Col du Crucifix (915m) et Col Saint-Michel (903m) par Saint-Sulpice

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
355m
Durée :
demi-journée

Lieux de franchissements historiques de la chaîne de l'Épine tant à l'époque romaine que sous les Ducs de Savoie. – Auteur :

Accès

De Chambéry, se rendre sur Cognin, prendre la route du col de l’Épine jusqu’au village de St-Sulpice. Parking sur la droite ; sous la mairie.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : Chartreuse Nord 3333 OT
  • Altitude minimale : 560 m
  • Altitude maximale : 915 m
  • Distance : environ 6 km
  • Balisage : Panneaux, Jaune.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

ALLER

Au niveau de l’église, prendre le chemin sur la gauche (panneau), le sentier monte direction Sud. À la lisière de la forêt, il laisse sur la gauche un chemin direction Vimines et grimpe en lacets par l’ancienne Voie Sarde.

Au col du Crucifix, marqué par un autel et une croix en fer on croise le GR 9 qui traverse la chaîne de l’Épine.
Deux options :

  • Suivre le GR plein Sud pour rejoindre le col St Michel, panorama sur le lac d’Aiguebelette.
  • Basculer côté Ouest, pour rejoindre la voie romaine en passant devant les grottes de François 1er. Dans un premier temps on perd de l’altitude avant de remonter sur le col St-Michel.

Dans tous les cas de figure le sentier est balisé.

RETOUR

Le retour par l’ancienne voie romaine, très détériorée, s’effectue sur le versant Est.

La descente est rapide, ignorer les sentiers sur la droite au risque de se retrouver sur Vimines.

Un panneau en bois, perché un peu trop haut sur un arbre, indique sur la gauche la direction de St-Sulpice.

Suivre ce chemin plein Nord pour retrouver l’itinéraire de départ.

Sentier balisé jaune.

UN PEU D’HISTOIRE

En 1516 François 1er, après s’être incliné devant le St-Suaire, alors déposé à la chapelle du Château de Chambéry, a emprunté la voie romaine pour rentrer en France et suite à un orage, il a été contraint de s’abriter dans une des grottes côté Novalaise.

La voie Sarde a remplacé la voie romaine abandonnée et détériorée du fait de la restauration de la voie des Échelles par Charles Emmanuel II

Au col St-Michel, on trouve les restes d’un sarcophage qui aurait contenu le corps de St-Germain. Un hospice occupé par des moines qui assuraient le service des voyageurs a perduré jusqu’au XVIè siècle.

. Dernière modification : 9 juin 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Belle balade facile à réaliser en toutes saisons.
    Petite précision : le GR9 ne passe plus sur le massif de l’Épine. Il passe désormais plus à l’ouest.
    Depuis Chanaz il est commun avec le GR65 (chemin de Compostelle) jusqu’à St Maurice de Rotherens en passant par Jongieux, Yenne, et sous le Mont Tournier. Ensuite il rejoint Les Échelles par Sainte Marie d’Alvey, Dullin, La Bridoire, et Attignat-Oncin.
    Depuis les Échelles, il remonte en Chartreuse par Corbel.

    Le 1er avril 2012 à 22h57
  • merci pour cette rectification, j’étais restée sur des bases anciennes.

    Le 2 avril 2012 à 19h52
  • hereme

    Extrait du site 123Savoie ... :

    " La voie Sarde est l’ancienne voie romaine qui reliait Chambéry à Lyon. Il y avait à St Christophe-la-Grotte, un passage accidenté et particulier. A la fin du défilé se trouvait un système de grands escaliers et d’échelles, permettant l’acheminement des gens et des marchandises, d’où le nom des Echelles.

