Sortie du 23 juin 2019 par TrynTy Le Massour ou Buc de Nubiera (3219m)

Le Massour du haut de ses 3219m possède la particularité d'abriter le plus haut bivouac de l'Ubaye ! Le contraste entre les alpages et l'entrée dans le cœur de la montagne font du Massour une course particulière et unique en son genre.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Grand beau.
Névés à partir du replat 2800m sans gêner le cheminement.
Neige molle continue sur la traversée et le couloir à 40°, le passage des dalles est complètement sec.

Récit de la sortie

Après le Bec Roux de la Souvagea la semaine dernière qui m’a permis de me rendre compte des conditions du secteur, l’acclimatation se poursuit avec le bivouac du Massour.

Départ un peu tard en conséquence vers 11h, la neige ayant bien fondu cela est suffisant.
La traversée de Fouillouse et l’entrée dans le Vallonnet se fait sous le célèbre ciel bleu ubayen accompagné du vert printanier.
Nous partons tranquillement, 1300m de dénivelé nous attendent avant d’arriver au bivouac, et puis il faut bien profiter de la végétation avant d’attaquer les pierres !
La montée est douce et agréable sur la piste puis sur le sentier après le fort de Plate Lombarde.

L’entrée du vallon des Aoupets nous permet d’apprécier pleinement le premier couloir et les premières difficultés, il est déneigé comme prévu.
Nous commençons à remonter la croupe herbeuse quand tout à coup nous tombons nez à nez avec un chamois et son cabri arrivant de la droite !
Surpris ils partent dans le couloir devant nous, nous les suivons donc prudemment par peur des chutes de pierres.
Le couloir est comme décrit dans le topo, assez dur et raide dans des éboulis et de la gravette.
Le replat à 2800m est agréable et permet de prendre la pause pique-nique au milieu d’un espace très minéral, contrastant avec l’herbe du Vallonet.
C’est d’ailleurs ici que nous trouvons les premiers névés, pour l’instant peu gênants.

Nous poursuivons la montée sous le regard des vautours, la prochaine difficulté c’est le contournement de la barre rocheuse.
Celle-ci se passe sans problème dans des éboulis croulants.
Une fois la barre passée nous prenons pied sur la neige bien ramollie par le soleil ce qui rend notre progressions plus sécurisée.

Au bout de la traversée nous avons le final en visuel, il faut choisir, le couloir à plus de 40° en neige ou le contournement par les dalles à sec ?
Nous optons pour le couloir, la neige portant bien.
La montée est moins dure que prévue même si le couloir est plus dans les 45-50° que les 40 annoncés.
Le verrou est franchi et nous trouvons le bivouac perché là, à contempler les montagnes.
Les sacs sont rapidement posés, on file au sommet !
Le panorama y est magnifique ! Des Écrins à la Vanoise en passant par l’Argentera et le Dévoluy.

L’air frais du soir nous fait penser que l’on est bien à 3200m plutôt qu’en bas dans la canicule !
Une fois les affaires installées, il faut attendre car le coucher de soleil en juin c’est tard !
Après un long moment à contempler le paysage, c’est l’heure de la lecture du livre d’or !
Impressionnant, ce bivouac est posé là depuis 1997 et toujours aussi confortable !
La lecture du livre montre que les français montent plus régulièrement que les Italiens, peut être car leur voie est plus dure ?
Je retrouve les mots d’auteurs d’AltitudeRando, Agarock, Michel et Dyn’s.

Le coucher de soleil est magnifique et inoubliable même si le ciel est un peu voilé !
L’instant passé, le froid nous rappelle que nous sommes en juin et à 3200m quand même !
La nuit dans le bivouac est courte mais spéciale, l’une de ces nuits que l’on ne peut décrire.

Le lever du soleil derrière le Viso à 5h50 emmène avec lui les premières couleurs et réchauffe rapidement la roche.
Nous retournons nous coucher, inutile de se presser, ce n’est pas tous les jours que l’on dort aussi haut.

Vers 8h nous assistons à un hélitreuillage vers le Col de Stroppia étrange car il n’y a pas de bergerie dans ce coin-ci.

Nous attaquons la descente, cette fois par les dalles pour éviter la neige encore croûtée par le vent.

La descente se fait rapidement jusqu’au replat à 2800m.

Ensuite c’est le premier couloir, selon moi plus dur que celui du haut.

Nous évitons le sentier de montée pour privilégier une descente dans des éboulis.
C’est d’ailleurs là que nous rencontrons une étagne seule et peu apeurée.

Le reste de la descente se fait normalement.

Le Massour, un sommet exceptionnel pour une vue exceptionnelle !

Reserver malgré tout à des randonneurs ayant déjà une expérience en randonnée alpine car il faut avoir le pas sûr.

NB : Au retour, deux sorties sur la Souvagea déposées sur AltitudeRando, c’était donc ça les deux personnes montant sur le sommet ! Quelle coïncidence, 3 auteurs dans le même coin !

. Randonnée réalisée le 23 juin 2019

. Dernière modification : 25 juin 2019 (Avertissements et Droits d'auteur)

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