montagne interdite!!!

André Le 6 septembre 2017 à 11h16

D’année en année, certaines zones deviennent interdites ou inaccessibles en raison d’une volonté manifeste de certains (pouvoirs publics, élus, lobbies, médias) de dissuader fortement la pratique de la randonnée :

  • réserves où les randonneurs sont interdits (ex : celle de Ristolas -Mont Viso)
  • routes d’accès barrées ou interdites (nombreux exemples en Queyras et dans le parc de la Vanoise)
  • balisage déplorable et même inexistant hors des GR, sans compter que certains intinéraires (ex : sources de l’Arc en Maurienne pour accéder au col du Caro) ont été brouillés. Clairement on ne peut trouver de sentiers bien nets que sur les GR, ce qui n’est pas le cas en Suisse ou en Italie. A de rares exceptions, aucun sommet n’est desservi par un sentier balisé ou indiqué par des panneaux
  • nombreux endroits où les patous sont une source de stress, de danger et même une cause de balade ratée
  • présentation du randonneur dans les médias comme d’une personne nuisible pour l’environnement montagnard
  • discours souvent hostile dans les offices du tourisme, du style : c’est raide, c’est dangereux etc pour un sentier sans aucun danger
  • volonté de prendre le vacancier pour un "gogo" qui va se contenter de rester en bas à visiter une vieille ferme, une fromagerie ou à un payer un "accompagnateur" pour aller voir des marmottes voire des moutons
    En global, la politique touristique semble la suivante :
    si vous êtes un randonneur du dimanche, vous restez en bas : !!
    Voilà mon ressenti personnel, j’aimerais savoir ce que vous en pensez....

Réponses

  • par Le 6 septembre 2017 à 13h11

    Entièrement d’accord.
    J’avais mis un post sur cette pseudo réserve de Ristolas sur mon dernier topo. Je l’ai enlevé car top personnelle. Je profite de ton intervention pour le remettre :
    -* Quelques réserves sur "la réserve" : voici donc un espace préservé devenu domaine réservé pour la tranquillité de quelques activités... moins nocives que la randonnée !
    CAR le randonneur est devenu "Persona non grata" !
    Il me semble pourtant que la chasse et la présence moutonnière ne sont pas exempts de quelques nuisances environnementales. Foutage de gueule !
    Au moins se doit-on de rester intègre quant à l’appellation desdites zones.

  • par AndréLe 6 septembre 2017 à 13h35

    et le danger c’est que cela s’étende....
    d’ailleurs sur le site de l’office du tourisme d’Enchastrayes, il est conseillé de renoncer si les patous sont menaçants....

  • par Le 6 septembre 2017 à 17h15

    Dans certains pays l’accès aux Parcs Nationaux est payant. Dans d’autres (voire les mêmes), tous les parking de départ de randonnées sont payants. Je me souviens de l’Autriche où les parking à la plupart des cols sont payants. Dans certains pays, il faut demander un permis avant de randonner dans les Parcs Nationaux ou sur certains sommets. On en est quand même loin en France je pense.

  • par Le 6 septembre 2017 à 19h02

    Les parkings payants au départ des randonnées, ça existe aussi en France. A la limite je n’ai rien contre lorsqu’il s’agit d’éviter la saturation des sites, et a fortiori lorsqu’il y a un service de navette (gratuit ou pas cher) depuis le village en-dessous.
    Quant aux routes d’accès barrées, lorsque c’est à l’intérieur d’un Parc National, ça ne me choque pas (as-tu d’autres exemples ?) : le randonneur n’est pas une nuisance quand il se comporte correctement, mais sa voiture si.
    Il se peut aussi que la municipalité n’a pas les moyens de les entretenir et qu’elles soient interdites parce que jugées trop dangereuses pour des voitures de tourisme (dans ce cas la solution parking payant pour financer l’entretien de la route n’est pas mauvaise. Par exemple ça ne m’a pas choqué de payer 2€ pour pouvoir me garer au bout de la route de la Vallée Etroite).

    Quant à l’entretien des sentiers autres que GR/GRP, qui le prend en charge ? Les collectivités locales (avec un budget limité lorsqu’il s’agit de petits villages de montagne). Sauf lorsque ce sont des lieux de séjour (et encore hors station de ski la plupart ne font le plein que pendant 1,5 à 2 mois de haute-saison), le tourisme leur rapporte peu, les randonneurs ne sont que de passage et la plupart du temps ne dépensent rien sur place. Donc il ne faut pas rêver... (*)

    Même problème (économique) au sujet de la cohabitation entre les éleveurs et les randonneurs : dans certains coins les premiers rapportent, les seconds pas ou peu.
    Problème accentué (et ça c’est grave !) par le subventionnement des patous, alors que les bergers qui préfèrent s’en passer subissent plus de contraintes (devoir rassembler tous les soirs leur troupeau dans un enclos gardé, sous peine de ne pas être couverts en cas d’attaque).

    (*) Après, je crois bien n’être jamais rentré dans un office de tourisme pour me renseigner sur les sentiers. Comme leur nom l’indique ceux-ci ont vocation à renseigner les touristes (pas forcément randonneurs expérimentés, voire totalement débutants, d’où les précautions prises - d’autant plus que les agents présents dans ces offices ne sont en général pas des professionnels de la montagne), ou à proposer des services (payants... parce que le tourisme, il faut que ça rapporte, sinon il n’y aurait tout simplement pas d’office).
    Au mieux quand je passe la porte d’un office du tourisme en tant que randonneur, c’est pour me procurer la brochure des itinéraires balisés du coin, mais en général une petite recherche de topo sur internet fait bien mieux l’affaire...

