Sortie du 8 juillet 2019 par Agarock et Delphine Soliva Col de Côte Belle (2290m) Les Écharennes (2291m)

Météo idéale.

Première fois que je pénètre dans le Valjouffrey.

Voilà encore une vallée "cul de sac" appartenant à ce fabuleux massif des Ecrins, avec ce côté mystérieux, austère et magique à la fois.

J’ai déjà bien arpenté celles de même type situées dans le Champsaur, le Valgaudemar, la Vallouise et le Vénéon, celle de l’Ondes, de Narreyroux ou de Freyssinières, mais celle-ci m’était totalement inconnue.

Sa découverte n’en a été que plus belle, car je n’arrivais pas à me situer géographiquement au départ du hameau de Valsenestre, et je me demandais quelle était cette immense barrière rocheuse qui bouchait l’horizon en face de moi.

Puis, en prenant de la hauteur, sur ce magnifique sentier boisé et herbeux, j’ai compris qu’il s’agissait de l’arête sud de la Muzelle, et que son vallon se situait au nord, car j’ai vu les incroyables lacets qui permettent d’accéder à son col et qui serpentent courageusement une croupe terreuse qui, vue de ma position du moment, avait l’air terriblement pentue.

Mais, je ne m’attendais pas à tomber sur ce relief digne du crétacé, sous le col de Côte Belle, constitué de ces sidérants orgues naturels digne d’un film de science fiction.

Que de beauté et d’originalité !

Puis l’arrivée au col de Côte Belle, verdoyant à souhait, fût un émerveillement, cerné que j’étais par de très grands et impressionnants sommets, dont la Roche de la Muzelle, le Pic du Clapier du Peyron, l’Aiguille des Marmes, l’Olan, le Pic des Souffles ou celui de Valsenestre, ainsi que la Tête du Clotonnet, entre autres...

Et la cerise sur le gâteau, l’ascension de la pointe 2388, que j’ai baptisé pointe de Côte Belle, et sur laquelle on a l’impression d’être à dos de stégosaure (grand dinosaure herbivore à dos cuirassé par des plaques osseuses vivant au jurassique supérieur) et qui permet de finir en beauté cette magnifique découverte, même si là haut, l’Olan a disparu derrière la splendide Aiguille des Marmes.

Une magnifique découverte de la branche nord du Valjouffrey, mais il va falloir descendre plus au sud maitenant, pour l’exploration de son "Désert"...