Sortie du 15 septembre 2019 par Jicépé Pointes d’Archeboc (3272m) et d’Ormelune (3256m) et la boucle des lacs

Normalement, période de temps anticyclonique,
Mais le matin, il restait quelques nuages de la veille accrochés aux sommets, qui se sont dissipés. Journée donc belle et ensoleillée sur le parcours. En revanche, la vue sur les massifs alpins fut gênée en cours de journée par la formation des cumulus, phénomène fréquent sur la chaîne frontalière.

Les jours commencent à raccourcir pour ce type de circuit : départ donc tôt car deux heures de route à faire !
Le Topo étant assez sommaire, la lecture complémentaires des sorties s’est révélée instructive sur les alternatives possibles de passages.

Je choisis le départ Parking des Coleurs (de Bon Conseil) plutôt que du Chenal pour atténuer un peu le D+. Mais la piste vers le Monal a de longues sections planes...

Enfin j’arrive au Monal, encore à l’ombre, pour assister au départ des chèvres. Montée rapide dans la forêt et arrivée au soleil au bord du Vallon du Clou. Les nombreuses marmottes me repèrent avant que je n’aie le temps de les surprendre... Remonter le Vallon jusqu’au Lac Noir est agréable mais long.

Les choses sérieuses commencent avec le hors sentier : d’abord facile, avec traces et cairns, puis j’attaque la pente en suivant les traces visibles (et la trace du topo) mais à mi-pente, je trouve la montée sans neige de l’itinéraire de ski de randonnée bien relevée et j’oblique vers la gauche pour rejoindre le pied de la crête rocheuse descendant d’Ormelune (quelques cairns en dessous de moi).

Du pied de cette crête, la montée droit dans la pente à la limite entre le couloir d’éboulis et les rochers s’impose à moi : je crois y voir des traces et quelques pierres pouvant être interprétées comme des cairns. C’est rude mais la proximité du rocher facilite les prises mains pour monter plus efficacement. Je m’inquiète déjà pour la descente...
(parmi les variantes décrites dans les Sorties, la trace que j’ai suivie se révèle être plutôt celle décrite par Alexandre).

La ligne de crête au-dessus semble proche, mais comme la pente s’adoucit légèrement, cette crête recule au fur et à mesure que je monte. Des vautours viennent planer au-dessus de moi pour ajouter à l’ambiance. Finalement, j’atteins une sorte de vallonnement caillouteux qui me mène au névé plat, modeste témoin de l’ancien Glacier d’Archamboc.

Je le traverse et rejoins sans difficulté la crête puis la Pointe d’Ormelune. Les vues alentours sont magnifiques, mais les vues plus éloignées (Mont Blanc, Grand Combin, Cervin, Mont Rose) sont gênées par les cumulus. Pause repas bien méritée mais il commence à être tard (près de 14h) et j’ai mis trop de temps dans la partie de montée pénible. Voulant parcourir une large boucle des lacs, je dois renoncer à la Pointe d’Archeboc.

Après passage à l’antécime sud pour des photos, je descends droit vers le névé dans des éboulis faciles. Traversée du névé et du vallonnement pierreux, mais quand la pente s’accentue, j’oblique franchement à droite pour aller tester le couloir d’éboulis : il se révèle tout à fait praticable avec des bâtons, malgré la raideur de son bas. Je suis rassuré par des traces de descente dans l’éboulis... avant de m’apercevoir que ces traces ne provenaient pas forcément de bipèdes !

Voulant rejoindre les lacs de l’ancien Glacier de l’Argentière, je tente bien quelques passages rocheux en rive droite, mais n’étant pas sûr que les autres couloirs débouchent bien jusqu’en bas, je reviens dans le couloir principal.

Au bas des dernières barres rocheuses, j’arrête de descendre pour une longue traversée de niveau en terrain chaotique, contournant simplement par le bas les barres rocheuses venant plonger dans les éboulis. J’arrive ainsi quasiment sans remonter au seuil du Lac inférieur de l’ancien Glacier de l’Argentière, aux eaux laiteuses.

Je remonte le creux entre deux énormes moraines pour basculer sur le Lac Blanc. Je trouve parfois de vagues sentes cairnées, mais qui généralement se perdent...

Je contourne le Lac et remonte sur les roches polies et striées de la rive sud : petite pause pour vider les chaussures des cailloux accumulés dans les éboulis et c’est reparti pour une descente qui devrait être moins sauvage et chaotique.

Descente sur une croupe herbeuse dominant le Lac Brulet pour découvrir les Lacs Verdet rejoints à vue (traces intermittentes et cairns). L’eau du grand Lac Verdet est particulièrement claire : on voit le fond sur une grande distance.

À vue toujours, je descend vers le dernier petit lac, agréablement cerné de linaigrettes. Là, la sente qui parcourt son verrou a tendance à remonter et la trace GPS du topo est toujours bien plus haut : je la suis donc, mais il faut plus loin me résoudre à dévaler de raides pentes herbeuses pour aller rejoindre une sente bien visible en contrebas, qui raye le versant.

Je la rejoins et défile longuement vers le sud-ouest, sous le Grand Soliet, mais cette trace perd peu d’altitude. Après un replat où est érigé un curieux monument-cairn, la trace, presque sentier, part même de niveau et m’amène bien au-dessus du Lac du Clou.

Nouvelle descente dans les pentes herbeuses, ici plus hospitalières, dernière brève pause dans le calme du Lac, déjà à l’ombre.

La suite de la descente ne pose plus de problème d’orientation, puisqu’il y a désormais un sentier : descente vers les Chalets du Clou, passage au pied du barrage, remontée à l’ancienne Chapelle St-Jacques et à la piste 4x4 et descente sur le Monal par la piste pour ménager les genoux très sollicités cette journée. Retour au parking nuit tombée : il n’y a plus que ma voiture, couverte de la poussière des 4x4 passés par là !