la Bade, le Colombier, le Roc de Poyez et la combe de l’Illette...

    Le 23 avril 2019 à 19h41
Chargement en cours Chargement en cours...
Veuillez patienter ...
Nouveau commentaire
Nous vous conseillons de vous connecter !

Nous posons cette question pour lutter contre le spam.

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

En postant votre message, vous acceptez la charte d'utilisation des commentaires.

Autres sorties

Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.

  • Sortie du 13 mai 2022 par Stan73
  • Sortie du 29 juillet 2018 par Stan73
  • Sortie du 10 décembre 2016 par On pense avec les pieds

Ces randos pourraient vous intéresser :

Mont Colombier (2045m) par le Muret

Mont Colombier (2045m) par la Bottière

Les ponts du Nant d’Aillon