  • par AndréLe 6 septembre 2017 à 21h41

    Les routes barrées : vallées du Ribon et d’Avérole (Maurienne), route du belvédère du cirque (Queyras)
    Le problème n’est pas financier concernant l’entretien des GR ou le balisage : celui-ci est bien meilleur en Italie alors que ce pays est en moins bonne santé économique que nous et ce depuis longtemps. Il s’agit plus d’un problème de mentalité.
    Ouvrir une route jusqu’à 9h du matin pourrait être une solution qui permettrait aux randonneur d’accéder et éviterait le tourisme purement automobile.
    De plus, les randonneurs sont des vacanciers qui font vivre les zones de montagne (taxe de séjour, consommation sur place) etc..)
    Les parcs nationaux ou régionaux vivent des impôts payés par tous que ce soit sous forme d’impôt sur le revenu pour ceux qui ont la chance d’en payer et sous forme de TVA (payée par tous sans exception). La politique menée par ces parcs n’est globalement pas favorable aux randonneurs.

  • par Le 7 septembre 2017 à 00h19

    A Bessans il y a des navettes à 2€ pour Avérole (en juillet-août). Et moins de 200m de dénivelé depuis le parking de Vincendières, ce n’est pas non plus le bout du monde pour un randonneur. J’aime bien pouvoir raccourcir les marches d’approche, mais j’apprécie aussi qu’il y ait des sites protégés.

    Mais d’accord avec toi pour la circulation réglementée (route ouverte à la montée jusqu’à 9 ou 10h le matin) vers les sites fragiles. C’est le cas à Névache de mi-juillet à fin aoùt, mais avec un service de navette. Et c’est bien comme ça : j’y étais la première quinzaine de juillet, et le parking de Laval était déjà plus que saturé en fin de matinée.

    Quant à la consommation des randonneurs sur place, ben ça dépend... Ceux qui séjournent dans le village ou qui y font étape, oui. Ceux qui montent en voiture pour la journée ça ne fait pas beaucoup de chiffre d’affaire.

    La politique des parcs, je ne sais pas. J’ai quand-même plutôt l’impression qu’en tant que randonneur j’y suis bien accueilli, et même que ce sont des lieux privilégiés pour la rando. Mais bon, je suis peut-être naïf...

  • par Le 7 septembre 2017 à 01h31

    Pour Avérole, la navette part trop tard pour les grands sommets trop éloignés et s’arrête au village, non au bout de la piste. Laquelle n’offre que quelques places de parking, bien insuffisantes si la piste était ouverte jusqu’à 9h00, et ne parlons pas de 10h00. Route et piste peuvent se parcourir à vélo. J’ai testé, c’est particulièrement appréciable au retour.
    Le Ribon, pas de parking. La route est ouverte le jour du pèlerinage de Rochemelon et on se gare comme on peut, impensable tous les jours, ce sont des pâturages. J’imagine mal un trafic de véhicules dans le raidillon du départ. La piste se parcourt à VTT. Au pire, avec le sac à dos, les grosse chaussures, on pousse 7/800m et après c’est 16km AR sans beaucoup d’efforts.

  • par Le 7 septembre 2017 à 01h34

    Grand Belvédère du Viso, le parking serait vite saturé par les randonneurs partant plusieurs jours. Impensable de bétonner. Accessible à VTT, deux raidillons un peu rude toutefois.

  • par Le 7 septembre 2017 à 08h05

    Oui Alain, pour Avérole. ça serait une catastrophe s’il fallait y construire un grand parking, comme aux autres endroits que tu cites.
    Et la montée à pieds depuis Vincendières jusqu’au refuge constitue déjà une jolie petite randonnée pour des "touristes" (il n’y a pas que des randonneurs chevronnés capable de viser les sommets du coin). Si la route était autorisée et a fortiori la piste au-delà, ça ne serait pas le même plaisir. Quant à ceux qui partent pour un sommet, ils peuvent passer la nuit au refuge, et là au moins ils consomment localement (pour répondre à André)...
    Dans le genre, je pense que ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Je pense qu’on pourrait dire la même chose à propos du grand Belvédère du Viso.

    En revanche je ne suis pas contre l’organisation de services de navettes sur ce genre de routes (si possible avec des horaires suffisamment matinaux !). Ce n’est pas la même nuisance qu’un afflux de voitures, et ça étale mieux la fréquentation touristique dans la journée.

  • par AndréLe 7 septembre 2017 à 10h55

    Au belvédère du Viso, la route était ouverte dans les années 70 et çà ne posait pas de problème, pourtant à cette époque il y avait de la fréquentation....

  • par Le 7 septembre 2017 à 11h17

    Oui. Mais aujourd’hui n’y aurait-il pas une plus grande fréquentation due aux touristes et pas seulement aux randonneurs, même si la distinction entre les deux est un peu artificielle.
    Quand je suis en vacances "en touriste" avec ma compagne, même si elle aime moins marcher que moi, le but est quand-même de faire de petites randos sans difficulté. Le refuge d’Avérole ou le belvédère du Viso, par exemple. Ou la vallée du Marcadau à Cauterets, où, si la route était autorisée au-delà du parking du pont d’Espagne, ça ferait gagner une heure de marche...
    Mais si on y pouvait y monter en voiture, ça ne serait plus des objectifs de rando bien agréables.

