Sortie du 6 mai 2019 par Pascal Tête du Colonney (2692m) par Flaine et le col du Colonney

En bonus de rattrapage hivernal, allons tâter la neige fraîche dans un décor reblanchi au dessus des nuages...

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Beau au dessus d’une couche discontinue de stratocumulus aux alentours de 2400m. Plutôt frais pour la saison.

Récit de la sortie

Plus que 45 jours avant le solstice d’été... C’est difficile de s’en convaincre en traversant ce décor de forêts enneigées au sortir de quelques mois printaniers qui avaient déjà bien repeint les vallées en vert... En tout cas, voilà bien l’occasion de ressortir les skis pour aller tâter la neige poudreuse en improvisant une petite sortie d’après-midi.

Départ de Flaine vers 15h30. Malgré le décor parfaitement hivernal, la station est maintenant déserte, mis à part quelques rares travailleurs chargés de boucler la saison finie. Quelques skieurs terminent leur descente, un peu dépités de ces nuages imprévus qui masquent la vue et que cette belle poudreuse soit beaucoup plus lourde que prévue, malgré la fraîcheur du jour. Fraîcheur tout de même assez relative, n’oublions pas qu’on est en mai...

Où aller ? Une petite couche de nuages était beaucoup plus présente que prévue, et accrochait la plupart des crêtes, seules les pentes de Balacha prenaient un peu le soleil. Mais les nuages, ça vient et ça va, montons plutôt par les pistes de l’Aup de Véran, cela laisse plus d’options pour la suite en fonction des conditions.

Montée tranquille sur une bonne trace en direction de la gare supérieure du télécabine. Quelques belles trouées de nuages laissent maintenant entrevoir le bleu du ciel et le soleil, encourageant de délaisser les pentes débonnaires des Grandes Platières pour partir en direction de la Tête du Colonney, objectif plus alpin et esthétique.

Direction le col de Monthieu dans une magnifique ambiance toute cotonneuse. Monter sous le télésiège vers la Tête des Lindars ? La trace déjà présente semblait préférer passer sur une vire pour rejoindre la combe sous le col de Tré l’Epaule pour monter au Colonney directement par là. OK, la neige est bien stable sur un vieux fond solide, on peut passer par là.

Cheminement magnifique où les nuées défilent alternent avec les trouées de bleu... Juste ce qu’il faut de nuages pour offrir cette belle ambiance sans pour autant boucher toute la vue. D’ailleurs, là haut, le sommet semble au dessus de la couche...

On sort pour de bon des nuages dans les pentes finales sous le sommet. La vue passe soudain en "mode avion", s’étendant presque à l’infini, seul le massif du Mont Blanc se permettant de couper la ligne d’horizon de sa masse étincelante, fraîchement reblanchie par le bonus hivernal alors que le soleil est celui de l’été.

Arête finale un peu délicate, cherchant le meilleur compromis entre la neige gelée du versant est la corniche du versant ouest dont il faut se tenir à distance. On déchausse pour ce passage. Et puis voilà le sommet. Il est 18h30, le panorama est exceptionnel au dessus de la couche nuageuse discontinue.

19h30, on va penser à descendre. Après avoir refranchi l’arête, on chausse et c’est parti pour quelques beaux virages en direction du col de Tré l’Epaule dans une neige excellente digne d’un plein hiver...

On va déchausser et remonter à la Tête des Lindars, histoire d’éviter plus bas une fastidieuse remontée du vallon de Monthieu. La partie supérieure de la crête est une arête de neige acérée dans lequel il faut faire une trace en évitant la neige regelée du versant est. On passe avec précaution sans trop de problèmes, même si juste pour cet endroit on aurait préféré tenir à la main un piolet plutôt qu’une paire de skis. D’ailleurs, c’est à ce moment que les nuées repassent à la charge et plongent le lieu dans une ambiance très particulière à la limite de la couche.

Une dernière pause photo à la Tête des Lindars pour attendre que les nuées libèrent la montagne, et c’est parti pour une descente toute en couleurs dans la magnifique combe sous le télésiège, dont on essaiera de faire abstraction pour contempler le magnifique paysage dans la douce lumière du soleil couchant tamisé par le voiles nuageux.

On rejoint les pistes de l’Aup de Véran et on se laisse tranquillement glisser face au crépuscule. La neige est maintenant assez pénible, très lourde sous une croûte de regel. On ne se presse pas...

Retour à la station maintenant totalement déserte, il est 21h.

. Randonnée réalisée le 6 mai 2019

. Dernière modification : 8 mai 2019 (Avertissements et Droits d'auteur)

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