Sortie du 5 mai 2016 par patrick73 Col de la Galise (2987m) et Grand Cocor (3034m)

Rando à ski sur les crêtes frontalières dans l'immensité du vallon du Prariond, au milieu de ces grands pics et glaciers.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Grand beau temps très chaud, le 4 Mai au soir pour la montée au refuge du Pariond, grand beau, puis vent violent, puis l’inévitable Nebbia le lendemain.

Récit de la sortie

Nebbia

Nebbia, traduction ? Brouillard en Italien.
Moi je dis plutôt que les italiens font cuire les pasta !

Qu’importe, c’est toujours la même rengaine, quand il fait beau chez nous, derrière c’est dans la brume...

Pourtant le matin est clair, une clarté limpide. Pas l’ombre d’une brume, une éclatante lumière derrière la crête frontalière, pas un souffle d’air.

La montée se fait bien, pas rapide, c’est sûr, mais bien. La grande pente au-dessus de refuge passée, la trace déjà disparait dans cette neige gelée. Un vrai miroir.

Les jets de lumière d’un généreux soleil transpercent la profonde brèche du col de la Galise, tels le puissant faisceau d’un phare.

L’aveuglante lumière s’y reflète. La réverbération est telle que j’avance en aveugle dans une irréelle immensité glacée.

Des coulis d’air glissent sur la neige lisse. Une fine poussière blanche recouvre les rares traces. Bientôt, de la brèche, s’écoulent les premières nuées.
Filandreuses, fluides et légères comme le vent, la nebbia, se répand dans le vallon. De plus en plus opaque elle avale tout, plus rien n’existe.

Il n’aura fallu que quelques minutes pour que la montagne soit engloutie !

Une bourrasque, puis une autre... Les nuées se déchirent, se dispersent, fuient désespérément dans les couloirs, s’accrochent aux crêtes, laissant filtrer une lumière blafarde.

Au sommet... Côté pile face au soleil, la chaleur, les grandes étendues blanches de la Vanoise. Côté face, une mur blanc opaque fuyant, mouvant qui parfois laisse entrapercevoir un océan cotonneux jusqu’à l’infini.

Un puisant coup de vent et c’est le déferlement. Les crêtes vomissent des rouleaux de brouillard humide qui me transpercent.

Il faut fuir, descendre, retrouver le fond de la vallée accueillante et lumineuse.

Mais c’est sans compter sur la furie de ce vent qui rend fou. Rattrapé de toute part il nous pousse, nous chasse des hautes altitudes jusqu’à trouver refuge au fond de la vallée.

Derrière nous, plus rien n’existe, seul un monstrueux rouleau blanc qui déferle par-dessus les crêtes.

. Randonnée réalisée le 5 mai 2016

. Dernière modification : 17 octobre 2018 (Avertissements et Droits d'auteur)

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