  • par Le 7 septembre 2017 à 11h53

    Je complète les propos déjà tenus en évoquant également l’effacement des tracés du côté de Ristolas. De celui qui martèle la peinture sur un rocher jusqu’au jobard qui écorce les arbres voire même qui les coupe. Cela finira comme côté italien, jusqu’à qu’il n’y ait plus de tracé. Chacun se débrouillera. Côté italien on me l’a déjà servi en me disant que la course commence dès le parking et que si on n’et pas capable de se débrouiller sans peinture alors on a rien à faire en montagne. Heureusement les GPS !!!

  • par Le 7 septembre 2017 à 13h05

    Ailleurs (quelque-part en moyenne montagne au pied des Pyrénées, mais je ne dirai pas où...), j’ai fait la connaissance d’un gérant de gîte d’étape qui était en train de préparer des panneaux pour partir la nuit baliser "clandestinement" des itinéraires dans son coin, et les re-baliser lorsque les agriculteurs des environs effacent les marques ou arrachent les panneaux - même quand leur propriété est traversée par une large piste où les randonneurs ne risquent pas de dégrader quoi que ce soit. Il a le même problème pour le tracé d’itinéraires de balades en raquettes ou en ski de fond l’hiver, empruntant ces mêmes pistes, alors que tout le village profiterait d’un peu plus de fréquentation.
    Et manifestement autour de son village, vu les anecdotes qu’il m’a racontées, c’est un petit jeu qui dure depuis longtemps. Tout le monde sait qui balise, et qui s’attaque au balisage... Le maire laisse faire, d’un côté comme de l’autre histoire de ne pas froisser ses administrés - au point que, en plaisantant à moitié, le gérant du gîte me disait qu’il devrait se présenter aux prochaines municipales, et faisait le décompte des voix sur lesquelles il pourrait compter (surtout celles des "néo-ruraux"...)

  • par MouchamouLe 8 septembre 2017 à 11h55

    Quand le roi pognon nous tient...
    Moi j’attend (c’est un peu abrupte comme position ;) ) juste que les stations de basse altitude (Vercors, Chartreuse etc.) n’est plus assez de neige pour être rentable et qu’elles ferment (c’est déjà le cas de Valdrôme).
    Ils ont juste massacré la montagne : allez donc à Villard de Lans pour vous en convaincre l’été. 9 mois de crado pour 3 mois de neige, c’est magnifique. Et ceux qui montent skier là haut en ont rien à faire de la nature et de la montagne.
    Bref, les stations cherchaient tellement à faire du pognon, que certaines voulaient faire payer les parcours raquettes ! Et je crois que ça s’est fait. Le réchauffement climatique va mettre tout le monde d’accord. Voir reportage diffusé sur LCP sur l’argent de la neige.

    Et vu que la rando a le vent en poupe et bien on va en profiter ! 26€ pour le téléphérique de la Grave pour monter à 3000m sans effort ! Et un jour viendra ou il faudra payer sa contribution à l’office du tourisme pour accéder aux chemins, sous prétexte qu’ils sont balisés/entretenus/étudiés/sous assurance/etc.

    Attention par contre au balisage sauvage et à la traversée de propriété privée : vous êtes sous le coup de la loi.

    Avec les dernières trouvailles comme les parcs éoliens, je crois que ça suffit, on a assez dégradé notre habitat.

  • par Le 8 septembre 2017 à 13h38

    " Et un jour viendra ou il faudra payer sa contribution à l’office du tourisme pour accéder aux chemins, sous prétexte qu’ils sont balisés/entretenus/étudiés/sous assurance/etc.

    Attention par contre au balisage sauvage et à la traversée de propriété privée : vous êtes sous le coup de la loi."

    Les deux phrases sont un peu contradictoires.

    Soit on attend des collectivités locales (via leur office du tourisme ou autre) qu’elles nous rendent le service de baliser et entretenir des sentiers, en négociant si besoin avec les propriétaires un droit de passage, sans parler de l’entretien de routes carrossables qui ne sont pratiquement utilisées que pour accéder à des départs de rando. Mais dans ce cas ce service a un coût, qu’il faut bien financer.
    Et elles n’en n’ont pas toujours les moyens, surtout dans des coins où le tourisme rapporte peu (loin des stations de ski, par exemple), ni une aide suffisante de la part de l’état ou des régions. Mais qui voudrait payer plus d’impôts pour cela ? En tout cas pas tous ceux qui ne sont pas intéressés par ce service. Faudrait pas oublier que la rando a toujours eu un petit côté élitiste, pas forcément financièrement (quoique) mais au moins culturellement, et ne concerne qu’une petite minorité de pratiquants, surtout quand il s’agit de s’éloigner de plus d’une heure ou deux des parkings.
    Que rapporte le tourisme (y compris les randonneurs de passage) à un petit village de montagne ? La taxe de séjour sur quelques dizaines de lits en gîte d’étape ou chambre d’hôte, qui ne font le plein que 1 mois et demi par an, les taxes payées par deux ou trois commerçants ou restaurateurs qui vivent en partie du tourisme ? Je vous laisse faire le calcul, ça ne va pas loin... Y a-t-il de quoi payer un employé plusieurs mois par an pour remettre en état les sentiers, compléter le balisage, en créer de nouveaux lorsque des chemins autrefois entretenus par les agriculteurs ne le sont plus ? Quels sont les risques encourus par la municipalité en cas d’accident lié à un défaut d’entretien d’un itinéraire balisé ?
    Bref, si les collectivités locales concernées ont besoin de nous faire payer une petite contribution leur permettant de continuer d’offrir ce service, est-ce choquant ? (nous = les usagers, donc les randonneurs et pas l’ensemble de la population). On serait prêts à dépenser plusieurs centaines d’€ en matériel, sans parler du coût des trajets jusqu’aux départs des randos, et on ne pourrait pas payer 2€ par jour pour bénéficier de sentiers entretenus ?

