Sortie du 30 juillet 2016 par gegers Pointes de Lanserlia (2909m, 2886m, 2879m) et les lacs, en boucle

Grand beau temps jusqu’à 10h, couverture nuageuse plus marquée ensuite.

Parti à 6h du parking de Bellecombe, j’effectue la boucle dans le sens inverse de celui décrit dans le topo, afin d’arriver au plus vite au col ainsi qu’aux Lacs de Lanserlia. La montée se fait tranquillement dans l’alpage, tandis que le soleil inonde la Dent Parrachée et le Dôme de l’Arpont. Le jour naissant fabrique alors des paysages sublimes.

Arrivé au Col, je me dirige sans attendre vers le lac le plus méridional, puis visite les autres lacs de taille moindre, mais dans lesquels les reflets de la Grande Casse se transforment en vision enchanteresse. Je cherche un instant, dans la combe pierreuse sous le Grand Roc Noir, le cairn clé de l’ascension vers le Col du Grand Vallon. J’y vois quelques chamois mais pas de sente, et me tourne finalement sans regrets vers la Pointe de Lanserlia rapidement atteinte. Du sommet, la vue est bluffante et encore dégagée, même si quelques nuages commencent déjà à poindre. Je me rends un peu plus avant, sur le promontoire situé près des rochers, pour prendre la pleine mesure de la vue offerte sur les glaciers et la Grande Casse qui me font face. Seul au monde, et malgré l’altitude modeste de ce sommet, j’ai l’impression d’embrasser pleinement les beautés et les bienfaits de cette montagne qui a su ici, tout du moins en partie, conserver sa pureté et sa rugosité bienveillante.

Puisqu’il faut bien se résoudre à descendre, je poursuis la boucle en suivant une discrète sente qui s’engouffre dans un pierrier sous les rochers de Lanserlia, et je la dévale sous le regard des nombreuses marmottes qui peuplent les lieux. La descente se poursuit un bon moment avant de rejoindre un sentier près du Ruisseau de Fontabert. La descente se fait ensuite tranquillement, via le Plan du Lac, jusqu’au parking de Bellecombe, sur un large sentier sur lequel je croise plus d’une centaine de touristes venus casser une graine au refuge. Comme un retour brutal à la civilisation, et alors que les nuages se font de plus en plus menaçants. Une journée comme une parenthèse, et un sommet enchanteur au charme discret.