    En 1649, des travaux sont entrepris par Christine de France. Ils consistaient à consolider le mur du canal qui longe la voie. Son fils, le Duc Charles-Emmanuel II, réalisa une rampe monumentale de 400 mètres de long entre 1667 et 1670, en pierres de taille. La voie Sarde est remplie de pavés anciens qui s’enfoncent dans un défilé de falaises où se trouve un monument, édifié par Charles Emmanuel II et dédié à sa personne, en 1675. Un blason comportant deux lions et un écusson au centre, réalisé à l’occasion des JO d’Albertville de 1992, est accroché à l’une des falaises du défilé de la voie Sarde. Napoléon 1er, qui jugea la voie Sarde trop difficile, ordonna le percement d’un tunnel qui porte son mon. C’est en 1820 qu’elle fut abandonnée. Puis en juin 1940, les Français firent exploser la voie pensant limiter l’avancée des Allemands. Ce n’est qu’en mai 1984 que la voie fut rétablie par le 4e régiment du Génie, le 7e et le 13e BCA. "

    La voie Sarde était devenue une route incontournable pour les carrosses des seigneurs et les colporteurs pour entrer dans la plaine de Chambéry afin de rejoindre l’Italie et les autres vallées de Savoie. Quant aux grottes des Echelles, situées dans le défilé, elles auraient servies de cachette à Mandrin et par lesquelles il échappa aux soldats du roi. Vous pouvez les visiter avec un guide

    Le 2 avril 2012 à 22h26
  • 123Savoie fait erreur : la voie Sarde et la voie romaine sont deux voies différentes : la voie Sarde arrive au col du Crucifix avec un tracé en lacets son pavement et encore intact alors que la voie romaine, totalement délabrée, monte en écharpe plus au Sud pour arriver au col St Michel, elles se rejoignent aux niveau des grottes François 1e.
    Source : Randonnées ascensions Chambéry Bauges Chartreuse du CAF
    Sentiers autour de Chambéry J-M Jeudy (OT Chambéry)
    et mon ancienne institutrice OP.
    Une précision le corps de St Germain évêque d’Auxerre était rapatrié de Ravenne pour être enterré à Auxerre.

    Le 3 avril 2012 à 10h22
  • hereme

    Effectivement j’ai lu en diagonale la première phrase.

    Voici un extrait plus complet (Jean-Jacques Tijet) de ce que tu as indiqué :

