Sortie du 4 octobre 2015 par gegers Col de Côte Belle (2290m) Les Écharennes (2291m)

Grand Soleil le matin, puis ciel voilé.
Températures fraîches, le sol à l’ombre au-dessus de 2000m est resté gelé.

Note

• Dénivelé + : 1078 m
• Distance : 14,4 Km

Sortie du 4 Octobre

La vue, en arrivant, de l’aiguille de Marmes tout de blanc vêtue, donne le ton de cette journée automnale. S’il y a un an jour pour jour je montais en t-shirt au pied de la Barre des Écrins, à près de 3000m, le thermomètre affiche un petit 0°C au départ de Valsenestre.

Changement d’ambiance, donc, ce qui n’est pas une surprise en soi, puisque chaque nouvelle virée dans ce coin relativement tranquille des Écrins révèle de nouvelles couleurs et saveurs. Simplement, il faut s’adapter aux conditions. Puisque le col de la Muzelle revêt un splendide glaçage rendant hasardeux son ascension déjà exigeante en conditions "normales", je prends la route du col de Côte Belle, bien plus débonnaire. La montée en sous-bois jusqu’aux Orgues de Valsenestre, très régulière, ne demande pas d’effort particulier, et les 700 premiers mètres de dénivelé s’effectuent dans une fraîcheur matinale renforcée par un vent de plus en plus marqué. Quelques chamois sifflent et renâclent pour manifester leur mécontentement, je suis le premier à envahir leur territoire en cette journée ensoleillée (et peut-être le seul, puisque je ne verrai personne).

L’arrivée sous les Orgues de Valsenestre, dont les grandes dalles verticales d’ardoises se dressent comme autant de figures fantomatiques, offre un prétexte à une première pause, à déambuler dans ce chaos schisteux. Un dernier effort, et le col de Côte Belle se révèle, comme assommé par l’autoritaire pic de Valsenestre qui le surplombe. De là, la vue sur les sommets s’étend, d’un côté, du pic du Beyron jusqu’à la tête de Loza D’Aime. En fond, au loin, le Dévoluy pointe ses sommets. De l’autre côté, le spectacle est grandiose, de l’Olan jusqu’au Grun de Saint-Maurice.

Après moult grimpettes et déambulations, il faut bien se résoudre à redescendre. Alors que je pensais pouvoir aller rendre visite aux Écharennes, la combe de l’Ourselaire encore bien verglacée ne donne pas envie de s’aventurer sur ses pentes schisteuses et scabreuses. J’opte finalement pour une descente plus simple, "droit dans l’pentu", dans la combe dite d’Aillot qui relie le col des Marmes à la forêt domaniale. Les rares feuillus aux teintes jaunes, rouges ou mordorées font de la descente un sympathique passage, avant un retour à la voiture. Si les sommets, qui perdent leur blancheur à la chaleur, me font regretter de ne pas être monté faire une nouvelle visite à la tête des Chétives, d’où le panorama est bluffant, cette nouvelle journée dans les Écrins confirme bien que, décidément, ce massif reste mon favori des Alpes occidentales, même s’il en reste encore à découvrir !