Sortie du 7 mai 2019 par sugar mountain Le Montfred (1439m) par le Désert d’Entremont-le-Vieux

Beau temps, sans vent, en ce doux hiver de début mai.

Le départ de cette randonnée au parking de la station du Désert se fera très matinal, où la fraicheur est presque piquante. Nous sommes en plein milieu de la période des Saints de Glace, et ça se ressent ! Les pauvres Primevères qui poussent timidement dans les belles prairies alentours subissent d’ailleurs de plein fouet ce climat capricieux, et nos chaussures esquivent les plaques de glace en suivant une piste en rive gauche du ruisseau de la Chaume.

Car, à la différence du topo de Stan, nous décidons de tester un itinéraire parallèle à la piste balisée (un poil trop conventionnelle) menant au col du Mollard, marqué d’ailleurs sur d’anciennes éditions IGN. Ainsi, du côté des belles granges des Marots, notre vieux chemin se laisse aller à l’abandon entre deux allées d’arbres. Mais après la traversée d’une clôture de barbelés, il devient mieux tracé... enfin nous le devinons sous une couche de dix bons centimètres de neige. Il se poursuit après avoir coupé une piste qui se veut être une partie de l’itinéraire de retour du topo. Et gagne sans souci la croix du Mollard.

La suite est évidente pour trouver le départ du sentier des Fontanettes. Les bâtons seront d’ailleurs bien utiles pour grimper cette rampe étroite par endroit verglaçante, dominant des pentes abruptes à ne pas négliger.

Et vient l’arrivée de la crête... où son parcours n’est que du bonheur ! La neige, qui aurait pu être un frein à la progression, se foule sans souci. Il faut dire que le terrain est parfait, sans lapiaz ou autres dolines et que le sous-bois est suffisamment clairsemé pour ne jamais être pénible. Sans parler des nombreux promontoires qui ponctuent la traversée et qui nous laissent aller à la contemplation. Pour ce qui est des chamois, ce sera pour une prochaine fois...

Au sud du point coté 1401 m, nous préférons éviter la combe où passe le tracé du topo pour un replat à l’Est, permettant de rejoindre plus sereinement un « chemin transversal » à 1340 m. Et histoire de réaliser une boucle parfaite, nous le quittons à la cote 1287 m pour continuer au Sud par de vieilles traces qui débouchent soudainement sur une mer de verdure. C’est là que nous contemplons les crêtes du Granier et du Pinet, dont la vue nous était privée auparavant par les sous-bois du Montfred.

Le final n’est ensuite qu’une formalité pour retrouver le Désert, avec toujours en ligne de mire, et en guise de fil rouge depuis le début, ce longiligne et surprenant Mont Outheran.

Un grand merci :

• à Géba d’avoir eu cette idée de randonnée et que l’on ait partagé ensemble. Son récit sur cette sortie est à découvrir sur Sentiers de Pleine Nature.
• à Stan73 pour avoir sorti cette modeste et néanmoins captivante ligne de crête de l’anonymat, du moins dans le domaine du topo.

En lien, ce tracé IGN, histoire de comparer la boucle réalisée ici à celle du topo.