    Soit on est prêt à se contenter des sentiers existants, balisés ou non, à nos risques et périls dont celui des conflits avec les propriétaires privés, mais aussi celui qu’un sentier figurant sur un fond de carte IGN datant de 10 ou 20 ans n’a plus été entretenu et a complètement disparu par endroits.
    Ou à ne garder comme terrain de jeu libre de toute contrainte que la haute montagne, en comptant sur les traces laissées année après année par d’autres randonneurs et sur les topos qu’ils ont éventuellement rédigés. Mais ce n’est pas à la portée de tout le monde.

  • par MouchamouLe 8 septembre 2017 à 16h42

    Voici quelques compléments d’info. J’ai reçu des demandes de traversée de mes parcelles de la part de le FFRP et non de la commune ! Les GR empruntent des chemins qui peuvent être communaux mais je ne vois pas bien ce que la municipalité fait pour entretenir les balisages (GR).

    Les chemins de rando sont aussi et souvent entretenus par les PNR rien à voir avec les communes qui elles "profitent" d’être dans un PNR.

    Je n’ai jamais vu un employé communal nettoyer un chemin ou le rebaliser. Le chemin en cours de réfection des 3 Becs est financé par de nombreux acteurs et pas uniquement la municipalité voisine (130 000 euros par le département+ assoces de réinsertion etc...).

    Ça ne coûte pas si cher que ça aux municipalités qui par ailleurs vont faire des choix parfois bien plus onéreux pour certains de ses locaux, par pur clientélisme (comme pour la chasse) ;) De plus beaucoup de ces chemins servent aux pêcheurs, aux chasseurs, aux bergers, aux forestiers, aux propriétaires aussi.... etc etc

    Pour ce qui est des accès : la plupart des départs sont aux bords de nationales/départementales, de centre de village ou de routes forestières (donc surtout utiles pour l"ONF ;) ).

    En fait je n’arrive pas à trouver d’exemple "couteux" d’aménagement pour la rando pour une commune !

  • par Le 8 septembre 2017 à 18h56

    Je ne parlais évidemment pas des GR ni des sentiers des parcs nationaux ou régionaux !
    Ceci dit, en ce qui concerne ces derniers, nous (la minorité randonneuse) sommes bien contents que les impôts de tous servent à en financer l’entretien et le balisage (et là ce n’est en général pas pour en faciliter l’accès aux agriculteurs ou aux chasseurs...) La question pourrait un jour se poser de qui finance ce service, et pour qui. Effectivement d’autres pays y ont répondu en faisant payer l’accès aux parcs. On n’en est pas encore là, heureusement (?)
    Voire, nous (la majorité des randonneurs) profitons du travail des bénévoles de la FFRP sans nous poser trop de questions - et je reconnais humblement que je n’y participe pas, même en payant une cotisation. Est-ce normal de considérer ça comme un dû ?

    Quant au financement par le département, tant mieux, mais certains départements de montagne ne sont pas particulièrement riches - et même s’ils ont la volonté de développer le tourisme, je ne suis pas sûr qu’ils priorisent les alentours des villages les plus démunis.
    Effectivement, aux alentours des stations importantes (touristiquement, pas forcément que de ski) on voit fleurir de jolis panneaux dans tous les coins. Et comme ils se ressemblent tous, je soupçonne qu’ils sont installés par une collectivité territoriale à un échelon autre que celui de la commune.
    Mais dans d’autres vallées moins bien pourvues en ressources touristiques (capacité d’hébergement, activités lucratives telles que le ski, etc.), qu’en est-il ?

    Et à propos des accès, tous ne sont pas aux bords de nationales ou départementales, (très) loin de là. A ma connaissance ce n’est pas le cas des routes interdites ou réglementées dont il était question au début de cette discussion.
    Et quand il s’agit d’une route d’intérêt agricole ou forestier (ou utilisée par les gardes d’un Parc), les besoins d’entretien ne sont pas les mêmes que pour y donner accès à des voitures de tourisme - tous les randonneurs n’ont pas un 4x4, heureusement d’ailleurs !

  • par AndréLe 8 septembre 2017 à 19h06

    En 1978, dans le Queyras, les routes d’accès à Sommet Bucher, Notre Dame de Clausis etr du belvédère du cirque étaient ouvertes et assez bien entretenues.
    Pourquoi ont-ells été interdites ou laissées se dégrader ?
    C’est une volonté politique pas une question d’argent.
    Dans les petites communes rurales de plaine, le réseau routier communal est dense bien, plus qu’en montagne et pourtant c’est entretenu....

