Sortie du 24 août 2019 par busstop Vallon des Étages - Vallée du Haut Vénéon

Il n’y a pas de passerelle pour traverser le "ruisseau du Vallon des Etages".
La traversée peut être compromise par les eaux de fonte et de pluie. A proscrire par temps orageux.
Chemin inverse du Topo, prolongé (1h00) pour un retour à la Bérarde.

Pour info : Fiche horaire 2019-2020 de la ligne de bus Transisère 3040

9h30 : Hameau des Etages, rive droite du Vénéon.
Un regard vers les 1200m de dénivelé qui permettent de rejoindre le refuge du Soreiller. Ce sera pour l’année prochaine !

Je traverse le pont, et jette un oeil au four.

Le chemin en rive gauche du ruisseau du vallon des Etages est bordé de vestiges de murs de grosses pierres. Me reviennent en mémoire des bribes de lectures sur la vie en Oisans, ou, la visite du musée Chasal Lento (Mont de Lans)... qui m’ont laissé entrevoir la rudesse d’une vie à l’année dans ces hameaux.

La montée en forêt est l’occasion de deviner le vallon du Glacier de Bonne Pierre, la Barre des Ecrins et, là, à portée de main, le massif du Soreiller et l’élégante Aiguille Dibona au pied de laquelle le refuge se chauffe au soleil. La tête du Rouget , quant à elle, peine à retenir le coton d’un nuage en vadrouille.

Dans le vallon glaciaire encore à l’ombre, les jambes de mon pantalon sont rapidement trempées de la caresse humide de rosée des aulnes, rhododendrons, genévriers, framboisiers, épilobes...

Seule en mon vallon, j’aimerais que ce soit l’occasion de voir bouquetins, chamois, marmottes.... mais je ne vais croiser qu’une dizaine de mes congénères qui ont pris le topo "dans le bon sens" me laissant quelques heures l’illusion d’être seule avec le bourdonnement du Ruisseau du Vallon des Etages.

J’ai tout mon temps, et je divague de l’ingéniosité pileuse d’une mousse, à la courbe des moraines, de la Pointe du Vallon des Etages (3564m) mon regard descend au col puis rejoint la Tête de l’Etret (3559m).
Du glacier plus ou moins dilués de gris, à la douce acidité d’une framboise, j’entreprend le jeu qui consiste à trouver l’endroit le plus propice à la traversée pour rejoindre la rive droite... Je remonte en amont, mais ça bouillonne trop, un retour au niveau des panneaux du Parc national de Ecrins me permet de garder les pieds presque secs.
Sur cette rive, entre 2 cairns, le soleil met en lumière les fleurs brun/noir presque cirées du jonc des alpes, et des étendues de poacées.

Enfin, le zigzag du chemin en forêt me ramène à la confluence avec le Vénéon.

Je laisse les anciennes meules de pierres, reviens sur mes pas et chemine tranquillement en rive gauche du Vénéon jusqu’au hameau de la Bérarde . L’occasion d’écouter le son du Vénéon, de faire couler entre mes doigts le sable fluide de son lit et de noter que quelques sangliers ont entrepris des labours.

Enfin, une petite incursion sur le chemin qui mène aux refuges de Temple Ecrins et de la Pilatte me laisse entrevoir la fine écharpe de blanc que porte encore la Glacier Carré.