Sortie du 14 juillet 2019 par patrick73 Lac du Génépy (2906m) pied du glacier de Labby

Très beau, très chaud, mais gel le matin tôt à l’ombre dès 2500m.
Sentier bien marqué, pas un chat à l’heure où nous y étions, bref matinée tranquille en montagne.

Lac du Génépy, le 14 Juillet 2019.

Un loupé !

Un loupé, ça arrive. Ça arrive finalement plus souvent qu’on ne le voudrait.
Ça arrive souvent alors qu’on ne le voit pas venir.
La déception est grande, au moins au début, le doute s’installe, et puis il faut se rendre à l’évidence, il y a des jours où "ça ne le fait pas".
Et finalement, après coup les regrets s’estompent et on se dit que quoi qu’il en soit on aura essayé, on n’était pas si mal par là-haut et on reviendra, un jour peut-être...

L’idée était d’aller traverser les arêtes de la Tête d’Aussois dans le sens col Chevrière - Col d’Aussois. C’est un sens qui me semble logique avec les pentes de neiges sympa à remonter, en crampon, le passage aérien et les petits gendarmes.

On s’était dit que pour un week-end on irait bien revoir nos amis du refuge de la Fournache et glander tranquillement l’après-midi au soleil sur la fabuleuse terrasse du refuge en sirotant une bière locale.

Pour ça, la première partie du programme, on l’a bien réussie ! On en a bavé malgré tout dans la raide montée dans la pinède rive gauche du barrage de plan d’Amont sous un cagnard de dingue...

Repas sympa et braillard dans un refuge bondé, nuit pénible dans un petit dortoir tout calfeutré par des hollandais frileux...

Et puis le petit matin, 5h, premières lueurs du jour, bise frisquette, mal réveillé, mal de tête, départ chaotique.

On monte sur le sentier de la Parrachée, ça traine, ça part mal. La prairie givrée, l’arête qui se dévoile, loin, loin. Jé qui s’arrête, qui traine, ça ne va pas, on n’ira pas loin.

Au lac mon éternel compagnon se pose, tout blanc, fatigué, mal de tête...

On s’est chopé un gros coup de chaud hier en montant, pourtant ce n’est pas long et dieu sait qu’on la connait cette montée...

On discute, on hésite, on pousse un peu, mais à quoi bon.

Sieste au lac à attendre le soleil, on regarde les bouquetins et on s’en retourne doucement, un peu penaud, un peu déçu c’est sûr...

Mais au bout du compte on n’est pas de robots, des machines ou des surhommes, les coups de moins bien ça fait partie de la vie, de la montagne...

On reviendra, sûrement, peut-être ou pas, allez savoir !