  • par Le 8 septembre 2017 à 20h17

    Il y a aussi la volonté (que j’approuve même si parfois j’aimerais pouvoir partir de plus haut pour une rando) de ne pas trop laisser les véhicules envahir la montagne. En particulier, dans les parcs nationaux, comme le Queyras. Et effectivement ça peut être un choix politique et pas seulement financier.

    En plaine le réseau routier communal est en général plus vital pour desservir des habitations ou des exploitations agricoles. Mais en montagne, quand plus personne n’habite au bout de ces routes...

  • par mouchamouLe 8 septembre 2017 à 21h53

    Echange constructif ;)
    Oui j’avoue m’être un peu écarté. Je réagissais surtout à l’idée de payer. Si vous me connaissiez, vous sauriez que je ne suis pas à 2€ prés. Mais le principe me gène, surtout que beaucoup de chemins sont entretenus presque sans frais.
    De même pour le côté élitiste : je suis quelqu’un de plutôt solitaire, randonnant seul dans 99% des cas et je recherche beaucoup de choses mais pas ce côté là. Oui j’ai du bon matériel, j’ai les moyens, mais en aucun cas pour le montrer bien au contraire, vu que je suis essentiellement seul par choix (ce qui est pile l’inverse de ma profession, assis et hyper stimulé en permanence). Et comme beaucoup j’ai commencé en jean avec un sac à dos de randonnée utilisé lors des randos organisées par l’école etc...

    Là où je vous rejoins, c’est que cet esprit "rando" ne se retrouve chez tout le monde et c’est parfois douloureux de rencontrer 60 personnes a qui je dis bonjour et où seul 2 personnes en queue de peloton me répondent...

    Juste une anecdote, et je vous laisse, je montais une énième fois le Veymont. Un peu de brouillard au sommet et un peu de vent. Un joli silence m’enveloppait. Puis il s’est fendu avec quelques discussions au loin de 2 couples de cinqua souhaitant montrer leur gout pour ce sport... Bref ils s’installent dans le bedrock sans me dire bonjour (je m’en fous) et en s’exprimant à gorge déployée, dévoile le récit de leur ascension, leurs difficultés et surtout leur rencontre avec des bouquetins qu’ils ont photographié au loin... La scène n’en finit pas de durer, avec un échanges frénétiques des 4 smartphones ayant capturés l’instant. J’allais partir (ou fuir) quand une des personnes se lève puis par curiosité vient vers moi, tente un bonjour et constate avec effroi qu’une étagne et 2 juvéniles étaient derrière eux à moins de 5 mètres derrière le bedrock. Je les observais depuis bien 45 minutes. Le temps d’aller chercher la troupe, les bouquetins fuirent. Ça résume un peu le mentalité : on arrive en gueulant qu’on a tout vu tout fait à qui veut l’entendre pour ce rendre compte qu’on a raté le plus simple et le sympa après s’être foutu de la tronche d’un péquenot qui semblait regarder qu’un bout de rocher...
    Je referme le hors sujet.

  • par Le 8 septembre 2017 à 22h05

    Et encore tu n’évoques pas la priorité pour celles et ceux qui montent. Les mecs descendent à fond sans te calculer. Mais j’aimerai aussi parler des bivouacs payants de la Vanoise. Les gardes m’ont réclamé le même prix que si j’étais dans un refuge dont le plus près était à moins 5 bons kilomètres. Ça donne envie d’y retourner. Au moins les gardes italiens te réveillent juste quand le jour se lève sans rien demander mais accompagné de leur berger allemand...Ca coupe un peu l’envie de contact, d’échange.

  • par Le 9 septembre 2017 à 07h58

    Intéressant, mais compliqué comme sujet.

    Pour ceux qui descendent à fond sans calculer, je confirme ! Les groupes bruyants aussi. Mais c’est le lot je suppose dans toutes les activités humaines. J’en ai même vu un monter à la Sassière le VTT à l’épaule et le poste radio allumé à fond ! En fait je l’ai entendu arriver avant de le voir. Hallucinant. après un bonjour et discussion, il fait ça souvent, monter (il était juste la pente sommital) descend en VTT. Mouai je ne comprends pas ça mais passe encore, avec la webcam sur le casque, bof ! Surtout je lui dis pour la radio mais c’est moi le vieux con qui ne comprends rien, etc...

    Sur le bivouac, je dois dire que le nombre de fois où je suis arrivé sur site après 07h00 ou avant 19h00 et que des tentes étaient montées. Je dis pas que c’est systématique mais faisons déjà appliquer les règles quand il y en a. Surtout dans le Parc National. Car pour la Vanoise en tout cas, si le Parc n’avait pas été là ? Ben y’a qu’à regarder pas bien loin pour deviner ce que ça serait devenu. Déjà que certains veulent le remettre en cause.

    Donc, s’il faut payer un droit d’entrer pour éviter qu’il ne disparaisse, ben après tout pourquoi pas. C’est le cas aux Etats-Unis (partout je ne sais pas mais aux Parcs des Vocans d’Hawaii, il faut payer une entrée symbolique lorsque on entre en voiture, qui est valable une semaine. Ensuite et là c’est plus contraignant il faut demander des permis de randonner, pas pour les chemins courts et balisés, mais pour aller au delà, et la liste d’attente peut être longue). Faudrait pas en arriver là en France mais faut aussi comprendre que certaines communes essaient de trouver autre chose. Gérer un flot important de personnes n’est jamais facile.

