Tour de l’Alpamayo en Cordillère Blanche - 8 jours

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
Non renseigné
Durée :
3 jours et plus

Huit jours dans la cordillère blanche autour de l'Alpamayo. Encore un trek peu frequenté, aucun balisage, pas d'hebergement, seules quelques fermes ici ou là, bref, l'isolement total pendant neuf jours. – Auteur :

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Départ de Cashapampa (parc du Huascaran) après la ville de Caraz.

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Itinéraire

Pour la logistique, je modifie un peu la formule testée la semaine precedente, tout doit tenir dans le sac à dos. Si le sandwich au thon du midi reste d’actualité, pour le soir, ce sera bouffe lyophilisée achetée au Vieux campeur avant le depart.

Jour 1

entrée dans le parc du Huascaran à Cashapampa, puis bivouac à Llamacorral, beaucoup de vent.

Jour 2

Après avoir longé les Lagunas Ichiccocha et Jatuncocha, toujours avec un vent à decorner les boeufs, j’aperçois l’Alpamayo qui me devoile sa face sud. Sachant que j’en fais le tour, je ne prends qu’une ou deux photos, mauvaise idée... bivouac à Taullipampa, avec du vent et un peu de neige en soirée, autant dire que ça caille.

Jour 3

Courte journée prévue, mais dense, avec la montée au col de Punta Union à 4760m, 600m de dénivelé à avaler au petit dej’. Un froid vif au lever, toutes les couches de vêtements y passent. A midi, le ciel est couvert, l’emplacement où je prevoyais de bivouaquer est assez deprimant, et moi pas trop fatigué, je continue et décide de « doubler » l’étape. Montée à l’alto de Pucaraju, puis je trace (non sans avoir fait quelques détours -plus ou moins volontaires- au milieu des tourbières) jusqu’à la Laguna Huecrucocha, que j’atteins à la nuit tombée, un peu rincé. Encore un bivouac paumé !

Jour 4

Dès le matin, la topo me joue des tours, un pont que je ne trouverai jamais, un sentier qui se perd au milieu des marais puis qui se reperd un peu plus haut dans les pierriers, bref, je me transforme en pisteur indien. Après le col Tupatupa, descente vers les deux seuls hameaux du parcours puis bivouac sur un balcon à Jancapampa au pied du glacier de Pucajirca, la vie est belle !

Jour 5

Le sentier n’existe plus, à la place une trace à peine visible qui serpente au milieu des vallons, c’est l’occasion de ressortir la carte et de faire régulièrement des points topo pour eviter de (trop) me paumer. La pluie permanente qui masque les sommets n’aide pas franchement l’orientation. Au final, je perds plus d’une heure dans la journée à chercher ma trace, pour atteindre, sous la neige, le col de Yanacon (4610m), sans doute le plus difficile du trek. Matinée un peu galère, 5h d’efforts au lieu des trois prévus initialement. Je croise mes deux seules personnes de la journée, un couple de grenoblois qui « tournent » dans l’autre sens, c’est vraiment pas la foule. Passage aux bergeries de Huilca en descendant, puis une heure de remontée avant de planter la tente au mileu de rien, le nevado Tayapampa en toile de fond.

Jour 6

Il a gelé cette nuit (-7°), et au reveil il pleut, mais ce n’est rien en comparaison du spectacle offert : un troupeau d’alpagas a élu domicile tout autour de la tente !! La meteo est capricieuse aujourd’hui, il pleut avec un vent violent, je mets ma veste, et celle ci à peine enfiléee, grand soleil. Je crève de chaud, je l’enlève et boum !, il se remet à pleuvoir ! Ça va durer ainsi toute la matinée. Arrivé au col, je debouche sur un grand néant, les vallées à droite et à gauche sont désertes, plombées par le gris des nuages, une impression de fin du monde, saississant. La montée au col Gara Gara (4830m) se fait dans ce décor surréaliste, le tronçon final un fois de plus sous la neige. Arrivé au bivouac (jancarurish) toujours pas d’Alpamayo, un peu decevant. A 16h40, une trouée et enfin il apparaît !! ...pendant vingt minutes, et ça change tout. ça fait quatre jours que je suis absolument seul, à camper au pied des géants, un sentiment d’isolement superbe.

Jour 7

Dernière grosse journée aujourd’hui, trois cols au menu, Vientunan (4770m), un passage à 4740 et Osoruri à 4860. Aujourd’hui, le soleil est de la partie. Après quelques heures en balcon (ruines incas), les trois cols s’enchainent sans souffler, la dernière montée au col Osoruri est terrible, pas d’ombre, l’altitude, une dernière montée à la hauteur du trek ! Descente sur la laguna Cullicocha et ses eaux turquoises avec le Nevado Santa Cruz au fond du lac, splendide. Après dix heures de marche, j’atteins enfin mon dernier bivouac, Wishkash, completement vanné. Encore une nuit glaciale (-7° egalement).

Jour 8

Matinée consacrée à rejoindre la vallée : Hualcayan, puis Huancaruas, et de là, collectivo pour Huaraz où une bonne cerveza m’attend à l’arrivée !!

. Dernière modification : 15 février 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • quels bons souvenirs de revoir ces belles photos.

    Le 15 juin 2008 à 07h43
  • La photo J7 est vraiment superbe !
    Cela rappelle effectivement de sacrés souvenirs de cette superbe région !
    Merci jmi !

    Le 15 juin 2008 à 12h47
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