Cime de Cornillon (2424m) par la combe Forane

De Grenoble, aller en direction du Bourg-d’Oisans.
Dans la plaine des Sables, tourner à droite en direction d’Ornon, sur la D526. Au bout d’1.5 km, tourner à droite pour monter à Oulles (attention : petite route dans un versant très raide ; croisements parfois difficiles).
Stationner en haut du village sur l’aire prévue pour cela (ailleurs, ce n’est pas possible).

Randonnée difficile, avec trois passages techniques, aériens et exposés, dont un particulièrement difficile qui justifie de classer dans « alpinisme ».
Le premier tiers se fait sur un sentier bien marqué, mais non balisé. Le deuxième tiers se fait le long de traces parfois subtiles, mais encore existantes. Le dernier tiers se fait complètement hors trace.
L’itinéraire est complexe, emprunte des versants raides où le sens du cheminement est indispensable.
Une fois franchie la descente dans la combe Forane, on se trouve bien loin en montagne, dans un paysage magnifique mais dont l’isolement peut être inquiétant.

Un bâton de ski (rigide) et un piolet ont été nécessaires pour les franchissements difficiles.

Nota : à partir de début septembre, les chasseurs doivent être très présents dans ces lieux. Etre prudent...

Au départ du stationnement d’Oulles, monter en haut du village.
Emprunter le chemin évident qui commence à la fin du goudron. Ce chemin est profondément encaissé. Suivre les indications des petit panneaux bois.
Rejoindre la crête vers 1600 m (quitte à couper un peu à travers champ).

Continuer plein ouest sur la crête avec un sentier bien marqué.
Vers 1670 m, laisser un départ à gauche pour prendre le sentier qui continue sur la crête.
Commencer à obliquer lentement vers la droite, dans des végétations de taille moyenne, et traverser deux lits de ruisseau.
Après le deuxième ruisseau, la direction s’incline franchement au nord.

Atteindre un joli replat avec un gros cairn (vers 1880 m).
Ruine de maison en pierre.

Continuer le sentier au nord-ouest, traversant les alpages à végétations rases, jusqu’à une peinture rouge sur un gros caillou, indiquant la Bifurcation (vers 1985 m). Aller à droite après avoir franchir le lit du ruisseau de la Rochette.

Traverser le pierrier qui se présente peu après, en diagonale montante, pour atteindre une rampe herbeuse menant à la Gorge Blanche.
Traverser la Gorge Blanche à son seul point faible : passage acrobatique et exposé, dans lequel la trace est très petite et terreuse (30 m). L’utilisation d’un bâton rigide est plus qu’utile, piolet peut être utile.
Arrivé à l’échancrure, continuer le passage qui devient seulement aérien et exposé (40 m).

Passer un éperon, et arriver dans la combe des Clots d’Oulles (cabane de chasseurs).
Traverser la combe des Clots d’Oulles horizontalement, pour rejoindre le bas des rochers où l’on retrouve une trace. Franchir un court pierrier, puis une ravine dont le flanc gauche est très raide (10 mètres, bâton rigide ou piolet utiles là-aussi).
Remonter le flanc de montagne dans une zone raide (environ 100 m) pour atteindre le Pré Suspendu.

Traverser le Pré Suspendu en descendant, passer au bas du pierrier et retrouver la trace.
Rejoindre, toujours en descendant, le Petit Couloir Pierreux, par lequel on s’échappe en descendant encore (au total environ 70 m de dénivelée en descente).

Traverser au pied de falaises. Remonter sur la rampe herbeuse pour atteindre l’épaule Forane (nombreux bivouacs de chasseurs aménagés là, de façon sommaire).
Descendre dans la combe Forane par le défilé rocheux. La partie haute de ce défilé rocheux est garni de végétations souples (aulnes verts = arcosses = vernes) sur un fond terreux raide et très glissant. Sa partie basse est un pierrier roulant, mais facile. Dénivelée de 80 m environ à la descente.

Nota : la remontée de la partie haute de ce défilé ayant fait craindre une grosse dépense physique, il a été choisi au retour de traverser à mi-hauteur, sur une maigre trace de chamois. La dépense physique a effectivement été moindre, mais les risques encourus ont, eux, nettement augmenté (bâton ET piolet absolument indispensables). Le franchissement optimal de cet obstacle n’a donc pas été trouvé…

Une fois dans la combe Forane, traverser le lit du ruisseau pour rejoindre en face la combe sous Rochasset. Le cheminement se fait alors hors trace, de façon très facile et intuitive.
Rejoindre dès que possible la crête herbeuse arrondie à droite, qui mène tout en haut à une arête rocheuse horizontale (à droite se trouve le piton rocheux caractéristique du couloir emprunté par les skieurs en mars 2020 : Coronillon Virus !).

Franchir l’arête rocheuse 10 mètres sur la gauche, à son premier point faible (facile).
Traverser les pierriers en très légère descente pour rejoindre la prairie suspendue de la cime de Cornillon (station météorologique dominant la vallée de la Romanche).

Retour par le même cheminement.

Remarque :
Un certain nombre de lieux caractéristiques du cheminement suivi n’étant pas désignés par IGN, des appellations personnelles ont été choisies, dont la liste est faite ci-dessous. Forcément, ces appellations ne vont pas être celles des autochtones de cette montagne, mais faute d’avoir pu prendre les informations voulues, ce sont ces appellations qui sont utilisées dans ce topo. Elles seront corrigées dès que les appellations originales seront connues.

Le replat avec le gros cairn (environ 1880 m)
La Bifurcation (environ 1985 m)
La Gorge Blanche (environ 2080 m)
Le Pré Suspendu (environ 2130 m)
Le Petit Couloir Pierreux (entre 2130 et 2080 m)
L’Epaule Forane (environ 2100 m)
La combe sous Rochasset (d’environ 2050 à 2300 m)