    Le problème c’est qu’encore une fois on met tout le monde dans le même sac et il est difficile de comprendre que le terme "randonneur" désignent de choses (le mot est maladroit) très différents. Certains (la majorité ?) sont demandeurs de chemins balisés, aseptisés, qui ne montent pas trop. Ils demandent à être encadrés et sont même près à payer pour ça. Y’a qu’à voir les environs de certains grands cols ou des stations de ski en été. Il y a foule pour qui faire la randonnée c’est les deux heures pour aller au refuge d’à côté ou au petit lac. Et puis il y en a bien d’autres ! Rien que sur ceux qui fréquentent le site. Je me reconnais dans beaucoup de descriptions et de topos rentrés ici, pas dans tous loin de là !
    J’espère n’avoir vexé personne, c’est un sujet trop complexe pour quelques lignes.

  • par Le 9 septembre 2017 à 08h46

    Effectivement la pratique de la montagne varie en fonction des personnes mais elle varie également en fonction des périodes de notre vie. Maintenant je suis bien content d arriver au petit lac ou au refuge à 2h de marche avec ma fille de 4 ans. 10 ans en arrière je serais resté sur ma faim. ..

    Un regret , avec ce qui est dit plus haut, je ne pourrais jamais voir le lac de Clot Sablé dans la réserve de Ristolas.

  • par Le 9 septembre 2017 à 09h57

    Ta remarque : "Certains (la majorité ?) sont demandeurs de chemins balisés, aseptisés, qui ne montent pas trop. Ils demandent à être encadrés et sont même près (!!!) à payer pour ça" Précision : je ne fais pas partie de ceux-là, mais pour ta gouverne et pour les avoir observés lors de rencontres, les AMM connaissent leur secteur et partent souvent sur des sentes peu explorées, et font découvrir des aspects de la montagne qui nous échappent parfois ; tout le monde n’a pas l’esprit aventureux et cela peut être une expérience qui en amène d’autres en "autonomie".

  • par Le 9 septembre 2017 à 09h58

    ça concernait Yann

  • par Le 9 septembre 2017 à 11h59

    Comme David ma pratique de la randonnée a changé brusquement quand j’ai été en couple (ma compagne a découvert la montagne, a aimé, mais n’a jamais souhaité entreprendre de trop longues ou trop difficiles randos). Et surtout quand nous avons eu des enfants...
    Les objectifs ont changé, il a fallu que je cherche des petites randos, plus souvent vers des lacs ou des hautes vallées que vers des sommets - et trouver des lieux de vacances où quelques routes permettaient de raccourcir la montée vers certains sites intéressants. Disons qu’à partir de là j’ai joué à l’AMM pour la famille...

    Je ne me suis remis à la "grande" randonnée que depuis que j’ai arrêté de travailler, et depuis l’année dernière je cumule les deux types de pratiques suivant que je pars seul en itinérant, ou avec ma compagne en séjour, durant lequel nous ne faisons que de petites randos (il ne faut pas que je lui annonce plus de 2 heures de montée, et encore...)
    Je suis donc bien placé pour savoir qu’il en faut pour tous les goûts, et n’ai aucun mépris, bien au contraire, pour les "touristes" qui se contentent de monter au refuge ou au lac le plus proche, du moment qu’ils respectent la montagne et les autres randonneurs. Mais je constate qu’en général c’est plutôt le cas (les VTT, c’est un autre sujet...)
    Même quand je pars pour des randos d’un autre niveau, comme en général je suis seul je m’en tiens aux sentiers balisés, pas parce que je ne sais pas m’orienter, mais parce que ça garantit une certaine fréquentation, gage de sécurité en cas d’accident. Et puis, même si j’ai encore le pied à peu près sûr, je n’ai pas gardé la même agilité en montagne que dans ma lointaine jeunesse, et suis moins tenté de quitter les sentiers...

    Bref, je suis "consommateur" des services de création, balisage, entretien de sentiers fournis par la FFRP, par les Parcs, et autres acteurs locaux, d’entretien des routes d’accès par les communes ou les départements de montagne, etc.
    Et en tant que consommateur, je ne serais pas choqué qu’une petite contribution me soit demandée sous une forme ou sous une autre, plutôt que de ne compter que sur le bénévolat (des autres...) et les impôts payés par l’ensemble de la population dont la grande majorité ne profite pas de ces services.

  • par mouchamouLe 9 septembre 2017 à 13h23

    Yves,
    >> les impôts payés par l’ensemble de la population dont la grande majorité ne profite pas de ces services

    Tout cela est honorable, mais c’est le cas aussi pour un stade de foot, de rugby, d’une piscine, d’une station de ski de fond, d’un parc de skate etc. Tous ces équipements sont payés par tous pour une minorité 🙂 C’est le choix des élus et des orientations budgétaires qui vont créer un certain équilibre local... Sinon il y a le bulletin de vote. Moi ça ne me choque pas que de l’argent public soit utilisé pour cela et souvent, je le répète un sentier de rando n’est pas très cher à entretenir pour les raisons que j’ai évoqué précédemment. Moins qu’une dameuse à 150k€ jamais rentabilisée ! C’est ça un pays : il y a un pot commun et il est re-distribué.