    ... La route protohistorique-celte puis romaine-passe par Bourgoin, La Tour du Pin, Aoste, Pont-de-Beauvoisin, La Bridoire, Aiguebelette, le col St-Michel (903m), Vimines et Chambéry. Le passage par Aoste (près de St-Genix-sur-Guiers) n’est valable que pour la période gallo-romaine lorsque cette cité est alors un centre important de production de céramique et point de départ d’une voie vers Genève. Aujourd’hui ce village parmi tant d’autres possède 2 richesses (en dehors du jambon…), un musée archéologique gallo-romain sans prétention mais bien agréable à visiter et un excellent restaurant ! On devine très bien les traces de cette voie romaine – qui devait relier Lyon et Vienne à Milan par la vallée de la Tarentaise, le col du Petit-Saint-Bernard et Aoste (enItalie) - lorsqu’on randonne entre le village d’Aiguebelette et le col St-Michel .
    . . .
    Un autre voyageur, en 1606, se plaint de la difficulté de franchir l’obstacle redoutable de la montagne de l’Epine3 « ...[Je suis entré] dans le pays de Savoie pour y grimper à force de juments, une lieue durant, la raide et pierreuse montagne d’Aiguebelette… ». En réalité ce trajet, direct (voir carte à la fin du document) mais escarpé, a toujours été concurrencé par d’autres voies qui contournent le massif de l’Epine, en particulier l’une au nord par le col du Chat (640m) et l’autre au sud par Les Échelles. Certains érudits prétendent même que l’antique voie romaine Lyon (et Vienne) - Milan (celle que l’on vient d’évoquer) passerait, non pas à Aiguebelette et le col St-Michel mais par Les Echelles et le col de Couz (630m). L’incertitude provient du nom d’un lieu, Labisco, qui figure sur les cartes Michelin de l’époque – l’Itinéraire d’Antonin4 et la Table de Peutinger5 – qui serait soit le village actuel de Lépin (près d’Aiguebelette), soit Les Echelles… ; allez savoir ! Ce qui est sûr c’est que le duc de Savoie, Charles-Emmanuel II initie de grands travaux pour améliorer la route des Echelles à partir de 1665. Auparavant, à quelques kilomètres de ce village en se dirigeant vers Chambéry, près de St-Christophe, des gradins ou paliers ou échelles (d’où le nom du village) avaient été réalisés pour permettre aux voyageurs de franchir une paroi de montagne presque verticale (la partie la plus méridionale de la fameuse chaîne de l’Epine). Ce duc entreprenant fait niveler « cet escalier » en une rampe monumentale de 400m soutenue par d’imposants murs en pierre de taille. Achevée en 1670, la route devient ainsi carrossable et supplante définitivement celle d’Aiguebelette. Duc entreprenant certes mais aussi duc soucieux de son image car, pour commémorer cette percée, il fait élever un monument à sa gloire et à celle de la Maison de Savoie que l’on peut encore admirer aujourd’hui ! Cependant je trouve étonnant que cette route soit désignée par « voie sarde » (comme l’explication qui figure près du monument, voir à la fin du document) car les ducs de Savoie ne devinrent rois de Sardaigne qu’en 17186 ! Au début du XIXe siècle Napoléon Ier juge cette rampe trop difficile et entreprend de faire creuser un tunnel à proximité. Il est conçu par son ministre de l’intérieur de l’époque (et ingénieur, originaire de Pont-de-Beauvoisin) Emmanuel Crétet ; commencé en 1804, arrêté puis repris en 1812, il est inauguré en 1820.
    . . .
    . . .
    Permettez-moi de terminer en revenant sur le passage par Aiguebelette ! On a vu, qu’à la fin du XVIIe siècle, Charles-Emmanuel II aménage la voie par Les Echelles ; il laisse par conséquent sans entretien celle du col St-Michel, toujours empruntée cependant par les habitants de la région pour se rendre à Chambéry. Ils rouspètent car elle devient de plus en plus impraticable et obtiennent satisfaction : un dénommé Garella, ingénieur de son état, est envoyé sur place (vers 1735) et, après étude, choisit de ne pas remettre totalement en état la voie romaine mais de créer un nouveau passage empruntant le col du Crucifix (915m). Les travaux furent longs et se terminèrent seulement en 1812. Cette voie, elle, a le droit de s’intituler « voie sarde ». C’est la raison pour laquelle les randonneurs de ce joli coin de l’Avant-Pays savoyard – qui offre de magnifiques vues sur le lac d’Aiguebelette et ses 2 îles - peuvent fouler, tantôt des pavés romains tantôt des pavés sardes… ce qui peut être déconcertant, je l’avoue, lorsqu’on ne connaît pas leur histoire !

    http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/savoieromaine/public1.php

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1932_num_20_4_5334

    http://savoie.ialpes.com/auteur/tijet-jean-jacques.htm

    Le 3 avril 2012 à 17h03
  • merci pour vos commentaires toujours instructifs et passionnants.
    Joëlle

    Le 3 avril 2012 à 20h49
  • Ellia

    Bonjour,

    Est-ce que les chiens sont autorisés sur cette randonnée ?

    Merci de votre réponse.

    Le 14 mai 2012 à 16h24
  • je ne pense pas qu’il y ait une interdiction, s’il ne divague pas trop, se méfier période de mise à bat et voir peut être en fonction de leur aptitude à obéir.
    bonne balade

    Le 14 mai 2012 à 18h36
  • Ellia

    Merci pour votre réponse. Tout de façon il sera en laisse mais je pensais contacter l’office du tourisme pour demander et être sur.

    Le 14 mai 2012 à 18h53
  • salant
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