Quel rythme adopter en montagne ?
Je pense qu’il est préférable de ne pas renseigner le temps de montée, car chacun doit pouvoir l’estimer en fonction de ses capacités physiques ou de ses objectifs du moment.
Il peut être variable en fonction du type de terrain, de la durée de l’effort, du poids du sac, de la condition physique du jour, des personnes qui vous accompagnent (ou pas) etc…
Sur un terrain « moyen » pour un randonneur « moyen », on l’estime à 350m/h. Sur la plupart des courses, en partant tôt (ce qui devrait être la règle de tout montagnard qui se respecte), le temps de parcours n’a pas vraiment d’importance.
Ce que je pense de ce débat qui revient de façon récurrente :
D’aucuns présument qu’un rythme élevé n’est pas compatible avec « l’état d’esprit » du randonneur. Ou encore, que dans une société toujours pressée par le temps, à la recherche d’une cadence qui ne sera jamais satisfaite, prendre son temps est une opposition de style qui fait sens.
Je n’y vois pas d’inconvénient. Cependant, le mot d’ordre doit rester « LIBERTE ».
Certains montagnards y voient un terrain de jeu ou l’on peut chercher ses limites ou tout simplement se faire plaisir en avalant de la dénivelée. On fustige assez facilement ces derniers, ceux qui cherchent la performance en montagne ! Le clivage ou l’opposition de principe est une occurrence de tradition française ! C’est assez paradoxal lorsqu’on sait que ces mêmes personnes adulent les sportifs de haut niveau (de préférence lorsqu’ils ramènent des médailles) ou des grimpeurs hors-normes qui enchainent les records. Un passe-droit moral réservé à une élite !
En règle générale, pour partir en montagne, il faut avoir une condition physique qui vous permettra de palier à d’éventuels imprévus. Changement de météo, de température, terrain plus difficile que prévu, erreur d’itinéraire etc… Il est toujours préférable d’avoir une bonne condition physique. Puis vient ce tropisme issu de l’alpinisme… on ne traîne pas en haute montagne !
Il m’arrive de faire des balades pépères, d’autres fois j’aime en découdre en avalant de la DN, varier les plaisirs et connaitre ses limites physiques ne sont pas incompatibles.
Je suis pour une fourchette de temps qui a le mérite de donner un ordre d’idée à ceux qui sont un peu "touristes dans leur tête". Et quand on voit des demandes genre "peut-on faire la grande Sass’ en mai", il y en a beaucoup.
Pour la vitesse ascensionnelle du randonneur moyen, certains risquent de nous sortir que ce n’est pas 350 mais 300m/h :), on nous a souvent saoulé avec ce 300m/h simpliste alors que c’est bien plus compliqué car de nombreux paramètres sont variables (pente, terrain sec ou pas, sentier lisse ou caillouteux, etc.)
Salut Alain,
Quelque soit nos performances du jour, lorsque j’observe les chamois détaler, je me dis que l’Homme est un piètre montagnard !
On peut tout gravir au mois de mai ! Ça dépend des capacités physiques et techniques de chacun... a moins que la réelle question soit "Trouve on de la neige à 3700m d’altitude au mois de mai ?"
Si on se pose se genre de question, il vaut mieux faire du tennis ! lol
Bonsoir,
Tout à fait d’accord avec vos remarques.
Chacun doit s’adapter à ses capacités. Je pense qu’indiquer un temps est important, dans la prévision de la sortie que l’on veut faire.
En effet en fonction de la saison, de l’horaire de départ... tout cela peut avoir une importance pour organiser sa randonnée, et cela est un peu le but de ce site.
Personnellement, en fonction des auteurs, et avec effectivement l’habitude d’utiliser le site, je sais que je doit prévoir 20 ou 25% de temps en plus, donc je m’adapte.
Initialement j’indiquais dans mes topos le kilométrage, mais qui est toujours à discussion et en fait n’a pas trop d’intérêt, je l’accorde, donc j’ai arrêté de le noter, mais la durée est pour ma part un élément essentiel.
Lorsque je prépare une randonnée qui n’est pas répertoriée, il ne m’est pas facile de prévoir initialement la durée, même en étudiant la carte, le parcours...,c’est pas évident ! donc quand je profite des topos du site cela m’aide quand la durée est indiquée.
En indiquant le temps, tu prends le risque de voir des commentaires te signifiant que ton temps de parcours n’est pas crédible. Ou alors tu vas le changer artificiellement pour répondre à un critère de moyenne statistique. En d’autres termes, cela ne sert pas à grand chose.