    >>plutôt que de ne compter que sur le bénévolat (des autres...)

    J’essaie de contribuer : je remets des cairns en place après l’hiver, je coupe quelques milliers (!!) de branches de buis, je contribue sur internet etc. Vous pouvez aussi le faire à votre niveau !

    Par contre tout comme le fait que tout le monde ne peut pas conduire une Ferrari, je ne suis pas favorable à la montagne pour tous, et la multiplication des équipements déjà bien (trop ?) présents. La montagne doit conserver cet esprit sauvage, naturel : il y a une différence entre un chemin balisé cairné et présent sur Géoportail et installer un téléphérique.... Surtout que certains chemins sont millénaires et font partis du patrimoine.
    Quand je monte au Ventoux, je ne prends aucun plaisir à arriver au sommet, où des centaines de motos et autres camping car ont grimpé dans un vacarme assourdissant. Pour le Ventoux, c’est mort, cela restera ad vitam comme cela pour plein de raisons....
    Avez vous randonné dans des stations de sport d’hiver : celles qui sont les moins dégueux sont celle avec alpage. Celles où il a fallu racler le caillou à la mine et au bull ne ressemble à rien... (et aprés on nous dit de ne pas faire de cairn ça augmente l’érosion...!!!)

    J’ai aussi vu que certaines pistes forestières autrefois goudronnées, sont justement dé-goudronnées ou plus entretenues. Il faut donc stationner plus bas. Ce qui souvent n’est pas dramatique.

    Je rejoins un post : si effectivement devant la pression de certains lobbies de l’or blanc il fallait revenir sur certaines parties de parc pour les équiper, ce serait navrant. Mais je ne pense pas que le fait de payer une taxe de séjour ait une influence sur ce type de décision.

  • par Le 9 septembre 2017 à 14h18

    Oula comme je disais, je voulais vexer personne, c’est raté 🙂 Quand je dis beaucoup voire la majorité c’était un peu par provoc. Donc j’en rajoute une couche.

    Moi aussi je rejoins ce qui a été dit, "Comme David ma pratique de la randonnée a changé brusquement quand j’ai été en couple (ma compagne a découvert la montagne, a aimé, mais n’a jamais souhaité entreprendre de trop longues ou trop difficiles randos). Et surtout quand nous avons eu des enfants...
    Les objectifs ont changé, il a fallu que je cherche des petites randos, plus souvent vers des lacs ou des hautes vallées que vers des sommets - et trouver des lieux de vacances où quelques routes permettaient de raccourcir la montée vers certains sites intéressants. Disons qu’à partir de là j’ai joué à l’AMM pour la famille..."

    >"Ils demandent à être encadrés et sont même près (!!!) à payer pour ça"
    Je parlais pas des AMM, je parlais de payer un éventuel droit d’accès sur certains secteurs qui garantirait justement que le chemin soit entretenu, balisé et tranquille. Et oui j’en suis convaincu, beaucoup de gens seraient prêts (pas et non pas près, mon doigt à glisser) à payer pour ça c’est tout, comme on peut devoir payer pour certaines plages municipales. C’est tout. Faire appel à un AMM c’est justement avoir envie de faire plus et tant mieux. Pas sûr que ce soit le cas de la majorité. A partir de là, je n’ai aucun mépris pour les "touristes", j’en suis bien souvent.

  • par Le 9 septembre 2017 à 16h50

    Yann, je ne pense pas que vous ayez vexé des personnes (pas moi en tout cas).
    Votre discussion est bien riche en matière , donc c’est normal de reçevoir une remarque sur un point de discussion.
    Moi, je n’ai pas ressenti une pointe de condescendance, ni de mépris par rapport à votre discours.
    C’est l’essence même d’un forum public de donner ses opinions dans le respect d’autrui...bref il serait dommage de se brider pour ménager les susceptibilités d’un tel. Pour conclure tout discours bien argumenté est intéressant à lire.
    Continuez bien cette discussion fort intéressante et partie sur d’excellentes bases

  • par Le 9 septembre 2017 à 17h03

    Yann, je ne suis pas vexée mais plutôt irritée par tes propos : la montagne à péage ne m’emballe en rien, de plus je doute que les petites municipalités soient enclines à faire ce genre de démarches dans le contexte actuel tant financier que la propension de certains à entamer des procès au moindre pépins. Quant au balisage "officiel" et l’entretient il est le fait de la Fédération de randonnée pédestre, l’oeuvre de bénévoles (de même que bon nombre de sentiers) et combien d’entres nous en font partie ?

  • par Le 9 septembre 2017 à 19h24

    Je rassure Yann, je ne suis pas vexé. Et à la relecture de ses messages je partage assez son point de vue. Mais de là à payer des droits d’entrée ... Le partage de l’espace montagnard n’est pas facile. On oublie les bergers, les chasseurs... Ce partage devrait passer par le respect de chacun. Par exemple respecter les portails des espaces clôturés c’est à dire bien les refermer pour éviter que les troupeaux ne vagabondent. Mais je reviens à mon exemple de pilonner les tracés. Cela veut au moins dire que certains se pensent plus légitimes que d’autres, plus propriétaires. La fréquentation des massifs va de pair avec le mal être des urbains qui tentent d’oublier l’univers concentrationnaire des villes. La rando reste un loisir des plus accessibles pour pas trop cher.

  • par Le 9 septembre 2017 à 20h25

    "La rando reste un loisir des plus accessibles pour pas trop cher."
    Tant que les coûts cachés sont assumés par la collectivité sous une forme ou sous une autre (bénévolat, impôts), oui...
    Ou alors, en "terrain d’aventure", sans compter sur des sentiers balisés et entretenus.
    Mais j’arrête, j’ai l’impression de radoter. Et je ne serai plus là pour continuer cette discussion intéressante : je pars en rando pour deux semaines. Et bien sûr, sur des sentiers balisés 🙂

  • par Le 10 septembre 2017 à 08h50

    @Galipette : "mais plutôt irritée par tes propos : la montagne à péage ne m’emballe en rien"
    J’en suis désolé, je te prie de bien vouloir m’en excuser. Moi non plus ça ne m’emballe pas du tout, mais alors pas du tout. Malheureusement, je pense que dans certaines plusieurs situations ça va devenir inévitable (payant ou interdit). Et que oui il y a un "public" pour ça (la aussi le terme est maladroit, fourre tout mais je n’en ai pas d’autre et c’est le mot "randonneur" qui n’était pas non plus adapté dans le premier post)

    Mais, attentions, à mon avis, on discute de plusieurs choses différentes ici.
    Je te rejoints sur le point "Je doute que les petites municipalités soient enclines à faire ce genre de démarches dans le contexte actuel tant financier que la propension de certains à entamer des procès au moindre pépins". Entièrement d’accord ! Le principal risque de voir se développer des accès payants ne vient pas de là. Non ce qui m’inquiète c’est la volonté de ré-orientation vers des activités "estivales" de certaines grandes stations, largement relayée cet été dans les media (il y a eu au moins 2-3 sujets au 13h et au 20h). Pour l’instant ça ne concerne pas la randonnée (quoique, payer le télésiège pour accéder au sentier balisé... ou le parking dans la station car le sentier part de là) , mais j’ai un peu peur qu’on y aille tout droit (par pour tout, ce ne serait pas possible, j’espère ) mais au moins pour certains accès ? Et pour ça, il y aura du monde. Si le truc se met en place, que feront les autres communes ?

    Ensuite, c’est une autre situation et c’est plutôt de ça que partait le sujet, il y a l’accès à certains espaces naturels sensibles et très fréquentés (trop par moment et des fois par des personnes pas informés). Par exemple le Parc de la Vanoise, la réserve de Ristolas, etc... La, personnellement, si un droit d’accès était mis en place par la structure gérante (faut que cela reste raisonnable), ça ne me choquerait pas plus que ça. Ce serait même peut-être mieux qu’une interdiction totale. Dans certains coins "canaliser" la foule est malheureusement nécessaire et c’est très compliqué. L’opération sur la Pointe du Raz (pour sortir des Alpes) est en cela (à mon avis) remarquable. Pour y avoir été dans les années 80 et il y a quatre ans, c’est le jour et la nuit ! En 80, libre d’accès, des sentiers partout, érosion dramatique, on pouvait aller en voiture quasi jusqu’au bout. Maintenant le site est restauré, la végétation est revenu et pourtant à l’époque ça avait râlé :). Après on peut argumenter sur la nécessité du centre commercial, des boutiques, etc... Ca c’est bon bref... Le plus important c’est la préservation du site. Et des sites comme ça, il y en a bien d’autres. D’autant plus que l’accès est y facile pour un très grand nombre. Je ne suis pas retourné au Puy Mary dans le Cantal, mais en 2000, l’accès facile (et il y avait foule tous les jours) depuis la route était très endommagé par la fréquentation. Des opérations de mise en place de petite barrière était en cours, mais nombre de personne s’en foutaient et divaguaient à leur gré. Peut-être qu’en faisant payer ? J’en sais rien. Et la vallée des Merveilles ? Comment c’est maintenant ? Quand j’y suis allé il y a plus de vingt ans, il n’y avait que des "obligations" de rester sur le GR. Mais bon, quand on ne se sent qu’obliger... Bref. Interdire, devrait rester la solution ultime mais elle peut être parfois nécessaire. Sinon il faut éduquer, éduquer et faire comprendre que notre liberté de déplacement dans certains endroits ont un cout. Un impact certainement.
    Bonne rando à ceux qui ont la chance de pouvoir y aller, moi je dois bosser.

  • par Le 10 septembre 2017 à 10h43

    Concernant le Puy Mary et tous les autres lieux du Massif Central similaires, les gens respectent les sentiers et le terrain.
    Je ne sais ni pourquoi ni comment ils ont été responsabilisés, je ne pense pas que ce sont les petits panneaux qui font le travail.

  • par Le 10 septembre 2017 à 11h43

    C’est une excellente chose, même si je ne serais pas si optimiste que toi (mais je suis pessimiste de nature). Pour l’avoir vu au Puy de Dôme ou au Sancy, certains prennent encore le droit de divaguer où ils le veulent malgré les information. Par contre c’est vrai qu’au Puy de la Vache l’érosion me semblait mieux contrôlée quand j’y suis retourné en 2014 que lors de mon passage en 1999 (Le sommet du Puy Pariou (semblait aussi en meilleur état, de loin, je n’y suis pas allé). Et globalement (même s’il faut payer), monter au Puy de Dôme en train, c’est largement mieux qu’en voiture (c’est encore mieux à pied !)

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