La distance est en effet moins importante que la DN, mais faire une rando de 10km, ce n’est pas la même chose qu’une de 20km !
Si tu mets 25% en plus c’est parce que tu ramasse beaucoup de déchets en cours de route LOL... c’est tout à ton honneur car tu publies pas mal sur KTMC.
D’ailleurs le temps de pause peut aussi entrer en compte, il m’arrive de faire une sieste d’une heure au sommet... trop de variables à mon goût 🙂
Je suis d’accord avec les 3 réponses, sauf que l’indication de temps est avant tout faite pour les randonneurs occasionnels "touristiques", qui ne sont pas eux-même capables de juger de leurs capacités ; beaucoup ignorent d’ailleurs cette "règle moyenne" de 300m D+.
Cela sert plus ou moins de garde-fou : combien fois ai-je vu des randonneurs-promeneurs se fourvoyer car ils n’ont pas su estimer la durée de parcours. Si on leur dit pour 600 D+ il faut 2 heures pour monter et 1 h pour descendre, ce qui fait 3heures, il vont peut-être changer d’idée.
Quand on a commencé la promenade à 3 h pm, avec enfants, claquettes ou talons-hauts après le déjeuner du dimanche, cela fait un retour estimé vers 18 heures.
Le cas d’un retour du lac de l’Eychauda m’avait marqué : de retour à la voiture vers 15h30, une quinzaine de touristes entamaient l’ascension comme décrit précédemment : talons-hauts (si, si, ...), espadrilles, shorts, enfants, et même un enfant en bas-âge dans un porte-bébé, le tout manifestement sans vêtement élémentaire pour supporter la fraîcheur du retour.
Les randonneurs plus ou moins aguerris feront évidemment peu de cas de cette notion de temps.
Si vous faites attention à la classification "facile, moyenne, ...", cette durée estimée doit rester précisée.
Il existe des topos avec les temps de trajets calculés sur ces bases statistiques, ainsi que des poteaux indicatifs renseignés.
Chacun sur AR à la liberté de renseigner où pas le temps, j’ai pris le parti de ne pas le faire car je publie le plus souvent des topos qui ne s’adressent pas à des débutants.
Les imprudences, la méconnaissance du milieu montagnard ne pourront jamais être totalement prévu par un topo. Certains comportements relèvent de la loi de Murphy...
Bonjour,
Il me semble que le kilométrage a son intérêt : une rando "moyenne" sera perçue différemment par un lecteur selon qu’elle sera de 10 ou 20Km, quant à l’horaire il serait bien de différencier le temps "moyen" du temps de l’auteur. Imaginons le GR20 avec le record de François d’Haene : 31 heures et 6 minutes !
Bonsoir
Parfois je met la distance pour information (intéressant pour une longue rando). par contre il est je pense très important de mettre le temps de rando.
Le temps réel est donné par l’altimètre, mais le plus difficile est bien sur d’estimer ce temps pour le plus grand nombre sur le topo, et c’est là qu’on trouvera souvent beaucoup d’écarts....
L’auteur d’un topo connait "en principe" son niveau. Chacun devrait ajuster son temps à des horaires moyens, en notant une fourchette. Sur un topo, il n’y a pas vraiment d’intérêt de connaitre le temps mis par l’auteur. Je rajoute facilement 1h sur une rando de 5h. en notant la durée : 5h à 6h (marche)
Bonjour, je suis plutôt en accord avec Michel.
Donner une approximation temporelle (1/2 journée, journée, longue journée...) est plus réaliste et s’adapte bien à tous.
Afficher un horaire chiffré, qu’il soit réaliste, enjolivé ou sur-estimé à souvent pour effet d’apporter un semblant de stress ("on n’est pas dans les temps !") ou une fierté inutile ("comment on lui a pourri son horaire !"). Ceux qui sont là pour faire un score n’ont pas besoin de ce site, qui ne permet pas de classement, ceux qui sont débutants n’ont besoin de savoir que les difficultés rencontrées et une approximation temporelle qui leur donnera une marge de manoeuvre et leur permettra d’évaluer leur vitesse personnelle au fil des randos sans avoir d’autre objectif que de se faire plaisir et rentrer chez soi ensuite.
Je n’ai pas d’avis négatif sur l’affichage des distances, mais je ne le vois pas comme un élément essentiel, c’est bien assez parlant en voyant la carte pour se rendre compte de la longueur du parcours.